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Critiques de Bill Willingham (395)
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Fables, tome 21 : Au pays des jouets

Ce tome fait suite à Fables Vol. 21 (épisodes 141 à 149). Il s'agit du dernier tome et du dernier épisode de la série. Il constitue à la fois le tome 22 de cette série, mais aussi l'épisode 150, initialement paru en 2015, écrits par Bill Willingham comme tout le reste de la série depuis le premier numéro.



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- Farewell (histoire principale, 78 pages, dessins et encrage de Bill Willingham, mise en couleurs de Lee Loughridge) – L'histoire est racontée par Ambrose Wolf qui l'écrit dans un futur plus ou moins lointain. Il évoque la suite du duel entre Prince Brandish et Lancelot. Il y a un combat de magie, le retour d'un personnage cru mort, un affrontement sans pitié entre 2 sœurs, et des bien des choses encore.



Bill Willingham et Mark Buckingham ont donné plusieurs interviews pour accompagner la parution de ce dernier épisode, pour bien préciser que s'ils ne s'interdisaient pas de revenir à cet univers, ils avaient la ferme intention de réaliser une rupture durable d'avec ces personnages. Cette première partie de ce dernier tome apporte une conclusion à l'intrigue principale et à de nombreuses intrigues secondaires. Le scénariste a préparé cet arrêt de longue date, ayant déjà évoqué la fin de Fableville dans les épisodes 139 & 140 (tome 20). Il avait déjà commencé à raconter les dernières histoires d'un certain nombre de personnages dans le tome précédent. Dans l'épisode 134, 2 personnages décédés avaient tenu une conversation sur le thème du départ qui s'appliquait de manière manifeste à l'arrêt de la série un an plus tard.



Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de Buckingham pour une dernière fois. Willingham découpe son récit en courts chapitres de 4 à 8 pages, passant en revue de nombreux personnages, avec des scènes de foule, comme des scènes intimistes. Le dessinateur est impliqué à 100% avec des personnages magnifiques, des images immédiatement lisibles, empreintes de ces plis et replis, caractéristiques de son encrage. Outre le plaisir indéniable de contempler ces personnages devenus si proche du lecteur en 150 épisodes, il y a également celui lié aux différents lieux, ainsi que les structures de pages caractéristiques, avec leur bordure verticale.



En prime, la mise en couleurs de Lee Loughridge est magnifique de bout en bout. Elle ressemble à de l'aquarelle, avec des teintes légèrement délavée pour donner un aspect intemporel aux images. Ces pages sont splendides de bout en bout, qu'il s'agisse de scènes d'action (un nouveau duel à l'épée), de scènes de destruction massive, de scènes de foules. Le lecteur les apprécie d'autant plus qu'il sait que ce sont les dernières. Il n'y a effectivement pas d'équivalent dans les comics contemporains.



Le lecteur attentif (et avec une bonne mémoire) revoit donc passer de nombreux personnages de premier plan (le vieux Roi Cole, maire de Fableville) ou très secondaires (June Rodney, Junebug qui emménageaient à Fableville dans l'épisode 130).



Willingham recentre donc son récit sur les 2 sœurs, en incluant les enfants de Blanche Neige et Bigby. L'intrigue principale est résolue de manière entièrement satisfaisante, à la manière de ce scénariste (il suffit de se souvenir de la guerre contre l'Adversaire). Il ne se contente pas d'apporter une résolution en bonne et due forme, il envisage également une autre alternative en montrant en quoi elle aboutissait à une impasse, et était donc inenvisageable. Arrivé à la fin, le lecteur n'a qu'un regret, à savoir que l'intrigue secondaire relative à Camelot n'ait pas donné lieu à plus de développement.



