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Critiques de Arthur Golden (377)
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Geisha

La vie des geishas : véritables artistes qui doivent maîtriser le chant, la danse, la musique pour pouvoir tenir compagnie à des hommes, souvent riches et influents.

Le parcours initiatique assez classique de l’héroïne vendue petite fille par son père et son devenir de grande geisha malgré les embuches et rivales.



Relecture très appréciée.
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Geisha

C'est une plongée fascinante et intemporelle dans le Japon des années 30, celui où les geishas ensorcelaient les hommes les plus puissants avec leurs nombreux dons. D’une élégance rare, d’une beauté renversante et d'une distinction discrète, les geishas étaient prisonnières de leur condition. Elles pouvaient séduire, mais pas aimer. Et le mystère qui se cachaient derrière leurs yeux expressifs restait entier...



Plusieurs années avant la seconde guerre mondiale, Chiyo-chan alors âgée de 9 ans est prise à sa famille pour être vendue comme servante dans une maison de geisha. Au fil des années cette petite fille se métamorphose en une jeune femme d’une beauté fatale. Elle s'attire la sympathie de Mameha ; une célèbre geisha qui la sort de sa condition d'esclave et décide de faire d’elle la Geisha la plus convoitée du Japon. Et malgré les souffrances de son enfance, c'est la force de l'amour qui la guidera jusqu'au bout. Pour une si jeune esclave, devenir une telle convoitise, c'est forcément la détermination et la bravoure qui ont fait de ce roman un long et beau chemin de vie...



Arthur Golden réalise ici un roman qui parle d’un pays, des femmes, des traditions, des mentalités et enfin un roman qui dans son fond est une superbe histoire d'amour. Une histoire d'amour que Golden a très bien su traiter avec pudeur et respect. J’ai trouvé cette histoire très éducative, j'ai découvert un univers très poétique et artistique. Le scénario est excellent, Golden s'attarde à décrire et dresser un magnifique portrait de femmes. Il y a beaucoup de respect, de rivalité et de solitude. Il nous expose les règles de vie de ces femmes, leurs engagements envers ce à quoi elles dédient leurs vies, leurs croyances et leurs forces de caractère. Son scénario est riche, il est fourni, il croustille de détails, de trouvailles. Son histoire est passionnante, ça avance lentement, mais c'est toujours captivant. Je ne me suis pas du tout ennuyée, bien au contraire.



Le roman est si beau qu’on se sent enfoui et oublié dans ce monde impalpable. Il m’a touché par sa vérité. A commencer par le symbole élémentaire et répété de l’eau : le trait de beauté le plus saisissant de l’héroïne Chiyo, chez l’enfant et comme chez la geisha accomplie, sont ses yeux « couleur d’eau ». Chiyo, en formation, dit aussi d’elle-même qu’elle est comme l’eau, qui surmonte les obstacles à force de patience, en occupant tout l’espace qui lui est donné, puis en franchissant sans effort le barrage par son point le plus faible. L’eau ne redoute rien et ne craint pas les plus hautes chutes. Rien ne peut lui faire perdre la véritable nature. Le destin de la Geisha est résumé ainsi par Chiyo, devenue Nitta Sayuri de son nom d’artiste accomplie.



Un roman poignant sur la dure réalité d'un monde très peu connu jusqu'alors.

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Geisha

Voilà deux trois semaines maintenant que j’ai fini ce livre et que je suis revenu en France et à notre époque. Geisha est un bon livre, c’est un voyage dans le temps et l’espace qui plonge ses lecteurs à la découverte de la vie que menaient les geishas.



J’ai aimé découvrir le quartier de Gion à Kyôto des années 30 en suivant la vie de la petite Chiyo et son parcours pour devenir geisha. Je ne savais pas grand-chose sur ce groupe social avant de lire ce roman. Ce n’est plus le cas désormais.



On suit l’histoire de Chiyo vendu par son père à une okiya et on découvre alors le parcours du combattant de cette petite fille dans le monde à part des geishas où elle fut bien malgré elle projeté. À travers l’histoire de Chiyo on s’immerge totalement dans ce dernier passant de leur apprentissage, des différentes cérémonies qui marquent la vie de ses femmes, de leurs tenues vestimentaires, de leur finance ainsi que de leur rapport avec les hommes. Le tout est vraiment passionnant et les pages se tournent toutes seules.



