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Critiques de Audrey Dussutour (37)
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Oui, il m'arrive de critiquer des livres « à la mode ». Comme beaucoup, je l'ai découvert via la visite du zoo de Vincennes. La bestiole n'est, il faut bien le dire, pas des plus tourneboulantes à contempler. Mais les explications accompagnant ce jaune d'oeuf écrasé sur son bout de bois sont elles passionnantes ! On en redemande, on voit le livre à la sortie et pouf l'accident bête, un de plus alors qu'on ne sait déjà plus où les mettre.



Ce petit ouvrage, à la fois drôle, sérieux et bien écrit, permet d'enrichir les connaissances sur la bestiole, sur ses moeurs et ses différentes espèces. Mais surtout, il décrit les protocoles scientifiques ayant permis de faire les découvertes sur les facultés du blob. Comment formuler une hypothèse, mettre en place une expérience pour la tester, avec un nombre suffisant d'échantillons pour que ce soit représentatif, savoir abandonner sa théorie si les résultats l'exigent... Les bases. Trop souvent oubliées.



Le livre inclut, et c'est bien normal, un vibrant plaidoyer en faveur de la recherche fondamentale, plutôt mal en point ces temps-ci. Elle pointe les difficultés auxquelles font face les chercheurs, les principales étant le manque de moyens pour les recherches (la chasse aux financements finissant par prendre plus de temps que la recherche elle-même) et le désamour auquel elle est confrontée de la part de la population comme de ses représentants.



Il faut reconnaître que l'image de la recherche en a pris un coup ces derniers temps. En physique fondamentale, après 70 ans de travail et plusieurs dizaines de milliers d'articles, la théorie des cordes n'a toujours pas le plus petit début de preuve. En science sociale, la non reproductibilité de beaucoup d'expériences a fait parler d'elle, à juste titre. En biologie cellulaire, le scandale des cellules STAPS et les révélations qui ont suivi ont jeté un gros froid... Il est donc salvateur de rappeler qu'il y a des domaines où elle progresse, et où ses découvertes permettent régulièrement des avancées significatives. Rien que pour cela, ce livre mérite d'être lu.
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L'Odyssée des fourmis

Les insectes représentent 85 % des animaux qui vivent sur la terre. Il existe 13 800 espèces de fourmis dont la fourmi Magnan au Gabon. La reine mesure 5 cm de long, son nid peut compter jusqu'à 20 millions d'individus. Lorsqu'elles se décident de partir à la chasse ou de changer de domicile, rien ne peut les arrêter. Elles sont carnivores et elles peuvent s'attaquer à tout ce qu'elles trouvent sur leur passage, rongeurs, poules, serpents et même de petits crocodiles. Ainsi commence ce fabuleux et inquiétant voyage au pays des fourmis.



Cet ouvrage est uniquement consacré à la vie des fourmis qui s'aventurent à l'extérieur du nid, on les appelle les « fourrageuses », elles représentent 5 à 10 % des individus, mais elles assurent à elles seules l'approvisionnement en nourriture de toute la colonie. Elles travaillent en groupe, sans avoir de chef, elles sont autonomes, une colonie de fourmis c'est un chaos organisé.



Les auteurs nous décrivent les travaux menés par des chercheurs du monde entier, des milliers d'heures d'observations, des centaines d'expériences pour nous raconter l'intelligence insoupçonnée de ces insectes. La comparaison permanente des prouesses des fourmis par rapport à l'homme donne aux lecteurs une idée des capacités incroyables de ces êtres minuscules. Elles savent s'orienter, trouver leur nourriture et même la cultiver. Elles cherchent des astuces pour ramener la nourriture au nid, elles utilisent des outils et en cas de besoin, elles les fabriquent. Elles s'adaptent en permanence à leur environnement, mettent en oeuvre les grands moyens pour se protéger des ennemis et défendre leur territoire. Elles sont toujours capables de faire des choix afin d'optimiser leurs forces. Certaines sont agricultrices, d'autres esclavagistes.



C'est un vrai roman d'aventures que les auteurs nous proposent, et nul doute qu'après la lecture de cet ouvrage passionnant, vous réfléchirez à deux fois avant d'écraser une fourmi sous votre chaussure.

Un grand merci aux éditions Grasset et à Babelio pour leur confiance.





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L'Odyssée des fourmis

Une immersion dans le monde fascinant des fourmis, une source d’informations structurées en partie (trouver sa nourriture, s’adapter à l’environnement, défendre son territoire, secourir et soigner…) présentant les différents modes de vie, comportements et adaptations de plusieurs espèces de fourmis.