Interrogé par un journaliste, Bill Willingham a indiqué que de son point de vue le thème principal de la série, le fil conducteur fut celui de la famille. Mais il ajoute qu'il appartient à chaque lecteur de se forger sa propre opinion quant à l'interprétation qu'il fait de ces histoires. Il y a autant de lectures qu'il y a de lecteurs. Effectivement, le thème de la famille est présent de façon explicite ou sous-jacente tout au long de chaque histoire.



Il est possible de mettre en avant un autre thème encore plus évident : celui de la littérature de l'imaginaire. Bill Willingham et les artistes qui l'ont accompagné ont mis en scène des personnages issus de fables, contes et légendes pour des histoires sans cesse renouvelées, sans aucun retour à un statu quo tiède et confortable. Enfin, Bill Willingham a disséminé avec parcimonie quelques références littéraires, ce tome citant le poète Ted Hughes (Edward James Hughes, 17 août 1930 - 28 octobre 1998), et évoquant la célèbre maxime de Lord Acton sur le pouvoir absolu.



Le scénariste s'est parfois reposé sur une dichotomie Bien/Mal assez pratique en termes de dynamique d'intrigue, mais même les bons ont toujours conservé une part d'ombre, y compris dans les moments les plus basiques. Il a tenté à une deux reprises de s'aventurer dans des terrains politiques, avec une maladresse telle que le lecteur ne regrette pas qu'il n'ait pas persisté dans cette voie.



Le profil psychologique de chaque personnage n'était pas très fouillé, ni très complexe. Néanmoins le comportement de chaque personnage relevait de celui d'un adulte et pas d'un adolescent. Au fur et à mesure des crises à affronter, le lecteur a pu apprécier les valeurs de chaque personnage. De ce point de vue-là, ils étaient tous dotés de solides convictions, à commencer par le Prince Ambrose et sa ferme décision de refuser de s'aligner ou de compromettre ses valeurs.



Si cette série a pu durer autant de temps (depuis 2002 jusqu'en 2015), c'est à la fois parce ses créateurs ont refusé de faire du surplace, mais aussi parce qu'ils ne se sont pas reposés exclusivement sur le monstre du mois, ou le nouveau personnage recyclé à partir de contes et légendes oubliés. Ils ont su faire ressortir l'humanité des protagonistes, ainsi que leur fibre morale. À ce titre, ce dernier tome conclut la série dans la même tonalité. 5 étoiles.



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- Pour ce dernier tome, Bill Willingham a fait les choses en grand et a inclus de nombreux autres récits pour être sûr d'avoir rassasié ses lecteurs. Il ne s'agit en rien de bouche-trous assemblés à la va-vite, mais plutôt d'éléments narratifs de nature diverse venant compléter le récit principal. Cela commence dès la couverture qui dispose de rabats intérieurs. Ainsi l'illustration de couverture correspond en fait à un dessin unique occupant l'équivalent de 3 pages, dans lequel Nimit Malavia a représenté 177 personnages, tous répertoriés et identifiés à l'intérieur pour que le lecteur les reconnaisse tous.



Après le récit principal illustré par Mark Buckingham, viennent des histoires courtes de 1 à 6 pages qui ont pour thème la dernière histoire de tel ou tel personnage, de premier plan ou secondaire. Chaque histoire est dessinée par un artiste différent. Ils sont au nombre de 25, avec certains ayant déjà illustré un épisode de transition (comme Niko Henrichon), d'autres des histoires courtes (comme Gene Ha), et même quelques artistes de la dernière heure (en particulier 6 pages dessinées par Neal Adams pour la dernière histoire de Noël). Steve Leialoha (l'encreur attitré de Buckingham sur la série) est également de la partie et dessine la dernière histoire de Boy Blue.



