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Critiques de Aylin Manço (105)
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Surprise

Aimez-vous les surprises ? Voici une jolie histoire à découvrir avec vos enfants. Surprise ! C'est ce qui va arriver à Memo, un petit garçon qui vit seul avec sa grand-mère. Leur petite maison est isolée à la campagne, Memo se sent parfois bien seul, d'autant plus que sa grand-mère se fait bien vieille et n'y voit plus très bien. Memo l'aide comme il peut. Un beau jour, un petit chat apparaît voilà le compagnon de jeu idéal. Entre lui et le petit garçon c'est le coup de foudre et une belle amitié va débuter. Elle va même se transformer en une énorme surprise, le chat ne faisant que grandir. Vous l'aurez compris, cette histoire est attendrissante et pleine de tendresse sur le thème de l'amitié mais aussi du respect des besoins de l'autre. La décision que Memo sera amené à prendre va être difficile mais juste. Chez nous on dit un mal pour un bien. A la maison on a beaucoup aimé la qualité des illustrations avec de très belles doubles pages. Le petit côté irréaliste apporte une touche de rêve et de naïveté qui donne apporte beaucoup de bienveillance à ce conte original à découvrir. Bonne lecture.






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Ogresse

Voici un roman atypique qui mêle les genres et nous entraîne dans une spirale de noirceur mais avec beaucoup d’amour en arrière-plan.



Nous suivons H, 16 ans qui est en pleine tempête émotionnelle suite à la brusque séparation de ses parents.

Son quotidien est complètement chamboulé et cette adolescente en perte de repères parlera à beaucoup d’entre nous.

Le manque de communication dans le cercle familiale est parfaitement décrit et renvoi à un sentiment d’incompréhension qui fragilise aussi bien les parents que les enfants.



Car c’est un texte qui traite de cet amour immuable qui nous lie à nos enfants et nos parents, du pardon, mais aussi de la peur, du regret ou de la culpabilité.



Le roman se compose de deux grands axes :

➡️ Le quotidien de lycéenne de H avec ses amis, ses cours, ses premières fois, ses erreurs aussi. Le harcèlement, les échanges de « nudes » et leurs répercussions, les possibles conséquences de certains agissements qui blessent.

➡️ Le changement de la mère de H qui agit de manière troublante voire complément effrayante et c’est ici que le côté conte se ressent. L’intrigue monte crescendo, le mystère qui l’entoure s’épaissit, le sang coule, H est effrayé mais cherche une explication rassurante.



Un bémol quant au personnage de Kouz, le meilleur ami de H, qui m’a été extrêmement antipathique et qui évolue trop radicalement. Je n’ai pas réussi à comprendre son changement d’attitude.



Un roman yound adult singulier, particulièrement fluide, qui traite de sujets forts, d’une manière pleine de finesse et de sensibilité avec un message final puissant sous le prisme d’une analogie percutante.
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Les Eblouis

Pour un écrivain jeunesse devant sa page blanche, le choix d'un lieu et d'un temps pour faire évoluer ses personnages est crucial. Et quel endroit et quel moment plus emblématiques que l'internat d'un lycée le jour de la rentrée ? Des garçons et des filles soudainement libérés de la tutelle parentale vont devoir former bon gré mal gré une communauté de vie pendant une année scolaire, livrés à eux-mêmes au milieu des inévitables sujétions de la scolarité, du règlement intérieur et des professeurs et cadres de l'établissement. Joies et désirs, peurs et attentes se mêlent dans les têtes et les cœurs. Car la rentrée est bien ce temps du commencement où tout semble possible, manière de page blanche elle aussi. C’est particulièrement vrai pour la figure du nouveau ou de la nouvelle qui va devoir prendre sa place parmi celles et ceux qui se connaissent déjà, et qui va faire l'objet de toutes les curiosités de la part des autres élèves jusqu'à en bouleverser parfois les jeux établis. « Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189… » : vous souvenez-vous de ce célèbre incipit ?



