Citations de Aurélie Gerlach (36)
Ce mariage entre deux machines ne pouvait être qu'une farce stupide.
Me voici maintenant, quatre ans plus tard, avec une opinion un peu différente. Les émotions humaines ne me semblent plus si surnaturelles que cela. Comme les robots, ne sommes-nous pas tous programmés, à notre manière, par nos instincts, notre éducation ou ce que la société attend de nous ? Est-ce vraiment nous qui rêvons, qui aimons, qui ressentons, ou nos geste sont-ils guidés par des milliers de ficelles invisibles ? Existera-t-il un jour des gens capable de réduire toute notre existence à une poignée de formules mathématiques ? Vous avez le droit de penser que je me prends un peu trop la tête. C'est vrai que ces derniers temps, ce n'est pas très drôle de traîner avec moi.
Partager un dessert avec sa famille ou ses amis, c'est une façon de dire qu'on les aime et qu'on est content d'être avec eux. Parfois, ça remonte le moral de s'accorder un petit plaisir sucré !
Décidément, les adultes sont pénibles, à toujours nous cacher les choses intéressantes.
- Sois pas triste de ne pas encore avoir trouvé ta voie. Moi, j'ai trouvé la mienne trop tôt, et quand on se précipite, on s'use vite, on finit par faire des sacrées conneries. Moi, j'en ai fait une très grosse, y a quarante ans.. Toi, t'as l'air intelligente, alors prends ton temps.
Ça fait 18 fois que tu prononces son nom depuis ce matin... Et pour être honnête, c'est en-dessous de ton régime habituel. Quand tu n'es pas fourré avec elle - ce qui est le cas les trois-quarts de ton temps libre - t'es incapable de laisser passer une demi-heure sans parler d'elle avec des putains d'étoiles dans les yeux. Tu sais quoi? C'est trop énervant!
En définitive, (...) il n'est pas sorcier de comprendre pourquoi je me suis retrouvée dans un avion en partance pour Tokyo :
1. Passer le bac m'ennuie. Les carcans de notre société sont trop étriqués pour un esprit libre tel que le mien.
2. Une horde de gorgones avides de sang est à mes trousses.
3. La vie est trop courte et l'amour m'attend !
Comme je l'ai souligné précédemment, j'ai de très solides arguments.
- ... Quand bien même je me sentirais super concernée par cette histoire de Roméo et Juliette, je ne vois pas trop en quoi ça va m'avancer dans la vie. Nous sommes la génération de la crise économique. Tu crois que c'est avec ce genre de connaissances inutiles que je vais parvenir à convaincre les employeurs de m'embaucher et de me payer grassement à ne rien faire ? Qu'ils vont regarder mon CV et se dire : "Ouaouh, elle a lu Roméo et Juliette, elle doit sûrement pouvoir écrire ses propositions commerciales en vers, il nous la faut absolument" ? Parfois je me dis que le monde marche sur la tête...
Être extraordinaire, c'est bien, mais être une magicienne, c'est tout de même beaucoup mieux. N'importe quel enfant vous le dira. Quand je pense à toutes les choses géniales que je pourrais faire...
À peine ai-je poussé la porte qu'un délicieux parfum me saisir les narines : un mélange de vanille, de cannelle et de beurre fondu. Comme toujours, mamie est derrière le comptoir, vêtue d'un tablier en dentelle. Ses cheveux remontés en chignon me font penser à une appétissante meringue.
Je suis là, les poulettes, juste derrière. C'est marrant, ça, j'ai pas de cape d'invisibilité comme l'autre gonze, là, Harry, mais les gens me calculent pas tout pareil. Sorcier ou clodo, à Paris, c'est la même.
Traîner avec un robot conçu pour s'entendre avec toi et partager tes goûts c'est de la paresse ou de la lâcheté;
- De la lâcheté? interroge le directeur.
- Oui, parce que c'est confortable. Ça empêche d'être bousculé par l'inattendu, et vivre sans être bousculé, ça ne vaut pas le coup.
De : Tristan
A : Lionel
lé sanglo lon dé violon de l'otone, bless mon keur d'1 langueur monoton.
Tou sufocan et blem qd sonn l'heur, je me souvien dé jour ancien é j pleur.
De : Lionel
A : Tristan
Lola est absente et ceci n'est pas son portable. Merci d'utiliser d'autres moyens de communication. Cordialement, Lionel B. de Rousselles. PS : vu qu'on est au mois de mai, je conseille l'utilisation de poèmes ayant trait au printemps, plutôt qu'à l'automne.
