AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Arthur Teboul (35)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Déversoir

Ami(e)s de la poésie bonjour. Je viens de terminer le « déversoir « d’Arthur Teboul et je suis resté sur ma faim. Arthur c’est d’abord la voix de feu Chatterton, un groupe qui a trouvé un public dont moi.

Des chansons pleines de poésies sur des musiques qui rendent l’ensemble particulièrement intéressantes.

La poésie des surréalistes m’a toujours désarçonné, en fait je ne suis pas fan, l’écriture automatique encore moins. Vous avez sûrement entendu parler d’André Breton et sa bande de poètes qui ont inventé dans le milieu des années vingt ce courant artistique.

Arthur Teboul a repris le flambeau. Pour moi la poésie ce ne sont pas des mots les uns à la suite des autres, la poésie comme j’aime c’est un texte qui me fait frissonner, un sourire d’enfant, ma chérie qui se coiffe, un crépuscule sur une plage bref tout ce qui laisse des images dans notre cœur et dans notre corps.

J’ai quand même trouvé chaussure à mon pied, des petites merveilles, il ne faut jamais désespérer.

Un hommage à Christian Bobin, un poète que je ne connais pas très bien et que je vais découvrir grâce aux éditions Gallimard « les différentes régions du ciel «

Voilà pour le « Déversoir «

Si vous avez l’occasion allez voir Feu !!Chatterton ça vaut vraiment le coup.
Commenter  J’apprécie          6413
Le Déversoir

"Journal d'une nuit espérée, rendue triste par la situation en général. Il est douloureux d'imaginer que cela aurait pu être autrement. Roulis d'un soir sans crépitement, je devinais sous la profonde écriture un sens caché aux choses du monde qui attendent une heure. Qui attendent leur heure. Que quelqu'un nous donne l'heure. Avez-vous l'heure ?"



Je regarde ma montre. Peu m'importe l'heure, le temps qu'il fait dehors. Je regarde l'eau couler sur la fenêtre du salon. Un type devant un clavier, une tasse de thé, parfum pu-ehr. Une platine qui défile les titres, disque de Feu Chatterton ! Donc, ma montre me dit que j'ai cinq minutes pour finir mon pu-ehr, j'aime bien ce nom, et cinq autres avant de décapsuler une bière. Le temps est compté, mais le temps ne compte pas pour la poésie. Poésie dite minute, écrite sur l'instant, sans réfléchir. Comme un brouillon de la pensée.



Alors, tu veux mon avis ? C'est bien pour ça qu'on est là. Mais mon avis n'a que peu d'importance dans ce monde-là. Après tout c'est comme des nouvelles, on en pioche une, on aime bien, on en pioche une seconde, on aime moins, mais on continue, on trouve une belle phrase, on la note, on essaie de s'en souvenir, on la garde pour soi. Et on l'écrit ici, par exemple. "Dans le noir la pudeur n'a plus d'ennemi." Puis on referme le livre et on le ré-ouvre. D'une facilité déconcertante, comme pour décapsuler une bière ou caresser les jambes d'une femme.



Mais si le véritable intérêt d'un tel bouquin était de donner envie de prendre un stylo, ou de se mettre devant son clavier, et de jeter sur le papier, ou sur l'écran, quelques phrases comme ça, comme on jetterait quelques brindilles dans la cheminée pour animer la flamme de la beauté, du souvenir ou de la poésie. Un instantanée de l'inspiration, pas besoin d'être écrivain ou musicien, les notes défilent dans la tête, faut juste les coucher sur un morceau de papier toilette, un carnet moleskine ou un prospectus qui promet de te démarabouter. Sans se prendre pour Arthur... Rimbaud ou Teboul... et prendre du plaisir à écrire son spleen.



Merci A.



Sans idée de départ, je balance au vent un mot et c'est parti. Bière, un mot qui coule de source, pour ce type-là, moi. De son esprit, il cherche la rime, une pierre qui ricoche dans sa tête avant de faire des ronds sur le lac éclairé par une lune d'un bleu indécent. Elle file au-delà de l'horizon, pierre devient boule et roule, roule, comme sur un déhanché de Mick Jagger, avant de sombrer dans l'écume de mon verre. Le barman vient de jeter un shot de whisky dans la pinte de bière qui attend seule sur le comptoir collant, des souillures de cacahuètes à son pied. Une voisine, parfumé de l'absence et de jasmin, s'assoit à coté et sourit face à la solitude de ce verre. Scène d'une tristesse terrible, ne trouves-tu pas.
Commenter  J’apprécie          426
Le Déversoir

Feu ! Chatterton, voilà un groupe que je suis depuis le début. Je les ai vus la première fois dans une petite salle et ai été de suite fascinée par le charisme de Arthur Teboul. Je pensais même qu'il ne tarderai pas à faire du cinéma. Ce déversoir de jolies pensées fait du bien, nous réconforte de voir qu'il y a quelques brèches où passent la lumière dans cette époque si sombre. Même si parfois je n'ai pas tout compris. L'est pas toujours facile à suivre le garçon ! Mes respects face au bel hommage donné à Christian Bobin.