L'internat du collège-lycée de Jamet, qu'a imaginé l’autrice belge Aylin Manço pour son troisième roman Les Éblouis, obéit à ces spécifications. Mais quand Luce, la nouvelle, débarque à Jamet, elle semble, elle, n’avoir aucune appréhension. Elle a déjà décidé que ses « futurs amis y habitent » et que cet établissement qui n'a en apparence rien de merveilleux sera son « royaume ». Son prénom ne la prédestine-t-elle pas à illuminer ses camarades ? Aucun d’eux pourtant ne se doute encore qu'ils vont être tous éblouis par Luce, dont l’arrivée va réveiller aussi un jeune fantôme tourmenté, tandis que des pouvoirs surnaturels bien partagés investiront progressivement le cercle de ses condisciples. À quoi doivent servir ces pouvoirs ? Guidés par Luce, Alex, Élise, Justin, Nolan, Nour, Sara et Timo sauront-ils le découvrir et les maîtriser sans se détruire mutuellement ?



L’autrice nous entraîne dans son récit telle une magicienne qui nous plongerait dans une malle à double fond. Celui-ci s'entrouvre peu à peu, d'où s'échappe par bribes l'histoire du lycée : la mort ancienne et tragique d'un élève, les mystères qui entourent la vie de la « Fondatrice » qui meurt à son tour la veille de cette rentrée. Un intertexte noue au présent les fils de ce passé qui s'y glisse lentement mais irrésistiblement, comme s’il voulait se répéter. Son onomastique nous en livre la trame secrète quand apparaissent les noms de François Sorel, d'Augustin alias Gus, de Frantz, d'Yvonne, au cœur d'une fête enchantée pour grands enfants, qui, pour Augustin, va faire rimer à jamais Jamet avec plus jamais.





Pendant que les cœurs adolescents s'enflamment et que les corps des filles et des garçons se cherchent avec la force indécise des premiers émois, recherche et sentiments que l’autrice raconte dans un beau mélange de pudeur et de crudité, une magie parallèle puissante se déploie dans le lycée jusqu’à l'explosion finale et libératrice.



Aylin Manço a écrit une fanfiction du Grand Meaulnes aussi subtile qu'étonnante, qu'elle conduit jusqu'à son paroxysme avec une grande maîtrise. Par ce troisième roman, qui succède au déjà remarqué Ogresse, elle s’affirme sans aucun doute comme l’une des jeunes autrices qui va compter désormais, au sein d'une littérature jeunesse francophone déjà si riche.




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Ogresse

S'il y a certains aspects qui m'ont plu, je pense que je suis passée complètement à côté de cette lecture ! J'ai déjà commencé par la trouver bien longue à démarrer... Vu le titre et le résumé, on attend forcément ce moment où elle va déraper et basculer vers un conte d'horreur. Mais tout restera très réaliste, mis à part cette morsure et le comportement malsain de la mère de l'héroïne, l'histoire est surtout centrée sur le quotidien banal d'Hippolyte. J'aime être surprise mais j'ai ce défaut de ne pas aimer quand le résumé promet une histoire qu'on se représente à l'avance et qui ne sera pas celle qu'on trouvera. J'ai eu l'impression d'être lancée sur de fausses pistes tout le long et n'ai pas compris sur le moment où voulait en venir l'autrice. Je suis restée trop "premier degré" dans ma lecture, ce qu'elle dénonçait ne m'est apparu qu'en lisant les avis d'autres lecteurs.



J'ai par contre apprécié que l'histoire se déroule en Belgique, avec des références qui me sont maintenant familières, et la plume de l'autrice, qui décrit avec justesse les tourments de l'adolescence et la difficulté à vivre entre deux parents séparés.



D'où une grosse déception pour ce roman, j'attendais autre chose comme histoire.




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Ogresse

Quelle déroutante lecture! Ne vous fiez pas aux couleurs vives de cette couvertue car ce que les pages contiennent est bien sombre.

