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Critiques de Beatrice Masini (50)
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L'aquarelliste

Fin, agréable et coloré, ce roman propose un joli portrait de femme au début du XIXème siècle, dans une Lombardie alors gouvernée par l'Autriche. Une époque où l'indépendance des femmes était encore soit une illusion, soit soumise à l'approbation d'un homme (un père, un mari...) éclairé ou en avance sur son temps. Le parcours de Bianca en est une parfaite illustration, dépeint avec beaucoup de charme et une plume aussi légère qu'un pinceau.



Bianca est une jeune femme accomplie, élevée dans un environnement masculin après le décès précoce de sa mère, entre un père aimant aux idées progressistes et deux frères aux tendances protectrices. Peintre émérite, encouragée par son père qui la voudrait pleinement accomplie et indépendante, Bianca accepte l'invitation de Don Titta, noble milanais, poète et paysan comme il se définit lui-même à venir séjourner dans la propriété familiale afin de répertorier et peindre chacune des espèces végétales du domaine. Le statut de Bianca lui permet de côtoyer cette grande famille, ses secrets enfouis et la petite cour qui l'entoure, et son talent lui vaut bientôt une réputation et de nouvelles commandes. Bianca s'enhardit, entrevoit l'indépendance financière que son père a souhaitée pour elle. Mais elle est jeune encore, pas assez aguerrie aux dangers qui guettent une jeune femme un peu trop romantique, un peu trop encline à vouloir faire le bien des autres malgré eux. Au fil des saisons, l'apprentissage de Bianca devient plus dangereux à négocier...



Une jeune femme étonnamment moderne, par les bons soins de son père qui lui avait révélé les motifs du choix de son prénom : "Tu t'appelles Bianca parce que nous t'avons voulue simple, essentielle, pure. Parce que nous voulions que tu choisisses toi-même tes couleurs". Et Bianca, spécialiste des couleurs dont elle compose ses toiles avec une sensibilité incontestable peine encore à trouver les siennes, troublée par les hommes qui l'entourent et parfois trompée par ses sentiments.



L'auteure n'hésite pas à user des couleurs, telle une palette de peintre pour faire jaillir les paysages, les décors et les saisons. Ce qui donne une belle sensation d'ensemble et une lecture bien agréable, un voyage parmi les merveilles végétales et les méandres de la nature humaine. Une leçon de choses, plus qu'une leçon de vie.
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L'aquarelliste

Début du XIXème siècle en Italie ou plus précisément dans le Milanais (sous autorité autrichienne) car le pays n'est pas encore unifié mais frémit déjà d'idées nationalistes.

Bianca, une jeune aquarelliste, ayant reçu une éducation étonnamment moderne pour l'époque, est engagée par Don Titta, un célèbre poète afin de peindre l'exubérante flore de son immense domaine de Brusuglio. Elle prend alors une position un peu particulière dans la famille, capable d'attirer les confidences de Donna Clara, la mère du poète, comme de celles des domestiques, notamment les jeunes Minna et Pia (cette dernière intriguant tout particulièrement la jeune peintre par le traitement de faveur dont elle semble bénéficier par rapport au reste de la domesticité). Son statut d'employée est comme une interface tournée soit vers le domaine des maîtres soit vers le monde ancillaire. Pour autant, elle cherche un peu sa place, doit supporter quelques remarques discourtoises suscitées par l'originalité de sa situation (s'offrir les services d'une aquarelliste reste une folie coûteuse et remarquée même au sein de la noblesse ). Dans cette position intermédiaire, elle rejoint quelque peu Innes, le précepteur anglais de la nombreuse tribu de Don Titta mais celui-ci est accaparé par son amitié quasi fusionnelle avec le maître avec qui il partage des activités politiques subversives. L'auteure ne fait que les sous-entendre, ce que j'ai trouvé un peu dommage, un contexte politique et historique plus explicite aurait selon moi amené plus de densité.

Bianca réalise alors que l'action, les décisions se situent du côté des hommes et que les femmes, même riches, ne peuvent que suivre et s'adapter. Lorsque la famille quitte Brusuglio pour prendre ses quartiers d'hiver dans son hôtel particulier à Milan même, Bianca, au départ un peu désœuvrée, se donne pour mission d'enquêter sur les origines de Pia, abandonnée bébé, à l'assistance publique.