Commenter  J’apprécie          380
Le Déversoir

Prendre rendez-vous. Se rendre à l'adresse indiquée, entrer dans l'espace réservé (feutré). Une table, des chaises. Rencontre avec Arthur Teboul. Après les civilités d'usage, s'asseoir et lui donner votre prénom puis patienter quelques instants, en silence. L'écrivain est en train de composer pour vous un poème-minute. Ne pas le regarder écrire, cela risquerait de le déstabiliser. Un instant plus tard, quelques minutes seulement, le poème achevé, l'auteur vous en fait la lecture et vous le remet en mains propres. le poème est à présent le vôtre. Après quelques mots échangés avec l'auteur, quitter le Cabinet d'écriture.



Inspirée de l'écriture automatique des surréalistes, l'initiative d'Arthur Teboul est en soi originale et singulière. Elle me rappelle un peu celle du grand poète américain Richard Brautigan qui, en 1966-1967, distribuait ses poèmes en pleine rue aux passants.



Que dire de plus de ce projet d'écriture de poème-minute ? Même si André Breton aimait à dire que « Tout acte porte en lui-même sa justification, […] que la moindre glose est de nature à l'affaiblir », je vais essayer d'en dire quelque chose.



Le poème-minute est en soi une véritable performance d'écriture. La maîtrise du style, le champ lexical, le pouvoir imaginaire d'Arthur Teboul sont en soi assez remarquables. Certains textes sont très beaux, comme À Bobin (poème dédié à Christian Bobin à qui Arthur Teboul voue une grande admiration), La nuit habituelle, ou encore La Petite empreinte :





« Reviens le brumeux matin des espoirs enivrés. L'écume parlait à la mer par-dessus. On entendait l'embrun et les cris des oiseaux indélébiles et la main invisible qui les promenait faisait du vent. Un château tout au bout de la digue, luminescent. Une pierre brillait en sa hauteur, on aurait dit un miroir très lointain ou une pierre précieuse, très précieuse. Rappliquant, le chien sur le bord de la plage haletait en trottant, langue pendue comme tous les chiens.

Ah le bord de la mer, on n'y reste pas longtemps mais l'impression est profonde, c'est une empreinte même, comme sur le sable mouillé, mieux que le sceau de l'intaille du plus grand des rois humains. Une petite empreinte de pied.

De ton pied d'enfant. »





Cependant, tout n'est pas égal dans le recueil. de nombreux textes cèdent au prétexte du temps imparti à l'écriture et n'ont pas le retentissement escompté.

Les poèmes minute nés d'un projet ambitieux et louable, portent pourtant en eux une certaine contradiction.



La poésie, comme la littérature en général, est un moment particulier, privilégié, qui requiert du temps, une attention particulière, un certain retrait du monde qui nous entoure, qui poursuit alors sa course sans nous.

L'idée d'écrire des poèmes en quelques minutes me semble aller à l'encontre de tout ça. le poème-minute, c'est écrire sans perdre de temps, c'est s'enfermer dans un souci « d'efficacité », dans un dépassement de soi et des contraintes liées à l'écriture.



Même si avec le Déversoir, les Éditions Seghers publient ici quelques-uns de ses nombreux poèmes, l'initiative d'Arthur Teboul, comme celles de beaucoup d'autres poètes de sa génération, porte en elle le désir de promouvoir une poésie qui ne soit plus seulement celle des livres, qui ne soit plus seulement à lire, qui sorte des sentiers battus.



Le Cabinet d'écriture (lieu d'un rendez-vous entre un auteur et son lecteur) et les Poèmes minute (un poème-objet qui atteste de la rencontre) sont quelques-uns des marqueurs d'un nouveau courant poétique très actif, très imaginatif, qui s'affranchit des normes jusque-là encloses de la poésie, où pointe cependant une part d'incertitude :



« L'armure scintillante



Je ne sais vraiment pas où cela me mène.

J'avoue avoir quelques craintes.

Je me sens vulnérable, à moitié nu.

C'est assez difficile de persévérer dans la désinvolture.

Rester léger, s'y tenir.

Il y a quelque chose de paradoxal dans la démarche.

Faire durer le geste.

Sans gesticuler.

Je fais comme si je gardais mon sang-froid.

Je fais comme si tout cela n'avait que peu d'importance.

Mais c'est faux.

Je prie pour que ça marche. Je durcis l'armure scintillante.

Puisse-t-elle éblouir quiconque la verra portée.

Pourquoi s'accrocher si fermement à cette entreprise dérisoire?



S'accrocher à l'ombre d'un oiseau qui passe.

À ce fétu de paille emporté par le vent.