C'est étrange de plonger ainsi dans des transports et des rues que j'ai connus tout en frissonnant à l'idée que j'aurais pu croiser une certaine Hippolyte. Aylin sait, à travers ses mots, faire vrombir un bus, faire sentir l'odeur des feuilles mortes dans un bois humide et donne le goût du sang sur mes lèvres. Un multitude de sensations intenses qui m'ont fait lâcher le livre deux ou trois fois afin de souffler un instant.



Le suspens est présent car ce n'est pas ce que va faire l'ogresse qui tient le lecteur, mais à quel point un enfant est prêt à se sacrifier, à s'oublier pour protéger son parent. Si je voulais faire de la psychologie de comptoir, je pourrais faire de nombreux parallélisme avec la vie réelle et ces enfants qui se taisent et subissent inconsciemment pour leurs parents. C'est touchant, déstabilisant. Une belle lecture pour laquelle j'aurais peut-être souhaiter une autre faim

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Ogresse

Pas facile d'écrire une critique sur ce roman tellement étrange, pas facile de rester indifférent.e face au thème choisi : le cannibalisme chez une « madame tout le monde », qui un beau jour décide de s'attaquer à sa fille pour le dîner.



Je veux déjà souligner un « détail » qui m'a chiffonnée, c'est la quasi absence de réaction de notre héroïne, Hippolyte, quand elle comprend que sa mère a décidé d'opter pour un régime alimentaire à base de sang et de restes de la voisine. Oui, elle a mangé la voisine, bon, si j'apprenais ça de ma mère je serais peut-être un brin choquée, ou au moins étonnée ?? Mais non, là ça passe plutôt bien, Hippolyte finit même par donner régulièrement son sang à sa mère pour qu'elle puisse se nourrir, c'est bien fait la vie quand même...je comprends que c'est un acte d'amour d'une fille à sa mère, mais j'insiste, personne n'a l'air de s'étonner de tout ça, même quand les amis découvrent le pot aux roses, peut-être qu'en Belgique on est plus ouvert d'esprit...



Sinon l'écriture est efficace, on ressent bien cette tension qui monte à chaque apparition de la mère, elle est presque oppressante, cauchemardesque. J'avoue que j'ai été soulagée de terminer le livre, car les détails sur la viande servie à chaque repas, le sang, les morsures, j'en pouvais plus....



En conclusion, j'ai été attirée par ce synopsis pour le moins original, mais au fil de ma lecture j'ai ressenti un malaise, un dégoût de plus en plus fort, et en même temps je ne voulais pas abandonner avant la fin, je l'ai lu presque d'une traite.

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Ogresse

Hippolyte a du mal à supporter le divorce de ses parents, en plus depuis quelques temps sa mère agit super bizarrement. Elle s’enferme la nuit dans la cave la nuit. Et puis la disparition de leur voisine va tout bouleverser.



Au début de cette lecture j’étais perplexe. Parce que Hippolyte a deux amis, et leur comportement était très très sexiste. Et j’étais genre « oh non », mais en fait c’est complètement dénoncé, et c’était bien. Donc, j’ai continué ma lecture et c’était absolument étrange. Ce livre est super bien écrit et il nous plonge dans une ambiance super bizarre, avec cette mère qui n’agit pas comme d’habitude, qui ment et qui a des secrets. Et quand elle mord sa fille, celle-ci va essayer de comprendre ce qu’il se passe. Hippolyte va recevoir de l’aide de Lola, une fille qu’elle a toujours ignoré alors qu’elles étaient voisines.

En plus de tout ça, Hippolyte doit gérer l’école, et son amitié avec Benji et ses sentiments pour Kouz.



J’ai beaucoup aimé cette lecture, c’était hyper intrigant et plein de suspens. C’est assez toxique entre la mère et la fille. Hippolyte essaye de tout gérer toute seule et on se demande quand est-ce que tout va péter. La tension monte au fur et à mesure des pages. Et le livre se dévore.



J’ai plutôt bien aimé les personnages, surtout celui de Lola qui est très franche et qui a ses convictions. Benji est aussi sympa. J’ai eu plus de mal avec Kouz, mais petit à petit son comportement s’améliore. Quand à Hippolyte, si je l’ai apprécié, elle m’a des fois énervé de ne pas prendre en compte les sentiments des gens autour d’elle. Ce qui lui arrive est très dure, mais s’en prendre aux autres n’est pas une solution.