Non content de permettre au lecteur de voir un destin possible pour une multitude de personnages, il raconte également (en 1 page chacun ou presque) comment la prophétie relative aux enfants de blanche Neige et Bigby s'est accomplie. Il montre ce qu'il est advenu de Fableville après la dernière bataille racontée dans la première partie. Il a même inclus une page (dessinée par Bryan Talbot) relative à la dernière histoire du personnage incarnant la Mort. Il y a une postface de 2 pages dont les 2 tiers rédigés par Bill Willingham en guise d'adieu, l'autre tiers étant rédigé par Mark Buckingham, 2 pages de scénario pour montrer à quoi ressemblent les documents envoyés par Bill Willingham au dessinateur, et 2 pages de sketchs très succinctes de Buckingham, ainsi qu'un trombinoscope de tous les créateurs ayant participé à ce dernier épisode.



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- À la fin de ce tome, le lecteur est effectivement rassasié, satisfait que ces créateurs aient pu achever leur série dans d'excellentes conditions, mais avec un petit pincement au cœur en se disant que c'est fini, que cette série qui l'aura accompagnée pendant plusieurs années de sa vie n'est plus là.
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Fairest, tome 3 : Le retour du Maharaja

L’atmosphère du volume oscille entre la tension dramatique que Nalayani tente d’instaurer et d’entretenir (...) et la légèreté, à la limite du potache.
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Fairest, tome 3 : Le retour du Maharaja

Ce tome comprend les épisodes 15 à 20 qui forment une histoire complète pour la compréhension de laquelle il suffit d'avoir une idée du principe de la série "Fables" de Bill Willingham. Ces épisodes sont initialement parus en 2013, écrits par Sean E. Williams, dessinés par Stephen Sadowski (avec l'aide de Russ Braun dessinant 4 pages de l'épisode 19, et de Meghan Hetrick dessinant 5 pages de l'épisode 20), encrés à tour de rôle par Phil Jimenez (épisode 15 une partie des pages des épisodes 16, 17, 19 et 20), Dan Green (une partie des épisodes 16, 17), Andrew Pepoy (une partie des épisodes 16 à 19), Christian Alamy (épisode 19) et José Marzan (une partie de l'épisode 20). La mise en couleurs est à nouveau assurée par Andrew Dalhouse.



L'histoire se déroule dans un monde de fables reculé, évoquant l'Inde moyenâgeuse. Après la chute de l'Adversaire, ce royaume s'est trouvé sans protection, et sans autorité centrale forte. Il a été mis à sac par les gobelins et les pillards divers et variés.



Dans un village, les hommes valides sont partis à la guerre (contre les gobelins) et ils ne sont jamais revenus. Il ne reste que les femmes, les vieillards et quelques rares enfants. La nourriture se fait rare, et ce village subit les attaques répétées d'une meute de dholes (des chiens sauvages d'Asie) surnaturels. Nalayani décide de braver les dangers de la nature environnante et d'entreprendre le voyage de plusieurs jours qui lui permettra de rallier le palais du maharaja (Pince Charmant) pour demander son aide.



Cette troisième histoire complète dans la série "Fairest" se démarque des 2 précédentes dans la mesure où le personnage principal n'est pas une héroïne d'une fable traditionnelle. Le lien avec la série "Fables" se fait dont avec Prince Charmant et l'évocation du passage de Mowgli.



Avec la lecture du premier épisode, le lecteur constate qu'il retrouve l'apparence du premier tome. S'il est possible de penser dans un premier temps que c'est dû à l'encrage de Phil Jimenez (dessinateur du premier tome), il apparaît que le mérite en revient à Andrew Dalhouse qui utilise une palette de couleurs similaires, avec cette façon bien à lui de les saturer, pour obtenir des teintes plus chaudes. En y regardant de plus près, le lecteur s'aperçoit que Stephen Sadowski ne réalise pas des dessins aussi minutieux que ceux de Jimenez, et qu'il ne conçoit pas des découpages de séquences aussi fluides. Sadowski utilise une approche réaliste et adulte, légèrement simplifiée, en particulier pour les décors, mais dépourvue de la minutie délicate de Jimenez. Les expressions des visages manquent parfois de nuances. Le langage corporel reste réaliste et juste.