Je voudrais dire Laisse-toi aller

Laisse-toi porter

Tout flotte

Je n'y crois pas moi-même

Mes pieds sont lourds comme des pierres envasées

dans le lit d'un ruisseau



Et je ne vous parle pas de ma tête



punitive. »



.
Commenter  J’apprécie          320
Le Déversoir

Ce recueil m'a été offert, grand merci! Jusqu'ici, Arthur Teboul, pour moi, c'était la très belle voix du groupe Feu ! Chatterton et un auteur de textes de chansons singuliers et envoûtants. Peu étonnant donc qu'il publie de la poésie, surtout que Thomas Chatterton était un poète anglais ( très tôt disparu).



Dans la préface, il nous explique qu'il est venu à la chanson par la poésie, présente dès l'adolescence dans sa vie. Il nous invite même à des jeux poétiques. Les 98 textes de ce recueil, presque toujours en prose, sont des instantanés, écrits en quelques minutes.



Le principe de l'écriture automatique, mis à l'honneur par le mouvement surréaliste, a pour moi ses limites: cela peut donner un poème prenant et insolite, auquel le lecteur adhère, même s'il semble hermétique, ou au contraire des mots imperméables, sans saveur, juste un jeu où exercer son inconscient. Eh bien, malheureusement, c'est ce deuxième aspect qui s'est souvent exprimé, selon moi...



On est loin des fulgurances hypnotiques d'un Robert Desnos. Certains poèmes m'ont certes plu mais nombreux sont ceux qui m'ont semblé un peu creux, voire ennuyeux, un déversoir de mots, en effet, mais où se cache vraiment la poésie, dans ce fatras d'images décousues , dénuées d'emotion?



Je suis d'autant plus déçue que je m'attendais a un moment de plaisir, en lisant cette oeuvre. Mais cela ne m'empêchera pas de continuer à écouter Feu! Chatterton.



Commenter  J’apprécie          302
Le Déversoir

Admirateur de Feu Chatterton !, de leur musique , de leurs textes , il me paraissait évident , qu'un jour , Arthur Teboul, chanteur et parolier se lancerait dans l'écriture poétique.

Ecriture poétique particulière puisqu'il s'agit de poèmes en écriture automatique écrits en 7 ou 8 minutes.

Tout n'est pas facile et compréhensible. Poème minute et surréalisme.

Mais comme le dit Arthur Teboul en avant propos : "A quoi sert une fleur ? ça ne se demande pas. "

Il en est de même pour le déversoir.

On ouvre le livre au hasard, on lit un poème, on est touché aujourd'hui, on sera moins touché demain par le même poème , et puis un autre jour un autre poème.

A quoi sert une fleur ? Une ancolie m'emportera ses trésors d'émotion . Demain je la laisserai sur le bord du chemin et je serai enivré par un lis, une rose.

Et puis les mots du poème " A Bobin " : " Lumière et sourire sont de la même étoffe à qui sait toucher "

" Les oiseaux libres, les arbres sans maitres, ce qui est offert sans qu'on possède tu savais le toucher. Le cueillir et le montrer. L'accueillir serait plus juste pour ne pas déraciner. Ne jamais déraciner. La Fleur .Mais la noirceur, la prédation, patiemment tu pouvais. Creuser la terre avec force et tranquillité avec certitude "

Le déversoir est un recueil à cueillir à montrer sans jamais le déraciner.

On le voit comme un tapis floral dans une pâture de montagne. La plus fine et rare fleur côtoie la plus commune d'entre elles.

Tout est là pour notre plaisir.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
Commenter  J’apprécie          276
Le Déversoir

Merci Arthur d'avoir respecté le serment de vos quinze ans et de consacrer votre vie à la poésie. Vos textes et vos chansons magnifient la nôtre. A vous lire, à vous écouter sur scène, nous nous emparons à notre tour de la beauté des mots.

Quelle belle idée que ces poèmes minute, inspirés de l'écriture automatique des surréalistes qui se fiaient "au caractère inépuisable du murmure". Quelle belle idée que ce Déversoir.

La poésie, résistance, la poésie contre-pouvoir.

Parmi tous vos poèmes, un bel hommage à Christian Bobin. "Les oiseaux libres, les arbres sans maîtres, ce qui est offert sans qu'on le possède. Tu savais le toucher. Le cueillir et le montrer. L'accueillir serait plus juste, pour ne pas déraciner. (...) Le calme des profondeurs sonne parfois comme une rire. Crépite l'or niché au fond de l'âme, quand les simples mots de tes formules magiques emplissent le puits. Dans le puits, il y avait aussi une ombre de tragique, une permanente peine passagère. Comme est permanente et passagère l'eau de la rivière. L'ombre d'une rivière de peine traversait ta voix. Le clapotis de la rivière de peine chantait lointainement dans ta voix (...)"

A défaut d'avoir pu me rendre au Déversoir, 127 rue de Turenne, ce recueil va m'accompagner, il va rester dans mon sac et à la pause, j'irai prendre une bouffée de poésie.
Commenter  J’apprécie          230
Le Déversoir

Arthur Teboul sort un (ne pas faire la liaison) premier recueil de ce qu'il nomme poème-minute, ce qui n'est qu'une version appauvrie (attardée ?) de l'écriture automatique. Car oui, le seul lien qu'il y a là avec l'écriture automatique est la notion de rapidité. le poème a été écrit rapidement, pas retouché : boum, c'est de l'écriture automatique ! Cela démontre surtout une vision très pauvre des surréalistes.