En bref, c’était une lecture étrange que j’ai beaucoup aimé, avec une très belle écriture et pas mal de suspens.
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Ogresse

Voilà un roman que je n'aurais probablement pas acheté sans les conseils de quelqu'un ! Et je ne regrette pas.



"Ogresse", c'est l'histoire de la jeune Hippolyte (comme la reine des Amazones), surnommée H. Elle vit seule avec sa mère et ne se sépare jamais de Kouz et de Benji. Tout se passe tant bien mal (Ah... L'adolescence...). Jusqu'au jour où... Sa mère lui saute dessus et la mord ! Entre inquiétude et espoir, la loyale H va tenter de faire comme si tout allait pour le mieux.



Ce conte, à la fois moderne et sombre, m'a tenu en haleine de bout en bout. Le rythme est bien présent et ce qui semble être une pointe de fantastique sonne très juste et plausible. En tout cas, Aylin Manço m'a donné envie d'y croire.



Pour une fois, l'autrice ne tombe pas dans la caricature de l'adolescence et ses tourments. Ses personnages sont justes, modernes et ne cumulent ni les défauts ni les qualités. Cela les rend attachants et on peut s'y identifier facilement.



Au delà de la relation mère-fille, "Ogresse" aborde un sujet dérangeant voire tabou : le cannibalisme. Pourquoi ? Comment ? Est-ce acceptable ? Jusqu'à quel point ? Évidemment, nous n'avons pas de réponses claires et nettes (et je ne les attendais pas). En revanche, certaines réflexions sont très justes et portent à réfléchir sur nos relations sociales et ce qu'on est prêt à faire pour les autres. (Merci Lola)
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Ogresse

C’est le premier roman d’Aylin Manço que je découvre et je dois dire que j’ai plutôt été très agréablement surprise. En même temps comment ne pas l’être ? La dernière phrase du résumé donne déjà tout le ton au récit : « et puis, un soir, la mère d’Hippolyte se jette sur elle et la mord ». Waouh. Déjà, là, j’étais soufflée !



Mon avis



Ce roman est une petite pépite. On y suit les aventures d’Hippolyte, Hippie pour sa mère, H (comme Hache) pour ses amis. Tout plutôt que Hippo. Elle est jeune et son monde a perdu ses repères. Kouz, son ami depuis l’école primaire a définitivement changé et montre des photos de sa petite copine, Aurélie, seins nus, à son deuxième ami, Benji. Leur équilibre est précaire. Et H n’a aucune envie de faire la morale à son pote, pour ces photos. Encore moins d’écouter la « grosse Lola » la lui faire. Oui elle le laisse dire ce qu’il veut sur les seins d’une pote et alors ? C’est pas la mort. Et puis cette fille n’avait qu’à pas lui envoyer de photos. Ça c’est ce qu’elle dit, ce qu’elle se répète dans sa tête. Et pourtant, il y a son cœur qui tambourine dans sa poitrine, dans sa tête, qui fait même trembler les murs. Elle ment. Pour préserver le peu de stabilité qu’il lui reste.



Il faut dire que H n’a pas la vie facile. Son père est parti, presque du jour au lendemain, sans qu’on ne lui explique rien. Et ses petits sms de mots doux n’y changent rien. Parce qu’il n’est pas là. Ne reste qu’elle, et sa mère. Et H, sa mère, elle l’adore. Elle aide les petites vieilles du quartier, fait leurs courses, leur parle. Et puis elle récolte le sang aussi pour aider les patients, les malades. Sa mère est une héroïne. Alors pourquoi est-ce qu’un jour elle se jette sur elle et la mord ? Pourquoi est-ce qu’elle lui fait manger de la viande, tous les jours, même pas tout à fait cuite ? Et que fait-elle dans la cave, en bas, qu’elle refuse que sa fille voie ?