« Il devient évident que derrière l’unique mot fourmi se cache une infinité de dimensions. »

Nous suivons les péripéties et aventures quotidiennes des fourrageuses, fourmis qui sortent à l’extérieur des colonies.

Des traits d’humour lorsque les exploits des héroïnes sont ramenés à notre échelle.

Livre très intéressant et passionnant.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Exercice délicat, parce que n'étant nullement intéressé par la biologie ni par l'éthologie mais intrigué par le commentaire d'un Babélien, j'ai décidé de lire cet opuscule un peu comme l'on lirait un ouvrage de science-fiction. Ce qui réussit assez bien parce cet unicellulaire qu'est le blob a des capacités d'expansion, de fusion, des facultés de mémorisation et d'intelligence étonnantes sinon inquiétantes dignes de la plus grande fantaisie d'un écrivain fantastique.

Cependant cette plongée dans un univers quasi littéraire est interrompue à de nombreuses reprises par les réflexions de l'auteure et chercheuse au CNRS. Cela qui nous ramène à cette réalité bien triste d'un société qui n'accorde que peu d'intérêts ou de moyens à la recherche fondamentale.
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L'Odyssée des fourmis

Treize mille espèces de fourmis identifiées sur la terre ! Au travers de ce bouquin, vous allez apprendre beaucoup de choses : leur mémoire collective, leur don de stratégie, leur force inouïe, leur structure sociale bien définie... Bref plusieurs domaines permettant aux fourmis d'être des animaux fascinants. 



Je suis en amour devant les fourmis depuis que je m'intéresse aux animaux totems. La fourmi m'accompagne beaucoup, et donc dès que je vois un ouvrage dessus, je me jette littéralement sur ce dernier.



Le livre a été écrit par deux myrmécologues. L'autrice mène des recherches de pointe sur les organismes unicellulaires. L'auteur quant à lui, est un chercheur en neuro-éthologie et spécialisé dans le comportement des insectes, étudie la navigation des fourmis à la fois en laboratoire et sur le terrain.



J'ai bien aimé apprendre de nouvelles choses (plus poussée), mais j'aurai apprécié quelques figuration 3D : structure d'une fourmilière, d'une fourmi, du cerveau... Ou que sais-je, de plus, ça aurait permis d'aérer le texte. J'ai donc bien aimé pour la qualité du texte, mais il manque un petit quelque chose de plus "interactif". Je ne pense pas que toute personne lira un livre comme celui-ci.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

J’ai toujours adoré les expériences scientifiques. Depuis les lentilles dans le coton en classe de CP, l’élevage d’une colonie de fourmis en CM1, la dissection des pelotes de réjection et autres coeurs de bovins en 5ème, jusqu’à ce jour tragique de novembre 1995 où ma future grande carrière scientifique prit subitement fin avec l’explosion de ma paillasse de chimie, laquelle déclencha la hotte de sécurité de la classe (et la colère de ma prof), qui déclencha à son tour l’alarme incendie du collège (et la colère du proviseur), qui déclencha finalement (merveilleuse réaction en chaine !) le mécontentement de mes parents et ma privation des soirées x-files pour le reste du trimestre, autant dire la mort.



Vous imaginez donc mon excitation à la rentrée lorsque ma fille rentra du collège avec cette bombe : Sa classe a été sélectionnée pour travailler sur le projet Blob-ISS du CNRS, en simultané avec notre astronaute préféré, Thomas Pesquet, qui emmènera son propre blob dans l’espace !!

(« Les filles, maman est en PLS dans le salon, c’est normal ? » - « Oh oui, mais t’inquiète Papa, elle respire encore.»)



C’est bien beau tout ça mais au fait, c’est quoi un blob ?

Malgré son surnom de «champignon gluant », Physarum polycephalum n’est ni un champignon, ni un animal, pas même un végétal. Il s’agit en fait d’une seule cellule géante, étonnante de simplicité, classée faute de mieux parmi les amibes.

Jaune fluo et visqueuse, cette drôle de chose vivante possède d’incroyables capacité de régénération et d’apprentissage, est capable de tracer le chemin optimum entre deux points, de repérer parmi un panel de denrées alimentaires la plus adaptée à ses besoins nutritionnels et à sa croissance, de fusionner avec les copains pour partager son expérience et profiter de la leur, de s’auto-médiquer, de dépolluer l’environnement, etc.

Et tout ça sans cerveau !

De quoi étonner les scientifiques et aiguiser leur curiosité…



Toutes les infos sur ce drôle d’organisme unicellulaire qui mange des flocons d’avoine, et aussi quelques anecdotes sur le monde cruel de la recherche fondamentale, c’est ce qu’Audrey Dussutour, chercheuse et spécialiste française du blob, nous propose de découvrir dans ce petit livre aussi intéressant qu’amusant.



