Le style d'
Antonin Varenne est plutôt singulier. Et passer la première demi-heure de lecture, je me suis laissée porter ce rythme enlevé presque farfelu. Et j'ai aimé. Je n'ai pas très bien compris le chapitre inaugural concernant la prise d'otages d'enfants par une stagiaire de l'IUFM. L'auteur a intitulé ce chapitre Mise en bouche. D'ailleurs, le roman se termine par la résolution de cette prise d'otages. Peut-être n'y a-t-il rien à comprendre, en fait.
Le roman est scindé en plusieurs parties. le héros Nino, un manouche, raconte son histoire à une jeune femme qu'il appelle cousine. Il y a l'oncle Michel, le frère de son père. Il est aussi appelé la Chance. Sa chance prend la fuite lors d'une virée en voiture. Il y a Nino, Marco et la Branche. Cela se passe à Pâques. Trois voitures se rencontrent, deux d'entre elles culbutent. Quelques coups de feu s'invitent à la fête. La femme, dans la voiture est tuée. Dans la voiture des manouches, c'est la Chance qui ne survit pas. La femme a laissé un cadeau, un poupon braillard. Après avoir cramé leur voiture en échangeant les plaques avec celle de la femme morte, les trois survivants manouche et le bébé se carapatent. Direction Versailles, dans une voiture volée.
Dans le même temps, nous suivons le lieutenant Arthur Padovani du 36, un obèse de 150 kilos, dont les artères sont prêts d'exploser. Il est colérique et combatif. Il bosse au moeurs et s'efforce d'arracher les jeunes prostituées des réseaux de prostitution. Il conduit l'une d'elle, Nicole, au château, un havre sécurisant, tenu pas une ancienne tapineuse. Sa locataire, Karine, la rejoint rapidement, son appartement n'étant plus épargné par une visite musclée des méchants proxénètes.
Il y a aussi le papa de substitution, poète et courageux, le père biologique, la grand-mère foldingue, barbare et brutale.
On mélange bien.
C'est détonnant.