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Citations de Arthur Koestler (384)


Une phrase maladroite est souvent plus près de la vérité qu'une phrase simple et élégante.
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On dit : je crois ceci ou je ne crois pas cela ; je le sais, ou je ne le sais pas, et l’on considère cette alternative comme parfaitement tranchée. En réalité, savoir ou croire ont des degrés différents d’intensité. La distance dans l’espace et dans le temps réduit l’intensité de la prise de conscience…les statistiques ne saignent pas, c’est le détail qui compte.
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Les révolutions intellectuelles qui façonnent les grandes conceptions d'une époque ne se transmettent pas dans les manuels ; elles se répandent comme des épidémies, par contagion d'agents invisibles et d'innocents porteurs de germes, par toutes sortes de contacts, ou simplement dans l'air que tout le monde respire.
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Quand on pratique l’opposition à une dictature, on doit accepter la guerre civile comme un moyen. Reculer devant la guerre civile, c’est renoncer à l’opposition et accepter la dictature.
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La maturité de la masse tient à sa capacité de reconnaître ses propres intérêts. Mais cela suppose un certain degré de connaissance du processus au cours duquel sont produits et répartis les biens. La faculté qu’a un peuple de se gouverner lui-même démocratiquement est ainsi conditionnée par la lucidité qui lui permet de percer à jour la structure et le fonctionnement du corps social dans son ensemble.
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Nous savons que l’histoire ne se soucie pas de la morale et qu’elle laisse des crimes impunis, mais que toute erreur a des conséquences et se paie jusqu’au septième descendant.
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Les masses sont redevenues sourdes et ne disent plus rien, elles sont le grand epsilon silencieux de l’histoire, aussi indifférent que la mer qui porte les bateaux. N’importe quel éclat fugace peut se refléter à sa surface, mais le silence et les ténèbres règnent en dessous.
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Quand on est en prison, il n’est rien de pire que d’être conscient de sa propre innocence ; cela entrave votre acclimatation et vous mine le moral…
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L'erreur historique de la théorie socialiste a été de croire que le niveau de conscience des masses montait de manière régulière et constante. De là son désarroi devant les oscillations pendulaires de l'histoire la plus récente, devant l'émasculation idéologique que les peuples se sont eux-même infligés. Nous avons cru que l'adaptation à la nouvelle réalité de l'image que les masses se font du monde étaient un processus simple dont nous mesurons la durée en année alors que selon toutes les expériences de l'histoire les siècles seraient en ordre de grandeur plus adapté. Les peuples européens sont encore très loin d'avoir digéré intellectuellement les conséquences de l'invention de la machine à vapeur. Le système capitaliste disparaîtra avant que les masses l'aient compris.
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Le Parti n'a jamais tort, dit Roubachof. Toi et moi, nous pouvons nous tromper. Mais pas le Parti. Le Parti, camarade, est quelque chose de plus grand que toi et moi et que mille autres comme toi et moi. Le Parti, c'est l'incarnation de l'idée révolutionnaire dans l'Histoire. L'Histoire ne connaît ni scrupules ni hésitations. Inerte et infaillible, elle coule vers son but. A chaque courbe de son cours elle dépose la boue qu'elle charrie et les cadavres des noyés. L'Histoire connaît son chemin. Elle ne commet pas d'erreurs. Quiconque n'a pas une foi absolue dans l'Histoire n'est pas à sa place dans les rangs du Parti. [...] Le Parti ne connaissait qu'un seul crime : s'écarter du chemin tracé ; qu'un seul châtiment : la mort. La mort n'était pas un mystère dans le mouvement ; elle n'avait rien d'élevé ; c'était la solution logique des divergences politiques. [...] L'individu n'était rien, le Parti tout ; la branche qui se détachait de l'arbre devait se dessécher...
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-- Aucun mouvement , aucun parti , aucune personne ne peut revendiquer le privilège de l'infaillibilité .

-- Il est aussi fou d'apaiser l'ennemi que de persécuter l'ami qui poursuit les mêmes fins que vous par des moyens différents .

-- A la longue une réalité nuisible vaut mieux qu'un mensonge utile .
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Août 1936 , premiers procès de Moscou ....Surtout , depuis le 17 juillet , soulèvement de Franco et guerre civile en Espagne ..... ( Koestler est choisi ) par Muenzemberg ,agent du Komintern , pour accomplir une mission en Espagne : aller vérifier à Séville l'effectivité de l'intervention allemande et italienne assez inavouée . Koestler muni d'accréditifs le présentant comme un conservateur libéral , s'introduit auprès du frère de Franco et du général Quiepo de Llano qui lui confirme la réalité de l'aide étrangère . Mais il est reconnu et connu comme étant communiste . Il s'enfuit à temps mais cinq mois plus tard il est arrêté lors de la chute de Malaga .

En janvier 1937 Koestler à fait publier " L'Espagne ensanglantée " , ouvrage de propagande aux éditions Muenzemberg dépendantes du Komintern . Cette histoire est " Le testament Espagnol " .
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Nous avons tous cru qu'on pouvait traiter l'histoire comme on fait des expériences en physique. La différence est qu'en physique on peut répéter mille fois l'expérience, mais qu'en histoire, on ne la fait qu'une fois.
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L'enfant est obligé d'endurer une période d'impotence et de dépendance plus longue que les jeunes de n'importe quelle autre espèce. Il est permis de se demander si cette expérience initiale de complète dépendance n'est pas responsable, au moins partiellement, de la tendance de notre espèce à obéir, à se soumettre à l'autorité imposée par des individus ou des groupes, et de sa suggestibilité aux doctrines et aux symboles. En somme, si j'ose dire, le lavage de cerveau commence au berceau.
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Le fait est que je ne crois plus à mon infaillibilité. C'est pourquoi je suis perdu.
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Représenter à un homme qu'on ampute d'un pied qu'il en est a qui l'on a coupé les deux, n'est plus une consolation, mais une ironie. Il y a un degré de misère où le degré de relativité cesse.
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On peut renier son enfance mais on ne l'efface pas.
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Il s'était établi depuis quelques années une tradition selon laquelle les dictateurs agissaient et les démocraties protestaient. C'était là une division du travail qui paraissait contenter tout le monde.
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À vrai dire, certains jurys le savent bien qui, souvent, admettent des circonstances atténuantes dans un crime que rien ne peut atténuer. C'est que la peine de mort leur parait alors excessive et qu'ils préfèrent alors ne pas assez punir que de punir trop. L'extrême sévérité de la peine favorise alors le crime au lieu de le sanctionner.
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La moitié de mes amis m'accuse de scientisme pédant ; l'autre moitié m'accuse d'avoir des pensées antiscientifiques pour des problèmes absurdes tels que la perception extra-sensorielle, qu'ils rangent dans le surnaturel. Mais je me console en songeant que l'on porte les mêmes accusations contre des savants authentiques qui seront pour moi une compagnie fort honorable au banc d'infamie.
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