En outre, Sadowski voit ses planches confiées au bon soin de 4 autres encreurs que Jimenez, et laisse sa place le temps de quelques pages à 2 autres dessinateurs. Pa rapport au degré de finition des 2 tomes précédents, celui-ci donne l'impression d'avoir été quelque peu sacrifié pour respecter la cadence de parution mensuelle. La partie visuelle n'est pas ratée, elle est juste d'un niveau de qualité inférieur. Cet aspect ne gène en rien la compréhension du récit, par contre les dessins ont parfois du mal à créer un environnement satisfaisant. En particulier la zone entourant les sables mouvants (une sorte de nécropole troglodyte) est plutôt pauvre visuellement, ce qui empêche le lecteur d'y croire ou de s'y projeter.



Todd Klein (le lettreur) effectue un travail impeccable et discret comme à son habitude. Il supporte une responsabilité supplémentaire par rapport à d'habitude puisqu'il a développé une calligraphie spécifique (évoquant les courbes de l'écriture en hindî). Le lecteur a le plaisir de constater que les phylactères restent lisibles sans effort supplémentaire, et que cette calligraphie trouve sa justification dans les 2 derniers épisodes, qu'il ne s'agit pas juste d'un artifice décoratif.



Sean E. Williams a conçu une intrigue principale très linéaire : Nalayani va chercher l'aide de Prince Charmant, ils apprennent à se connaître au cours d'une mésaventure, et vont sauver le village. L'intérêt de la lecture réside donc ailleurs. Il y a une vague intrigue secondaire entre 2 des seconds de Prince Charmant : Nathoo et Bulded. La révélation de leur inimitié est inintéressante, et leur sort respectif est cousu de fil blanc, attendu dès le départ. Williams intègre avec naturel des éléments de continuité de la série "Fables" (en particulier ces dholes), mais sur des éléments tellement secondaires qu'ils n'intéresseront pas grand monde.



Il reste donc la relation entre Nalayani et Prince Charmant. Le titre de la série étant "Fairest", le lecteur se focalise naturellement plus sur la belle. Au crédit de Williams, il convient de porter le fait qu'il a créé et développé un personnage féminin singulièrement attachant, et délivré de tout stéréotype. Sans bulle de pensée, ni soliloque à rallonge, Williams réussit à faire émerger la personnalité de Nalayani par ses actes et ses échanges avec d'autres personnages. Sans grandes déclarations ni hauts faits valeureux, le lecteur découvre une jeune femme courageuse, sans être téméraire, réfléchie, intelligente, respectueuse, etc. Sans mièvrerie ni exagération, Nalayani se révèle comme une personne droite et respectable, digne de louange et d'admiration. C'est la grande réussite de ce récit. Malheureusement l'évolution de sa relation avec Prince Charmant ne présente pas le même degré de subtilité.



Après 2 tomes excellents, "Le retour du marahaja" constitue une baisse de régime et une déception. Stephen Sadowski est un artisan qui réalise des dessins de bonne facture, mais qui ne présentent pas le degré de séduction de ceux de Phil Jimenez (tome 1), ni l'originalité de ceux de Miranda Inaki (tome 2). Le scénario et la narration de Sean E. Williams s'adressent bien à des adultes. Le portrait des personnages est dressé de manière sophistiquée et nuancée, Nalayani est une femme admirable, sans une once de niaiserie ou de condescendance, mais l'intrigue est d'une platitude désespérante, en décalage avec la délicatesse du portrait de Nalayani.
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

A travers des dessins de toute beauté, colorés avec style et dotés d’un mouvement fluide et vif, Fables prend le pari audacieux de détourner les personnages de notre enfance pour en faire des êtres de chair et de sang, habités des mêmes passions et nourris des mêmes envies. A la fois fourbes et sans morale, drôles et terriblement humains, ils incarnent avec tendresse les plus beaux travers de l’homme. Une oeuvre riche et intense aux résonances modernes et aux traits d’une beauté étonnante. Une belle découverte que je vous conseille !
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Fables, Tome 2 : La ferme des animaux

J'avais peur que ce tome soit un peu en dessous du premier, car cela m'arrive souvent ces derniers temps, mais pas du tout.

