Citations de Anton Tchekhov (1363)
Je suis de cette opinion que le vrai bonheur ne peut exister sans oisiveté.
Anton TcheKhov
Ecrire, écrire et écrire.
Anton Tchekhov
Chère Lika, si je n'écris pas c'est qu'il n'y a rien qui vaille d'être écrit; la vie est à ce point vide qu'on n'y ressent que la morsure des mouches -- rien d'autre.
Anton Tchekhov
Je me démène du matin au soir, j'en ai assez, les gens sont affreux -- particulièrement ceux qui veulent me faire la cour.
Lika Mizinova
Je brûle ma vie, venez m'aider à la brûler au plus vite, le plus vite sera le mieux.
Lika Mizinova
Je m'ennuie de toi et rêve d'un rendez-vous, comme les esturgeons du bassin Strelninsky rêvent d'eau pure et claire.
Lika Mizinova
Lydia Stakhievna Mizinova, devenue Nina, devenue Lydia Sanine, est enterrée en France, au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Nicolas Struve - Une rencontre
Petit on m'a montré si peu de tendresse, qu'aujourd'hui, devenu adulte, je prends les manifestations de tendresse comme quelque chose d'inhabituel.
Anton Tchekhov
ANDREI
[...]
et alors, je m'y perds, j'ai n'arrive plus à comprendre pourquoi ni comment il est possible que je l'aime à ce point, ou du moins, pourquoi je l'ai aimée...
TCHEBOUTKINE
Il est possible que nous n'existons qu'en apparence, mais en réalité, nous n'existons pas du tout. Je ne sais rien, personne ne sait rien.
ANIA
Tu reviendras bientôt, n'est ce pas maman ? Bientôt ! Pendant ce temps je vais étudier, je vais passer mes examens, puis je travaillerai, je t'aiderai. Nous lirons des tas de livres ensemble... n'est-ce pas maman ? Nous lirons pendant les longues soirées d'automne, nous lirons beaucoup de livres, et un monde nouveau, merveilleux, s'ouvrira devant nous...
Lioubov
Il faut être un homme à votre âge, il faut être capable de comprendre ceux qui aiment. Il faut aimer... il faut tomber amoureux ! ( sévère) Oui oui ! Et vous n'avez aucune pureté, vous n'êtes qu'un petit cagot, un avorton ridicule, un monstre.
Trofimov, horrifié.
Mais qu'est ce qu'elle dit ?
Lioubov
"Je suis au-dessus de l'amour !" Vous n'êtes pas au-dessus de l'amour, vous n'êtes qu'un propre à rien. Ne pas avoir de maîtresse, à votre âge !
Trofimov, horrifié.
C'est affreux ! Mais qu'est ce qu'elle dit ? ( il se dirige rapidement vers la salle de bal, se tenant la tête)
Kâtia écoute et rit. Son rire est un peu étrange.
Les éclats succèdent brusquement et rythmiquement aux éclats ; on dirait qu’elle joue de l’accordéon ; et ses narines rient seules dans son visage. Moi je perds courage et ne sais que dire. Hors de moi, je m’enflamme, me lève et
crie :
– Taisez-vous, à la fin ! Qu’avez-vous à rester là assis, comme deux crapauds, et à empoisonner l’air de votre haleine ? Assez !
Et, sans attendre qu’ils finissent de médire, je m’apprête à rentrer chez moi. Il en est déjà temps, il est onze heures.
Avant tout je compris qu'Ariane ne m'aimait pas plus qu'avant. Mais elle voulait aimer pour de bon, elle redoutait la solitude et surtout j'étais jeune, en bonne santé, robuste, et elle était sensuelle, comme tous les êtres froids en général, et nous faisions semblant tous deux d'êtres liés par un amour passionné.
Le voilà le bonheur, il vient, il approche, de plus en plus près, je l'entends déjà. Et si nous ne le voyons pas, si nous ne savons pas le reconnaître, où est le mal ? D'autres le verront.
Il est difficile de comprendre l'âme humaine, mais comprendre son âme à soi, c'est encore plus difficile. Si, réellement, je jouais un rôle, que Dieu me pardonne! Quoique, au demeurant, celui qui se moque des souffrances de son prochain ne mérite aucun pardon.
Je suis une mouette. Non, ce n’est pas ça… Vous vous souvenez, vous avez tiré une mouette ? Survient un homme, il la voit, et, pour passer le temps, il la détruit… Un sujet de petite nouvelle… Ce n’est pas ça… (Elle se passe la main sur le front.) De quoi est-ce que je ?… Je parle de la scène. Maintenant, je ne suis déjà plus… Je suis déjà une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène m’enivre et je me sens éblouissante. Et maintenant, depuis que je suis ici, je sors tout le temps marcher, je marche et je réfléchis, je réfléchis et je sens que, de jour en jour, mes forces spirituelles grandissent…
Faute de vraie vie, on vit des mirages. C'est toujours mieux que rien.
Nuit et jour, comme un lutin, l’idée me poursuit que ma vie est perdue sans retour : plus de passé ; il est bêtement consumé en niaiseries ; et le présent est horrible, inepte. Voilà ma vie et mon amour !...
Dans l’homme tout doit être beau, la
figure et le vêtement, l’âme et les idées.