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3.96/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mans , 1952
Biographie :

Bertrand Lançon est un historien et romancier français, spécialiste de l'antiquité tardive.

Il a été formé par les Jésuites de la maternelle au baccalauréat. Il a fait ses études supérieures à l'Université du Maine, où il découvre l'Antiquité tardive avec Jacques Biarne. Devenu professeur d'histoire en 1976, il a d'abord enseigné en collège et en lycée, dans la Sarthe et le Pas-de-Calais. Il est entré à l'université en 1989 comme attaché temporaire d'enseignement et de recherche à l'Université du Maine puis à l'Université de Bretagne occidentale.

En 1991, il a soutenu à la Sorbonne sa thèse de doctorat d'histoire, sous la direction de Charles Pietri, alors directeur de l'École française de Rome : Maladies, malades et thérapeutes en Gaule du IIIe au VIe siècle après Jésus Christ. Il a ensuite enseigné l'histoire ancienne à l'Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (Valenciennes, Cambrai) de 1993 à 1996, où il se lie d'amitié avec Olivier Wieviorka.

Il enseigne depuis 1996 à l'Université de Bretagne occidentale, à Brest et à Quimper. En 2004, il reçoit à Paris X l'habilitation à diriger des recherches en présentant un dossier intitulé : Corps souffrants, ville prise, histoire inquiète. Anxiétés et espérances romaines dans l'Antiquité tardive (IVe ‑ VIe siècle), parrainé par Hervé Inglebert.

Bertrand Lançon a également étudié le luth, pendant dix ans, avec Xavier Cauhépé, donné la première traduction française du traité de luth de Vincenzo Capirola (Venise, 1506) dans Tablatures, la revue de la Société française de luth.

Parmi plusieurs projets de publication, il travaille sur trois livres avec Tipaine Moreau, Les chrétiens des premiers siècles dans la Collection des Idées Reçues du Cavalier Bleu (Éditions du Cavalier Bleu, coll. « Idées reçues », Paris, 2009), La croix, genèse du signe chrétien, et "Les empereurs romains et les chrétiens".
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Source : Wikipédia
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Bertrand Lançon. L'origine des catacombes.


Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Bertrand Lançon
César et Cléopâtre réalisent-ils vraiment une union entre Occident et Orient ?
Le processus était entamé depuis longtemps. Il se poursuivra avec Antoine et la même Cléopâtre. Celle-ci tenta ensuite vraiment de séduire Octave, qui annexa l’Egypte sans sa reine, considérée comme vaincue et non alliée. Octave avait, sans sa guerre contre Antoine, orchestré une véritable campagne de propagande anti-égyptienne susceptible d’étayer ses prétentions, et à laquelle Cicéron prit part, avec des Philippiques qui lui coûtèrent la vie. Dans le même temps, l’égyptomania gagna Rome et le vainqueur d’Actium en 31 (son gendre Agrippa en étant le véritable artisan) adopta parmi ses insignes les pattes de lion. Dès lors, la route maritime Alexandrie-Rome – deux à trois semaines de traversée – devint la plus fréquentée de l’Empire, Alexandrie nourrissant le peuple romain de son grain et l’administration romaine de son indispensable papyrus.
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Bertrand Lançon
Rome connut rarement une atmosphère aussi inquiète que celle des années 216-204 av. J.-C. Ce sont les années où Hannibal se trouvait en Italie et fit peser au plus près la menace carthaginoise sur la Ville. Le foisonnement des prodiges, attestés par des rumeurs, atteint son acmé dans la description qu’en donne Tite-Live. L’inquiétude provoquée par les défaites militaires répétées des légions romaines et la menace toute proche d’Hannibal entretinrent une atmosphère anxieuse et pesante pendant une quinzaine d’années.
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Bertrand Lançon
Gilles Chaillet appartient en effet à une génération qui fut encore allaitée par la louve romaine et guidée par la chouette d’Athéna. Les circonstances ont fait que le créneau antique a été, sans son art, occupé par ce colosse de Rhodes qu’était Jacques Martin.
Dans les années qui ont précédé et suivi le décès de ce dernier, la bande dessinée « antique » a connu le même nadir que le peplum au cinéma, tandis que les études classiques connaissaient dans tous les collèges, les lycées et les universités un vacillement quasi mortel.
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Ce n'est pas sans raison que, dans la loi romaine, le viol est un crime puni de mort. La blessure qu'il inflige est aussi inguérissable que la plaie fatale d'un poignard. Il n'est donc pas moindre qu'un meurtre : c'en est un. Et l'on peut tuer quelqu'un sans verser une goutte de sang. Parfois, même,quelques mots suffisent. Les mots, je sais aujourd'hui qu'ils sont l'arme idéale pour le crime parfait.
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Bertrand Lançon
Jules César, c’est tout un programme ! Il est certainement le plus connu des Romains, suscitant des pièces de théâtre et des opéras, du "Jules César" de Shakespeare (1500/1623) à celui de Haendel ("Giulio Cesare in Egitto", 1723). Le nom même de César a engendré une postérité politique remarquable ; après lui, son surnom devient un vocable qui désigne les empereurs romain jusqu’au milieu du IVe siècle. En proviennent les morts Tsar et Kaiser, qui désignèrent jusqu’au début du XXe siècle les empereurs de Russie et d’Allemagne. L’obstétrique en garde le sceau avec la « césarienne » et aujourd’hui encore plus d’un Brésilien porte son nom, à commencer par Julio Cesar, gardien des buts des la Seleçao en 2014. Il est aussi un familier du théâtre, de l’opéra, du cinéma et de la bande dessinée et les Européens ont vécu jusqu’au XVIe siècle dans le calendrier solaire, le calendrier « julien », qu’il institua en 46 selon les calculs de l’astronome alexandrin Sosigène.
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L'Antiquité tardive vit s'imposer de nouveaux concepts issus du christianisme: la Grâce, la Providence, la Rédemption, le Salut. L'Histoire n'était plus considérée comme un fatum, un destin, mais comme un dessein de Dieu, où s'inscrit cependant la liberté humaine. (pp.114-115)
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La genèse de ce livre tient à deux faits. Le premier est le passage d’un discours de Nicolas Sarkozy pendant les « primaires de la droite et du centre » au cours de l’automne 2016. Le candidat en campagne affirmait que toute personne étrangère désireuse de se fixer en France devait pouvoir prononcer sans ciller la formule viatique « Nos ancêtres les Gaulois », scandée dans les écoles primaires de la IIIe et de la IVe République. Le second est la parution pendant l’hiver 2017, suivie de son accession rapide au statut de best-seller, de l’ouvrage dirigé par Patrick Boucheron intitulé Histoire mondiale de la France, auquel les médias ont fait largement écho.