Et pour les curieux qui veulent en savoir plus sur le projet Blob-ISS, il est visible ici :



https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/le-blob-dans-les-classes-et-dans-lespace

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Moi le blob

Dis-moi ami-lecteur, tu connais le blob ? Si ce terme ne t’évoque qu'un vieux film des années 50 alors tu ne sais pas qu’il désigne aussi le Physarum polycephalum, une «espèce unicellulaire de myxomycète ». Un truc vivant, ni animal, ni végétal, ni minéral, un machin de science-fiction capable de « s’endormir » des années et qui, dans de bonnes conditions, double de taille chaque jour. Ça a l’air cool et merveilleux ? Ouais, mais c’est moche…



Du Physarum polycephalum je ne connaissais que peu de choses jusqu’à ce que j’assiste à une conférence. Une conférence qui était liée à un spectacle autour du blob. Ouais carrément… Avec de la musique, de la danse,… Si tu veux en savoir plus, tu peux aller voir ça sur le site de la Compagnie Testudines. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de voir une représentation de BloB alors en cours de création.



Après tout ça tu imagines bien ami-lecteur, que j’étais assez fascinée par le blob. Et j’ai sauté sur l’opportunité, à l’occasion d’un masse critique, de recevoir un ouvrage sur le Physarum polycephalum.



Avant d’avoir le plaisir de feuilleter Moi le Blob, je pensais que l’ouvrage était une bande-dessinée. Sauf que non. Il y a effectivement une bande dessinée au début du bouquin, d’une vingtaine de pages, mais Moi le Blob est avant tout un essai illustré. Je vais passer assez vite sur la question des dessins et illustrations… Franchement à part pour l’intro en bande dessinée, j’ai trouvé que ça n’apportait pas grand-chose au propos. Par contre ça permet de rendre la lecture plus dynamique et, sans doute, plus abordable pour ceux qui n’ont pas trop l’habitude de lire sur la science. Et c’est la grande force de Moi le blob, son accessibilité. Donc sa narration. Loin d’être secs, tous les chapitres de l’ouvrage nous plongent dans une histoire que Audrey Dussutour, directrice de recherches au CNRS, parvient à rendre palpitante. Surtout, pour ceux qui voudraient s’amuser au scientifique – avec par exemple ses enfants – tout est expliqué. De nombreuses expériences sont présentées sous forme de recettes – ingrédients puis étapes de réalisation – très simples à comprendre.



Je ne vais pas te mentir ami-lecteur, Moi le Blob m’a passionnée mais je ne prévois absolument pas de me mettre à l’élevage de blob. Jamais. N’empêche que je comprends ceux qui le feront car le Physarum polycephalum est une créature extraordinaire…
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Moi le blob

Un super livre sur le blob, ce Myxomycète devenu célèbre. Le livre nous présente le blob, et plusieurs de ses caractéristiques. Pour cela avec beaucoup d'humour, le narrateur est justement un blob, Blob 13, dont nous apprendrons la destinée expérimentale. Il nous présente différents résultats de recherches puis propose avec des expériences simples de retester à la maison certains résultats de ces études en laboratoire. C'est un super outil de vulgarisation de la science et notamment de la recherche et de la méthodologie scientifique puisqu'on peut simplement refaire certaines expériences et en comprendre les résultats.

Audrey Dussutour s'investit dans cette vulgarisation de la méthodologie scientifique et expérimentale avec son sujet d'étude le blob, marrant tout jaune, qui est parti dans l'espace plus de fois que n'importe quel astronaute/spationaute/cosmonaute/taikonaute/..., facile à élever, qui met en lumière les unicellulaires grand inconnus du grand public qui pèse pourtant, en excluant Bactéries et Archées, plus de 4 fois plus lourds que l'ensemble des Animaux, Végétaux et Champignons...

Le livre jaune blob, avec des dessins en noir, blanc et jaune, des cadres de pages jaunes... j'aurai aimé plus de dessins lors des descriptions des différentes formes des blobs.

Vraiment un super livre, simple d'accès et avec tous ces protocoles expérimentaux sous forme de recette à faire à la maison.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Un petit ouvrage simple sur un être vivant bien plus complexe qu'il ne le semble !

Avec passion, l'auteure nous fait découvrir un organisme bien étrange, et nous emmène dans une véritable aventure au cœur de la recherche scientifique et ses enjeux.