Cette fois, on est moins dans "l'introduction" de l'univers des fables, et on entre vraiment dans une histoire, ce qui donne une nouvelle énergie à ce tome.

Celui-ci se déroule à la ferme, ce qui nous permet de découvrir de nombreux autres fables : les trois petits cochons, Boucle d'Or et les trois ours, Bagheera et Shere Kan, etc. Mais comment Boucle d'Or a-t-elle pu devenir comme cela ???

Seul petit bémol, plus de personnes font référence à des contes anglo-saxons, et ne sont pas forcément expliqués à la fin. Dommage, car du coup on ne peut pas bien saisir toutes les finesses du récit.

Je me demande un peu comment l'intrigue va évoluer dans les tomes suivants...
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Fables, bien loin de celles que mon papa me lisait. "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" oui enfin faut pas pousser, la vie c'est long et tout le monde peut se tromper.



Un Mal terrible vient envahir les mondes des contes d'autrefois, les poussant ainsi à s'installer - du moins les survivants - dans notre monde. Créant la communauté de Fableville, installée aux Etats-Unis, Blanche Neige se retrouve vice-présidente de tout ce bazar. Bigby Wolf, notre grand méchant loup, shérif. Tous exempt de leurs crimes passés.



Ce premier volume se tourne vers un crime qui implique la sœur de Blanche Neige, Rose. Je ne la connaissais pas, l'histoire est plutôt bien ficelée, il n'y a pas trop de temps mort. Mais sûr la fin j'avoue avoir découvert rapidement ce qui lui était arrivé, j'avais juste des doutes sur les biens du Prince Charmant.



Pour les personnages principaux, on les reconnait facilement, ils leurs restent toujours des caractéristiques des contes de jadis. Ils restent néanmoins de différences sociales dû à l'exode, certains ont fuient sans leurs fortunes tandis que d'autres comme Barbe Bleue vivent comme des rois.



J'aime beaucoup ce concept de moderniser, revisiter les fables, tout ce que j'ai écris au dessus, c'est le positif, pour le négatif, je dirais uniquement, une histoire un peu simple mais pour un premier volume, je préfère comprendre l'univers et les protagonistes.
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Fables, tome 8 : Les mille et une nuits et ..

L'univers est identique depuis le début. Le contenu est mature, violent et humain, la manière dont Bill Willingham s'empare des contes et les revisite est sincèrement plus sombre que des réécritures joyeuses. Néanmoins, il n'oublie pas d'instaurer des moments de paix, d'humour ou de calme, des épisodes contant les aventures d'un personnage peuvent être présents avant l'intrigue. Il sait maîtriser son univers, il n'y a rien à redire là-dessus, chaque élément possède sa place, la construction est complexe, mais quelle joie de voir tout cet univers vivre sous nos yeux. On reste pris dans les mailles du filet, on suit les Fables, leurs pérégrinations, nous avons même le droit à un bonus sur les créatures de l'adversaire, comment elles vivent ou perçoivent le monde extérieur et les humains. En somme, c'est un univers très complet et qui s'agrandit de tome en tome sur nous propose le créateur de Fables, depuis le début je suis fascinée par ce travail gigantesque.