Jusque là, le livre est plutôt lent et cette enquête amène un peu d'action mais pour autant, j'ai été déçue par le traitement que l'auteur donne à cette affaire, une fois la vérité découverte. Cela m'a semblé confus et surtout plat.

Globalement ce livre m'a donné la sensation d'aborder plusieurs pistes mais en les traitant souvent de manière fort diluée (un peu comme l'aquarelle) ce qui donne une impression de longueur.

Pour autant, c'est un livre qui a des qualités car il est bien écrit, ambitieux par la pluralité des thèmes qu'il aborde et les amateurs de botanique pourront se régaler des très belles descriptions. Il est également assez détaillé sur le fonctionnement de l'institution d'assistance publique au XIXème siècle à Milan, c'est d'ailleurs ce qui a motivé son écriture comme nous l'explique elle-même l'auteure, un aspect d'histoire sociale fort intéressant, rien que pour lui-même.
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Seul avec mon chien

Un roi commet un edit interdisant les chiens dans le royaume. Les parents de Miro décident en urgence de le faire fuir avec son chien pour le sauver, et de le rejoindre ensuite. On suit donc le cheminement de Miro et Tito sur la route de l'exil.

Une société qui décide d'interdire les chiens, des familles qui résistent, un chemin initiatique...il avait des arguments pour me plaire ce roman. Mais tout y est traité de manière trop rapide et de manière un peu particulière. La rencontre avec les allégories notamment est très surprenante. J'ai du mal à voir quels enfants de 9/12 ans accrocheraient à ça.. Miro rencontre la Faim, la Peur, la Soif, le Danger...mais cela n'est pas assez concret à mon goût.

Et la fin ! Je la trouve d'un triste ! Je vais spoiler là mais pour moi, vu les allégories présentes dans le roman, ce n'est pas un paradis terrestre qui les attend mais bien la mort ! C'est un roman trop plombant, trop longuet pour moi (oui, même si j'ai dit que le traitement était rapide : il y a des longueurs inutiles à mon goût).

En bref, pas un moment inoubliable...
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Seul avec mon chien

Mes amis lecteurs, je vous présente maintenant un livre d'une douceur infinie, le dixième que je prendrais sur mon Île Babelio si on me le permettait.

On découvre un enfant, Miro, et son chien Tito, vivant sous le joug d'un Roi tyrannique, qui, par Edit, contrôle et ordonne la vie de sa population. Il interdit le jasmin. Il interdit les chiens. Le jasmin est détruit, les chiens sont à tuer. Encouragé par ses parents, Miro fuit donc avec son chien, pour lui sauver la vie.

Ce livre se découpe en trois parties. Je ne souhaite pas vous les dévoiler, mais sachez qu'elles sont très belles, réfléchies, et qu'elles font de ce livre un véritable conte initiatique. La plume de Beatrice Masini est très poétique, le ton est enfantin et innocent. Comme un bonbon ou un chocolat chaud, ce livre apaise et répare, il rend le sourire.

Ce texte est une ode à la liberté, à l'amour, il responsabilise aussi - nos choix nous déterminent. C'est également une superbe déclaration d'affection pour nos amis canins, il y a beaucoup de justesse dans la narration de la relation entre un maître et son animal.

Pour ceux qui l'auront lu, sachez que mon chien à moi, il sent le foin séché au soleil.
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L'aquarelliste

Après un prologue qui laisse deviner le drame d’une femme, drame commun à de nombreuses jeunes filles du XIXème siècle, le roman suit les pas de Bianca, jeune fille orpheline qui voyage pour aller s’installer auprès d’une famille aisée dans une grande maison entourée d’un vaste parc. Y vivent une grand-mère autoritaire, une mère et cinq enfants, et le père, poète habité par son écriture et au comportement parfois déroutant.