Ce roman est une tuerie. Je vous le dis, c’est ainsi que je l’ai ressenti, c’est le premier mot qui est venu en le refermant. Il a cet aspect un peu conte de Grimm, un peu enchanteur, avec cette histoire abracadabrante de morsure, de sang et de viande. Un peu dégoûtante et horrifique aussi. Et pourtant c’est un drame familial touchant. Au delà de « l’ogresse », se cache une relation maternelle très belle et aussi immensément réaliste. Tout comme le désir pour les enfants de protéger leurs parents, envers et contre tout, peu importe le mal qu’ils feront. Peu importe ce qu’ils leur feront à eux. C’est à la fois beau et triste. Parce que c’est une réalité que vivent aussi des milliers d’enfants à travers le monde, à travers les coups, les larmes, ou juste la négligence de parents irresponsables. Mais c’est aussi une réalité que vivent des enfants dans des familles tout à fait saines, aimantes, c’est quasi instinctif, à peu près universel. Alors oui, c’est beau et triste, et Ogresse en est une formidable métaphore tantôt joyeuse, tantôt loufoque, tantôt dramatique.



Véritable page turner, le roman n’est pourtant pas exempt de beaucoup de tendresse, de découverte, d’apprentissage. Il montre comment, petit à petit, au contact des autres, on change, on évolue, on regarde le monde différemment. Comment un simple coup à travers un mur peut donner de la force et du courage. Comment une situation peut paraître horrible à première vue mais tout à fait bénigne en y regardant de plus près. C’est aussi l’histoire d’une formidable amitié qui se construit, entre préjugés et honnêteté entre Lola et H. C’est un roman qui t’apprend, à toi, lecteur, que tout vaut mieux que le mensonge, que la douleur, que l’aveuglement. Que, oui, tu peux blesser ton amie pour la faire grandir, pour lui faire voir le monde les yeux grands ouverts, pour la protéger.



En résumé



Ogresse est un roman qui sous ses airs de conte moderne cache bien des secrets plus sombres. Animé par une écriture sensible et poétique, c’est autant une histoire d’adolescence, d’amitiés, d’amour qu’un drame familial. La première page avalée, vous ne pourrez plus le lâcher. Pourtant, la dernière page refermée, pas sûre que vous aurez envie de manger. Vous voici prévenus…
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Les Eblouis

Je suis entrée dans cette histoire avec une facilité dingue, totalement envoûtée par l’écriture d’Aylin Manço, captivée par cette histoire fantastique d’amour, d’amitié. J’ai adoré chacun des personnages de cette histoire : Alex, Luce, Nolan, Timo, Justin et tous les autres… sans oublier Gus ! Autant de personnages que de personnalités différentes et attachantes.



Le côté fantastique et surnaturel m’a totalement conquise : chacun des élèves de ce petit gang se découvre de drôle de pouvoir ; c’est à la fois génial, et à la fois très flippant. Tout ça combiné au fait qu’il y a un fantôme dans l’école, qui apparaît dans les miroirs, les flaques d’eau… une dimension, une ambiance un peu horreur s’installe progressivement, et j’ai vraiment adoré ça !



J’aime les sujets qui sont abordés dans ce roman : les premiers amours, les premières fois, et combien il est difficile, à ce moment de notre vie, de gérer nos émotions. Ce roman est donc multifacettes : roman d’amour, roman d’amitié, roman fantastique, roman d’horreur, roman qu’on aime, et qu’on dévore.



J’aurai souhaité qu’il continue, vraiment. Un gros coup de cœur pour moi, pour l’histoire de ces ados pas comme les autres, pour l’histoire d’un Gus aveuglement amoureux. Je vous le conseille mille fois !
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La dernière marée

Elo part tous les ans, ou presque, en vacances à Citeplage avec ses parents.

Seulement cette année, tout est différent à cause du Reflux, catastrophe naturelle qui cause un recul inéluctable de la mer, animée d'un courant meurtrier. Toute l'eau de la mer est progressivement aspirée, comme lorsqu'on enlève la bonde d'une baignoire.

