AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Arnaud Floc`h (75)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les otages

Je n’ai pas lu le récit original de Claude K. Dubois, je n’ai donc aucun élément pour apprécier la justesse de cette adaptation ni la pertinence des propos de cet auteur.



En revanche, la lecture de cet album me laisse perplexe. Je déplore le caractère prévisible du scénario et l’emploi abusif de clichés. On situe rapidement les personnalités des protagonistes en raison de leur aspect caricatural, on devine prématurément l’issue tragique de l’histoire privant ainsi le lecteur de tout effet de surprise. L’intrigue n’est pas ménagée, le suspens n’est pas préservé, on ne ressent pas la tension qui devrait aller crescendo. Cette lecture n’offre pas de plaisir, elle ne nous apprend rien que nous ne saurions déjà.



Arnaud Floc’h et Christiane Germain campent des personnages stéréotypés ; naïfs et insouciants pour certains, colériques et manipulateurs pour d’autres, relativement dociles pour les derniers. Leurs réactions sont sur-jouées au point d’en perdre toute crédibilité, leurs accès d’humeur n’impressionnent pas et sonnent faux. De plus, je n’ai pas eu l’impression qu’il y ait réellement d’interactions entre les différents acteurs, chacun restant campé sur ses positions et ne voyant que son intérêt personnel. Je dois dire qu’excepté le passage où le jeune homme (Thomas) se rétracte et décide finalement de ne pas participer à ce voyage en Afrique, le reste du scénario m’a donné l’impression d’être cousu de fil blanc.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          50
Mojo Hand

Arnaud Floch n’a pas choisi de mener son récit là où tout le monde l’attendait. La tragédie survient bien, pas la peine de cacher cette évidence, mais la tournure prise par les événements est vraiment inattendue. L’évolution des relations entre Bello et Cleytus est tortueuse, complexe. Chacun souffre à sa façon, chacun exprime sa souffrance à sa façon, et tous deux vont être emportés par leurs démons intérieurs.



Le dessinateur de l’excellent Emmett Till restitue une fois de plus à merveille l’ambiance du Sud profond. La chaleur poisseuse du bayou, les chanteurs de blues au coin des rues ou dans les clubs, la misère qui a suivi la crise de 29 et la ségrégation partout présente offrent une plongée saisissante dans une époque particulièrement troublée.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
Commenter  J’apprécie          40
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

On l'a roué de coups, on lui a arraché les yeux avant de le noyer en lui attachant un poids au cou avec du fil barbelé.

C'était en 1955, c'est à dire hier.

Emmet Till avait 14 ans. Il venait de Chicago, rendre visite à son oncle à Money, dans le Mississippi.

Ah oui, il était noir.



Que s'est-il passé dans l'épicerie de Mme Bryant où il s'est rendu (seul ? En groupe ?) pour acheter des bonbons ? Emmet a t-il sifflé Carolyn Bryant ? A t-il tenté" de lui prendre la main ?



On ne le saura jamais.



Ce qui est sûr, c'est que le mari de Carolyn, Roy Bryant et son demi-frère, Milam, ont enlevé, torturé et assassiné le gamin.

Ce qui est sûr, c'est que les 2 hommes, inculpés d'enlèvement ont été acquittés par le jury.

Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont ensuite avoué tranquillement le meurtre, ne pouvant être jugés deux fois, pour la même affaire.

Ce qui est sûr, c'est que ces deux fumiers sont morts dans leur lit.

Ah oui, ils étaient blancs.



En 2014, à Ferguson dans l'Etat du Missouri, un policier a tué un jeune homme, noir, de 18 ans non armé et non dangereux selon l'ensemble des témoins. Acquitté.



Arnaud Floc'h fait oeuvre utile en rappelant ces faits dans cet ouvrage parrainé par Amnesty International, mais acheter cette BD n'est pas seulement une bonne action. Le dessin, simple et expressif de Floc'h trouve la bonne distance pour raconter cette histoire horrible et termine sur une note d'espoir appréciable.



A la fin du livre, quelques pages reviennent sur ces événements, avec une chronologie marquant quelques dates repères.