« C’est une étrange famille, une mixture d’affectations et de soucis concrets, un balancement de positions sociales, où, l’espace d’un instant, on veut bien se mêler au peuple et où, l’instant d’après, on prend de grands airs dédaigneux ; où, un instant l’on rit, et le suivant on affiche le plus grand sérieux. » Ces lignes définissent bien la famille pas tout à fait dans la norme, progressiste à une époque qui commence à peine à l’être, artiste mais cependant bourgeoise. Le statut de Bianca y est mal défini, ni domestique, ni invitée, ni amie de la famille, employée mais libre de son temps et de ses allées et venues, ce dont elle profitera bien à un certain moment… Mais non ! Pas pour faire des frasques, car Bianca est plutôt sage, mais pour exécuter des travaux d’aquarelle pour le maître de maison, et aussi, de manière plus secrète, mener des recherches à propos d’une jeune domestique.

Un léger reproche serait que le lecteur ne sait pas trop où il va : roman d’apprentissage, récit d’amitié, histoire autour de secrets de famille ou autour de la création artistique, arrivée au milieu du roman, j’en étais toujours à conjecturer. Puis tout s’éclaire lorsque Bianca veut faire le bonheur des autres malgré eux, notamment de la petite Pia, laissée mais non pas abandonnée, juste après sa naissance, et que Bianca imagine pouvoir retrouver les parents de celle-ci…

Pouvoir se mettre dans la tête d’une adolescente du début du XIXème siècle est certainement un exercice difficile et Beatrice Masini y réussit à merveille, c’est le point fort de ce roman plein de charme, ainsi que la description du milieu où évoluent les personnages. On n’est d’emblée ni uniquement du côté des maîtres, ni seulement auprès des domestiques, et par ce côté, le roman est à rapprocher d’Une saison à Longbourn, peut-être parce que son souvenir est encore vif dans ma mémoire. Les quelques longueurs de ce roman, pour moi qui ne suis pas très fan de romans historiques, sont largement rachetées par un final émouvant.
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Enfants de la forêt

Un livre que j'ai dévoré d'une traite. J'aime particulièrement cette SF où tout s'explique peu à peu sans recourir au personnage du naïf qui se fait expliquer le monde.

C'est une histoire terrible où les enfants retrouvés après la "grande catastrophe" sont parqués à la va-vite et comme des animaux.

Au cœur de cette base inhumaine, Tom un garçon différent, retrouve les mots, et les souvenirs qui vont avec, grâce à la découverte d'un livre. Il entrainera avec lui son groupe, le Grume 13, dans une exploration de la forêt. Le précieux livre leur sert d'alliance, de guide, de modèle, et est aussi un carcan.

La place de chacun évolue : être un membre du groupe, quitte à se soumettre ou bien prendre des responsabilités ; avoir peur pour les autres, être soudés, retrouver la mémoire et la parole. Toutes ces aventures les enfants les traverseront. Ce livre parle avant tout de l'humanité (de la Sf oui ! me direz-vous).

L'écriture est agréable. Seul petit point d’achoppement, les passages de narration du groupe des enfants aux 2 surveillants se fait sans transition nette et l'on peut s'y perdre, d'autant plus quand la césure est en bas de page.

Une très bonne lecture, tant pour ado que pour adultes.

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Emma et le jardin secret

C'est d'abord la couverture de ce roman qui m'a attirée. Je la trouvais très jolie dans ses couleurs pastelles. Ensuite le résumé m'a intrigué et j'ai eu envie d'en savoir plus sur ces deux petites filles qui peut-être se rencontreraient...En fait il ne s'agit pas du tout d'un roman fantastique (comme on pourrait l'imaginer) mais d'un récit de vie où deux histoires se montent en parallèle.

Emma et le jardin secret est un roman qui se lit vite et dans lequel Béatrice Masini se glisse bien dans la peau de deux fillettes de 10 ans. le style un peu enfantin ajoute de la crédibilité. Les deux héroïnes sont attachantes mais j'avoue avoir eu la préférence pour la fillette d'il y a 500 ans...j'aurais d'ailleurs aimé que son histoire soit un peu plus développée mais ça reste tout de même très bien comme ça.