C'est léger et divertissant, tout en étant très instructif, et surtout accessible à tous !
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Livre de poche de 185 pages pour comprendre le fonctionnement de cette "chose", de ce "truc". Une seule cellule avec des tas de noyaux, 720 sexes. Il réagit en fonction de son environnement et de son alimentation. Le blob du Japon ne réagira pas comme l'australien ou le blob américain.

Je reprends une phrase du livre : cette espèce promet des avancées scientifiques majeures : réponses sur les origines de l'intelligence, solutions pour prolonger notre longévité, traitement du cancer, découverte de nouveaux médicaments, amélioration de nos réseaux de transport.....

C'est passionnant !

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L'Odyssée des fourmis

J'ai découvert cette scientifique à travers un film sur you tube concernant le " Blob " pour ceux qui ne connaîtrait pas, c'est une forme de vie étrange et inclassable.

Je vous le recommande vivement.



Mais revenons à nos super fourmis.

Il y a quelques années, j'avais été enthousiasmé par les livres de Bernard Weber. Mais là, avec ces deux scientifiques nous découvrons (en tout cas pour moi) un monde incroyable. Je me suis surpris à de nombreuses reprises, hausser les sourcils, dire à haute voix " oh ! non !", " ce n'est pas possible ! " et bassiner les personnes qui m'entourent avec des passages du livre.

De courts chapitres, tous plus intéressants les que les autres, et pour finir en apothéose avec le cimetière des fourmis.



Donc un grand merci à tous ces chercheurs qui passent des années à étudier ces petits mondes, que nous regardons à peine, voir parfois avec dédain !



Bref, ce livre va me permettre de "briller " ( ce qui ne m'arrive pas souvent, hélas !) dans des soirées en racontant des anecdotes sur ces super insectes.



Je sens déjà des fourmillements dans les doigts !
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L'Odyssée des fourmis

L'Odyssée des fourmis est un ouvrage écrit à deux mains, ce qui n'est pas trop pour faire le tour d'un six pattes !



Les fourmis qui peuplent notre planète depuis plus de 120 millions d'années n'intéressent pas seulement les naturalistes. Les fourmis font partie de la famille des insectes sociaux comme les abeilles ou les termites. Chacune des 13 000 espèces connues à ce jour mériterait un ouvrage tant il y a à dire sur cet hôte qui a colonisé toutes les régions terrestres à l'exception du Groenland et de l'antarctique.



Les auteurs nous rappellent les données fondamentales concernant cet insecte et limitent leur propos à quelques espèces caractéristiques en décrivant une activité essentielle : la recherche de nourriture. Il ne suffit pas à la fourmi de trouver de la nourriture il faut qu'elle puisse la transporter, s'orienter pour retrouver le nid, communiquer à ses congénères le lieu de sa découverte, affronter les prédateurs et les voleurs de grand chemin, il lui faut aussi stocker et conserver ses réserves, les partager. Ainsi nous apprenons au fil des pages les trésors d'imagination et les ressources insoupçonnées mises en oeuvre par les fourmis pour optimiser leur dur labeur, pour s'entraider, se secourir et se soigner afin de préserver la vie de la colonie.



Le comportement des insectes est une source d'énigmes insondables et il n'est pas surprenant qu'à travers le monde de nombreux chercheurs étudient ce domaine à temps plein. Les insectes font preuve d'une capacité d'adaptation étonnante et les solutions qu'ils trouvent pour faire face à toutes les difficultés de l'existence nous oblige, nous humain, à une certaine humilité et à un grand respect.



Dans ce livre on apprend que certaines espèces de fourmis sont capables de mettre leur vie en danger pour sauver un de leurs congénères en difficulté, que d'autres élèvent du bétail (les pucerons) ou cultive des champignons. On croit chaque fois avoir atteint le sommet de leur compétence, mais chaque nouveau chapitre nous entraîne encore plus loin dans l'émerveillement. Ainsi, lorsque les fourmis champignonnistes détectent qu'un champignon parasite menace leur culture, une partie de la colonie avale les spores de l'intrus et les transporte dans une chambre d'isolement. Pour ne pas contaminer le reste de la colonie, ces fourmis éboueurs ne ressortent plus jamais de ce dépotoir où elles finissent leur vie en toute abnégation. Les insectes, comme l'ensemble des animaux, sont essentiellement pragmatiques, ils n'ont pas la notion du bien et du mal, ils n'ont pas de loi ni de morale, ils font ce qui est nécessaire pour survivre et se développer, ils sont en perpétuelle légitime défense face aux agressions externes. Si l'intelligence est réservée à l'humain et le pragmatisme aux animaux, le danger pourrait venir d'un être hybride doté d'une « intelligence pragmatique » qui ne tiendrait compte que des faits sans s'encombrer de considérations morales, religieuses ou juridique.



