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Citations de Bérengère Cournut (373)


Certains adultes ont des maux de têtes, d'autres font des rêves cannibales. Il parait que la chair humaine bien cuite a un goût très délicat.
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Depuis que je sais qu'un enfant est là
Qu'un enfant va passer par moi
Je ris, je ris en secret
Je ris comme une brassée de palourdes
Qui roulent depuis les collines
Jusqu'aux galets lourds
Du rivage

Et depuis plusieurs lunes
Que le sang bat et reste en moi
J'ai l'impression que
Sous la banquise
La mer rit avec moi

Pour tout cela
Et pour le reste
Je dis merci à l'étranger
Qui a surgi un jour
Pour soigner Hila
Je dis merci
A mon gentil mari
Je dis merci à Naja
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En attendant le gros gibier terrestre, nous faisons de longues promenades pour cueillir des baies. Hila se gave de myrtilles, tous les jours elle s'en met plein le visage. Sauniq m'apprend à récolter des racines que je ne connaissais pas. Légèrement grattées, elles croquent sous la demt comme de bons cartilages. Nous en trempons également de grandes quantités dans la graisse de phoque afin de les conserver pour l'hiver. Enfermées dans une outre, elles vont fermenter jusqu'à devenir aussi croquantes que des petits morceaux de glace. Rien qu'en y pensant, ma vieille mère pousse de grands hmmm ! , Hila la regarde avec des yeux gourmands.
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Le jeu est toujours le même : Sauniq enfonce ses doigts sous les côtes de Hila, qui rit comme une couvée d'oies !
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La femme de mon oncle s'appelle Pukajaak - Poudre de neige. "Tu as de la chance et nous aussi, me dit-elle, en roulant entre ses doigts la petite mêche de lichen qu'elle s'apprête à tremper dans la graisse de phoque. Nous n'avons pas de petit à naître cet hiver, c'est toi qui va nous apporter ce souffle chaud au milieu de la nuit. "
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Tout au bord du rivage, là où l'eau monte et descend à l'ombre d'une falaise, la glace se forme, se brise, fond, se reforme et s'agrège - ce sont les balbutiements de la banquise. On n'entame pas seule cette saison - je dois rejoindre un groupe d'humains.
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Sur la toundra, les fleurs forment de grands tapis jaunes, rouges et violets, qui commencent juste à roussir. Les baies foisonnent, j'en fais grande provision. C'était un délice, l'autre jour, que de pouvoir les tremper dans le sang de phoque encore chaud. Ça change des oiseaux à la chair fine et aux os craquants.
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Quelque chose a changé sur la toundra - je ne sais pas quoi. La vie est revenue, la vie est réapparue à mes yeux. Je ne suis plus seule. Toute la nature respire du même souffle que moi.
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Les esprits m'ont parfois quittée, délaissée, abandonnée. J'ai attendu, j'ai attendu longtemps. Chaque fois ils sont revenus. Jusqu'au jour où ils m'ont emportée.
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Les hommes ne m'emmènent pas toujours à la chasse, mais quand c'est le cas, je leur porte chance et tire souvent mon propre gibier. Cela me donne l'impression de n'être pas un poids pour le groupe. Malgré cela, le Vieux est irascible. Il cherche sans cesse à me mettre en difficulté. Il ne veut jamais que je monte sur le traîneau et m'expose au danger. Un jour il a même failli me tirer dessus.
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« J’écoute le bruit de mes pas dans la neige, mon enfant semble danser à leur rythme, roulant sans cesse sous la peau de mon ventre"
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Quelque chose a changé sur la toundra - je ne sais pas quoi. La vie est revenue, la vie est réapparue à mes yeux. Je ne suis plus seule. Toute la nature respire du même souffle que moi.
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Une vieille raconte aussi le grand voyage qu'ont fait ses parents bien avant sa naissance, les périls qu'ils ont endurés en traversant les glaces. Il paraît qu'à une époque reculée, on pouvait rejoindre en hiver une île lointaine où le gibier abonde. Depuis, les courants ont changé, et il n'est plus possible de s'y rendre en traîneau. Ainsi se meut notre territoire - dans une grande respiration qui nous entraîne.
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