Une lecture qui à mon avis s'adresse plus aux filles de 10 à 12 ans, qui aiment les récits comme Alice au pays des Merveilles...(d'ailleurs Béatrice Masini y fait plusieurs fois référence).
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La mariée était trop belle

Béatrice Masini créé une très jolie histoire d'amour. Même si je trouve dommage que Philomène n'aille pas voir Tino pour se marier. Elle attend que l'homme fasse le premier pas. Les femmes aussi ont le droit de faire le premier pas. On n'est plus vraiment à l'époque où les hommes achètent les femmes au père de famille. Passons sur ce détail. Car notre héroïne a du caractère car quand son futur s'enfuit de peur, elle n'hésite pas à lui courir après. Elle prend le taureau par les cornes. Tout cela n'est qu'un prétexte pour que Laura Cantone laisse son génie créatif prendre le dessus. Traits de crayon apparents, métissage des couleurs et des textures, grande recherche dans les détails, occupation des deux pages... la recherche et la précision sont au rendez-vous. Le regard à de nombreux endroits où se poser et admirer tout ce travail  qui donne un côté singulier et attachant à l'histoire. Un vrai régal d'admirer cet album jeunesse qui devrait émerveiller et faire rire tous les lecteurs. 
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Enfants de la forêt

Des enfants sont parqués dans une réserve suite à une catastrophe nucléaire. Les rares parents qui se présentent ne sont plus en mesure de reconnaître leur enfant tant l'état de délabrement et de retour à l'état sauvage des enfants sont grands. Mais point de misérabilisme dans ce conte poétique et étrange. Un groupe mené par une fille et un garçon vont choisir la fuite pour mieux réapprendre à vivre. Plus de questions que de réponses dans ce livre envoûtant qui peu à peu nous entraîne...





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L'aquarelliste

Il fait chaud, bien chaud à Brusuglio où vient de s’installer Bianca, loin de son Angleterre natale. Mais le temps n’est pas à la flânerie. Bianca vient d’être embauchée par celui que tout le monde appelle ici Le Poète, don Titta, et il y a beaucoup à faire. Entourée de cette nouvelle famille qu’elle ne connaît pas encore, elle est chargée de peindre, répertorier, classer toutes les plantes du jardin. L’art de la peinture cherche à imiter une nature trop rapidement changeante, il faut faire vite. Bianca passe donc le plus clair de son temps à travailler et sa passion va se mêler à celle du Poète. Grâce à son esprit vif et intelligent, elle ne va pas tarder à se faire accepter par toute la famille, bénéficiant de certains privilèges qui font d’elle une domestique de luxe, diront les autres domestiques de la maison…

La vie à la campagne est douce, chaude et lente, parfois interrompue brièvement par les visites des amis venus de la ville. Cette vie en apparence si tranquille cache pourtant quelques secrets. Pourquoi le maître de la maison si mystérieux s’enferme des heures, parfois des jours entiers dans son bureau ? Quelle est la nature des conversations secrètes qu’il entretient avec son ami et poète Tommaso ? Quels secrets renferment le passé de donna Clara et d’où vient Pia dont l’esprit et les connaissances la distinguent des autres domestiques parmi lesquels elle ne semble pas avoir sa place ? Bianca le sait, il se passe beaucoup de choses à Brusuglio. Tout le monde semble savoir, mais personne ne parle. Derrière les conversations de convenances, une fenêtre restée ouverte et Bianca surprend des bruits de couloir…

Dans ce monde où la politique et l’art sont entre les mains des hommes, sortant des sentiers battus que lui impose sa condition de femme en ce début du XIXe siècle, Bianca choisit d’agir, choisit d’imposer ses désirs et ses choix. La revendication de son indépendance fait écho au désir d’indépendance qui anime Titta pour sa chère Italie. Mais cela ne peut se faire sans essuyer des déceptions, quelques désillusions, sans même un drame.



Je suis tombée sur le roman de Béatrice Masini tout à fait par hasard alors que j’étais à la recherche d’un roman d’un auteur Argentin. Et je dois dire que je suis agréablement surprise par la lecture de L’Aquarelliste. Béatrice Masini manie les mots agréablement et la qualité des tournures employées est un enchantement à chaque page. Les phrases sont longues, suaves, les mots chantent à nos oreilles et nous projettent au cœur du jardin de Brusuglio, abrités de la chaleur sous l’ombre d’un arbre fruitier.

Ce roman est véritablement un roman d’éducation et d’émancipation, et j’ai pris un immense plaisir à suivre Bianca dans un monde qu’elle a parfois du mal à comprendre.