Ce livre a eu du succès, notamment auprès des gens qui ne lisent pas de poésie. Il est adulé par la presse et les médias qui, habituellement, ne parlent jamais de poésie. Mais que vaut leur avis ? Que vaut mon avis sur la soudure sous-marine alors que je n'en fais jamais ?

le projet de Teboul est énoncé dès la préface : il ouvre un cabinet où il écrit des poèmes-minutes pour les gens et il veut qu'on puisse aller chez ce « Déversoir » de poème « comme on va se faire les ongles ». (Notons au passage qu'un déversoir mène aux égouts, cqfd ?) Peut-on faire une vision plus bourgeoise de la poésie ? Qui ira se faire un poème-minute, si ce genre d'initiative se met en place ? Bien sûr, le cadre-sup, start-up nation, après s'être fait livrer son repas par un immigré payé une misère. La poésie oui, mais entre deux réunions au sujet d'un point litigieux auprès du service juridique seulement ! Suffit de voir sa page instagram : que des petits bobos venus rencontrer leur chanteur post-rock préféré et récupérer leur poème (médiocre [je n'en ai pas la preuve, mais au vu de ceux qui sont dans le livre… j'imagine même pas ceux balancés à la foule comme ça, l'air de rien…]) et filer au Starbucks le plus proche le prendre en photo pour le mettre en story et identifier Teboul et Seghers qui reposteront sur leur propre story.

Bon, pour la révolution poétique populaire, on repassera. D'ailleurs, la poésie populaire d'aujourd'hui, Rupi Kaur, Coulon, Bobin, n'ont pas l'aspect révolutionnaire qu'avaient Prévert et Brassens. C'est un autre sujet.

La deuxième chose prônée par Teboul, est l'association inattendue d'un nom et d'un adjectif. Après tout, Garcia Lorca disait que la poésie naît quand deux mots que personne n'aurait pu imaginer ensemble se rencontrent. Teboul reprend l'idée : « de cette association inattendue, entre ce nom venu par inadvertance et cet adjectif non désiré, naît une image nouvelle, inconnue, un trésor qui réveille la part magique des mots et notre part de mystère. Cette part de soi-même inconnue à soi-même. » écrit-il. « Hémorroïde langoureux » voilà mon poème, ma part de moi-même inconnue à moi-même. Bref, cette pauvreté intellectuelle n'est pas l'apanage de Teboul seul. Andrée Chedid définissait ainsi la poésie : « Pour moi, la poésie n'est pas quelque chose de coupé de la vie, c'est la pleine réalité. Enfin c'est la réalité qui comprend l'existence et cette essence de vie qui frémit au fond de nous. » Remplacez le mot poésie par n'importe quoi : marche en plaine, peinture, ski nautique, pêche à la mouche, sexe BDSM, sortie de corps astrale, la définition fonctionne toujours. Dans les deux cas, il n'y a aucune idée, aucun concept théorique, rien, du vide.

Mais tout cela ne dit rien sur la qualité des poèmes. C'est d'ailleurs une question difficile, si je dis qu'un tel poème est à chier, qu'on me répond « moi, il m'a touché », que dire ensuite ? Beaucoup considèrent les poèmes de « La mort viendra elle aura tes yeux » comme étant les plus faibles de Pavese, pourtant, je trouve que ce sont les plus touchants. (Vous n'avez aucune preuve qu'ils m'aient fait pleurer. Je ne pleure pas moi, je suis un mâle alpha, c'est prouvé.) Très peu de poèmes de Cendrars me touchent, pourtant je reconnais que c'est un grand poète.

Il faut donc ici avoir recours à un outil : la comparaison. Les poèmes de Teboul ont un air surréaliste (le mouvement pas l'adjectif). Mais surréaliste forcé, qui essaie d'être. Cf. « La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf » de Lafontaine. Oui madame, on connaît nos classiques ici.

Bon comparons avec Desnos, par exemple. Teboul, surréalisto-bobo, écrit : « J'ai mangé une mince affaire un soir de décembre et c'était délicieux. Tout concordait. Nous étions entourés de petits freluquets qui sautillaient en tournant autour de nous. Dehors, le ciel était sombre et comblé de promesses. Un invité éternua drôlement fort sans que beaucoup y prêtent attention. » On sent qu'il essaie de mélanger deux plans : le rêve et la réalité, surréalisme donc. Mais la mayonnaise ne prend pas. Desnos, lui écrit : « Je m'étais attardé ce matin-là à brosser les dents d'un joli animal que, patiemment, j'apprivoise. C'est un caméléon. Cette aimable bête fuma, comme à l'ordinaire, quelques cigarettes, puis je partis. // Dans l'escalier je la rencontrai. « Je mauve », me dit-elle et tandis que moi-même je cristal à pleine ciel-je à son regard qui fleuve vers moi. Or, il serrure et, maîtresse ! Tu pitchpin qu'a joli vase je me chaise si les chemins tombeaux. » On voit ici un travail surréaliste sur la langue, pas seulement sur les idées. C'est donc la conjugaison de la langue surréaliste et de la situation, des idées, qui en fait un grand poème surréaliste. Teboul veut faire du Desnos, mais Desnos était un génie, écrivait il y a cent ans et, tout autodidacte qu'il était, réfléchissait son médium. Teboul trouve juste ça cool et apaisant d'écrire vite.

