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EAN : 9782757856116
312 pages
Points (08/10/2015)
3.12/5   17 notes
Résumé :

Depuis qu'une rafale de chevrotine lui a dessiné au plomb sa bonne étoile sur les fesses, tout fout le camp dans la vie de Nino Valentine. Une voiture en flammes, une dent pourrie, un bébé rouquin...

Traqué par toutes les polices et dépassé par les événements, le beau manouche se concentre sur l'essentiel : survivre.

Un poète raté, un flic obèse et des putes insoumises : autant de nouveaux venus dans sa vie, parsemée de co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Antonin Varenne use et abuse de clichés et d'artifices pour distordre le destin de ses personnages et créer ainsi une ambiance truculente.

Il saupoudre le récit de remarques incisives et d'une ironie permanente.
Il y a beaucoup d'humour noir, un langage cru parfois à la limite de la nausée. On ressent une certaine jubilation à décrire de manière millimétrique le dégoût et l'abject.
Il insiste sur des thèmes sensibles de la société tels le racisme, les minorités persécutées, les prostituées qui luttent pour échapper à leur destin. Flics ou bandits, gentils ou méchants, tout le monde est en quête de rédemption.

Accident de parcours ou heureux hasard ; toujours est-il que dans ce roman l'auteur se permet un grain de folie qui nous fait un peu avancer en crabe mais qui parvient à détourner certains codes avec humour et provocation.

Paradoxalement il y a quelques envolées là on ne pensait pas du tout pouvoir faire rimer scatologie et poésie.


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Le style d'Antonin Varenne est plutôt singulier. Et passer la première demi-heure de lecture, je me suis laissée porter ce rythme enlevé presque farfelu. Et j'ai aimé. Je n'ai pas très bien compris le chapitre inaugural concernant la prise d'otages d'enfants par une stagiaire de l'IUFM. L'auteur a intitulé ce chapitre Mise en bouche. D'ailleurs, le roman se termine par la résolution de cette prise d'otages. Peut-être n'y a-t-il rien à comprendre, en fait.
Le roman est scindé en plusieurs parties. le héros Nino, un manouche, raconte son histoire à une jeune femme qu'il appelle cousine. Il y a l'oncle Michel, le frère de son père. Il est aussi appelé la Chance. Sa chance prend la fuite lors d'une virée en voiture. Il y a Nino, Marco et la Branche. Cela se passe à Pâques. Trois voitures se rencontrent, deux d'entre elles culbutent. Quelques coups de feu s'invitent à la fête. La femme, dans la voiture est tuée. Dans la voiture des manouches, c'est la Chance qui ne survit pas. La femme a laissé un cadeau, un poupon braillard. Après avoir cramé leur voiture en échangeant les plaques avec celle de la femme morte, les trois survivants manouche et le bébé se carapatent. Direction Versailles, dans une voiture volée.
Dans le même temps, nous suivons le lieutenant Arthur Padovani du 36, un obèse de 150 kilos, dont les artères sont prêts d'exploser. Il est colérique et combatif. Il bosse au moeurs et s'efforce d'arracher les jeunes prostituées des réseaux de prostitution. Il conduit l'une d'elle, Nicole, au château, un havre sécurisant, tenu pas une ancienne tapineuse. Sa locataire, Karine, la rejoint rapidement, son appartement n'étant plus épargné par une visite musclée des méchants proxénètes.
Il y a aussi le papa de substitution, poète et courageux, le père biologique, la grand-mère foldingue, barbare et brutale.
On mélange bien.
C'est détonnant.
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Varenne Antonin – "Le gâteau mexicain" – Points/Policier, 2015 (ISBN 978-2-7578-5611-6)
– réed du roman publié en 2008 aux éditions "Toute latitude"

Après avoir lu deux romans de cet auteur, l'un intitulé "Fakirs" et l'autre "Le mur, le kabyle et le marin" (voir recensions), je me suis laissé tenté par celui-ci, publié bien avant. Cruelle déception !
L'auteur y succombe à ce que j'appellerais "la mode Chainas", consistant à noyer des clichés et lieux communs (l'enquêteur méprisé par sa hiérarchie, le manouche au grand coeur, les clodos sympas etc etc, l'auteur n'en oublie aucun) dans des scènes d'extrême violence, elles-mêmes recouverte par un enquêteur "anti-héros" accumulant les caractéristiques les plus répugnantes (jusqu'à la scatologie). C'est tout à la fois bête et odieux : l'éditeur a procédé à une réédition bien peu utile d'un truc à oublier !

J'attendrai avant de me risquer dans un autre roman de cet auteur, en attendant celui-ci rejoint la poubelle.
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Mon avis :

J'avais bien aimé "Fakirs" du même auteur, même je l'avais trouvé très "noir", comme sa couverture (Prix Sang d'Encre 2010).

Ici, rien de tel : le titre donne le ton. Car, comme l'auteur nous le précise d'entrée de jeu, un gâteau mexicain est "un gros tas de graisse coloré, à trois étages ou plus, surmontés de personnages en plastique". Tout est dit : ce roman est "too-much", mais dans le bon sens du terme, complètement différent du précédent que j'ai lu (qui est en fait le 3e de l'auteur).

Un écrivain qui sait se renouveler tout en restant dans le style polar - ce qui n'est pas évident - a tout pour me plaire.

Dommage que je n'ai pu le rencontrer lors des journées Sang d'Encre...

Je vais donc dès à présent réserver son premier roman pour le lire prestement.

Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce bouquin et sa fin apocalyptique et franchement étonnante : qui manipule qui ?....

Des termes boumians parsèment le récit, nous plongeant totalement dans l'univers manouche, quelques un de ses rythes et coutumes.

L'image que je retiendrai :

Celle de ce gros flic au coeur tendre.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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road polar déjanté qui fait passer un moment divertissant avec même le luxe de quelques détails franchements interpellants
bien pour tuer 2 3 heures
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La Chance, il est pas enterré en Creuse, c’est un des morts qui arrêtent pas de revenir maintenant. Un mulo, une histoire sans fin. Faut pas croire non plus, parce qu’on est des gens qui vivent bien avec nos morts, qu’on est mieux armés que les autres contre le chagrin. C’est seulement qu’on n’en parle pas.
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Arthur Padovani, cent cinquante kilos avant le petit déjeuner, avalait toujours autant de nourriture qu'il le pouvait, dans le seul espoir qu'elle vienne un jour à manquer aux autres et qu'ils crèvent la gueule ouverte. En dehors de ça, les gens qui trouvaient les gros sympas, il leur déboîtait la tête d'une trempe. Dehors, Paris, capitale du bon gout, affichait complet.
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Videos de Antonin Varenne (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antonin Varenne
Extrait de "La Toile du monde" d'Antonin Varenne lu par Julien Defaye. Editions Audiolib. Parution le 13 février 2019.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/la-toile-du-monde-9782367628257
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