Le scénario et les illustrations sont une nouvelle fois un atout important dans les trois tomes vus dans cette chronique. En effet, le texte est de très grande qualité, soigné, concis et fluide. Les répliques de nos protagonistes permettent de se mettre dans leur tête, de comprendre un peu mieux leur personnalité et on les cerne vraiment bien grâce à ce procédé. Je veux dire que leur tic de langage, leur personnalité se voient aisément grâce aux mots qu'ils emploient. Bien évidemment, leur évolution est également présente, j'étais très loin de m'imaginer la maturité de Blue Boy ou Rose Rouge gagnant en sagesse. Donc le scénario est un travail de fourmi, il faut faire évoluer les personnages sans trahir leur essence naturelle, il faut laisser leur chance à des petits nouveaux comme Mowgli ou Sinbad, les faire aimer du public en introduisant le passé et les faire grandir avec le futur. Tout en restant cohérent, autant dire que le pari est risqué, mais il est réussi avec brio. Du moins, personnellement, je suis bluffée.



Quant aux illustrations, je n'ai rien à redire dessus. Elles correspondent au comics, avec ces différents dessinateurs qui apportent leur touche personnelle à nos héros favoris. Le style est lisse, réaliste, soigné dans ses détails, les décors sont beaux, les Royaumes sont splendides, j'ai un faible pour ceux situés au-dessus des nuages, l'orientalisme est présent et nous fait rêver. Les couleurs sont splendides, elles agrémentent joliment l'ensemble sans agresser le lectorat. Ces comics sont véritablement de beaux objets.



Les personnages, je pourrais en parler pendant des heures, il y en a tellement et tous apportent sa pierre dans le scénario. Il est difficile de se concentrer sur un seul. Les nouveaux sont intéressants et bien ancrés dans l'histoire, je pense notamment à Mowgli dont l'arrivée m'a surprise. Je ne m'attendais pas à voir un personnage aussi sympathique et captivant à suivre. Blue Boy est très surprenant également, quelle belle évolution du personnage, courageux de s'en prendre ainsi à l'adversaire, mais ses prises de risques payent. Je suis contente du retour de Bigby, il m'avait tellement manqué, mais ses enfants sont trop adorables et je suis heureuse de le voir enfin retrouver Blanche. Cette dernière est véritablement forte et sensible, une femme très attachante en somme. J'aime de plus en plus sa sœur, qui a certainement l'évolution la plus forte dans la série, ce n'est plus une capricieuse en manque d'argent, mais une femme dynamique et drôle qui a su trouver sa place dans la communauté. La Belle et la Bête sont toujours aussi sympathiques, j'aime le rôle qu'ils ont à jouer dans la saga, tout comme Cendrillon ou le roi Cole, c'est un vrai ravissement de voir les changements et ne pas s'en servir sur un tome. Même les personnages secondaires ont une place de choix dans le scénario, et ça, c'est vraiment bien !



Les mille et une nuits (et jours) : une nouvelle aventure de nos amis Fables qui nous emmènent dans une touche d'originalité et d'exotisme : les mondes des mille et une nuits. J'ai apprécié cette délégation venue d'Orient venant rencontrer nos personnages favoris et occasionnant une très belle intrigue au passage. Bill Willingham semble ne jamais se lasser de son univers, puisqu'il propose à chaque fois de nouveaux protagonistes introduisant des rebondissements captivants ainsi que des histoires intéressantes à lire.



Même si ce tome n'entre pas dans mes préférés, je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette histoire autour des djinns, j'avais réellement peur pour la communauté de Fableville. J'aurais presque voulu qu'on se centre plus sur les mille et une nuits, il manquait des personnages cultes, mais je suppose que l'auteur se garde de la réserve pour plus tard. Sinbad arrive donc en ville et son arrivée cause beaucoup de remous au sein de nos Fables. C'est – je crois – une légère pause dans l'histoire concernant l'adversaire, voilà pourquoi je me demande ce que va nous réserver la suite.
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

J’ai découvert l’univers de Fables par le roman de Bill Willingham. J’avais été charmée (c’est peu dire pour un coup de cœur) par l’univers et la plume de l’auteur. J’ai donc été ravie de pouvoir découvrir sa série en comics, et je n’ai pas été déçue, loin de là !



