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Citations de Antonin Varenne (268)


Arthur Padovani, cent cinquante kilos avant le petit déjeuner, avalait toujours autant de nourriture qu'il le pouvait, dans le seul espoir qu'elle vienne un jour à manquer aux autres et qu'ils crèvent la gueule ouverte. En dehors de ça, les gens qui trouvaient les gros sympas, il leur déboîtait la tête d'une trempe. Dehors, Paris, capitale du bon gout, affichait complet.
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Vous ne savez même pas si vous cherchez une mort ou une vie honorable, monsieur Bowman. Il faudra bien que vous finissiez par choisir, mais tant que vous ne l'aurez pas fait, vous n'aurez pas votre place ici, ni nulle part sur cette terre.
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– Et si j'ai faim ?
– Contente-toi de tirer des perdrix. Si tu les blesses, elles te boufferont pas comme les jaguars.
– Ça te fait marrer ? Et comment je me défends contre un ancien légionnaire parano ?
– Parano et alcoolo.
– Évidemment...
– Tu lui jettes un pack de six et tu pars en courant.
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Les Etats Unis ne sont pas une jeune nation, mais un commerce d'êtres humains florissant. Ceux qui débattent aujourd'hui à Washington de l'émancipation des esclaves sont les propriétaires des usines où travaillent ces femmes. Ce sont eux qui font tirer sur les ouvriers. Dans le sud, un blanc qui tue un Nègre ne va pas en prison, mais un blanc qui aide un esclave en fuite ira moisir dans une cellule pendant longtemps.
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Le Persia, plus grand bateau au monde avec ses cent vingt mètres de long, était aussi le premier entièrement en acier, pour un poids de trois mille trois cents tonnes, propulsé à la vitesse de treize nœuds. Pour atteindre cette vitesse inconcevable, le Persia était équipé d'un moteur d'une puissance de trois mille chevaux-vapeur, consommant chaque jour de la traversée cent cinquante tonnes de charbon. Bowman s'imagina trois mille chevaux attelés à la coque d'un navire, galopant sur les crêtes des vagues.
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Je pisse le sang, les arcades en charpie. Mais je serai là pour la cinquième. George le mur. Je serai là.
Il s'énerve. Il veut m'avoir avant la six. Avance. Pousse-le, là, avec tes coudes, dans les côtes. Respire. Cogne. Pousse. T'es bien, avance. Bouge tes jambes. La têtes dans les épaules. Il comprend pas ce que tu veux. Là. Il est paumé. Un crochet du droit, mou, un piège à mouches. Me prend pour un vieux punching-ball. Il pare. Là. Maintenant. Uppercut du gauche, dans son contre, les pieds vissés au sol, le dos droit, la hanche qui suit. Parfait.
Il a rien vu venir. Je l'ai cueilli au menton. Une seconde avant le gong.
Il a l'air surpris. Son cerveau a dû sacrément taper dans sa caboche.
Passé à un doigt du down. Il le sait.
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La chevrotine avait repeint le mur et fait des dizaines de petits trous dans le plâtre, derrière le corps. Même en imaginant que le type avait vidé les deux canons du fusil d'un seul coup, il était impossible qu'autant de plombs aient traversé sa tête, molle ou pas. Le détail, certes, pouvait échapper à un novice. Et la scène était plutôt impressionnante pour un colleur de PV.
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Antonin Varenne
Super un très bon livre Pour moi merci
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La Chance, il est pas enterré en Creuse, c’est un des morts qui arrêtent pas de revenir maintenant. Un mulo, une histoire sans fin. Faut pas croire non plus, parce qu’on est des gens qui vivent bien avec nos morts, qu’on est mieux armés que les autres contre le chagrin. C’est seulement qu’on n’en parle pas.
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Quelle force peut-on opposer à Bowman, qui soit capable d'arrêter sa course ? Si ce monstre est encore un homme, alors quelque chose l’arrêtera. Je suis cette force. Il faudra que je le sois. Parce que la mort n'y pourra rien, Bowman est éternel, il n'a jamais eu peur d'elle.
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Pourquoi as-tu cherché querelle à tous ceux que tu rencontrais en ville ? Provoqué le vieux Meeks qui avait perdu son fils à la guerre, toi le déserteur ? Tu les détestes tous, Pete, tous ces pères, à cause du nôtre.
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Le cynisme commercial des Américains n'a rien à envier aux Britanniques. Les planteurs vendent les enfants de leurs esclaves à d'autres grands propriétaires comme des chevaux ou des bœufs, mais il y a derrière cette cruauté une autre logique que la valeur marchande des Noirs. Ils séparent les familles pour s'en protéger. Les Noirs sont dix fois plus nombreux que les Blancs. Les bourgeois de la Nouvelle-Orléans ont beau considérer comme naturel le milieu dans lequel ils ont grandi et été élevés, ils savent que quelque chose ne va pas. Aucune culpabilité, non. Mais des doutes sur la pérennité de leur système, formidable chaudron de richesses. Une faille dans leur raisonnement, qui teinte cette ville humide et chaude d'une atmosphère de menace.
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Nous sommes trop nombreux sur cette terre pour avoir chacun un destin, alors nous nous regroupons pour en avoir un ensemble. Parfois, des hommes sont assez fort pour mener des peuples entiers à l'aventure. C'est une autre forme de destin, plus élevée. Il est aussi plus dangereux pour la liberté du peuple de suivre de tels hommes. Moi, je ne suis pas leur chef parce que je suis un aventurier, mais parce que j'ai reçu une instruction américaine. Je sais que nous n'avons plus de destin, que nous ne pouvons plus rien y faire à part survivre. Toi, güero, tu veux agir. Tu méprise ceux qui attendent que quelque chose arrive, ceux qui espèrent, comme tu nous méprise ce soir. Mais tu ne sais pas encore ce qu'est le désespoir. Se battre quand on sait que cela ne changera rien. Quanah Parker et ses Comanches, ils savent, eux. Ils se battent contre tes semblables.