le livre est ponctué de petit poème simplet du genre : « Va vers nulle part/ L'horizon n'est pas loin/ Va vers nulle part/ Tu connais le chemin ». Bon, déjà ça ressemble au refrain d'une chanson du genre Star-Ac' (chacun sa route/ chacun son chemin), d'autre part, c'est encore une fois du déjà lu, en mille fois mieux : Prévert : « J'aime mieux/ tes lèvres/ que mes livres » ou encore « Mangez sur l'herbe/ Dépêchez-vous/ Un jour ou l'autre/ l'herbe mangera sur vous ». de toute manière, Teboul essaie de faire son Prévert, de faire des inventaires, de chanter les moments suspendus et enfantins dans les rues parisiennes. Exemple tiré du premier poème : « Personne ne faisait mine de l'ignorer mais tout le monde l'ignorait quand même, parce qu'il y avait d'autres choses à penser, comme la nourriture, la joie première, l'amour et les camarades. » La phrase est maladroite, on ne sait pas trop où il veut en venir. Faire mine de l'ignorer, donc faire semblant de l'ignorer. Donc le considérer. Personne ne faisait mine de l'ignorer, donc personne ne faisait semblant de l'ignorer, donc personne ne le considérait ? Donc personne ne faisait semblant de l'ignorer, mais tout le monde l'ignorait quand même ? C'est ampoulé.

En réalité, le recueil de Teboul a été publié par Seghers, grande maison s'il en est (ils ont aussi publié Sophie Marceau) parce qu'ils étaient certains d'avoir un public déjà acquis : celui de Feu ! Chatterton (très bon groupe). N'importe quel inconnu viendrait avec ce livre qui se ferait refouler. Mais ils ont eu raison, la preuve, il a atteint les 10 000 ventes, c'est énorme. Mais c'est la poésie qui y perd. Suffit de voir leur site, où ils recensent les médias qui parlent du livre : « le premier poète vivant à intégrer le prestigieux catalogue d'une maison emblématique des lettres françaises. LÉA SALAMÉ / FRANCE INTER (ce qui est faux, je crois) ; le baptême du feu d'un poète/chanter. M, MAGASINE LE MONDE etc. » Que des faits, rien que des faits, mais qui parle de poésie ? Qui ?

Peut-être que les poèmes de Teboul ne sont pas si mauvais, mais lorsqu'on a lu Rimbaud, Desnos et Prévert, on connaît déjà tout ça, fait en mille fois mieux. Teboul est en retard de cent ans. Il réinvente la roue, mais une roue carrée, moins bien que la roue circulaire, qui roule moins bien, c'est quand même con, mais ça fait vendre.

Commenter  J’apprécie          213
Le Déversoir

Le chanteur et parolier du groupe Feu! Chatterton a publié en mars dernier «Le Déversoir», captivant recueil d'une centaine de poèmes minute, inspirés de l'écriture automatique des surréalistes qui prônait une écriture libérée des contraintes en tous genres.



Tout à sa volonté de poétiser le monde, Teboul offre des poèmes en prose, rédigés à toute vitesse, comme ont pu le faire jadis les surréalistes dans une démarche d’écriture automatique, inconsciente.

Arthur s'échine alors à composear des proses spontanées, jetées au fil d'une pensée sans cesse en effusion



Alors certes, tout n'est pas de même niveau, parfois le geste l'emporte sur le résultat final, et évidemment, les rationnels à tout prix passeront leur chemin.



Incontestablement, la recherche du sens n'est pas le plus important dans cette démarche qui frôle souvent avec l'abtsraction.

C'est le rythme, ainsi que le coté libérateur, émancipateur et subversif de la poésie qui emportent le morceau. La démarche d'Arthur Teboul, louable en diable, s’inscrivant dans la lignée du travail mis en place jadis par les surréalistes, permettra assurément à la jeune génération, fan du groupe Feu Chatterton de s'approprier cet univers un peu oublié du grand public.