Ainsi geisha fut une lecture autant immersive que passionnante que j’ai pris grand plaisir à lire, je vais maintenant me laisser tenter par le film en espérant autant l’apprécier que le roman.
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Geisha

Bienvenue à Gion, quartier des maisons de thé de Kyoto. Si pour vous comme pour moi le Japon n'est qu'une terre inconnue pleine d'ancestrales traditions étranges aux yeux d'un Européen, et forte d'une histoire riche et non moins ancestrale, alors vous serez sans doute tout autant dépaysé(e) que moi à la lecture de ce best-seller.



Dans les pas de Chiyo l'orpheline, la future Sayuri, célèbre geisha, nous découvrons les difficiles conditions d'existence et d'apprentissage de ces femmes dont l'existence est entièrement vouée à satisfaire les hommes riches. Non pas forcément par le sexe comme je le pensais à tort (comme la plupart d'entre vous, je suppose) mais d'abord par les arts de la conversation, de la danse, de la musique, du chant, par les douceurs de la soumission, de la beauté, de la délicatesse, de l'élégance et de la poésie. En effet, bien qu'un érotisme puissant se dégage des pages de ce roman, véritable invitation au voyage, c'est d'abord un état d'esprit plutôt qu'une attraction physique qui est mis à l'honneur. On découvre ainsi cet univers très fermé et sa galerie de destins poignants.



Il n'en reste pas moins que pour un lecteur (et à plus forte raison pour une lectrice) d'aujourd'hui, ce récit est difficile à digérer. Au-delà de l'attachement qu'on ressent rapidement pour l'héroïne, c'est la question de la condition féminine qui se pose : fillette vendue, enfermée, réduite à la servilité, puis offerte au plus offrant, destin volé... mais plus ou moins sombre que celui de la majorité des Japonaises avant la Seconde Guerre Mondiale ?





Challenge Petit Bac 2017 / 2018

Challenge BBC

Challenge PAVES 2017
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Geisha

Eh oui, je n'ai pas encore quitté le monde des geishas.



Les accusations de l'ancienne geisha Mineko Awasaki concernant ce livre m'avaient intriguée. Et comme je l'avais à la maison, je n'ai pas résisté à la tentation de lire les premiers chapitres pour me faire une idée. Finalement, je n'ai pas pu m'arrêter et je l'ai lu intégralement !



Geisha est un roman, bien qu'il soit élaboré comme une autobiographie. Il se déroule dans le Japon des années trente jusqu'aux années d'après-guerre. Il est bien conté et la première moitié du livre est particulièrement addictive. On s'attache facilement à Chiyo-Chan, cette gamine de neuf ans, arrachée à sa famille et sa petite maison de guingois, sa « maison ivre » comme elle la nomme, pour être placée dans une okiya (maison de geishas). Un parcours semé d'embuches, de rivalités et de doutes.



L'inconvénient quand on lit deux livres sur le même sujet de manière aussi rapprochée, c'est qu'on ne peut pas s'empêcher de les comparer.



Ma vie de geisha de Mineko Awasaki et celui-ci sont deux livres très différents. D'une part, le premier est un témoignage tandis que le second est une fiction, d'autre part, chacun d'entre eux véhicule une vision sensiblement différente des geishas.



Si j'avais la sensation d'un état de servitude à la lecture de Ma vie de geisha, avec celui-ci, c'est littéralement de l'asservissement.



Arthur Golden s'est manifestement inspiré des informations fournies par Mineko Awasaki sur le mode de vie d'une geisha mais la ressemblance s'arrête là. Encore que, même sur ce point, nous pouvons constater des divergences. La plus significative concerne le mizuage qu'Arthur Golden définit comme la vente au plus offrant de la virginité d'une apprentie geisha alors que Mineko Awasaki l'évoque simplement comme le rituel du passage à une plus grande maturité, sans contrainte sexuelle, et qui se matérialise par des signes distinctifs vestimentaires.



Mais peu importe, cela n'en demeure pas moins une histoire très plaisante à lire et dont on ne peut s'empêcher de vouloir connaître la fin.



En gros, je dirais que si vous souhaitez en savoir plus sur les traditions et le mode de vie d'une geisha, lisez plutôt Ma vie de geisha de Mineko Awasaki. Comme toute autobiographie, elle n'est sans doute pas très objective mais les coutumes japonaises sont magnifiquement détaillées et mises en valeur. En revanche, si vous souhaitez lire une histoire plus romanesque et touchante d'inspiration japonisante, Geisha vous tiendra vraisemblablement en haleine.

