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Citations de Béatrice Egémar (57)


[cabaret parisien à Montmartre]
- Pourquoi cet endroit s'appelle-t-il 'Le Lapin agile' ?
- Parce qu'un dessinateur, André Gill, avait fait une enseigne pour ce bistrot, il l'avait signée 'L'a peint A. Gill'. (...)
(p. 21)
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Deux soeurs, tu parles ! Moi, je m'étais habituée à être fille unique, et puis, quand j'ai rencontré Camille, j'ai vite compris qu'elle n'était pas mon genre : elle est lente, secrète, pas bavarde... Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire avec cette fille?
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- Pourquoi quittons-nous Paris ? demande Louis. Que s’est-il passé ?
Anne soupire. Il n’est pas facile d’expliquer la situation à un enfant de dix ans, mais Louis n’est pas un enfant ordinaire. Il est le roi, il a le droit, et le devoir, d’être informé.
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Nous descendîmes l'escalier qui menait à la station avec le sentiment de braver un interdit. Le grand incendie du métro de 1903, qui fit plus de 70 morts, était dans toutes les mémoires et beaucoup de Parisiens ne se risquaient plus dans le métro, de peur d'être brûlés vifs. (p. 141)
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- Je m'imaginais que cette toile m'aiderait à comprendre qui était Linda.
- C'est une erreur ! Vous n'auriez vu qu'un Picasso, ce que Pablo avait créé à partir de cette fille. Ce n'était pas elle.
- Mais si ! C'est justement pour cela que Pablo est un grand peintre, il arrive à faire ressortir une vérité.
- La sienne ! La vérité de Pablo Picasso, c'est tout !
(p. 61)
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Tout cela était bien loin, elle ne pensait plus à ces jours heureux du début de leurs amours. Elle vivait à présent un combat perpétuel, pour tenir, pour durer, pour dompter son corps, qui la lâchait souvent. Sa santé n'était pas bonne, elle était sujette à des migraines, à des crises de toux, à des malaises. Vivre à la cour, pour elle, représentait un travail de chaque instant, qui exigeait autant de discipline et de volonté qu'on en attendait d'un soldat ou d'un ministre. Sa vie était usante, épuisante, mais elle était incapable d'en changer, de s'imaginer un autre avenir que de rester auprès du roi.
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La grâce est une qualité rare ; si les bonnes fées ne l'ont pas déposée dans votre berceau, vous devez vous résigner à vous en passer.
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- [...] Violette, que pense-tu de tout cela ? Pourquoi ces enlèvements ? Personne ne prendrait ces enfants pour des mendiants.
La jeune actrice tapota la main de sa compagne.
- Je ne pense jamais si je n'y suis pas obligée, ma chère, c'est une question de santé ! Je m'en tiens aux faits. Puis je me dois toute entière à mes rôles.
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A l'époque [1905], aussi incroyable que cela paraisse, il y avait quelques vacheries dans Paris. On appelait ainsi de petits établissements qui hébergeaient quelques bêtes pour vendre leur lait directement dans le quartier. (p. 125)
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Meurtre à la Maison de Vie, Béatrice Égémar
p.162-3.

Cette foule qui avait préféré nier l’évidence que Doodo mettait devant ses yeux, pour choisir de chasser la victime et d’encenser l’ignoble.
La plupart avaient scandé le nom de Marec, les autres avaient baissé la tête, regardé ailleurs, laissé faire... Jusqu’à Yak le sage, qui avait pourtant en charge de veiller à la santé des corps et des âmes. Tous avaient tourné le dos à la justice, à la dignité, à l’honneur. Simplement parce que cette solution était plus confortable que de remettre en cause le prévôt du village. Un jour ou l’autre, Marec parviendrait bien à s’accaparer les feux du vent, lui ou d’autres de son espèce, les maisons, les champs et les troupeaux... Et le meurtre du juste qui s’opposait à ce sacrilège resterait à jamais impuni.
Ainsi, désormais, allait marcher le monde.
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- Où allez-vous mon garçon ?
- Je porte un paquet à ma tante.
- Cela vous plairait-il d'y aller en carosse ?
Louis était un bon gars, mais il n'était pas idiot. Il n'allait tout de même pas monter dans la voiture d'un parfait inconnu. Il refusa - poliment - et s'apprêta à continuer sa route. C'est alors qu'une main se posa sur sa bouche et qu'on le saisit à bras-le-corps, le tirant en arrière au milieu des cris de surprise de la foule. Louis fut poussé dans le carrosse, où se trouvaient un homme et quatre autres gamins qui pleuraient. Il entendit un claquement de fouet, puis il sentit un coup sur sa tête, puis plus rien.