L'artiste, fidèle à ce qu'il fait avec son groupe mythique, jette des passerelles entre les époques et fait souffler sur l'art d'aujourd'hui un air de nouveauté et d'audaces qui font assurément du bien.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          190
Le Déversoir

𦼬hronique⛲



C’est dimanche. Dimanche matin, pour être plus précise. Le matin est une occasion, l’occasion de faire quelque chose, comme lire, écrire des poèmes minute. Vite, vite. Avant que la matinée ne passe, que le moment s’envole. Toujours vite, pour grappiller un peu de plaisir, un peu de beauté, un peu d’évidence. Sans réfléchir, les prendre pour ce qu’ils sont. Là. Ils sont là. Vivants. Visibles, introuvables, malicieux, goguenards, irrévérencieux, puissants, indolores, sifflants, insaisissables, inédits. Une centaine. De quoi se remplir. De la joie en puissance. Des mots en équilibre. Des photographies déversées. Des impressions fixées. L’exercice n’est pas simple, et pourtant, il n’y a rien de compliqué. La poésie est le ramassis des morceaux de nous, d’eux, du monde, de la ville, du ciel, de gloire, d’incertitudes et d’innombrables questions sans réponses. Ramassis d’une indomptable volonté candide. Le Déversoir à cette incandescence. Tu sais que tu sois sur une pelouse ou sur un building, la poésie sera présente. Elle cuira le poète. Elle réveillera les aubes. Déversera son autorité. Rien ne l’empêche la poésie. Vaut mieux t’y faire. Prends donc un stylo, et va te mettre en déflagration. Teste l’automatisme. Perd-toi en fatrasie. Essaye. Recommence. Déverse. Recueille la nuit, le jour, l’offrande, le plastique rose, une chanson, le diagnostic, l’aubépine…De ton œil nu, cherche la joie. Et reste bien focus dessus. Car lire ce déversoir c’est accéder à une vérité plus haute. Être aligné.

Aligné en prose, aligné en vers, aligné noir sur blanc, blanc sur noir. Aligné à la vitalité, à la vulnérabilité, à la jubilation.

De mes yeux verts, j’ai tout absorbé. Tout a débordé. J’ai arrêté une course frénétique virtuelle pour quelques minutes de beauté joyeuse. Quelque minutes arrachées au nulle part, à l’horizon, à l’espoir. Minute précieuse que de se perdre en une poésie qui ne peut mentir. Retrouver les associations incohérentes et voir ce que ça fait en-dedans. La lumière, l’ombre, l’émotion. Fugace sensation réjouissante que de se mettre en coalition avec ce contre-pouvoir. Et aimer de tout son cœur, l’étourdissement. Aimer le Feu.

Aimer ce dimanche matin, où les minutes prennent la vérité du besoin. Aimer l’allégeance, y re-prêter serment avec conviction. Aimer déverser les étoiles de mes yeux verts, sur vos ciels pixels, quand Le Déversoir ouvre un horizon constrictor…Dis moi, dis-moi, vas-tu entendre leurs clapotis?

Gratitude et ancrage ce matin, avec la douceur flamboyante d’Arthur Teboul🫶
Commenter  J’apprécie          152
Le Déversoir

À force de voir ce recueil de poèmes fleurir un peu partout en librairie et sur les réseaux, j'ai eu envie de m'y plonger, sans attente particulière.



J'ai demandé aux éditions Seghers de me faire parvenir l'ouvrage, je l'ai vite reçu et je n'ai pas résisté longtemps avant de l'ouvrir. Et j'ai bien fait. 



L'univers de ce poète m'a touchée. Un univers inspiré des poèmes automatiques des surréalistes, qui libère les émotions, sans entraves.



Ses hommages à Christian Bobin.



98 poèmes minute, écrit entre 5 et 7 minutes, en laissant libre court à sa pensée, à ce qui lui a traversé l'esprit. 



Les premiers textes ne m'ont pas interpellée puis vient un poème que je lis et que je relis c'est le "Le poète cuit", je le recopie dans mon carnet, il faisait tellement écho en moi !!! (...)



Ça ne s'est pas arrêté là, même si je Au carrefour, il se fait au revoir de la main. C'est lui-même qu'il laisse. Ne m'en veux pas, dit-il au poète qui était là, en lui, et qu'il laisse sur le bord de la route. Ne m'en veux pas, mais c'est trop fatigant tes yeux à l'intérieur de mes yeux, ton avidité, tes alertes, ta détresse momentanée et permanente, tu m'épuises aussi, tu me tords.(...) sentais déjà bien chanceuse d'avoir connu ce poème là. 



Ensuite plus j'avançais, plus certains poèmes me faisaient frissonner : Voie d, Ce crépitement inaltérable, Boulevard vide, À Bobin, Cet arbre, La petite empreinte, Le Labyrinthe, La nuit habituelle…et tant d’autres. 



Je me suis arrêtée d'écrire les titres. Je relisais. Puis je me suis arrêtée encore pour écrire cette fois un poème qui s'appelle Matin. 



Arthur Teboul m'inspira ce matin là, ses poèmes m'ont enchanté.



Il dit qu'il a perdu son poème page 143, je le retrouve page 177, il s'appelle "Le building chante" et parle de teneur particulière des portes ouvertes et des voies multiples. J'ai retrouvé ton poème Arthur !