Dans ces conditions, la nage est interdite, et les vacanciers délaissent la mer au profit de la montagne. La vie des animaux marins est menacée, tandis que les sociétés humaines craignent les pénuries, les guerres.



Cette année là, Elo se sent bien seule à Citeplage. Sa mère, ancienne championne de natation en mer, s'isole et dort toute la journée. Son père fait comme si tout allait bien. La zone touristique étant délaissée, elle n'a pas de groupe d'amis. Elle rencontre néanmoins Hugo, qui voit la mer pour la première fois - seulement, Elo sait bien que ce n'est plus la mer.



L'autrice parvient à aborder des thèmes difficiles au détour d'une écriture très fluide, et pleine d'images. La narration selon le point de vue d'Elo - jeune fille de treize ans - est très bien menée. On se laisse emporter par cette ambiance de fin du monde. En parallèle de cette crise mondiale, l'autrice parvient avec justesse à faire ressentir la détresse intérieure de notre jeune protagoniste.



Tant l'ambiance que le point de vue renforcent l'aspect touchant du récit.



En conclusion, un roman doux qui fait du bien, avec sa dose de poésie et d'émotions.
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Ogresse

Honnêtement j'ai bien aimé ce livre, malgré le fait que la fin est un peu trop gentillette pour moi. Mais ce que j'aimais c'est le faite qu'Hippolyte ait des amis qui sont là pour la soutenir malgré le fait qu'elle soit dans le déni sur le cas de sa mère même si j'aurais préféré qu'ils aillent voir la police car pendant tout le livre visiblement le comportement de la mère les choquent mais sans plus. Ils préfèrent se pécho et faire des soirées. Bref cette critique est courte est un peu brouillon mais ce résume plutôt bien ce que j'ai ressenti dans ma lecture, c'est une bonne lecture qui nous donne à réfléchir sur nos sentiments et ce qu'on est capable de faire et d'accepter quand on aime un personne mais les personnages du roman doivent revoir leurs priorités.
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Ogresse

Je ressors de cette lecture perturbée. C’est vraiment un livre étrange mais je l’ai bien aimé, il est hors norme. Je l’ai lu en moins de 24h tellement il est addictif. A chaque chapitre, on a envie de savoir la suite et les rebondissements qui arrivent. Il n’y a pas trop de suspens mais cela ne gêne en rien à la lecture. Le young adult aborde cette fois-ci un sujet tabou encore souvent peu traité : le cannibalisme. Jamais, au grand jamais, je n’avais encore lu de livre, vu de film, ou même de documentaire traitant sur ce thème. L’intrigue du livre commence comme un polar, pour ensuite aller vers l’étrange, l’anormal, l’incompréhensible. J’y ai repensé en mangeant de la viande : à cette l’histoire, à Hippolyte, à sa mère et au cannibalisme. Je ne le relirai sûrement pas mais je le recommande.
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Ogresse

2,5 étoiles

Roman très étrange. L'écriture est fluide et les courts chapitres ont réussi à happer mon attention.

Mais il manquait quelque chose, je ne sais pas trop quoi. Je ressors de cette lecture mitigée, le film Grave m'a paru meilleur, ainsi que le livre Tender is the flesh.
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Ogresse

Après La dernière Marée, Aylin Manço revient avec un second roman : Ogresse.



Ogresse c’est l’histoire d’Hippolyte qui, depuis le départ de son père, vit seule avec sa mère. Entre le lycée, les potes, les amours et la disparition récente de sa voisine préférée, la vie d’Hippolyte n’est pas de tout repos. Surtout quand le comportement de sa mère change et que celle-ci, un soir, lui saute dessus et la mord…



Bouleversant de bout à bout, avec son écriture brute, mordante, intime, drôle parfois, jamais un roman young adult n’aura aussi bien décrit le passage à l’âge adulte sous la forme d’un conte fantastique où l’horreur de la situation se mêle à celle des troubles adolescents.
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Ogresse

Je ne sais pas trop que penser de cette lecture. Dans la première moitié du roman, il est très peu question d'ogresse. Certes la mère d'Hippolyte a un comportement étrange (que fabrique-t-elle dans la cave avec ses couteaux?) et la vieille dame d'à côté, Mme Munoz, a subitement disparu. Mais il est surtout question du quotidien de la jeune fille, devenu difficile depuis que ses parents se sont séparés. Elle s'interroge sur les relations familiales, l'amitié (pour Benji, pour Lola), l'amour (pour Kouz), l'adolescence qui change les rapports aux gens et aux choses. Rien n'est évident avec ceux qui l'entourent à cause du manque de dialogue, des mensonges (aux autres et à soi-même) et "des secrets à l'intérieur qui me bouffent".