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[...] il y avait chaque semaine une foire aux modèles, place Pigalle, autour de la fontaine. Les peintres venaient y chercher le jeune éphèbe, le noble vieillard ou la jolie fille qui saurait les inspirer. (p. 157)
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Commençons par M. Dupipeau : grand et fin comme un haricot vert, cheveux plaqués en arrière, nœud papillon bien centré, lunettes ajustées. Il a refusé d'enfiler le tablier de l'émission pour avoir le sien avec un homard bleu brodé et ses initiales. Il s'appelle Denis Dupipeau, initiales D.D. comme Dédé, quoi.
Continuons. Dans la famille Dupipeau, je demande la mère ! Aussi coincée que le père, avec des yeux bizarres, qui semblaient capables de se diriger dans tous les sens comme ceux des caméléons.
Et les enfants Dupipeau ? Une fille et un garçon, la copie conforme des parents. J'ai tout de suite senti que ces tartes nous prenaient pour des quiches. Ils nous regardaient de haut, mais nous n'avions pas l'intention de nous laisser marcher sur les casseroles !
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Berryer était un serviteur plus zélé que subtil ; il avait une priorité : satisfaire le roi et sa maîtresse. Le roi voulait de l'ordre, il en aurait. Quel qu'en soit le prix. Encore fallait-il trouver les bonnes personnes pour cela, il était si difficile de se faire bien servir.
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Cet été-là, moi, Louise Maillé, j'avais tout juste 15 ans. Je ne le savais pas, mais ces trois mois allaient bouleverser ma vie.
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Drôle de Noël, dans la boue, loin des miens...
Hier soir, j'étais de service dans la tranchée, il gelait et nous étions tous transis. Un de nos camarades doté d'une belle voix s'est mis à chanter Minuit chrétien. C'était très beau. Le croiras-tu ? quand il s'est arrêté, après quelques secondes d'un silence parfait, nous avons entendu les Allemands, depuis les tranchées d'en face, qui chantaient à leur tour des cantiques ! J'étais très ému, et je n'étais pas le seul. J'ai même entendu Dufresne renifler, lui qui est toujours en colère contre eux.
Oui, ces pauvres gars sont comme nous, ils préféreraient être au chaud avec leurs femmes et leurs gosses. Après leurs chants, on a continué, on se répondait ainsi, d'une tranchée à l'autre. Le lieutenant, qui connaît un peu l'allemand, a même lancé un « Joyeux Noël » en allemand !
Quand je pense que demain, on est censés recommencer à se tirer dessus... quelle folie que cette guerre !
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Rosine savait que la soeur de François Vernet était religieuse à l'Assomption, et elle avait entendu parler de la mort de la novice. Manon avait évoqué devant elle, deux ou trois fois, les doutes de son beau-frère. Elle flaira le danger. Elle remercia madame Darbois et repartit, en courant presque, vers le Bouquet des Senteurs.
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-Pourquoi lui avoir donné ce nom étrange N°5 ?
-J'avais fait deux séries d'essais, numérotés de 1 à 5, et de 20 à 24. Mlle Chanel a choisi celui qui portait le numéro 5 et, quand on lui a demandé comment elle allait l'appeler, elle a répondu: "Je présente ma collection de robes le 5 du mois de mai, le cinquième mois de l'année... Laissons-lui le numéro qu'il porte, cela lui portera bonheur." Elle n'avait pas tort.
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En pension chez les sœurs après une bêtise :
La bonne sœur : Mais vous avez le diable au corps !
Catherine : C'est mieux que d'avoir du poil au menton comme vous !
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- Sais-tu, Antisthène, que Pythagore considérait que l'âme humaine était constituée de trois parties logeant dans différents organes ?
L'interpellé soupire et ne répond pas. Il n'a pas envie de dialoguer. Pas cette fois.
- La tête accueille la partie pensante, le cœur, la fraction téméraire et irascible, et enfin l'estomac, la tranche sensuelle et gourmande. Moi, je préfère traduire cette vision de l'âme sous la forme d'un attelage volant avec un cocher et deux chevaux, l'un fougueux, tourné vers le ciel, et l'autre plein de désirs terrestres. Le bon guide, le cocher philosophe, est celui qui sait tirer partie des qualités des deux bêtes pour mener son char droit et haut dans le ciel, sans le faire s'écraser au sol ou brûler en s'approchant trop du soleil.
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