Et je me suis dit, ce recueil, je l'aime, je le garde bien près de moi. Je l'ai vite terminé, relu certains poèmes plusieurs fois et j'y reviendrai régulièrement. 



Merci infiniment pour ces instants poétiques. 



Maintenant je vais aller écouter Feu! Chatterton. Écrire des poèmes, planer un peu après cette lecture enchanteresse et revenir en poésie avec Les poèmes de minuit de Robert Desnos.



Commenter  J’apprécie          145
Le Déversoir

A la force, la percution du tract.

A mi-chemin entre la conscience (quoi qu'on en dise, garante d'une certaine cohérence) et le lacher-prise - il s'agit de "poèmes minute" écrits à la mode surréaliste.

La photo de couverture fait penser à celle d'un prisonnier - de face, le buste. Manque plus que la pancarte chiffrée.

La démarche de poétiser plus la société ne date pas d'hier - Novalis par exemple, avec "le monde doit être romantisé" - mais son originalité réside dans l'organisation de moments poétiques au sein de la société - sur le mode marchand, par l'emplacement de "cabinets poétiques", où recueillir le fruit d'un tête à tête avec un poète.

Quant au contenu, l'utopie y est parfois gênée aux entournures et s'ébat, virevoltant vers un horizon humain dans un équilibre incertain.

Tout ça claque de rebondissements avec un ton parfois fantaisiste et empreint de non-sens. Néanmoins, un tri est à faire.

Cette écriture automatique, ce voeu de poétiser le monde, les surréalistes le pratiquez déjà, lançant notamment un appel à contribution faite de récits de rêves et autres expériences, avec Artaud secrétaire du bureau répondant au téléphone.

Les participations furent timides.

Espérons que l'entreprise luxuriante du Déversoir sera plus pérenne.
Commenter  J’apprécie          134
Le Déversoir

« Le déversoir » est un livre pas comme les autres. C’est un recueil de poèmes et de courts textes, jusque-là rien de neuf peut être mais c’est écrit selon le concept de poème minute, soit un texte qui fuse librement et qu’on écrit dans un délai de temps très court (entre cinq et sept minutes). Cette pratique existe depuis toujours mais elle a été expliquée notamment par André Breton dans son « Manifeste du surréalisme ». Arthur Teboul s’empare brillamment du concept et écrit tous les jours, il écrit comme on respire, il rêve même d’un monde où existeraient des « déverseurs », des poètes que nous pourrions visiter afin de s’offrir un poème personnalisé. Un tel lieu a existé pendant une semaine à Paris, Arthur Teboul a ouvert son Déversoir et il semble que ce fut magique !



Alors oui c’est bien beau tout cela mais ce recueil, il vaut quoi ? Eh bien écoutez, je le lis, je le savoure, je prends ma dose quotidienne de poésie, mon shoot de beau tiens justement. Je souris, je m’émeus, je ris franchement à certaines situations folles. J’ai envie d’écrire aussi. Et j’en parle avec passion autour de moi, comme aujourd’hui.
Commenter  J’apprécie          120
Le Déversoir

Arthur Teboul s’était fait connaître comme chanteur et parolier du groupe Feu Chaterton. Il revient se déclarant clairement et ouvertement poète avec Le déversoir, ou Poèmes minutes.



En effet, reprenant l’exercice des surréalistes autour des associations libres, Arthur Teboul y excelle. Suivant une méthode simple : laisser venir un mot, n’importe lequel, sans censure. Y associer un adjectif et alors “naît une image nouvelle, inconnue, qui réveille la part magique des mots”.



Alors, Arthur Teboul voyage autant en prose qu’en poésie, parle de réalité ou de rêve, enchante ou pas et touche en plein coeur, quelques fois. Ainsi, les émotions naissent. Ou alors, les mots font la fête à l’absurde. Ou encore l’imagination s’inspire des images.



Au milieu de ce jeu de mots, Arthur Teboul dresse un bel hommage à Christian Boudin. “Les oiseaux libres, les arbres sans maîtres, ce qui est offert sans qu’on le possède. Tu savais le toucher, le cueillir et le montrer. L’accueillir serait plus juste, pour ne pas déraciner. (…)”



Au moment où on redécouvre la poésie, Arthur Teboul nous en fournit un modèle décomplexé et talentueux, dressant des ponts entre les mondes et les époques.



Embarquez-vous pour 98 poèmes, réalisés en moins de dix minutes. Comme une invitation à s’y essayer aussi !
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          110
Le Déversoir

"Quel besoin si pressant de s'ainsi déverser

Et qui diantre vous pousse à vous faire imprimer

Si l'on peut pardonner l'essor d'un mauvais livre

Ce n'est qu'aux malheureux qui composent pour vivre

Croyez moi résistez à vos tentations

Dérobez du public ces occupations

Et n'allez pas quitter de quoi que l'on vous somme

Le nom que dans la vie vous avez d'honnête homme

Pour prendre de la main d'un avide imprimeur

Celui de ridicule et misérable auteur"

Commenter  J’apprécie          90
Le Déversoir

Poèmes minute, un nouveau service public que nous propose Arthur Teboul, le chanteur de Feu! Chatterton qui joue à embellir notre quotidien à la manière des surréalistes en composant des proses spontanées, jetées au fil d'une pensée virevoltante.