Floc'h donne aussi quelques chiffres, à mon sens moins pertinents faute d'analyse plus poussée : "Au Texas, ..41,6 % des personnes exécutées sont noires", "Les Noirs représentent environ 12,7 % de la population américaine : ils sont 42 % dans le couloir de la mort", "En 2011, il y avait plus de Noirs en prison qu'il n'y avait d'esclaves en 1850"...
Commenter  J’apprécie          40
Le carrefour

1968. Elias Baumer est enquêteur d'assurance réputé pour sa manie de construire une maquette des différents accidents sur lesquels il enquête, cela l'aide à avoir une vision plus claire de ce qui a pu se passer et à pouvoir donner une décision ferme.

Un jour contre avis (et ordre) de sa compagnie Elias se rend dans le village d'Yvette-sur-Loing au lieu d'enquêter sur un accident d'autocar qui a fait plusieurs victimes. Ce qui l'attire dans ce coin perdu de France sont les nombreux accidents qui ont eu lieu au carrefour de l'Etoile Rouge, en enquêtant il se rend compte qu'il y a très peu de personnes désirant que cela cesse en commençant par le garagiste du coin. Il y a pourtant un accident qui l'obsède plus que tout, la mort de deux jeunes femmes causée par un conducteur ivre il y a treize ans.



Cet accident semble avoir causé pas mal de dégâts dans la vie d'Elias, on ne le comprend pas immédiatement même si un doute subsiste sur sa présence ce soir là sur les lieux. Un autre personnage contraste énormément avec celui d'Elias toujours très calme, est sa fille en perpétuelle colère contre son père sans que l'on sache pourquoi. Tout est suggéré sans être véritablement révélé il est donc nécessaire de bien s'imprégner de l'atmosphère de la BD. Grâce à des flash-back on voit plus clair dans ce qui a pu se jouer il y a plus de dix ans et les répercussions de ce drame bien plus tard.

Ce que l'on vit dans sa jeunesse conditionne notre vie d'adulte en tout point, c'est ce que j'ai pu retenir de cet album aux illustrations pastels.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          40
Le carrefour

Mai 1968, la France est bloquée. Elias Baumer, enquêteur d’assurance, recourt à du vélo-stop pour rejoindre le village d’Yvette-sur-Loing, célèbre pour le nombre de morts accidentelles provoqués par un sinistre carrefour. Ce qui pourrait n’être qu’une simple et morne démarche administrative tourne à un glaçant règlement de compte collectif et familial. On gagne rien à remuer impunément le passé surtout lorsque l’on en a été un de ses acteurs. Elias est-il un coupable ou une victime ? Va-t-il enfin pouvoir se débarrasser de ce passé qui ne passe pas ?

Avec beaucoup de pudeur et de sobriété, les deux auteurs expriment, l’un avec une économie de mots, l’autre avec un jeu subtil entre un faux sépia, de belles couleurs froides et un graphisme épuré, la colère, culpabilité mais aussi la peur d’Elias alors que le village tente de se liguer contre lui. Par des chemins de traverse, cet album évoque également le poids du secret, les relations père-fille mais aussi le quotidien étouffant dans un petit village.

Malgré le retournement final, le scénario connaît quelques limites. Il arrivé néanmoins à construire une vraie atmosphère et des personnages attachants.

Commenter  J’apprécie          40
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

Habilement construite, l’évocation de la triste destinée d’Emmett se découvre peu à peu, autant que la vie de ces deux hommes et de ce qui peut les réunir, 60 ans plus tard.
Lien : http://bdzoom.com/85704/bd-v..
Commenter  J’apprécie          40
S'en fout la mort

Nous somme à Conakry, en Guinée. Géant est passeur, chargé par ATK, un riche communiste clandestin, de l'emmener sur une île portugaise pour échapper à ses tueurs. Entre temps, Géant sauve deux enfants, Api et Alhassane, qui ont volé de l'argent aux chinois, très actif dans le pays. Lobi, ami d'enfance de Géant, devenu riche et influent depuis, recherche également les enfants pour les livrer aux chinois.