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Geisha

Orage pluvieux de mes deux, qui se goutte et s’inonde d’un tonnerre délicieux, il gronde de la menace bruyante, éclairs des dieux en colère qui abattent leur déluge sur notre pauvre France insoumise, lap suce révélateur d’un parti politique dont je me ferai l’écho, penses-tu, l’apolitique reste ma foi comme l’athéisme, le plus beau de mes aphorismes… Du coup je me fais drôlement chier parce que ça pleut dehors.



Chaire femme,



Dessines moi tes courbes, coup de crayon échancré, léger et raffiné, mes yeux s’immiscent dans ton intimité, guidés par cette beauté aux sensualités libertines, je suis la main de l’homme, curieuse, abimée, usé, tannée, cette main qui se glisse avidement dans la lubricité, celle qui tripote, qui pince qui caresse l’envie oppressante qui ma bite, durcit par le temps que tu aspires de ta bouche asservie au plaisir d’un égoïsme divin, si peut que tes doigts s’agitent lascivement, que tes lèvres murmurent un va et vient langoureux, et mon corps « sextase », ma respiration s’essouffle, tu es si belle les yeux fermés appliquée à cette soumission bestiale qui nous fait tant soupirer… Et pourtant nous sommes à ta merci… ou à la merci de tes dents, du coup sur un mal en tendu, on peut vite saigner…



Chaire femme



Le moment est venu de t’élever, mes yeux effleurent ta nudité, je m’insurge de cette gêne imperceptible d’une pudeur aux complexes ancrés par les bourreaux dont nous sommes la médiocrité, ta beauté se cache dans la douceur de ta peau, dans l’éclat d’un sourire, dans le timbre de cette voix aux accents de féminité… Mais prends le temps de t’admirer, prends le temps de nous asservir à ton attraction, il y a certes les hommes qui bavent de bestialité, mais il y a ceux qui rêvent de vous enchanter d’un romantisme qui dans ton cul se pouetise moins bien … Pardon ma verve qui dit verge a dérapé, maladroite d’un désir qui se mouille entre tes jambes, il faut nous guider, impatient, insatiable, on vise moins juste, euphorisé par tant de plaisirs, et mes doigts occupés à taper cette logorrhée, car le silence est d’orgie et ma langue soumise à tes désirs, au tressaillement sensuel de ton corps sinueux de saveurs exquises…



Chaire femme



Tu me fais rêver avec vulgarité, bander semblerait plus approprié, bien queue mal convenu d’une bienpensante qui dans ce contexte se voudrait poétique, mais la poésie prend son essence dans le talent, et le talent ne s’apprend pas, alors avec maladresse je caresse l’espoir d’une pointe d’humour bien attentionnée, qui m’occupera le temps d’un orage bien arrosé… on pourrait se méprendre quant à l’obsession que je voue aux femmes et dont mon obscénité se joue de votre nudité, pourtant mon respect qui va et vient avec délicatesse entres tes cuisses n’est plus à prouver…



Pas mal ce bouquin…



A plus les copains

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Geisha

C'est la seconde fois que je le lis et j'en arrive au même constat qu'il y a une vingtaine d'années : quelle merveille, quel dépaysement ! Impossible de s'arrêter de lire tellement l'histoire est passionnante. Elle est si bien décrite que l'on la croie réelle. Pourtant l'auteur est un homme, américain de surcroit, pour nous conter une histoire de femmes japonaises. Sa sensibilité fait merveille pour nous permettre de pénétrer un sujet rarement abordé : l'univers des Geishas. Les rapports amoureux, conflictuels, les rivalités, les jalousies, les alliances, les traitrises tout est si bien relatés que ce livre est pour moi dans le top de ce que j'ai pu lire. Quel regret de devoir le fermer !

Dans une petite ville portuaire du Japon la mère de deux jeunes fillettes se meurt. Le père, un pauvre pêcheur dépassé par les évènements, se résout à les vendre à monsieur Tanaka. L'une ira comme servante dans une maison de geishas, l'autre dans un bordel.