Belle découverte.

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Enfants de la forêt

J'ai trouvé ce texte joliment poétique, très sensuel mais plusieurs choses m'ont échappé ou bien je n'ai rien compris.

D'abord il y a eu une catastrophe... Puis on a rassemblé des enfants dans cette sorte de camp, de façon à les cantonner pour les faire adopter ou retrouver par leurs parents ? Ils sont à moitié maltraités, mal nourris, livrés à eux-mêmes... On ne sait pas à quelle époque cette catastrophe a eu lieu ni où. En fait je ne suis même pas sure qu'on soit sur la Terre...

On assiste juste à un épisode de la vie d'un de ces groupes d'enfants, qui décide de s'échapper du cap vers la forêt. Ils sont suivis de loin par caméra par les gardiens qui auraient dû les empêcher de partir mais qui décident de leur donner une chance...

Tout ça est très bizarre finalement... Je ne suis pas sure du tout que des ados s'y retrouvent vraiment, .... mais ça correspond bien aux choix éditoriaux de La Joie de Lire !
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Enfants de la forêt

Cette dystopie raconte les aventures d'enfants qui après la dévastation de leur monde essaient de reconstruire leur propre univers.

Ces enfants abandonnés vivent dans un camp appelé La Base, sorte d'orphelinat sous régime totalitaire dans lequel règne la cruauté ; "le chef "s'appelle MC Kamp...

Tom, grâce à la lecture des contes d'Andersen : le petit Poucet, Hansel et Gretel, Blanche Neige, va s'allier le groupe d'enfants dont il fait partie et éveiller la conscience de ses nouveaux amis.

Le livre de contes est un objet de culte, vecteur du savoir, remède contre l'oubli.

Grâce à ce livre, fil conducteur et l'aide de deux adultes du camp, les jeunes vont tenter de reconstruire une micro société.

A la manière du Petit Poucet jadis, le groupe d'enfants va parcourir une vaste forêt, symbole de la Liberté mais aussi de l'angoisse devant l'Inconnu.

Comme Hansel et Gretel jadis se délectaient d'une chaumière faite de sucreries, ils vont bâtir une cabane dans laquelle ils vont s'établir.

C'est la victoire de l'Intelligence, de la culture, de la solidarité sur la violence et la destruction.

Ce récit de science fiction, conte philosophique interroge la société actuelle sur ses excès, le rapport au savoir, le devenir de l'humanité.



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101 bonnes raisons de se réjouir d'être une fille

101 Bonnes raisons de se réjouir d’être une fille est un ouvrage illustré par Guillaume Long qui a reçu le Prix Töpffer en 2003 pour son livre Les Sardines sont cuites. Pour des petites filles avides de réaliser certaines actions qui leur sont interdites et qui sont acceptées de la part des garçons du même âge, cette BD rassemble sous forme d’une petite phrase illustrée par un dessin à tonalité humoristique et à fort contenu narratif tout d’abord comme on s’y attend une des qualités, des souhaits ou des travaux qui conviennent au caractère féminin. Les propositions font alterner les compétences habituellement attribuées aux filles, la perspective de ne pas les avoir, des agissements caractérisant traditionnellement les garçons et des comportements originaux.



Seules des fillettes d’au moins huit ans peuvent goûter l’humour de l’ouvrage, vues les situations mises en scène, des adolescentes en quête de leur identité féminine découvriront avec grand plaisir ces mêmes situations. Il est à noter qu’il s’agit là du troisième volume d’un ensemble dont les deux premiers titres s’intitulaient 101 Bonnes Raisons de se réjouir de lire, et 101 Bonnes Raisons de se réjouir d’être un enfant.


Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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Seul avec mon chien

Miro a toujours voulu un chien. Alors une fois en âge de s'en occuper, ses parents lui ont offert Tito, une petite boule de poils attendrissante.

Très vite Miro et Tito deviennent inséparables, unis par un lien invisible mais plus fort que tout.

Miro a 13 ans quand le Roi interdit la présence de chiens dans son royaume.

Ne pouvant se résoudre à se débarrasser de Tito, les parents échafaudent un plan qui consiste à envoyer Miro et Tito loin de la maison, hors du royaume et de les y rejoindre quelques jours plus tard pour éviter d'attirer l'attention des gardes du Roi.