J'ai aimé cette BD agréable à lire. Les dessins sont assez dépouillés mais très soignés et colorés. L'histoire est facile à suivre et on est impatient de connaître la fin, même si les évènements se précipitent quelque peu, et ne sont pas forcément très crédibles. Mais peu importe, on passe un bon moment avec cette lecture.

Commenter  J’apprécie          30
Mojo Hand

I'm goin' to Louisiana and get me a mojo hand (*) ❤



Avec Mojo Hand, Arnaud Floc'h nous entraîne dans la Louisiane des années 30 pour un hommage vibrant au blues qu’elle a vu naître.



Solidement documenté et mis en image par son trait puissant, son récit nous raconte l’histoire de deux garçons, l’un blanc et l’autre noir. Réunis par le destin au sein d’une même famille, la musique allait rapprocher avant de les séparer, irrémédiablement, attisant les braises de la haine qui couve pour de longues années encore dans le pays d’Oncle Sam, comme le prouve l’élection de Donald Trump.



Arnaud Floc'h prouve avec cette chronique sociale saisissante qu’il n’est jamais aussi bon que lorsqu’il signe des albums personnels auxquels il apporte ce supplément d’âme qui en font de petits bijoux du neuvième art…

Commenter  J’apprécie          30
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

Un journaliste musical vient interviewer un vieux bluesman noir. Mais ce n'est pas sa musique qui intéresse le jeune homme blanc. C'est Emmet Till que l'homme a connu.

Quelques décennies plus tôt, en août 1955, Emmett Till, 14 ans, quitte Chicago pour Money dans le Mississippi. Il doit passer des vacances chez son grand-oncle Moïse et ne sait pas qu'il n'a plus que quelques jours à vivre. Le jeune garçon n'a manifestement pas les codes qui prévalent dans le Sud où les Noirs doivent faire profil bas. Près d'un siècle après la guerre de Sécession et la fin de l'esclavage, la rancune des Confédérés est intacte.

Avec l'insolence de son âge et les habitudes du Nord où ses semblables sont un peu mieux traités, Emmett lorgne les femmes et courtise la jolie Carolyn Bryant, l'épicière dont le magasin est interdit aux Afro-Américains.

Mal lui en a pris. Roy, le mari, ne supporte pas qu'un sous-homme ait enfreint les règles tacites. Avec son demi-frère, il lynche le jeune garçon. On repêchera son corps quelque temps après.

Un procès est organisé. Les deux hommes reconnaissent avoir enlevé Emmett mais n'avouent pas le meurtre. Les jurés, tous blancs, les acquittent. Quelques mois plus tard, il vendent leur témoignage à « Look magazine » dans lequel ils avouent avoir bien tué l'adolescent. Rien ne se passera.

Difficile pour un auteur de faire le récit d'une histoire dont on connaît la fin. Arnaud Floc'h introduit finement le personnage du journaliste qui prouve que, malgré le « Civil Rights Act » de 1964 et le « Voting rights Act » de 1965, les Noirs sont toujours victimes de discrimination. Ils sont surreprésentés en prison et dans le couloir de la mort et leur situation financière s'est dégradée sous la présidence d'Obama. Ils sont aussi les premières victimes des violences policières dont les responsables sont souvent impunis.

Avec une rage froide, il décrit le calvaire d'Emmett et le traitement des Noirs dans les années 1950. Une façon de le sortir de l'oubli.

En décembre 1955, Rosa Parks refuse de céder sa place à un blanc dans un bus qui sillonne . Elle est arrêtée. C'est le début d'une mobilisation sans précédent portée par Martin Luther King.

« Emmett Till » est une BD qui pourrait être un bon support pédagogique pour aborder le racisme dans un cadre scolaire.


Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          30
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

C’est parfois difficile d’être né différent. Souvent même ! Particulièrement si on est noir et qu’on vit aux Etats-Unis dans les 50’s. Cette histoire raconte comment les événements anti-racistes ont commencé à cette époque en Amérique

Août 1955. Le jeune Emmett Till, résidant à Chicago avec sa mère, vient passer quelques temps avec son oncle Moïse dans la ville de Money, Mississipi. Ce noir américain de 14 ans n’est pas habitué à la vie dans le sud et, malgré les avertissements de sa mère concernant la différence de mentalité entre nord et sud, notre «petit bonhomme» est bien décidé à ne pas trop changer sa façon d’être, à savoir: oublier parfois qu’il vaut mieux se taire. Il l’apprendra vite à ses dépens quand il décide d’entrer dans une épicerie réservée aux blancs pour acheter des friandises.

Se basant sur un début classique -un journaliste musical qui va interviewer un vieux bluesman sur son parcours avec pour but réel de lui faire raconter une vieille histoire pénible de sa jeunesse-, l’auteur vient nous raconter cette histoire difficile et peu connue sur le début des émeutes raciales en Amérique dans les années 50 / 60. En effet, le meurtre d’Emmett Till pour de sombres raisons suivi par un procès où les criminels seront acquittés par un tribunal entièrement constitué de blancs choquera l’opinion publique.

C’est cette même année, en décembre, que Rosa Parks refusera de céder sa place à un blanc dans un bus de Montgomery – Alabama. Soutenue par Martin Luther King, la population de la ville va boycotter ces bus pendant 381 jours jusqu’au 13 novembre 1956, moment où la Cour Suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.

Une face bien sombre de notre histoire que l’on se doit de ne pas oublier.
Commenter  J’apprécie          30
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

Bryant et Milam, demi-frères inséparables, « copains comme cochon » dans leur commerce comme dans la stupidité.



Ils collent parfaitement à l’image typique du citoyen de race blanche qui pouvait exister dans les années 1950 dans l’état du Mississippi. Racistes jusqu’au bout des ongles, c’est à peine s’ils font la différence entre un Noir et un animal.



Août 1955. Emmett Till arrive à Money (Mississippi) pour passer une semaine de vacances chez son oncle. Emmett est âgé de 14 ans et il vit avec sa mère à Chicago. Cet été 1955 sera son dernier été car entre temps, sa route croisera celle de Roy et Milam.



Le plus grand tort d’Emmett était de méconnaître les règles qui avaient cours dans le Sud. Les « Dont’s » (lois de ségrégation) dont lui parle son oncle.







Ouvrir un album « estampillé » Amnesty International c’est savoir, à la base, que la lecture ne va pas être confortable. On l’a déjà vu à maintes reprises : Noxolo, Le Printemps des Arabes, En chemin elle rencontre… Sujets sensibles, sujets d’actualité qui nous concernent directement à condition que l’on souhaite s’en saisir. « Emmett Till » ne déroge pas à la règle et aborde la question du racisme. Alors certes, la période ségrégationniste est révolue… il paraît… une affirmation que l’on a pourtant apprit à relativiser. Des groupuscules continuent à agir, mus par une haine permanente de l’Autre qui lui est étranger, une haine qu’ils alimentent en permanence, une haine qui existe les extrémistes… Même sur notre propre territoire… mais ne mélangeons pas tout.



Emmett Till fut assassiné le 28 août 1955 à l’âge de 14 ans. Assassiné par deux hommes blancs. L’enfant fut attaché, roué de coups, torturé énucléé, tout cela parce qu’il avait eu l’idée saugrenue de rentrer dans un commerce habituellement fréquenté par des blancs. 1955. Le siècle dernier… hier en fait.



Arnaud Floc’h reprend la chronologie des événements à la demande d’Amnesty International. Il a trouvé le rythme narratif, il a su imbriquer les différents témoignages pour en faire un album qui, à défaut de transcender le lecteur, lui donne la volonté de tourner les pages, redécouvrir le drame et assister, impuissant au dénouement morbide de celui-ci. Un album qui dispose d’une certaine force. Une fois encore, je remarque à quel point je suis sensible à la présence d’une voix-off. Enfant à l’époque des faits, le narrateur aurait été le témoin direct des événements. Et c’est justement en décalant un peu son propos, en faisant en sorte que ce témoin soit un de nos contemporains, que l’auteur trouve le moyen de donner force et profondeur aux propos. Aujourd’hui, ce témoin est un homme d’âge mûr. La vie est passée sur le traumatisme qu’il a vécu enfant. Il relativise les détails et met le doigt sur ce qui dérange.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          30
Le carrefour



Il suffit d’un lieu. Il suffit d’un évènement. Pour chambouler une vie. Une famille.