Ce peuple minuscule qui représente une biomasse supérieure à l'humanité est capable de prouesses sportives inimaginables et fait preuve d'une force herculéenne comparée à l'homme. Les fourmis forment une société ou chaque individu sait exactement ce qu'il doit faire pour la survie du groupe sans que l'on puisse identifier qui ou quoi dirige la colonie.



Un excellent ouvrage de vulgarisation qui donnera envie aux lecteurs d'approfondir le sujet. On peut toutefois regretter l'absence d'illustrations, mais il est vrai que dans ce domaine internet est un allié précieux auquel on pourra recourir pour observer de près les héros de ce livre en pleine action.



Aujourd'hui l'urbanisation intensive, ainsi que la pollution aux pesticides et aux engrais sont les principales causes de la disparition des insectes.



Il y a urgence à comprendre ce monde menacé de disparition.



— « L'Odyssée des fourmis », Audrey Dussutour et Antoine Wystrach, Grasset (222), 439 pages. Abondante bibliographie en fin d'ouvrage.
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Moi le blob

Savez-vous qui est le blob ?

La bande dessinée introductive met le sujet en situation, avec un blob qui débarque dans le jardin de Mary, façon film américain de série B, et attise la curiosité des journalistes et des scientifiques. Attention toutefois, tout le livre n'est pas une bande dessinée.

Ce livre nous dit tout, à la première personne et avec un anthropomorphisme assumé, sur ce myxomycète, un organisme unicellulaire étrange et incroyable, appelé blob. A coup de références à la pop culture et avec humour, nous découvrons ce sujet passionnant, en tout cas à mes yeux.

On trouve plusieurs expériences à reproduire chez soi, avec son propre blob.

Les explications sont globalement assez faciles à comprendre, malgré certains passages ardus (je ne suis pas bien sûre d'avoir compris la reproduction sexuée du blob), même sans connaissances particulières en biologie.

Le texte est très bien écrit, très agréable à lire et très pédagogique. Audrey Dussutour fait partie de ces scientifiques capables d'expliquer leurs recherches en étant clairs, en se mettant au niveau des auditeurs. Ils rendent leur sujet passionnant, grâce à un certain talent pour raconter les histoires et trouver des analogies pour faciliter la compréhension de sujets difficiles.

Il manque néanmoins une table des matières ou un index pour retrouver plus facilement les informations, d'autant plus que les titres, qui reprennent ou parodient des titres de films, sont rigolos sur le moment mais pas forcément explicites.

J'ai lu cet ouvrage avec enthousiasme et j'ai hâte que les températures remontent pour partir à la chasse au snark blob.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Livre très intéressant qui décrit ce qu'est le blob et comment Audrey Dussitpur en est venu à étudier les Myxomycètes et en devenir l'expert française (Et une des expertes mondiales) de cet ette vivant incroyable qui malgré sa cellule unique peut grandir à de très grandes tailles.

Audrey Dussitpur nous explique comment elle a pu l'obtenir, l'appréhender, apprendre à le connaître et les expériences scientifiques qu'elle a pu faire avec.

C'est une chercheuse qui vulgarisé très bien. Elle fait des interventions pour les enfants, des vidéos pour élever son blob et pleins de supports en relation avec ce "petit" être vivant qui permet d'appréhender qu'il n'y a pas que les Bactéries, les Animaux, les Végétaux et les champignons mais au-moins une vingtaine d'autres groupes aussi importants dont les Myxomycètes, pour un peu sortir de l'anthropocentrisme de la vision biologique du monde vivant.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Le blob, j'ai d'abord cru à une blague. Vague réminiscence du titre d'un film des années 80, remake d'un film de SF des années 50 où une masse visqueuse engloutissait tout sur son passage.

Mais non, le blob existe bel et bien . Longtemps identifié comme un champignon, il dispose à présent d'une catégorie bien à part  (merci Wikipédia) : Physarum polycephalum est une espèce de myxomycètes de la famille des Physaraceae, vivant dans des zones fraîches et humides telles que les tapis de feuilles des forêts ou le bois mort.



Cette "masse jaune à la texture spongieuse" , sans bouche ni yeux, ni cerveau , parfois poétiquement appelée "caca de lune" ou "vomi de chien" dispose de capacités étonnantes qui pourraient bien faciliter notre vie quotidienne.