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Geisha

Pour moi, (et comme pour beaucoup de monde je suppose), une geisha était une jeune femme destinée à satisfaire les hommes dans tous les domaines ou si vous préférez une prostituée. J’avoue que mes connaissances étaient aussi minces que la soie du tissu d’un kimono et si elles sont dorénavant un peu plus étoffées, c’est bien grâce au livre d’Arthur Golden.

En effet, ce dernier m’a fait plonger dans un monde totalement inconnu de ma petite personne et j’avoue que cette lecture m’a complètement dépaysée.

C’est à travers les souvenirs d’une vieille dame d’origine japonaise que nous allons suivre le destin de la petite Sayuri. A l’âge de neuf ans, son père va la vendre et son destin semble être tout tracé. Mais le chemin pour devenir une geisha, et surtout une geisha de renom, est semé d’embuches, car les difficultés et les rivales ne manquent pas.

Arthur Golden nous fait découvrir les différentes d’apprentissage et d’initiation de ces jeunes femmes qui ont du interrompre leurs fonctions lors de la deuxième guerre mondiale.

Une lecture édifiante.



Challenge Pavés 2023

Challenge BBC

Challenge ABC 2022/2023

Challenge A travers l’histoire 2023

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Geisha

Quel pur plaisir que de suivre les aventures de la petite Chiyo et son initiation à la vie de geisha!

Ce roman est une vraie réussite à tous les points de vue : Les personnages sont très attachants, surtout notre jeune héroïne, à laquelle on n'a aucun mal à s'identifier puisqu'on découvre en même temps qu'elle la vie au japon pendant la première moitié du vingtième siècle ainsi que les privilèges et les devoirs d'une geisha.

L'intrigue est très très prenante et j'ai eu beaucoup de mal à ne pas lire le roman d'une traite mais je me suis forcée à faire des pauses car c'est l'un de ces ouvrages dans lesquels on se sent si bien qu'il est bon de faire durer le plaisir!

Arthur Golden, sans doute aidé par son expérience d'historien, parvient vraiment à nous faire entrer dans l'ambiance de ce japon très particulier et à plusieurs reprises, au cours de ma lecture, j'ai été surprise et un peu troublée en levant la tête de mon livre et en découvrant que j'étais dans le métro ou dans une salle de cours, tant je me sentais à ce moment là plongée dans les méandres de rivalités et d'amours de l'okyia de Mameha...



A lire absolument !

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Geisha

J'ai adoré entrer dans l'univers si particulier des geishas . C'est très bien écrit et documenté et vraiment passionnant ! On est vraiment immiscé dans l'intimité des geishas et on découvre des choses surprenantes ,drôles, cruelles et touchantes à travers l'histoire de Chiyo.

Je le recommande !
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Geisha

J'ai lu cet ouvrage avec avidité. Il s'offre à nous comme le récit des mémoires d'une geisha retraitée, expatriée aux États-Unis à l'heure de ses confidences. Il m'a fait découvrir l'envers d'un pan de décor de la société nippone qui aura pu leurrer l'occidental non averti que je suis. Les geishas sont-elles des femmes artistes, ou bien des courtisanes précieuses qui pratiquent là comme ailleurs le plus vieux métier du monde ?



"Nous ne devenons pas geisha pour jouir de la vie, mais parce que nous n'avons pas le choix".



Ces propos mis dans la bouche de Mameha, la grande soeur de Sayuri, au sens de celle qui la prend sous son aile pour lui apprendre le métier, sont de nature à couper court à toute spéculation quant à l'élégance d'une culture. Il y a donc aussi derrière le masque de la poupée le drame de jeunes filles qui ont accédé à ce statut parce que, comme Sayuri, elles ont été vendues par des parents qui ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins.



L'estampe japonaise, le cliché de la femme au visage fardé de blanc, enveloppée dans son kimono de soie richement décoré, aux gestes à la fois gracieux et calculés, fait illusion quant à la finalité du cérémonial qu'elles ont appris à mettre en scène.



Magnifique roman d'Arthur Golden qui aborde ici une forme d'asservissement institué en tradition pour des jeunes filles qui ne deviennent pour le coup plus propriétaire de leur propre corps. La jeunesse et la beauté sont devenues valeur marchande dans les mains de tuteurs dont on comprend bien le rôle véritable. La vente de la virginité de Chyio, devenue Sayuri sous son nom de geisha, sera négociée au plus offrant pour rembourser le coût de son acquisition et ses frais d'éducation. Il est clair que dans pareille situation les penchants affectifs d'un coeur tendre ne pèsent guère plus lourd que le jour où elle a été arrachée à sa famille.