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La phrase de Nicolas Sarkozy rappelait le titre d’une chanson de Boris Vian qu’Henri Salvador chantait avec un accent créole prononcé, titre lui-même repris d’une profession de foi des manuels d’histoire de l’enseignement primaire qui ont prévalu de la IIIe République aux années 1960. « Nos ancêtres les Gaulois » n’est pas une vérité intemporelle, mais l’un des slogans du récit national forgé entre lamonarchie de Juillet et la IIIe République par ce que l’on pourrait appeler l’axe Mérimée-Lavisse, afin d’asseoir une lointaine identité ethnique de l’être-français qui puisse les distinguer des voisins d’origine germanique, censément hostiles. Cette phrase procède tout autant de la formation des Antiquités nationales, institution patrimoniale forgée sous Louis-Philippe et Napoléon III. La saillie de Nicolas Sarkozy avait ceci d’incongru, à mes yeux, qu’elle faisait l’impasse sur les Francs, qui sont la source onomastique de notre pays. Elle était la profession de foi obsolète d’un monde révolu qui se focalisait sur une racine préromaine en façonnant a posteriori la Gaule en France de l’Antiquité. C’est à peu près ce qu’avait voulu dessiner Mustafa Kemal dans les années 1920 et 1930 pour enraciner la Turquie dans le passé le plus lointain possible : l’idéologie du « pantourianisme », loin de toute réalité ethnique et historique, faisait ainsi curieusement des Hittites les ancêtres des Turcs.
La seconde entreprise, dirigée par Patrick Boucheron, était mue par un objectif précis et avoué : montrer à quel point les racines de la France ont été façonnées par des apports extérieurs depuis la nuit des temps et la France a été inséminée et façonnée par un cosmopolitisme. Pour procéder d’une démarche salutaire contre un « autocentrement » exagéré du récit national, l’Histoire mondiale de la France suscitait cependant parfois le malaise, tant elle voulait donner à croire que la formation de la France serait le fruit quasi exclusif d’apports externes ou prétendument tels. Ce mondialisme tendancieux produit quelque chose de bon, tout en métastasant une perception partielle, partiale et parfois spécieuse. Faire ainsi de saint Martin un étranger, sous prétexte qu’il était pannonien, n’a aucun sens, puisque la France n’existait pas dans la seconde moitié du IVe siècle et que la Pannonie romaine n’avait pas encore connu la sédentarisation des Hongrois, qui date du IXe. Martin était un citoyen et un officier romain parmi d’autres, latinophone et fort peumonarchie de Juillet et la IIIe République par ce que l’on pourrait appeler l’axe Mérimée-Lavisse, afin d’asseoir une lointaine identité ethnique de l’être-français qui puisse les distinguer des voisins d’origine germanique, censément hostiles. Cette phrase procède tout autant de la formation des Antiquités nationales, institution patrimoniale forgée sous Louis-Philippe et Napoléon III. La saillie de Nicolas Sarkozy avait ceci d’incongru, à mes yeux, qu’elle faisait l’impasse sur les Francs, qui sont la source onomastique de notre pays. Elle était la profession de foi obsolète d’un monde révolu qui se focalisait sur une racine préromaine en façonnant a posteriori la Gaule en France de l’Antiquité. C’est à peu près ce qu’avait voulu dessiner Mustafa Kemal dans les années 1920 et 1930 pour enraciner la Turquie dans le passé le plus lointain possible : l’idéologie du « pantourianisme », loin de toute réalité ethnique et historique, faisait ainsi curieusement des Hittites les ancêtres des Turcs.
La seconde entreprise, dirigée par Patrick Boucheron, était mue par un objectif précis et avoué : montrer à quel point les racines de la France ont été façonnées par des apports extérieurs depuis la nuit des temps et la France a été inséminée et façonnée par un cosmopolitisme. Pour procéder d’une démarche salutaire contre un « autocentrement » exagéré du récit national, l’Histoire mondiale de la France suscitait cependant parfois le malaise, tant elle voulait donner à croire que la formation de la France serait le fruit quasi exclusif d’apports externes ou prétendument tels. Ce mondialisme tendancieux produit quelque chose de bon, tout en métastasant une perception partielle, partiale et parfois spécieuse. Faire ainsi de saint Martin un étranger, sous prétexte qu’il était pannonien, n’a aucun sens, puisque la France n’existait pas dans la seconde moitié du IVe siècle et que la Pannonie romaine n’avait pas encore connu la sédentarisation des Hongrois, qui date du IXe. Martin était un citoyen et un officier romain parmi d’autres, latinophone et fort peu étranger aux Gaules. Il convient donc, à mes yeux, de recentrer l’oscillation du pendule et de procéder à une tranquille mise au point.
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Ce singulier retour à l'imagerie solaire, douze ans après son abandon dans les monnaies, montre à quel point les conceptions chrétiennes du monde et du divin restaient chevillées à la culture et à la religiosité antiques. (p.44)
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L'histoire de l'Égypte hellénistique et romaine stand sur près de mille ans et se divisé en deux grandes périodes.
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L'affaissement de l'Empire d'Occident fut le résultat de la conjonction de plusieurs événements: la migration des peuples à l'intérieur de l'Empire; l'affaiblissement des cités avec la désertion des aristocraties locales et l'appauvrissement des finances municipales; le coût élevé d'une administration dotée de fonctionnaires nombreux , et celui d'une défense de plus en plus assurée par des troupes mercenaires. L'ensemble de ces contraintes engendra une fiscalité oppressive, de nature à affaiblir chez le citoyen la fibre patriotique. (p.53)
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