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Citations de Aura Xilonen (78)


Pourtant, avant, je me contentais de si peu, juste de la regarder, c'est tout; ensuite j'ai juste voulu qu'elle me voie, c'est tout, puis qu'elle soit mon amie et c'est tout ... Pourquoi maintenant que je connais la nuance de ses lèvres, j'ai impression de plus rien avoir du tout ? Pourquoi je me sens plus vide que quand j'avais vraiment rien?
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Faut pas grand chose pour survivre. Pour vivre, par contre, je sais pas.
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Des gens passent devant moi. Ça fait longtemps que je me suis fait la remarque que les fils à papa, ils se tiennent toujours droits comme des I ; nous autres, paumés, crevards, guignols ou mectons, on marche tous comme des singes, comme si on avait pas été touchés par l’évolution. On dirait qu’on se sent inférieurs et que si on se tient le dos courbé, c’est à cause de notre queue rose de mandrill. Comme si on était déjà battus d’avance, que c’était une clause divine, charonique, une saloperie de destin irréversible.
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Aura Xilonen
Je reste sur le cul, comme ça, dromadérisé, avec des caligulas à fleur de peau.
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Charabia foireux. Charabia banal. Charabia obnubilé. Pourquoi ces pingres d’écrivains, ils inventent rien de nouveau sous le soleil ? Juste des mots qui ont déjà été mis en boîte dans le dictionnaire.
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J'arrive à l'arrêt de bus et m'écrase sur le banc. Je lève les yeux, je regarde à travers ses brisées la librairie qui se dresse devant moi, lapidée, blessée à mort, enterrée. J'aiguise mon regard et distingue le Boss toujours plié en deux, comme s'il priait devant sa librairie crucifiée.
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C'est très facile de perdre le contrôle, fiston; ce qui est difficile, c'est de le garder.
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Depuis que je suis arrivé dans ce foutu pays, je suis pas calme. J'ai pas passé un seul jour tranquille. Toujours aux aguets, à l'affût, guettant de tous les côtés, prêt à fuir, entortillé de marasmes parce que je suis en sécurité nulle part.
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Fuuuuuuuuuuck !
J'imaginais pas que c’était possible, j’aurais pas cru, mais si, je pouvais encore tomber plus bas; y a toujous un endroit plus bas, plus profond, aussi caverneux qu'une tombe pleine de vers.
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J’en chiais sang et eau, parce que lire, bordel, ça fait mal aux yeux au début, mais petit à petit l’âme se fait contaminer. Le soir, j’embarquais de petits livres encore chastes sur ma mezzanine et le matin, je les redescendais dépucelés.
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Je suis resté bouche bée, abasourdi, dévasté par l’image infecte que les autres ont de moi. Et si la vérité, c’est que Dieu, il existe pas et qu’on est juste des particules qui pourrissent avec le temps pour se détruire les unes les autres ?
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Je monte dans le bus rouge qui vient de s’arrêter, paye et me pose au fond, là où les galeux comme moi, on a l’habitude de s’installer histoire de ne pas leur faire peur, aux noirs et aux blancs, parce que nous, on est gris, et le gris ici, c’est les limbes, ni du côté de Dieu, ni du côté du Diable.
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Ça fait longtemps que je me suis fait la remarque que les fils à papa, ils se tiennent toujours droits comme des I ; nous autres, paumés, crevards, guignols ou mectons, on marche tous comme des singes, comme si on avait pas été touchés par l’évolution. On dirait qu’on se sent inférieurs et que si on se tient le dos courbé, c’est à cause de notre queue de mandrill. Comme si on était déjà battus d’avance, que c’était une clause divine, charonique, une saloperie de destin irréversible.
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Je me récure sous tous les angles, histoire d’évacuer la crasse que je porte en moi, qu’elle me lâche enfin la grappe avec toutes ses petites peaux mortes enroulées dans mon âme.
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Je croise les mains derrière la tête en mode coussinets de viande. Le sommeil s’échappe peu à peu par une fuite dans mon coco, comme une clepsydre diamantine qui aurait plus assez d’eau.
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[« Nous vivons dans les vestiges du monde, espèce d’hurluberlu empoté. Dans les résidus de l’Histoire, dans ce qu’il reste, dans les débris de l’humanité. Faut que t’imagines, le pédoque, après toutes les guerres qu’il y a eues, qu’est-ce que tu voudrais qu’il nous reste ? Rien que des déchets, et on des milliards à moisir dedans, les uns sur les autres, crevant la dalle, dans la pauvreté la plus dégueulasse qu’on ait jamais pu imaginer. Le monde, c’est de la merde et c’est tombé sur nous d’y vivre. Après le Léviathan, on pourra plus jamais retourner à l’état d’innocence, à l’abri, dans son ventre. On est la pire espèce de l’Univers, celle qui dévore tout sur son passage, comme des fléaux exubérants, des insectes méphitiques. C’est comme ça.
- Vous vous êtes encore disputé avec votre femme, Boss ?
- Oui, le pédoque. »]
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"Pourquoi y'a presque pas de femmes écrivains dans les rayons, Boss ?
- Bonne question, le pédoque mononeuronal. J'en sais rien ; peut-être parce qu'elles savent mieux embrasser que nous et qu'elles ont pas besoin de cette connerie de littérature pour se libérer de tous leurs complexes, de toutes leurs putasseries."
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Ses yeux referment une à une toutes mes plaies tandis que ses yeux sublimissimes m'en ouvrent de nouvelles.
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Quand j'ai commencé à travailler à la ferme, le Pépé, il me disait : "On leur torche le cul, et malgré ça, ils nous traitent comme de la merde. Pas tous, juste quelques-uns, mais c'est que ces connards de gringos veulent nous faire perdre toute dignité, mais un jour... un jour..." et il restait là à regarder les feuilles de coton. Et moi, j'étais hébété, et quand il s'en apercevait, il me criait : "Eh, petit, reste pas comme ça à me regarder avec une tête de con, et arrache cette cosse, parce que si on prend du retard, y'aura pas assez de flouze cette semaine."
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Ca fait longtemps que je me suis fait la remarque que les fils à papa, ils se tiennent toujours droits comme des I ; nous autres, paumés, crevards, guignols ou mectons, on marche tous comme des singes, comme si on avait pas été touchés par l'évolution. On dirait qu'on se sent inférieurs et que si on se tient le dos courbé, c'est à cause de notre queue rose de mandrill. Comme si on était déjà battus d'avance, que c'était une clause divine, charonique, une saloperie de destin irréversible.
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