Prise au jeu de l'intérêt qu'elles suscitent les geishas sont élevées dans un univers de rivalité sans concession. Une éducation draconienne conditionne la jeune fille, laquelle n'envisage alors plus pour s'émanciper que de devenir la maîtresse d'un riche protecteur, un danna, qu'elle cherchera à séduire avec le plus extrême raffinement dans un climat de concurrence féroce.



L'aspect qui a pu détourner le spectateur non averti de la réalité moins brillante de cette caste sociale inscrite dans la tradition japonaise est le côté sophistiqué de l'exercice de séduction pratiqué par ces femmes. Ce qui reste une forme de prostitution, certes dirigée vers une élite fortunée, présente un aspect artistique indéniable dont la finalité est d'éveiller l'imaginaire et porter le désir à son paroxysme.



Cet ouvrage produit par un spécialiste de la culture japonaise allie avec grand succès les références sociétales, culturelles et historiques au drame qu'ont pu vivre certaines d'entre elles, comme la jeune Chyio héroïne de ce roman. Une fresque picturale qui n'est pas exempte de sensualité au spectacle de l'effleurement de corps graciles offerts à la convoitise des puissants. Ces derniers présentés sous un aspect moins reluisant. Un roman moral à l'esthétique rare qui donne le goût de sa relecture et de voir le film qui en a été tiré en 2005.

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Geisha

Magnifique roman qui m'a permis de découvrir le monde des Geishas au Japon, dans le quartier Gion de Kyoto. Ici l'histoire commence dans les années 20 et suit une petite fille qui va devenir une Geisha réputée (après avoir été vendue....).

Le livre fourmille de détails passionnants (comment dormir avec une coiffe qui ne doit pas bouger en 1 semaine par exemple) et dévoile la vie particulièrement difficile de ces femmes, soumises au bon vouloir de celles qui les ont achetées, et des hommes pour qui elles ne sont qu'un joli jouet décoratif.



Même si le livre est un pavé, il se lit facilement, l'histoire est vraiment prenante.

Clairement on ne peut ressortir que renforcée dans son féminisme après un livre pareil !

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Geisha

Un joli roman instructif et délicat, tout « japoniserie » pour Américain qu'il est.

A travers l'histoire de la petite Sayuri, vendue par son père et initiée au métier de geisha, on y apprend beaucoup sur l'univers, la formation, la position sociale de ces femmes intemporelles dont l'évocation est aussi fascinante que la réalité de leur quotidien est crue.

Même si la restitution du Japon des années trente m'a semblé manquer un peu de substance et que le volet romance prend à mon goût trop le pas dans la deuxième partie du récit, j'ai lu avec beaucoup de plaisir cette histoire de femme, racontée à la première personne, dont on sent à chaque page tout le respect que l'auteur lui porte.

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Geisha

Deuxième livre choisi par ma binome Carnetdelecture pour notre challenge "Livra'deux pour pal'Addict" qui était dans ma PAL depuis très longtemps. Je suis ravie de l'avoir sorti car j'ai vraiment adoré me replonger dans l'univers de Gion (ou je suis allée il y a deux ans maintenant).



Arthur Golden a choisit pour son roman la forme de mémoire et nous compte ici le destin de Sayuri, une petite fille vendue pour devenir geisha. Il nous fait part de son apprentissage, de ses heures de travail, des jalousies et des mœurs de l’époque. On découvre un univers inconnu et fascinant.



Malgré les 600 pages de l’édition de poche, on ne s'ennuie absolument pas car le roman est très bien écrit. J'ai vu l'adaptation cinématographique il y a quelques années mais bizarrement, je n'en ai gardé aucun souvenir alors que je pense que le livre va me laisser plus de traces. Il est, je pense, plus marquant.



En tout cas, c'est une très belle découverte et une idée de lecture pour les vacances.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Geisha

Ce roman est un véritable coup de cœur. J’avais envie de parler d’une véritable découverte, mais c’est faux. Le Japon pro et post seconde guerre mondiale sont des milieux que j’affectionne et que je commence à bien connaître.