Accompagné de son fidèle compagnon canin, Miro quitte le royaume et marche jour et nuit à travers la nature parfois hostile.

Tout au long de son périple, Miro sera confronté à des choix, mettant au défi les liens indéfinissables qui l'unissent à Tito.



Seul avec mon chien est catégorisé comme une lecture jeunesse destiné aux enfants à partir de 6 ans.

Je trouve personnellement qu'un enfant de 6 ans est trop jeune pour recevoir une histoire comme celle-ci. Elle est assez triste et beaucoup de passages comportent des allégories et des métaphores sur des concepts un peu compliqués pour de si jeunes enfants.



Les messages d’entraide et cette relation indéfinissable entre un enfant et son chien sont merveilleusement bien décrits.

L'enfant et le chien sont des êtes innocents et dépendants, leurs sentiments et leurs émotions sont purs, vrais, non calculés, et c'est ça qui est beau. Sans adultes à l'horizon, il n'en ressort que du beau, c'est vraiment un petit bijou à lire à l'âge adulte, surtout si vous avez ou avez eu un chien !



La fin quant à elle offre une double lecture.

Les enfants ne comprendront pas la même fin qu'un adulte, n'ayant pas les mêmes références et n'étant pas en mesure de comprendre certaines métaphores (fort heureusement pour eux !).
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Amour, toujours

Ce livre parle d'un garçon, Hugo et de Viola. Viola est amoureuse d'Hugo en secret. Le jour de la rentrée, elle glisse une lettre dans le sac d'Hugo où elle lui déclare sa flamme. Les mois passent, une histoire d'amour naît. Ce livre est romantique et très accessible. On s'identifie et se projette facilement dans l'histoire.

Saïma
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Emma et le jardin secret

Trop bien j'adore ce livre il est trop cool
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Belle, intelligente et courageuse, tome 3 :..

Il était une fois dans une lointaine contrée un roi mourant et ses sept enfants. Tous étaient de mères différentes et malgré cela, le hasard n’introduisit qu’une seule fille dans la tribu. Son nom : Uma. Lorsque son père décide de choisir son successeur, il demande à chacun de ses six fils de lui rapporter un cadeau. Celui qui lui offrira le plus beau aura le droit de monter sur le trône. Sous les moqueries des autres mères, la maman d’Uma insiste pour que sa fille participe à la compétition. Après tout, c’est aussi une enfant du roi. Ce dernier accepte que sa fille unique se « batte » contre ses frères. Marque alors pour Uma le début du plus incroyable des voyages qui l’emmènera bien loin de chez elle. Elle croisera sur le chemin mains dangers qu’elle saura déjouer par son intelligence. Fière de rentrer grandie, mais également en possession du plus beau cadeau, Uma se voit offrir la couronne sous les yeux ébahis de la tribu.



Ecrits à la manière d’une longue fable, ces petits livres (pas plus de 90 pages) délivrent une morale qui, loin d’être clichée, aide les enfants à se dépasser et à s’ouvrir au monde.



Le vocabulaire est réellement accessible dès 6 ans. Les phrases sont écrites avec simplicité et dans un style qui n’est pas sans rappeler un conte oral. Car, à mon sens, l’un des attraits de cette collection, c’est qu’elle peut être lue aux enfants dès 4 ans ! De quoi créer de beaux liens lors de séances de lecture avec votre fille. L’autre point positif c’est le message véhiculé par les récits. Dans une société où les filles sont confrontées de plus en plus jeunes à des images et des propos sexistes, une collection qui leur apprend qu’elles peuvent être aussi fortes et courageuses que les garçons, ça change de l’ordinaire.