De quelles manières ? Je vous laisse le soin de le découvrir dans cet ouvrage de vulgarisation, véritable plaidoyer pour la recherche scientifique, qui pointe aussi les défauts d'un microcosme devant assurer son financement et n'hésitant pas parfois à embellir quelque peu la réalité, quitte à prendre ses distance avec la rigueur scientifique.

Audrey Dussutour raconte avec verve sa rencontre avec le blob, ses aventures, ses échecs, avec un enthousiasme communicatif. Une belle découverte.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Un livre fascinant, lu d’une traite à la plage !



J’ai reçu ce livre documentaire dans le cadre d’une opération Masse Critique. Je l’avais sélectionné car l’une de mes élèves avait écrit un article sur le sujet, qui s’était révélé très populaire auprès de ses pairs.



En effet, le Blob fascine, il est mystérieux et d’apparence un peu « cracra », je pense qu’il rappelle aux enfants le « Slime » qu’ils adorent tripoter.



Je me suis attelée à cette lecture par devoir, mais j’ai tellement aimé que j’ai fini par en parler à tous les malheureux qui m’ont côtoyée cette semaine-là !

Non seulement le sujet du Blob et, plus largement, du comportement animalier et de ses applications possibles dans le domaine humain, est fascinant, mais il l’est d’autant plus ici grâce aux talents de vulgarisation de l’auteure.

Audrey Dussutour sait « faire simple », tout en rendant compte de ses recherches avec assez de détails pour que le lecteur se fasse une idée précise de sa méthodologie, son travail méticuleux et son quotidien de chercheuse.

Car c’est là le 2ème atout de ce livre : présenter le travail du chercheur en éthologie dans le milieu de la recherche fondamentale en France. En alternance avec des chapitres sur le Blob, l’auteure déroule sa carrière et par là-même nous donne à voir les coulisses de l’Université et du CNRS.



Je conseille ce livre à tout lycéen (voir collégien pour les passionnés de SVT) qui souhaite se faire une idée à propos de la méthode scientifique et du monde de la Recherche en France.
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Moi le blob

Alors qu'Audrey Dussutour proposait son interview croisée avec le blob dans “Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le blob sans jamais oser le demander”, c'est lui qui lui vole complètement la vedette dans le bien nommé "Moi le blob". S'adressant directement au lecteur, le blob est complètement anthropomorphisé (ce qui est annoncé et assumé dans l'avant propos) mais lutte activement et efficacement contre l'anthropocentrisme.

Les chapitres se succèdent avec leur lot de découvertes incroyables concernant les prouesses du blob, émaillés de sous-titres aux références cinématographiques et aux clins d'oeil à la pop culture pour notre plus grand plaisir. Une BD et des illustrations de Simon Bailly aux couleurs jaune vif créent des pauses contemplatives ou rigolotes pour nous permettre de reprendre notre souffle.

Enfin, le livre ce veut un livre de recettes original puisqu'une dizaine de protocoles expérimentaux permettant de tester les capacités du blob nous sont offertes (excellentes ressources pour les enseignant.e.s) !

Le style d'Audrey Dussutour rend cette lecture particulièrement agréable, avec quelques envolées science-fictionnesques particulièrement intrigantes.

Découvrez l'interview d'Audrey Dussutour sur Podcast Science ici.
Lien : https://www.podcastscience.f..
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Le blob. « Des millions d’années d’optimisation. Ne devrions-nous pas nous en inspirer ? » Tel est l’objectif caché derrière la recherche fondamentale que nous expose l’autrice dans son livre. Le biomimétisme permet d’orienter la recherche vers la problématique : « Comment améliorer notre mode de vie en nous inspirant de la nature ? » Les recherches autour du blob permettent, par exemple, d’envisager des solutions autour du transport humain ou dans l’électronique. Il possède, en effet, un système veineux extrêmement optimisé. Et cela parmi bien d’autres attributs intéressants…

Ce documentaire est conçu comme un carnet de route où l’autrice nous raconte son parcours de chercheuse et comment elle s’est intéressée au blob. Les chapitres sont construits autour d’une idée principale et sont relativement courts. Ce qui permet de bien appréhender des informations. Le tout est soupoudré d’humour et d’anecdotes sur son travail de chercheuse.

Le livre permet d’avoir un aperçu des recherches d’Audrey Dussutour mais également du métier de chercheur. On se rend ainsi compte de toutes les difficultés que rencontre la recherche et de son importance dans notre société ! On découvre les enjeux cachés derrière la recherche et les dessous de la science. Une science expérimentale, sa construction millimètre par millimètre. Un livre pour rappeler au grand public que la recherche fondamentale est à la base de beaucoup d’avancées technologiques. Ce documentaire de vulgarisation scientifique est donc également un acte de communication. Il retrouve la trame du livre « Le charme discret de l’intestin » de Giulia Enders qu’elle cite dans un de ses chapitres. Ayant moi-même touché du doigt la recherche appliquée : on se sert énormément des travaux publiés dans le cadre de la recherche fondamentale ! Ce livre permet de mettre ce phénomène en avant.