En effet, la culture japonaise a su au fil des années se développer afin de s’installer complètement dans nos sociétés. Grâce aux mangas, livres, films et musiques japonaises on commence à devenir de plus en plus envahi par cet univers qui pour ma part me fascine. J’aime le contraste que représente le Japon, c’est le seul pays qui mêle aussi bien la modernité extrême aux plus grandes traditions. Ici on va nous décrire la vie de geishas (de prostituées) entre règle et tradition. Bravo c’est magnifique !



Sayuri est belle. Elle a pour elle des yeux d’un bleu gris translucide qui vous transpercent le cœur. Mais elle est également la cadette d’une famille de pêcheur pauvre et dont les parents seront très vite emportés par la maladie et la vieillesse. Elle va donc être vendue dans un salon de thé, pour devenir une Geisha. C’est donc avec sa grande sœur qu’elles vont être envoyées à Kyoto, puis séparées dans différentes maisons pour devenir des Geishas.



J’ai dévoré ce roman autant pour l’histoire magnifique que pour les descriptions de ce milieu. C’est avec poésie que l’auteur nous dépeint un tableau tout en finesse. D’un côté la seconde guerre mondiale en toile de fond. Une guerre où les femmes n‘ont pas ou peu d’informations. Effrayées à l’idée de devoir travailler dans des usines. Puis d’un autre côté il y a le monde des Geishas. Ces femmes dont la beauté n’avait pas d’égal. Une beauté naturelle pour les plus chanceuses, mais qui pouvait être artificielle grâce à leur tenues, leur arts, leur ornements, leur maquillage.



Ce roman qui nous parle d’un sujet très dur arrive à nous émerveiller. Au lieu de nous apitoyer sur leur sort, il nous rempli d’espoir. Avec une écriture légère et tout en poésie on suit le parcours d’une jeune femme qui a choisie de vivre. Malgré l’abandon, la guerre, la cruauté. Comme un poème rempli de sagesse et de beauté, Sayuri va devoir apprendre à être forte pour trouver sa place dans ce monde cruel.



C’est grâce à l’amour qu’elle deviendra Geisha. Mais le jeu en vaut il la chandelle ? Tout porte à croire que oui… Seul le futur pourra le confirmer !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Geisha

J'ai longtemps repoussé cette lecture. Moi, l'amoureuse du Japon, qui y ai même passé mon voyage de noces, j'avais tellement peur d'être déçue par un roman américain, par un style ne se prêtant pas à la délicatesse du "monde des fleurs et des saules". Mais quand j'ai finalement sauté le pas, j'ai été tout simplement transportée à Gion. Je suis devenue Chiyo, timide mais déterminée, j'ai détesté Hatsumomo avec elle, j'ai angoissé face à Mère et Granny, j'ai prié pour croiser le "Chairman" au détour d'une rue... Vous l'aurez compris, j'ai aimé ce roman ! Je ne me suis ennuyée à aucun moment, au contraire, arriver au boulot le matin était devenu un vrai supplice dans la mesure où cela signifiait devoir fermer mon livre pour au moins 4h (oui j'ai même profité de mes pauses déjeuner pour avancer !!!)



Arthur Golden nous offre un récit étonnant de détails sur la vie des Geishas, sur leurs codes et leurs traditions, mais aussi sur le Japon des années 30 et 40. Avec nos yeux d'européens, quel contraste de vivre la seconde guerre mondiale du côté des ennemis ! Ce contraste m'a d'ailleurs un peu fait penser à "Autant en emporte le vent", on pourrait même retrouver un (tout petit) peu de Scarlett dans la détermination de Sayrui ! Mais la comparaison s'arrête ici !



Pour faire simple, ce roman m'a offert exactement ce que j'attendais de lui. De l'émotion, de la poésie, dans un style presque japonnais. Des descriptions si précises que j'ai vu les kimonos flamboyer devant mes yeux. Un moment de bonheur que je recommande sans hésiter !



J'ai tout de même 2 points négatifs à souligner :



1/ La traduction en VF.

J'ai lu ce livre en anglais. Je lis autant que possible les romans anglophones en VO, mais j'avoue que parfois je perds un peu de nuances donc quand j'en ai la possibilité, je relis en français les quelques passages qui m'ont déroutée. Mais ici j'ai été terriblement déçue par la VF, je l'ai trouvée très fade, sans finesse ni nuances, et pour un livre traitant de "personnes pratiquant les arts" c'est quand même désolant ! En bref, j'ai eu l'impression de lire des extraits de la rédaction d'un enfant de 12 ans (je parle uniquement du style bien sûr). Finalement, je suis sûre que je n'aurais pas autant apprécié l’œuvre si je l'avais lue en VF.