De : Tristan
A : Lionel
jen trouv pa sur google. Ta pa une idé ?
De : Lionel
A : Tristan
Non. Au revoir.
- On va boire à votre santé, me dit-il, avant de servir des verres aux autres cuisiniers, au patron, à Lola et à moi-même.
Il lève alors son gobelet en s'exclamant "Kampaï !" et l'avale cul sec.
- Tchin-tchin ! lance à son tour Lola en l'imitant.
Une fois son verre vidé, elle lève les yeux et s'aperçoit que l'intégralité des Japonais présents dans la salle l'observe avec des yeux ronds comme des soucoupes.
- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-elle en se tournant vers moi, inquiète.
- En japonais, chin-chin veut dire "pénis", dis-je en baissant la tête, avant de dissiper le malentendu avec nos compagnons de beuverie qui trouvent ça tellement hilarant qu'ils se resservent un verre et crient à leur tour "chin-chin !" avant d'avaler leur saké tout en se tordant de rire.
(...) les plus belles aventures se produisent quand on sort des sentiers battus.
Les gâteaux, j'adore ça. Parce que c'est trop bon, bien sûr, mais aussi parce que ça rend les gens heureux. Partager un dessert avec sa famille et ses amis, c'est une façon de dire qu'on les aime et qu'on est content d'être avec eux. Parfois, quand on a eu une dure journée, ça remonte le moral de s'accorder un petit plaisir sucré.
Il n’est pas sorcier de comprendre pourquoi je me suis retrouvée dans un avion en partance pour Tokyo :
1/ Passer le bac m’ennuie. Les carcans de notre société sont trop étriqués pour un esprit libre tel que le mien.
2/ Une horde de gorgones avides de sang est à mes trousses.
3/ La vie est trop courte et l’amour m’attend.
De : Lola
A : Maman, Madeleine
J sui partie pr qq jours. tt va bien. Besoin 2 libérer mon esprit 2 la pression loin 2 Paris pour renouer avec vré valeur ancestrales 2 la terre. Ne me cherchez pas. Biz, Lola
Envoyé le 3 mai
A 13h44
De : Madeleine
A : Lola
LOLA TRUDI FRIZMUTH ! MAMAN VIENT DE M APPELER EN LARMES. TU AS INTERET A RAMENER TON POSTERIEUR PAR LE PREMIER TRAIN ILLICO, OU JE VIENS TE DEFONCER TA FACE EN PERSONNE.
Envoyé le 3 mai
A 13h48
Le sujet concernait ce gros loser de Rimbaud. Le type que tous les profs de littérature ne peuvent pas s'empêcher de tirer de leur chapeau une fois par an pour nous permettre de nous "identifier", parce que Rimbaud, c'était un "jeune", et qu'entre jeunes on se comprend, paraît-il. Personnellement, je pense qu'un mec qui passait son temps à écrire des poèmes en picolant de l'absinthe, avant de se lancer dans le trafic d'armes, pour finir éclopé et mort à quarante-cinq ans aurait eu peu de chance d'être un "winneur" au XXIème siècle. Au mieux, un gothique perpétuellement défoncé à la marie-jeanne, dont les oeuvres poétiques sur la mort, le sang et le désespoir feraient la joix des deux fans de son Skyblog. Merci pour le modèle...
Nous sortons et nous retrouvons dans une petite rue déserte. La lumière éclatante de l'après-midi m'éblouit, si bien que je dois mettre ma main en visière pour protéger mes yeux. Un peu abrutie, je suis les deux autres sans protester. Ce n'est qu'une fois engagés dans le boulevard Raspail que je prends conscience d'un truc : il n'y a pas plus de monde dehors qu'il n'y en avait au Beau Marché. Pas de bruit. Pas de passants. Et bieb sûr, aucune ambulance ni véhicule de l'armée en vue. Même les moineaux ne chantent pas.
𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒍'𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒇𝒍𝒊𝒑𝒑𝒂𝒏𝒕 : 𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒓𝒐𝒖𝒙 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒖𝒏𝒆 𝒐𝒓𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒂𝒓𝒓𝒂𝒄𝒉𝒆́. 𝑳𝒂 𝒗𝒆𝒓𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒛𝒐𝒎𝒃𝒊𝒆 𝒅𝒆 𝑽𝒂𝒏 𝑮𝒐𝒈𝒉.