Pour parler un peu du blob : c’est un alien ! Certains l’ont d’ailleurs cru en le découvrant dans leur jardin ! Il possède des caractéristiques très particulières. Un être simple et pourtant très efficace.

En termes de contenu scientifique, c’est tout à fait abordable et donne envie d’aller plus loin sur les thèmes abordés. Les publications sont notamment citées en bas de pages pour les plus curieux ;)

L’autrice fait également des conférences de vulgarisation sur les blobs très appréciées et qu’on peut retrouver sur YT.

Un très chouette documentaire qui permet de découvrir le blob mais pas que. Audrey Dussutour s’est également fortement intéressée, entre autres, aux fourmis. Quelques petites anecdotes sur d’autres créatures donnent envie de lire d’autres documentaires scientifiques.

Un grand merci à la Masse Critique Babelio Non-fiction et aux éditions J'ailu pour m'avoir permis de le découvrir !
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..



La mode est aux livres de vulgarisation scientifique. Sans doute une conséquence des difficultés qu'ont les chercheurs à se faire connaître et à publier. Audrey Dussutour est honnête et franche à ce sujet. La moitié de son livre y est consacré. Dans "Le charme discret de l'intestin" de Giulia Enders, l'intention était moins franche. La première partie, ludique et pédagogique, était clairement destinée au lecteur, la seconde, plus spécialisée, peut-être plus orientée vers les mécènes…



"Grâce au blob, la question se pose : n'existerait-il pas une forme d'intelligence indépendante du cerveau que l'on aurait négligée ?" (149)



Audrey Dussutour adopte un ton vivant et enthousiaste. Elle prend le parti de l'humour pour nous rendre sympathique et facilement accessible cet "objet non identifié" qu'est le blob. Ou pour être plus précise, cette famille d'organismes qui ne sont ni des champignons, ni des animaux, ni des plantes : les mycétozoaires (physarum polycephalum, fuligo septica,…) Ils sont fascinants, on ne peut pas dire… je regrette de ne pas pouvoir avoir un tas de compost chez moi pour en héberger un… comme eux j'affectionne les étés doux et pluvieux et les flocons d'avoine, on aurait des choses à se dire…



"Après trois ou quatre mois, il commence à rétrécir, à devenir blanchâtre et finit par mourir. Par contre, si vous le déshydratez pendant son déclin pour qu'il forme un sclérote, et que vous le réhydratez ensuite, toute trace de dégénérescence disparaît." (177)



Plus fort que les théories alambiquées du roman "Zero K" de Don de Lilo ! Comme quoi l'observation scientifique est parfois plus puissante que les fumeuses triturations mentales.



J'aurai juste préféré, au milieu de ces dessins naïfs de l'auteur qui ont tendance à nous infantiliser (une autre tendance très nette de la littérature actuelle, que Nelly Kaprièlian a bien mis en exergue, au Masque et la plume, à propos de "Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea"), un véritable schéma anatomique de la chose.




Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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L'Odyssée des fourmis

« On nous avait prévenus de faire très attention où nous posions les pieds.

Dans la forêt dense du Gabon, où tout dans cette nature sauvage semble hostile à l'Occidental fraîchement débarqué, le danger ne venait pas seulement des vipères championnes du camouflage, des crocodiles orange vivant dans l'obscurité des grottes, ou des éléphants capables de vous surprendre au coin d'un arbre pour vous charger en un éclair. Il venait d'ailleurs. »



Sur cette introduction digne d'un roman d'aventures ou de science-fiction s'ouvre ce documentaire myrmécologique passionnant sur les moeurs des fourmis. Et plus précisément des « fourrageuses », les courageuses qui se lancent dans le grand extérieur pour nourrir leur famille (soit 5 à 10% des fourmis seulement). Sur les 13 800 espèces de fourmis recensées, nous en croiserons 75 entre ces pages. Issues de différents écosystèmes sur tous les continents – dans le désert, dans la forêt ou dans votre jardin –, chasseuses, cueilleuses, éleveuses, nous découvrons alors leur mille et une spécificités, tactiques et talents – tous plus surprenants les uns que les autres – essentiels pour leur survie.

L'orientation, le repérage des ressources, le transport, l'opportunisme, la défense et l'attaque, la communication, l'entraide… voilà un aperçu des tâches – toujours périlleuses – qui attendent nos aventurières.