2/ Le film !

Autant j'ai aimé le roman, autant le film, que je viens de regarder, m'a fait bondir. Il aurait pu s'intituler "Comment dénaturer un chef-d’œuvre en 1 leçon" tellement je n'y ai pas retrouvé l'esprit du livre. La première moitié encore est à peu près fidèle au scénario, mais la seconde est tellement Hollywoodienne, tellement loin du récit original tout en finesse nipponne que j'ai vraiment du me forcer pour aller au bout. Un film à oublier !
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Geisha

Le « gei » de geisha signifie « arts », le mot geisha artisan ou artiste.



Il faut donc partir de cette définition pour comprendre le monde des geishas. Loin de l’image véhiculée par quelques occidentaux (des mâles pervers ou des femelles jalouses), la geisha n’a pas pour vocation de devenir une vulgaire prostituée (les moins bonnes et les moins demandées le deviennent par nécessité).



Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse, de l’amour et des hommes : un interminable apprentissage est nécessaire pour parvenir à ce respectable et noble métier. Le chemin de la crédibilité et de la considération est long, sinueux et semé d’embuches pour une apprentie geisha, face à la perversité des hommes, à la jalousie des femmes et à la rivalité des aspirantes et autres courtisanes.



Geisha ou plus justement les mémoires d’une geisha raconte, dans le Japon d’avant guerre, le parcours initiatique de Sayuri, petite fille de pécheur vendue par son père à une de ces maisons de plaisir, pour en faire son éducation ou pour s’en débarrasser alors que sa mère est mourante. Sayuri ne devra son salut qu’à la beauté sublime de ces yeux, d’un bleu si transparent…



J’ai beau chercher sur Internet, il me semble que cela soit le seul roman d’Arthur Golden connu et répertorié. En a-t-il composé d’autres ?

A sa décharge, écrire un tel « roman » doit accaparer pas mal de temps et d’énergie. Geisha, j’aurai tendance à dire que c’est un peu plus qu’un roman. On ne sait jamais si on se trouve dans le domaine de la fiction ou dans celui du documentaire. Tout semble vrai, tout semble vécu. Un travail de recherche important a donc été mis à profit pour nous faire découvrir de l’intérieur le monde de ces geishas. La trame est inventée mais elle est basée sur des faits avérés et l’on imagine Arthur Golden brillant ethnologue plutôt que « simple » écrivain de fictions.



Vous voulez mon avis ? C’est remarquable de bout en bout. Je craignais que le roman soit trop long, trop académique ou trop fleur bleue. Mais j’y ai surtout trouvé de la passion et de la poésie. Par moment, au gré des pages, je me faisais les réflexions suivantes : Pourquoi les geishas n’existent pas dans mon monde à moi ? Pourquoi je vis ici et pas à Kyoto ? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas d’okiya au coin de ma rue ? Pourquoi est-ce que je ne trouve pas de bon saké ?
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Geisha

Je ne connaissais pas du tout l'univers des Geishas avant d'avoir lu ce livre. J'ai vu le film « mémoires d'une Geisha » avant de lire ce livre. Le film étant déjà génial, le livre est juste exceptionnel. Les détails fourmillent, les relations sont bien plus détaillées, bien plus prenantes et les personnages extrêmement bien travaillés. On suit les aléas d'une jeune geisha et l'amour qui lui est interdit. L'auteur s'emploie tout du long a nous faire comprendre qu'il ne s'agit pas ici de prostitution comme beaucoup le pensent, et que bien au contraire, être geisha est un art de vivre, on voit dans ce livre comment certaines ont un pouvoir incroyable au sein de la société et comment d'autres, plus volages, peuvent finir dans le caniveau. L'auteur peint ici un portrait réaliste des Geishas dans un Japon des années 30. On s'attache où on déteste certaines protagonistes si bien qu'une fois la lecture commencée, j'ai eu du mal à m'en défaire. Sans conteste un de mes livres favoris en ce qui concerne l'ouverture d'esprit.
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Geisha

Geisha (芸者) littéralement « personne qui pratique les arts ».