Les Fables, ce sont les héros de contes de fées qui habitent clandestinement dans notre monde. Ils s’y sont réfugiés, fuyant la cruauté de l’Adversaire. Ils se sont regroupés et unis afin de faire face au danger ensemble. Cependant, un jour, cette communauté est ébranlée par une horrible nouvelle : Rose Rouge a été assassinée. Le plus terrible étant que son meurtrier est à n’en pas douter un Fable : l’un d’eux… Bigby – le Loup – est chargé de l’enquête. Ses méthodes peu orthodoxes ne font pas l’unanimité, mais les résultats sont là !



J’ai beaucoup aimé l’univers de l’auteur. Il est prenant, immersif… c’est amusant d’essayer d’associer chaque Fable à son ou ses contes. L’auteur a construit quelque chose de solide, et il vaut mieux avoir une connaissance minime des contes pour apprécier le monde des Fables. De cette manière on prend plus de plaisir à la lecture. Quant aux lacunes qu’on pourrait avoir – car il y a des personnages assez évidents, tandis que d’autres sont « d’illustres inconnus » – un petit dossier en fin d’ouvrage permet de revenir sur ce qu’on pourrait avoir raté.



J’ai également beaucoup apprécié le supplément en fin d’ouvrage : l’histoire du Loup (en prose) lorsque l’Adversaire a débarqué sur ses terres. Cela permet de mieux comprendre Bigby, son histoire, son comportement… et également ses relations avec quelques autres Fables dont je tairai le nom histoire de ne pas gâcher votre lecture. C’est donc un bonus très appréciable.



En conclusion, un premier tome qui m’a conquise. J’ai pris beaucoup de plaisir à sa lecture. L’histoire est bien menée. D’ailleurs, si on est assez perspicace et observateur, on peut même résoudre l’enquête avant Bigby !
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Fables, tome 23 : Camelot

L’ensemble se lit sans déplaisir, mais on sent bien par conséquence que nous n’avons pas affaire à un volume majeur. Celui-ci possède un côté fourre-tout plus sensible que d’ordinaire, avec le sentiment que l’auteur aurait pu aborder certains passages différemment et des chapitres secondaires loin des meilleures histoires courtes que Fables aient déjà offertes.
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Peter & Max dans l'univers de fables

J'ai bien aimé cet ouvrage. Mais déçus. Il n'y a pas beaucoup de personnage de contes de fée. Cela m'a un peu déçu. Ensuite, l'histoire est bien ficelé. Nous suivons deux histoires. Le present, c'est-à-dire que Peter cherche son frère. Et son enfance, une horrible chose s'est passé, leur famille a été déchiré... On suit surtout l'enfance, car le present n'est pas très long. Alors il faut bien suivre. Nous passons d'un chapitre à l'autre aux résent. J'ai bien aimé le personnage de Peter. Et Bo, la fille, l'amoureuse de Peter. Et Max, nous sommes curieux de savoir comment s'est-il transformé en un horrible être. Le style est assez simple, quoique il faut quand même ne pas se déconcentrer. A l'origine, c'était des comics. Puis ensuite, l'auteur, après avoir sortit ses comic, a voulut écrire un roman. J'aurais voulut voir un peu plus de personnage de contes de fée, nous voyons quelques un mais franchement pas beaucoups. L4action y est, mais... On peux vite décrocher. Nous suivons surtout Peter. Bref, gros points négatifs. Souvent c'est un peu lent. La fin n'est pas prévisible, mais arrive un peu trop vite.
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Fables, tome 22 : Blanche Neige

Difficile de ne pas ressentir dans le travail d’écriture du scénariste cette triste fin annoncée de ce qui représentera à terme une formidable épopée alors que l’auteur persiste à jouer avec les nerfs de ses plus fidèles lecteurs, toujours aussi prompt qu’il est à malmener cette galerie de personnages de la manière la plus dramatique qui soit.
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Fables, tome 21 : Au pays des jouets

