Alors que très haut dans le ciel le soleil émaillait l'herbe verte de corail et d'or, Caren passa sous la voute des vieux magnolias qui ombrageaient l'allée principale de la plantation, pavée de briques ; leurs branches étaient d'un noir profond, perlées par les vestiges de la pluie. Les matins comme celui-là, elle n'essayait même pas de résister au romantisme du lieu. C'était inutile de toutes façons. Le paysage était tout simplement à couper le souffle, luxuriant et pur.
Tandis que le Mississipi envoyait un vent frais dans l'allée aux grands arbres centenaires, les mariés prononcèrent leurs voeux et respectèrent le programme en s'embrassant face au coucher du soleil.
[...] Les éléments de cette histoire, les dernières vingt-quatre heures de sa vie s'étalent devant lui comme les morceaux hétéroclites de son téléphone cassé, des fragments qui ne collent pas ensemble, qui n'ont aucun sens : un homme qui lui remet des liasses de billets pour qu'il se taise au sujet d'un meurtre qu'il n'a pas vu. Il peut prendre le problème par m'importe quel bout, ça reste une sale affaire.
La grève fait la une du journal.