Femme à la beauté renversante, femme artiste qui divertit des hommes fortunés dans un jolie kimono raffiné. La beauté seule ne suffit pas, l'excellence s'acquiert par l'apprentissage des arts traditionnels japonais comme la danse et la musique. La séduction aussi est tout un art, la séduction par des sous-entendus, tout en subtilité et délicatesse pour attirer l'homme convoité.



Chiyo est vendue par son père à une Okiya ( 置屋), une maison de Geisha, du quartier de plaisir de Kyoto. Nous pénétrons avec elle dans cet univers mystérieux et secret. Adieu, petite maison ivre de son enfance, son ancienne vie est enterrée comme son nom qui sera désormais Sayuri. Et puis vient une rencontre qui fait battre le coeur un peu plus fort. Désormais, l'initiation à l'art d'être une geisha à un seul objectif pour Sayuri : la liberté, la liberté d'aimer.



Ce roman historique d'Arthur Golden écrit sous forme de mémoire est très bien documenté. J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui s'en dégage et tous les détails sur les rituels et coutumes des geishas. Le style poétique et imagé rend l'histoire d'autant plus passionnante. N'oublions pas cependant, que la réalité en ce qui concerne les conditions de vie d'une geisha sont beaucoup plus glauques et tragiques. Il s'agit avant tout d'esclavage et de prostitution. L'auteur embellit un peu trop le tableau à mon goût mais mis à part ce point, ce roman a tout pour plaire et m'a conquise.

Une belle immersion dépaysante et envoûtante au pays du soleil levant !

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Geisha

Merci à AudreyT pour cette très bonne pioche dans ma PAL.



J'ai particulièrement aimé l'ambiance de ce roman, étant une fervente admiratrice de tout ce qui a trait de près ou de loin au Japon et à ses traditions, si dépaysantes pour un occidental. C'est d'ailleurs l'un des bémols de ce roman, d'avoir été écrit par un occidental et cela se sent. Je pense que la culture japonaise ne peut être fidèlement dépeinte que par les japonais eux-mêmes. C'est pourquoi, même si Arthur GOLDEN note qu'une geisha n'est PAS et ne sera jamais une prostituée, on sent tout de même cet a priori occidental face à ce métier déroutant si éloigné de nos sociétés et sans aucun équivalent puisque les références ne sont pas les mêmes. Voilà, la chose que je reprocherai à ce roman, d'être trop occidental et un brin machiste (il faut bien l'avouer ^^).



Cette notion mise à part, la vie fictive de Sayuri est passionnante, j'ai vraiment adoré deux parties du roman, la partie introductive de l'apprentie Chiyo-chan et la dernière partie de la vie d'adulte de Sayuri Niita. La partie centrale était pour moi bien trop axée sur le côté sexuel (les enchères du mizuage prennent trop d'ampleur sur le récit en lui-même), alors qu'une geisha est avant tout une artiste (ce côté-ci est très peu développé dans le roman, ce qui est bien dommage). Une magnifique histoire d'amour, des personnages fouillés et ambivalents, complexes comme j'aime à en rencontrer dans les romans. Les décors sont sublimement décrits, notamment le séjour à Okinawa.



Après avoir été lire la controverse qui opposa l'auteur à sa source d'inspiration, j'ai d'autant plus envie d'aller lire l'autobiographie de celle-ci, histoire d'avoir la vision du cru sur cette histoire, d'autant que le culot de GOLDEN et sa promesse de discrétion non tenue me font émettre de sérieux doutes quant au caractère fictif de cette histoire, même si elle est abordée du point de vue tronqué et subjectif d'un homme non au fait des traditions nippones.



Après toutes ces remarques, on serait tenté de croire que je n'ai pas aimé ce livre et pourtant je l'ai beaucoup aimé. C'est une aventure passionnante, il faut simplement la lire pour ce qu'elle est. Une fiction romanesque émouvante et déroutante qui n'est finalement pas réaliste. Une belle histoire au style fluide qui me laissera le souvenir des yeux gris-bleus de la belle et courageuse Sayuri, la détermination de Mameha, la méchanceté d'Hatsumomo, la rancune de Pumpkin, la cupidité de Mère, les mains du Président, le côté bourru de Nobu-san (qui reste un de mes personnages préférés).
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