(P71)
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Le ventre de la femme émit des sons grotesques. Son corps de se vida d'une substance liquide qui n'avait rien des effluves éternels de l'âme.
Le légiste, dégoûté, s'écarta pour le laisser sortir.

Page 26, Points, 2015.
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Le siège de la Compagnie était un bâtiment arrogant, mais pas un palais ni un fort. Des bureaux, des actionnaires, des administrateurs et leurs clercs. Regardant passer dans le hall ces employés zélés, Bowman eut un sourire mauvais. Il était le seul à porter ici le véritable uniforme de la Compagnie. Parce qu'il fallait bien, au bout des bras de l'East India étendus sur le monde, des doigts sales comme le sergent Bowman pour amasser ses richesses.
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Le sergent Bowman, c'était même plus un dur, c'était autre chose : un danger.
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Le vieux chasseur disait que là-bas tout s'inverse. Que les pyramides se dressent sur leur pointe, que l'eau monte au ciel, que les oiseaux marchent et qu'il faut remplir ses poches de cailloux pour garder les pieds sur terre. Il disait qu'à l'équateur le monde tourne à l'envers, que les rêves sont vrais et les vérités si solides qu'on les trouve en pépites dans des mines de sable. L'air y est si léger qu'il n'arrête plus le regard et on peut voir à des miles de distance.
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Il disait qu’à l’équateur le monde tourne à l’envers, que les rêves sont vrais et les vérités si solides qu’on les trouve en pépites dans des mines de sable. L’air y est si léger qu’il n’arrête plus le regard et on peut voir à des miles de distance. On ne travaille plus une fois franchi l’équateur, parce que les efforts n’existent plus grâce à la gravité inversée. La force n’existe plus. La violence épuise ceux qui l’éprouvent et ils ne peuvent plus bouger.
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Le chômage, mon frère, est père de tous les vices.
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Aucun paradoxe à ce que l’anarchie, mentale pour le moins, ne se rencontre chez ceux qui ont pour tâche de maintenir l’ordre.
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