Elias Baumer est enquêteur pour les assurances. En plein mai 68, il se rend à Yvette-sur-loin pour comprendre pourquoi il y a tant d’accidents sur le carrefour de l’Etoile rouge.



Entre secrets et préjugés, Elias Baumer tente de comprendre. Il cherche, il questionne, il a des flashs sur son passé.



J’ai passé un bon moment de lecture. Entre une fille et son père, il n’est pas facile d’échanger quand la communication est rompue depuis tant année.



Quel est le dernier graphique que vous allez lu ?
Commenter  J’apprécie          20
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

Cette histoire, c'est celle d'une injustice sans nom. Un crime raciste monstrueux, pourtant passé sous silence, quelques mois avant l'histoire de Rosa Parks. J'ai beaucoup aimé l'angle adopté par la BD. Elle nous informe sur ce qui se passait, dans une Amérique pas si éloignée de nous… Elle fait un pont entre le passé et le présent (et l'actualité de ces dernières années ne peut que résonner…). Les illustrations m'ont moins emballée, mais c'est très personnel. J'aime beaucoup lire des BD instructives et porteuses d'un message fort.⠀
Commenter  J’apprécie          20
Mojo Hand





Wilson Dardonne vit dans le bayou avec sa femme et son fils aveugle.

Quand il ramène à la maison un petit garçon blanc abandonné, sa femme invoque le vaudou et prévient son mari de la stupidité d’un tel acte.



Mais quel homme digne de ce nom pourrait laisser mourir un petit bout d’homme sous prétexte de sa couleur et des ennuis qu’il risque de créer ?



Cletus le noir et Bellerophon le blanc grandissent à l�ri des regards avec pour compagnie leurs parents, un chien et un raton laveur.



Et puis la musique s’invite et va creuser un fossé entre les deux frères. Cletus s𠆚vère être un génie de la guitare quand Bello ne fait que gratter un banjo.

Et lorsqu’une femme s’immisce entre eux, drogue et alcool aidant, l’idée même de la famille vole en éclats.



Une belle fresque qui mêle histoire de famille romanesque et sujets historiques délicats.



La patte réaliste du dessinateur et le propos cruel comme l’était cette époque laisse peu de place à l’optimisme.

Le final n𠆞n est que plus émouvant.



La vie est dure et injuste pour les hommes noirs en Amérique. Elle n𠆞st pas simple non plus pour les blancs qui les fréquentent et que dire de la vie des métis, pris entre deux feux ?



L’histoire est lente à évoluer et les droits des hommes quels qu’ils soient souvent bafoués. Il reste la musique...

Commenter  J’apprécie          20
Le carrefour

Un dessin fin et des couleurs douces pour coller parfaitement avec l’époque et les sentiments qui se dégagent de l’histoire.



J’ai particulièrement aimé la mode et les voitures de la fin des années 60′. Mais c’est peu de chose par rapport à la BD en totalité. Les auteurs nous mettent face à la fragilité d’un homme, qui plus est d’un père de famille : Elias Baumer. Nous ne savons que peu de chose de lui et c’est en découvrant son passé que nous comprendrons son présent. Il y a des flashback en noir et blanc qui se complète au fur et à mesure de l’histoire.



Face à Elias Baumer, il y a sa fille Marianne. Élevée dans le mensonge, sans son père, elle est pleine de remords et de rancune. Mais pour se comprendre mutuellement, il va falloir que l’un des deux fasse le premier pas.



Le carrefour de l’Etoile Rouge est un lieu neutre où Élias tente de faire le point sur plusieurs drames. Mais ce carrefour n’est pas qu’un lieu de passage de véhicule, c’est un carrefour entre ceux qui restent et ceux qui sont partis … C’est un lieu de rencontre où il suffit d’être un peu ouvert pour comprendre les autres.