Tout ne retient pas l'attention dans ce champ de mots qu'Arthur laisse un peu en jachère, mais ici le sens n'a pas de vraie importance, c'est l'impression diffuse qui compte, le consentement à s'ouvrir à un monde parallèle, avec son bestiaire, ses errances nocturnes, son urbanité étrange , son rythme improbable.

Le ton est libre, heureusement pour de la poésie, langage de l'extra-ordinaire, qui s'affranchit de la viscosité d'un monde trop rationnel pour mieux ne plus rien comprendre.

Même si sa musique et son timbre eraillé nous manquent, les phrases du chanteur nous invitent à lâcher prise et partir, mais pas si loin, justement dans un univers tout proche, celui de notre folle humanité.
Commenter  J’apprécie          90
Le Déversoir

Le projet d’Arthur Teboul s’inscrit dans la lignée du travail mis en place jadis par les surréalistes : l’écriture automatique de poèmes, sans but, sans intention, libérée de toutes contraintes et d’esprit de sérieux. C’est dans le métro parisien, qu’un jour, le jeune auteur lâche les chevaux. Un mot écrit sur un carnet, associé à un autre. Nom commun, adjectif, verbe, complément… Les phrases inattendues se forment, pleines de surprise. Se constitue petit à petit, au fil des mois, un ensemble de « poèmes minutes » réunis aujourd’hui en un recueil intitulé « Le déversoir ». Arthur Teboul conçoit la poésie comme un contre-pouvoir, comme un art émancipateur et subversif. Les poèmes ici réunis ont pour but de donner envie de poésie, de lire ou d’écrire soi-même des poèmes. Le besoin de poésie est en chacun de nous : ouvrons les yeux, laissons notre esprit vagabonder, changeons de regard sur les choses… Un pas de côté qui fait du bien.


Lien : https://inthemoodfor.home.blog
Commenter  J’apprécie          70
Le Déversoir

Dans sa préface, le leader de Feu Chatterton explique que :



"La poésie est un contre pouvoir. Ce n'est pas anodin qu'elle soit un secret si bien gardé. Emparons-nous de ce feu".



"La poésie est une attention, une délicate attention".



"Le déversoir" est un recueil de courts textes écrits selon le concept de poème minute, entre 5 & 7 minutes.



Ce recueil fait place à des poèmes, des textes qui se dégustent et se lisent avec délectation. J'ai savouré chaque mot, j'y ai apposé des post-it pour y revenir plus tard, pour relire ces mots qui m'ont touché, émerveillé.



C'est parfois surréaliste mais c'est ce qui fait l'originalité des écrits d'Arthur Teboul.



L' émotion, la vivacité, la drôlerie des pensées de l'auteur vous cueillent et vous émeuvent.



Laissez-vous attraper par les mots du poète de l'enfance et de l'imaginaire qui laisse libre court à ses pensées.



Puis prenez exemple sur lui et tenter d'écrire votre poème minute sans y réfléchir vraiment, laissez votre plume courir sur une feuille et peut-être serez-vous surpris par votre imagination.



"Ce que l'on s'autorise à espérer

Prends racine quelque part"



Commenter  J’apprécie          60
Le Déversoir

Une aberration.

A fuir.

Je lance un appel à tous les jeunes auteurs vraiment humbles et talentueux : écrivez ! Et si ce n’est pour vous même au moins pour sauver la littérature des imposteurs qui se font de l’argent sur ce genre de baratin honteux.

Ce livre porte bien son nom : c’est sans aucun doute un déversoir… à ordures. Je ne l’offrira pas à mon pire ennemi par souci de préservation de la forêt amazonienne.

Demandez donc à un enfant de six ans ce qu’il en pense.

Monsieur Teboul ferait mieux de donner un peu de sens à « l’art », à notre époque où il est mis à mal… réfléchissez-y, et tachez d’y consacrer plus de temps qu’une minute ou deux.

Je consacre la demie étoile a son utilité : si on cache la couverture, il fait un efficace presse-papiers.



Commenter  J’apprécie          60
Le Déversoir

« J’ai reçu cette semaine le plus beau des cadeaux, Le premier recueil de poésie d’Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton. J’admire le chanteur, les paroles de ses chansons me touchent et là je découvre la magie du poète. Je ne suis pas étonnée, il nous entraine dans son monde onirique, insolite et parfois fantaisiste. Il nous dit: «J’ai la conviction que tout peut être poétique».......

Cette phrase me rassure sur l’avenir du monde !
Commenter  J’apprécie          61




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arthur Teboul (151)Voir plus

Quiz Voir plus

Lancelot ou le chevalier de la charrette

Qui est l'auteur de ce roman ?

Christian de Lille
Chrétien de Troyes
Guy de Maupassant
Claude Roy

11 questions
364 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}