Contre toute attente, des liens se tissent avec Lola la pestiférée du lycée. Elle aussi vient d'une famille monoparentale, et son père n'est guère plus loquace que la mère d'H, surtout concernant cette morsure à la joue que sa mère lui a faite petite. La morsure, autre point commun entre les deux filles qui finiront par s'avouer "à quel point on pouvait avoir peur de ses propres parents"... Le mot "cannibalisme" n'est pas prononcé mais tous les indices y tendent, créant une atmosphère de suspicion et d'appréhension mêlées. Les scènes où la mère d'Hippolyte l'oblige à manger des abats quasi crus sont écœurantes (végétariens s'abstenir). Et pourtant, même quand on la voit tenter de résister (ou pas) à l'odeur du sang frais, on doute encore que cela soit possible tant l'idée est difficilement concevable dans "la vraie vie".



On a en effet l'impression de se trouver dans un conte, avec sa pièce interdite (la cave), son monstre (l'ogresse), sa forêt morose en journée mais si inquiétante la nuit venue, et toujours cette façon de s'exprimer par métaphores afin de suggérer plutôt que de révéler et ainsi faire travailler l'imagination du lecteur. La plupart du temps on devine plus qu'on ne voit et c'est ce qui entretient l'étrangeté au cœur de la réalité.

L'ensemble est particulier mais on devine chez cette jeune autrice ayant écrit sous la direction de Clémentine Beauvais en master de Création littéraire, un talent prometteur.
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La dernière marée

Elo et ses parents passent leurs vacances à Citéplage, comme presque tous les étés. Mais cette année n’a pas la même saveur. Le reflux a chassé les touristes, ils ne sont plus que quelques habitués à arpenter la promenade. Pour Elo, ce n’est plus pareil, la mer n’est plus vraiment là, elle a laissé la place à une plage immense et à quelques rochers dont on ne voyait que le sommet. La mer se retire, fait disparaître les gens et les bâteaux, sans que personne ne puisse expliquer ce phénomène. Sa mère, cette nageuse talentueuse, ne quitte pas l’appartement, elle ne lui parle plus, ne la regarde plus. Son père semble désemparé. Elo ne sait plus où est sa place, dans sa famille et dans ce nouveau monde. Sa rencontre avec Hugo, un jeune de son âge, lui apporte une bouffée d’oxygène. Le jeune homme apporte un regard optimiste sur un avenir incertain; souvent assaillie par le doute, Elo se raccroche comme elle peut à cette bouée de secours qu’il lui lance et tente de garder la tête hors de l’eau, dans ce nouveau monde qui lui fait peur. Mais Hugo n’est pas toujours sûr de lui et Elo doit aussi apprendre à faire ses propres choix...

La Dernière Marée est un récit qui aborde de nombreux thèmes tels que l’écologie, l’amitié, l’amour, la famille et la maladie, ce qui en fait un roman multi-genre. Entre dystopie, romance adolescente et vie de famille, l’auteure livre un premier roman audacieux. Si l’histoire avait de quoi me plaire, je n’ai pourtant pas été emballée par l’écriture qui n’encourage à pas à se rapprocher des personnages ni à se sentir concerné par les événements. Je suis restée spectatrice d’un bout à l’autre et n’est malheureusement pas trouvé la porte d’entrée de ce roman qui, j’en suis sûre, a sû trouver son public… auquel je n’appartiens pas.
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Ogresse

Ce roman m’a totalement transportée! La plume est addictive, on sent le travail de l’autrice derrière! Elle transforme une histoire banale de jeune bruxelloise en mystère intense, cruel et déroutant. Le sujet est si original que je n’ai pas l’impression d’avoir déjà lu quelque chose de semblable. On a le sentiment d’être dans le cauchemar avec Hyppolite, d’être avec elle derrière la porte de la cave. Chaque mot, chaque métaphore est construite pour nous mener dans un thème assez sombre et glauque en gardant une part de réalisme. Le livre ouvre le débat sur La métaphore utilisée et ce qu’elle représente.