Beaucoup de délicatesse, de poésie et d’amour se dégage de cet ouvrage singulier où la paternité est mise à rude épreuve mais il n’y a qu’un moyen de triompher : dire la vérité. Cette BD est un puzzle qui n’est complet qu’à la fin, quand toutes les pièces ont été assemblées.
Lien : http://chickon.fr/2016/03/30..
Commenter  J’apprécie          20
Le carrefour

Très beau livre sur les problèmes de communication au sein d'une famille : entre un père et sa fille, mais aussi d'un père et son fils, d'un mari et de sa femme...Tout cela parce qu'un accident a bouleversé leurs vies dans un carrefour qui a connu des accidents de façon récurrente. Alors des années après Elias Baumer, devenu expert en accident pour une compagnie d'assurances, repart pour ce carrefour et croise divers personnages que le carrefour a blessé Sa fille qui veut parler avec lui, le suit pour entamer un dialogue. Beau dessin fin et chronique familiale tendre. A lire.
Commenter  J’apprécie          20
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

Une BD pour raconter un épisode peu connu mais pourtant important de l'histoire américaine . Celle d'un jeune garçon noir mis à mort par deux hommes blancs dans le Mississippi en 1955. Un acte barbare non puni par la justice des hommes mais qui d'après les documents en exergue vont activer la révolte des gens de couleur et déclencher notamment l'acte de résistance de rosa Park , plus connu.Une histoire émouvante mise en place par la narration des descendants et par des vignettes claires et simples très réalistes.
Commenter  J’apprécie          20
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

C'est un Arnaud Floc'h en colère qui livre ici son plus bel ouvrage (à ce jour), mûri au fil d'une longue réflexion.
Lien : http://www.auracan.com/album..
Commenter  J’apprécie          20
La vallée des papillons

Le pitch accrocheur nous annonce une réflexion autour de la quête éternelle du désir et de ses circonvolutions, la culpabilité qui en résulte souvent et autres complications existentielles.

Titillée par ce 4ème de couverture, je suis rapidement déstabilisée par la nullité des répliques. En effet, alors que les protagonistes de cette histoire sont censés etre des trentenaires voire des quadras, on a l’impression d’avoir à faire à une bande d’ados attardés. Du coup, cette immaturité rend le lien avec les thématiques annoncées assez difficile à faire…

Le dessin est loin de sauver l’ensemble, les traits sont épais et les couleurs criardes. Bref, cette vallée des papillons, n’avait que le titre de poétique.
Commenter  J’apprécie          20
Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie

Spoilers.



J'avoue que je ne connaissais pas ce sombre épisode de l'histoire américaine. L'assassinat d'Emmett Till en 1955 alors qu'il se rend au Mississippi dans le sud profond, là où la haine des Blancs contre les Noirs est au plus fort.

La BD réussit à créer une tension palpable dès les premières pages, le sentiment d'une hostilité prête à exploser, d'une violence cherchant la moindre excuse pour s'exprimer. Le danger est imminent. Et cet Emmett Till, qui débarque de Chicago du haut de ses quatorze ans, malgré les vives remontrances de son oncle, semble un peu hâbleur et inconscient de l'environnement où il se trouve. Il ne croit pas vraiment à ça, il joue avec, au détriment de sa vie. Très vite, la femme qui tient l'épicerie crée un scandale de toutes pièces et va dresser son mari et son acolyte dans un règlement de comptes ultraviolent et sordide.



Cet épisode est narré par un témoin de la scène, 60 ans plus tard, à un Blanc qui se révélera être le fils d'un des meurtriers. La réconciliation entre ces victimes collatérales, en quelque sorte, apporte un message de paix et d'espoir.



Un petit bémol cependant concernant cette gestion entre les deux temporalités qui sont mêlées par la voix-off du musicien : pendant un bon moment dans le livre, il n'était pas très clair que c'était le musicien, 60 ans plus tard, qui parlait, et quel rôle il avait eu dans l'histoire.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arnaud Floc`h (233)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des titres

Quel animal est élégant pour Muriel Barbery ?

Le chat
Le hérisson
La taupe
L'écureuil

12 questions
9593 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}