Pour découvrir la suite de la critique, et de cette collection, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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L'aquarelliste

Le prologue nous donne le sentiment de prendre l'histoire en cours de route. Une jeune femme vit avec effroi, envie, douleur, une première fois à laquelle elle n'est pas certaine de pouvoir associer le mot amour. Un changement de page, une simple indication temporelle, "six ans plus tard", et nous découvrons l'existence à Milan, devant Santa Caterina, d'un mécanisme, un tour qui permet de déposer dans des bassins de bois des nourrissons que l'on souhaite confier aux bons soins de la ville. Celle-ci se charge de placer les nouveaux-nés dans des familles d'accueil et pour peu que les parents aient laissé un signe distinctif, ils pourront les reprendre à tout moment. Une femme laisse avec une immense peine son bébé. Est-ce la femme de la première page ? Rien ne nous permet de l'affirmer. Ces deux scènes trouveront leur explication vers la fin de l'histoire, Béatrice Masini met en avant deux pièces du puzzle narratif pour intriguer le lecteur.



Avril 18**, Bianca,dix-huit ans tout juste, de nationalité anglaise, arrive à Brusuglio, un village lombard. Elle a été engagée par Don Titta, un poète au comportement jugé souvent excentrique. Il compte sur elle pour illustrer par ses talents d'aquarelliste le catalogue qui répertoriera les merveilles de son domaine. Don Titta, quand il n'est pas absorbé par l'écriture, se passionne pour l'horticulture et a crée "un jardin extraordinaire" où l'expérimentation est la règle. Notre héroïne trouve difficilement ses marques dans une maisonnée où Donna Clara, la mère de Titta, donne le la. Petite bonne femme boulotte, ancienne beauté, son rôle de reine des abeilles lui redonne de la respectabilité et fait oublier sa jeunesse mouvementée. Elle règne sur le domaine. Sa belle-fille, Donna Julie et ses cinq poussins, les domestiques dont les très jeunes Minna et Pia, le précepteur anglais des enfants, un jeune "apprenti" poète "recueilli par son fils constituent son petit peuple et elle essaie de tuer dans l'oeuf toute velléité d'indépendance. Bien évidemment, derrière son dos, bruissent les cancans et les critiques. Bien évidemment, des alliances se nouent et des amourettes naissent. Bianca apprend au fil des saisons à mieux connaître chacun des membres de la maisonnée, son talent pour la peinture s'affirme, l'adolescente devient femme et s'émancipe, autant que la société de l'époque le permet.



Beatrice Masini cultive une passion communicative pour les fleurs qu'elle décrit avec un luxe extraordinaire de détails. Elle leur donne une personnalité que Bianca réussit à faire apparaître dans ses tableaux. Les couleurs flamboyantes de l'été donnent à voir des fleurs pleinement épanouies mais les rigueurs de l'hiver, notre aquarelliste s'en aperçoit, affirment chez elles une autre beauté, une beauté faite de branches nues, de sobriété, de dépouillement.



Le roman est foisonnant, les personnages nombreux, les détails multiples, les intrigues secondaires nombreuses et le lecteur parfois s'essouffle mais l'impression qui va me rester est celle d'une langue précieuse et délicate.
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L'aquarelliste

Bianca, une jeune femme indépendante venant d’Angleterre rêve de vivre de son art et, pour cela, accepter la proposition d'un célèbre poète de venir travailler chez lui au recensement d'un nombre important de végétaux. Botaniste et peintre, Bianca va faire preuve de son talent. L’histoire se déroule en Italie XIXe siècle, les autrichiens y avaient une grande place dans cette région de Milan. On y croise des discussions secrètes dans les jardins. Bianca se questionne sur les origines de cette Pia, domestique privilégiée par la famille et on se questionne aussi sur elle en tant qu'étrangère car elle a un don, elle possède des doigts de fée…

Les phrases sont longues, suaves, les mots chantent à nos oreilles, nous sommes projetés au coeur du jardin de Brusuglio, abrités de la chaleur à l'ombre des arbres fruitiers. C'est un roman très féminin par son apparence et par son contenu. Les femmes y prennent beaucoup de place même si on sait très bien qu'elles avaient très peu d'influence à cette époque ! Une époque sévère où chacun doit tenir sa place et lutter contre les élans du coeur pour sauver les apparences. C’est un roman qui se savoure très lentement.

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Enfants de la forêt

La base. Grume 13. Des caméras. Quelque part, où ? Après l’explosion de la bombe atomique sur la Terre.