J’ai été subjuguée jusqu’à la fin. Tout le monde, le stress grandit, H et ses potes nous emmènent avec eux pour une histoire hors du commun! Un bijou!
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Ogresse

Premier roman que je lis de cette jeune autrice et, je ne sais même pas pourquoi, mais j’avais un a priori négatif, j’avais peur que l’histoire soit trop particulière et ne me plaise pas, mais j’ai très rapidement été conquise par son écriture et par son récit. Malgré l’incursion de l’horreur et du fantastique c’est bien sur la vie d’Hippolyte, jeune fille belge de 16 ans que l’accent est mis, sur sa difficulté à se remettre de la brusque séparation de ses parents, sa culpabilité face à la disparition inquiétante de sa voisine, son amour non réciproque pour son meilleur ami qui l’a ignoré pendant quatre ans et les secrets que lui cache sa mère, celle-ci devenant de plus en plus bizarre…

C’est un récit que j’ai trouvé déstabilisant car aucune explication n’est fournie pendant la majeure partie du roman concernant le comportement cannibale de la mère de l’héroïne, cela semble juste acté même si c’est considéré comme dangereux, anormal et effrayant. Mais au final ce livre est vraiment une bonne surprise car ce texte aborde tellement plus de thèmes que ce que j’aurai cru au premier abord : la naissance et l’entretien de l’amitié, les relations sociales à l’adolescence, le sentiment de culpabilité, l’amour, les rapports enfant-parents, les secrets, la première fois, etc. Une vraie belle découverte pour laquelle je remercie les éditions Sarbacane.

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Ogresse

Que dire de ce roman qui met en scène la jeune Hippolyte vivant seule avec sa mère depuis le départ de son père? D'abord, et sans mauvais jeu de mots, je l'ai DÉ-VO-RÉ! Je me suis totalement laissé emporter par la plume de Aylin MANÇO (prononcé Aïe-linn Mann-tcho), son récit d'une grande originalité (fallait le faire) et la profondeur de ses personnages et des relations qui les lient. La plus importante, celle mère-fille, la première et la plus puissante relation d'amour entre deux êtres. Oui, Hippolyte va découvrir l'amour, ce sentiment aux multiples facettes, qui s'invite dans de nombreuses relations : familiales, amicales, amoureuses... Celui qui fait passer, ces relations à un niveau supérieur, où tout est plus fort, intense, passionnel et plus violent aussi. On dit bien être prêt à tout par amour... Une grande réussite!!!



Et pourtant, Ogresse m'a aussi laissé un drôle d'arrière goût... Jusqu'à la toute fin, je crois que j'attendais autre chose, une chute totalement différente qui aurait collé parfaitement avec la scène du congélo... Celle choisie par Aylin MANÇO a fait naître en moi une frustration, un sentiment d’écœurement que j'aurais probablement dû avoir depuis le début mais que l'attente d'une toute autre fin tenait éloignée de moi. En gros, et c'est ce qui explique ma chronique tardive, j'ai eu une digestion difficile après avoir fait un repas copieux et goûteux, ceux où tu te pète le bide en sauçant ton assiette pour n'en laisser aucune miette. Comme si on m'avait révélé ensuite que je venais de manger autre chose que ce que j'imaginais... C'est un peu obscur mais je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir que j'ai pu avoir tout au long de ma lecture. J'en discuterais volontiers avec d'autres lecteurs car c'est assurément un roman qui ne laissera personne indifférent!



Votre avis m'intéresse beaucoup!





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