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Citations de Bernard Simiot (52)


Jamais l'hiver n'avait paru plus dur et plus long. A travers les vitres embuées, la banlieue parisienne gravait des eaux-fortes noires et blanches, dans la neige et la suie, la misère et le sordide.
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Bernard Simiot
Dans nos milieux, quand on veut fonder une famille on n'épouse pas sa maîtresse.
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Je n'avais guère plus de seize ans et je n'avais pas encore lu dans Aristote que le meilleur moyen d'accéder au pouvoir, c'est de gagner la confiance de la foule en se déclarant l'ennemi des riches.
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"Toi, tu navigueras seul, moi en escadre. Chacun se bat comme il l'entend, l'ennemi demeure le même. Il n'en reste pas moins que nous, gentilshommes, nous faisons la guerre pour l'honneur, et vous autres pour l'argent. Comment expliques-tu cela ?"
La réponse partit comme une flèche
"C'est peut être parce que chacun fait la guerre pour obtenir ce qui lui manque le plus ?
Romain ne releva pas l'offense. Une lumière très douce baignait son visage et sa voix avait perdu le ton de la raillerie.
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Gorgées de poissons, les barques rentraient avec la marée. Habiles à manœuvrer dans les passes qu’ils étaient seuls à connaître, les patrons malouins s’y engageaient avec autant de prudence que de témérité : plus d’un navire qui avait franchi sans dommages les caps du commerce lointain s’était éventré sur des chicots à l’embouchure de la Rance.
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De toutes les odeurs que le père d'Emeline aimait le mieux humer, c'était celle de la Loire, l'odeur moelleuse de la vase, douceâtre de l'eau, fade des poissons blancs. A la sentir, des paysages fluides se réveillaient au fond de ses yeux morts, îles sablonneuses et peupleraies qui glissent insensiblement vers la mer, barques de pêche au milieu des osiers, canots, espars, filins, vieilles coques abandonnées, filets ramenant des aloses et des saumons, et tout ce petit monde de charpentiers, gabariers, voiliers et taverniers qui vivaient de la mer sans jamais s'aventurer au-delà du Mindin.
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Quand le désordre règne dans la rue, il dégrade vite la République. Nous allons connaître le temps des tueurs.
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Entreprise par Colbert, la reconstruction de la flotte était loin d'être terminée, encore que trente magnifiques vaisseaux de ligne eussent été déjà engagés dans cette guerre de Hollande. Si le ministre avait réussi ses navires, les plus beaux du monde, personne n'en disconvenait,il n'avait pas eu le temps de réussir ceux qui devaient les commander. Créé depuis peu d'années, l’École des cadets n'avait encore formé que quelques promotions d'officiers. Les autres avaient été recrutés dans la noblesse d'épée, souvent sans tradition maritime et plus satisfaite de revêtir l'uniforme aux beaux parements rouges que soucieuse de connaître et d'assumer les devoirs imposés par la navigation. A part un petit nombre de gentilshommes devenus bons marins pour avoir fait leurs classes en Méditerranée sur les galères des chevaliers de Malte, la majorité des officiers ignoraient le long apprentissage du service à la mer.
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- A propos, rappelez-moi donc le nom de ce personnage de l'Antiquité romaine qui disait " l'argent n'a pas d'odeur " ?
- C'était l'empereur Vespasien .
- Eh bien, mon cher chevalier, votre empereur était une niquedouille . L'argent sent bon, ce sont les hommes qui puent .
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"Moi, Lucius Cornelius Sylla, détenant la magistrature suprême, j'ai renoncé à des honneurs et à des pouvoirs qu'aucun romain n'avait connus avant moi.
J'avais reçu ceux-là sans vanité, j'ai exercé ceux-ci sans faiblesse.
Premier magistrat de la République, j'avais vécu dans la pourpre, maintenant j'allais connaître le bonheur auprès de la jeune femme que j'aime : plus de messages à dicter, d'ambassadeurs à recevoir, de décrets à signer, de poignards à craindre...
Né patricien, ni le pouvoir ni l'or ne m'ont jamais ébloui. Je les ai utilisés pour mieux courber, enchaîner ou compromettre ceux dont le service ou la complicité m'était nécessaires.
J'ai dit à Pompée qu'il était grand, il l'a cru...
(extrait de l'introduction de l'édition de poche parue en 1993)
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A moins d'être un pédagogue sûr de soi on est jamais comme ci ou comme ça, mais comme ci et comme ça.
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Tous les ans, au moment de Pâques, Mme Carbec avait coutume de quitter sa résidence malouine et s'installait dans sa maison des champs, la "Couesnière", située à quelques kilomètres sur la route de Dol.
C'était là une habitude familiale, remontant à l'époque de la Compagnie des Indes, lorsque devenus trop riches pour se contenter de leurs hôtels alignés au garde-à-vous face à la mer, quelques armateurs, négociants et capitaines avaient fait bâtir des demeures de bel aspect, moitié manoirs moitié châteaux.
Enfouis dans la verdure d'un lieu-dit dont le nom avait été vite accolé au patronyme des nouveaux propriétaires, on les avait bientôt appelées des "malouinières".....
(extrait du "prélude" inséré en début de l'édition de poche parue en 1989)
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Marie-Léone savait que, si elle ne revenait pas tout de suite dans leur chambre et n'y couchait pas cette nuit là, elle n'en franchirait plus jamais le seuil.
Elle y entra, patron de pêche dans la tempête, et s'activa aussitôt avec sa servante à en réparer le désordre, retourner le matelas, mettre des draps propres.
Tire bien la toile, mieux que cela, encore, l'oreiller au milieu, tu ne sauras donc jamais faire un lit ?
Elle avait toujours été maîtresse dans sa maison, après Dieu, avant le Capitaine.
Aujourd'hui, il lui fallait durcir son autorité pour que personne ne puisse en douter, enfants ou gens de service, familiers, commis ou n'importe quels autres Malouins soucieux de l'aider pour mieux mettre le nez dans ses comptes....
(extrait du premier chapitre de l'édition de poche parue en 1986)
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[…] les morts ont tout à fait cessé de vivre lorsque personne ne se souvient d’eux.
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Emeline se drapa dans son chagrin, sachant d'instinct que le deuil confère un supplément de considération qui se prolonge au-delà du moment où s'efface l'odeur douceâtre des cierges éteints.
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J'appartiens à une génération où les hommes étaient plus souvent chasseurs que gibier !
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Les voyages sont comme les femmes, ils forment la jeunesse !
Courteline
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"... elle était là, sans joie, sans chagrin, sans mémoire, page blanche qui attendait la première ligne d'un conte de fée."
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Le monde des vivants ne l'intéressait plus, il devait économiser le peu de souffle qui lui restait pour attendre l'heure où les moribonds se rassemblent comme les oiseaux migrateurs au moment de leur départ vers des horizons perdus.
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Trop insouciant pour le négoce, trop boiteux pour l'armée et trop pauvre pour la cour, trop paresseux pour l'agriculture et trop ignorant pour le Parlement, que reste-t-il à un gentilhomme de son âge? L'amour, le jeu, l'agiotage, la lecture et ces inutiles bavardages souvent inséparables des intrigues politiques où se complaisent si souvent les retraités.
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