La douleur absolue d'une piqûre de Paraponera clavata, les incroyables mandibules d'Odontomachus, les ponts d'Eciton, les accélérations fulgurantes de Cataglyphis bombycina, la relation (toxique) entre Pseudomyrmex ferruginea et l'acacia, la super colonie européenne de la fourmi d'Argentine, le champignon zombificateur Ophiocordyceps… quelques raisons d'être impressionnée, sachant que l'on pourra encore s'interroger, intrigué·es, longtemps car bien des mystères restent irrésolus.



J'ai été ébaubie et émerveillée par la diversité des fourmis et j'ai adoré aller guetter des photos sur internet pour découvrir leurs physionomies extrêmement diverses : mandibules géantes, couleurs variées, poils, forme du crâne, taille des yeux… Ça a été une lecture partagée à coup de « wah, tu savais qu'une espèce de fourmi peut… » et de « tu sais le poids que telle fourmi peut soutenir ? » et de « regarde comme elles sont trop belles, celles-ci, et figure-toi que… ». Au fil de la lecture, et même si les auteurs expliquent bien que l'échelle change les règles de physique qui s'appliquent sur les corps, je dois bien avouer que les reports des exploits des fourmis à notre échelle sont tout simplement réjouissants tant ils sont sidérants.



Les observations en milieu naturel sont ponctuées d'expériences en extérieur ou en laboratoire. Certaines de ses expériences – plus ou moins récentes – apparaissent comme assez cruelles pour les pauvres fourmis, mais comme l'indiquent les auteurs, « paradoxalement, ce sont de tels travaux de recherche qui ont révélé au monde l'intelligence insoupçonnée de ces petites bêtes, et ainsi contribué à développer notre respect croissant envers elles ». Certaines m'ont également stupéfiée du fait de l'échelle évidemment miniature à laquelle elles se déroulent : outre la peinture sur insectes destinée à distinguer les individus, on croisera des fourmis rasées, des glandes à acide disséquées ou, plus surprenant encore, des échasses pour fourmis en poils de cochon et des lunettes 3D pour mantes religieuses.



J'ai également découvert le travail déroutant de Justin Schmidt, un entomologiste qui s'est fait piquer plus de mille fois par des Hyménoptères (aka fourmis, abeilles, guêpes et frelons) pour établir une échelle de douleur des piqûres allant de 0 à 4 et agrémenté de poétiques ressentis. Ainsi, pour Schmidt, la piqure d'une Rhytidoponera metallica (ou fourmi à tête verte) est « perfidement douloureuse, comme mordre dans un poivron vert pour découvrir soudainement que c'est en réalité un piment antillais », celle de Pseudomyrmex ferruginea (ou fourmi acacia) « rare, perçante, élevée, comme si quelqu'un vous avait tiré une agrafe dans la joue » et celle d'une Paraponera clavata (ou fourmi balle de fusil) « pure, intense, brillante, comme si vous marchiez sur des charbons ardents avec un clou rouillé de dix centimètres enfoncé dans votre talon » (théoriquement le chercheur aurait également dû expérimenter cela pour la justesse de la comparaison et pour la science évidemment…). À noter que Paraponera clavata (niveau de douleur 4+) domine ce classement devant la guêpe Pepsis grossa (« aveuglante, féroce, électrique et choquante, comme avoir fait tomber un sèche-cheveux électrique allumé dans votre bain moussant »).

Il y a aussi les algorithmes fourmis, utiles et intéressants à leur manière, mais je ne vais pas vous les expliquer…



Le tout est raconté de manière très vivante et immersive, que ce soit dans le quotidien des fourmis ou des chercheurs. La lecture est fluide, les explications sont claires, c'est un vrai plaisir à lire. C'est riche et dense en informations, mais très agréable à lire sans une once d'ennui ou de lassitude.

J'ai également apprécié le jeu des références littéraires, artistiques, cinématographiques ou télévisuelles, que ce soit dans les titres de chapitres (L'Appel de la forêt, Dirty Dancing, La communauté de l'Anneau, Dune, Hannibal le Cannibale…) ou dans le corps du texte (Edward aux mains d'argent, Kaamelott…).



Vous l'aurez compris, ça a été une lecture absolument captivante et, oserai-je le dire, palpitante. C'est instructif avec une narration immersive. J'ai été émerveillée, étonnée, passionnée et je l'ai dévoré. J'aimais déjà observer les bêbêtes, je ne suis à présent plus que fascination et respect pour les fourmis. Un ouvrage de vulgarisation plus que réussi, à même de faire naître des vocations.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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