Des enfants seuls, sales, affamés, hagards…petits, grands, en guenilles, sans identité (ils portent des numéros, celui de leur âge). A la tête de ce groupe d’enfants, une fille Hana, elle les mène à la baguette. Parmi eux, des enfants de tous âges, grands et petits, ils errent dans la base à la recherche de nourriture, sans but, sans activités aucune. La loi du plus fort règne parmi eux, ils survivent… « Certains tournaient en rond, sans but, comme si on avait remonté un mécanisme, jusqu’à ce que le ressort arrive en bout de course. D’autres s’occupaient à se lancer un objet petit et dur mais rapidement ce qui avait commencé comme un jeu devenait un prétexte pour se battre. Souvent ils se mettaient à plusieurs, concentrés, méthodiques, pour taper sur un seul. ….Mais la bagarre calmée ici, reprenait à nouveau 10 mètres plus loin…. »

Survivre à quoi ? Qui sont-ils ? On l’apprend au fil des pages de ce roman. Ils sont pour certain les rabiots : survivants de l’ère post-atomique et les autres des surgeons, des enfants créés artificiellement. « Généralement les rabiots sont difformes, handicapés, bizarres. Ils ont été atteints par la bombe ou ses conséquences et ils portent les traces dedans autant que dehors… » Ni les uns ni les autres n’ont de souvenir de leur passé. Pour ce faire, tous les soirs, les surveillants de la base leur distribuent, non pas de la nourriture, mais un médicament pour leur effacer la mémoire et surtout les rendre dociles. Ils sont parqués dans cette base, officiellement, pour attendre les parents désireux de les récupérer…

Parmi ce grume 13, une bande d’enfants, à leur tête : Hana et puis Tom un garçon, effacé, à l’écart du groupe. Tom, régulièrement, subit l’apparition de « tesson » : bribes douloureuses de souvenirs qui lui reviennent… Il est un rabiot ! Est-il le seul ? Et puis Tom a un secret, il visite régulièrement la forêt qui entoure la base. Il finira par y découvrir un sac à dos avec à l’intérieur, un livre ! Ce livre va devenir pour Tom et rapidement pour ce groupe, porteur d’espoir, d’envie de liberté, de questionnement quant à leur existence, à leur vie, à leur avenir, à leur identité propre…. Ce livre et les histoires qu’il contient les mèneront jusqu’ à la fuite, malgré la peur de l’inconnu, la peur de l’avenir…la peur d’être repris. … « Les mots donnent du sens aux choses »(J.R.R Tolkien)

Commence alors pour ce groupe, un voyage initiatique au cœur de cette forêt. Initiatique car ils vont devoir réapprendre ou apprendre pour certain, la vie en groupe, les liens qui vont en découler, l’amitié, la fraternité, la jalousie,… apprendre à survivre avec ce que la nature leur propose, leur offre, des gestes comme la chasse, la pêche, se laver, s’habiller… posséder un lieu à eux : une maison, leur maison… avec les dangers qu’elle leur impose : la nuit, les animaux. D’ailleurs cette petite communauté fera la rencontre d’un drôle d’animal, mutant peut-être ou créé par l’homme, ils l’appelleront Cano ; il les protègera, chassera avec eux… Durant ce périple, ils continueront à être observés par les gardiens de leur grume, nuit et jour. Mais pourquoi n’interviennent-ils pas ? Pourquoi les laissent-ils vivre cette aventure ?



Béatrice Masini nous propose ici un roman qui nous plonge dans l’univers du conte, ils sont d’ailleurs très souvent cités. Le conte grâce au livre de Tom est omniprésent, il est celui qui entraîne les enfants vers la voie du questionnement, car ils y découvrent un monde inconnu d’eux : la nature, les fruits, la bonne nourriture, les parents, la famille. Le conte leur fait apercevoir la normalité de ce qu’aurait dû être leur vie, les manques de leur existence… Le conte est omniprésent car cette aventure humaine se passe dans la forêt, élément des contes par excellence ! Dans cette aventure on parle de la cruauté de certain adultes envers les enfants, tout comme dans les contes, avec les pionniers (les adultes qui ont vécu l’explosion atomique) que les enfants pensent être des dévoreurs d’enfants : les ogres ne sont-ils pas des personnages de contes ?

C’est ici un récit dur, quand à la condition de vie des enfants mais avec un style très poétique, à la limite du conte et du récit initiatique.

Un très bon moment de lecture.




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