Pour l’instant, faute d’une mise en scène vraiment choc ou d’une approche réellement marquante, on se contentera de faire la moue sans trop y croire… Il ne peut pas en être ainsi, pas si vite, pas aussi simplement, quand bien même cette lecture en elle-même se révèle toujours aussi dense.
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Fables, Tome 14 : La guerre des nerfs

Un très très bon tome de cette fabuleuse série de comics!
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Fairest, tome 2 : Le Royaume caché

Un savant mélange d’humour [...], de féerie bien sur, de psychologie et d’horreur produit une aventure explosive et prenante.
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Fables, tome 22 : Blanche Neige

Ce nouveau scénario de Willingham tient toutes ses promesses et nous réserve de bonnes surprises. Il s’intéresse surtout à Blanche Neige et sa famille. Mark Buckingham, le dessinateur attitré de cette saga, ne faiblit pas. Son trait reste toujours aussi sobre et excellent ! Ses mises en pages sont efficaces.
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Fables, Tome 3 : Romance

J'ai décidé de poursuivre ma découverte de la série de comics Fables avec les trois tomes suivants. Je me suis dit que je regrouperais mes trois minichroniques dans un avis unique, pour faciliter les choses. Cependant, je reste très enthousiaste devant cette série, elle est très sombre, on est loin du conte de fées rose et mignon, mais c'est une autre manière d'aborder les contes et je la trouve plutôt réussie et addictive.



Le style de l'auteur est fluide, soigné, riche. Pas de doute, aucun moyen de s'ennuyer, les répliques correspondent aux caractères des personnages, on reste tenu en haleine. Quant aux illustrations, elles restent identiques à ce que nous avons connu dans le premier opus. Nous avons devant les yeux un style singulier au comics sans pour autant souffrir du manque d'originalité des dessinateurs, on ressent un style propre à celui qui dessine. Les objets, les décors, les personnages, les animaux, ils sont bien dessinés, c'est aisément reconnaissable et la colorisation est remarquable avec ses couleurs franches et pop. C'est un travail de grande qualité que nous offrent les créateurs de cette série.



Romance : un troisième tome très intéressant, parce qu'il marque un tournant des plus inattendus dans tous les domaines possibles. Une grande surprise et il manque de peu la place de favori. Ne vous fiez pas à son titre, il réserve des surprises extraordinaires.



L'intrigue nous mène à des croisements riches. D'un côté Boucle d'or est devenue l'ennemie publique numéro 1, Barbe-Bleue semble préparer un mauvais coup, le prince charmant veut devenir maire, Blanche Neige et Bigby ont été drogués et refont surface dans une forêt. L'histoire est riche en rebondissements et en surprises, il est détonnant. Nous rencontrons La belle au bois dormant, une jeune femme que j'ai beaucoup aimé, on en apprend plus sur le passé de Jack, la partie de l'intrigue avec Bigby et Blanche Neige est très prenante. Pas question de s'ennuyer avec ce tome et j'ai adoré du début à la fin.



Ce qui est très important pour ce tome, ce sont les personnages, ils se trouvent à un carrefour où leur relation se modifie considérablement. Ils évoluent, comme c'est le cas de Barbe-Bleue ou du prince Charmant. Les protagonistes sont humains, ils ont leur qualité et leurs défauts, ces derniers refont très vite surface pour certains. Ce que j'ai le plus aimé, c'est la relation entre Bigby et Blanche Neige, elle change, elle se construit, je les adore tout simplement et ce tournant entre eux deux m'a enchantée.
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Fairest, tome 2 : Le Royaume caché

Le scénario fonctionne très bien, l'univers qui s'ouvre aux lecteurs est très riche, plein de potentiel, cependant on peine un peu à vraiment s'y attacher. L'écriture est assez mollassonne et l'intrigue se perd un peu dans les méandres de la chevelure de Raiponce, dans ces croisements entre passé et présent.
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Chassés de leurs Royaumes par l'ennemi, les personnages de contes de fées se réfugient à New York, aux antipodes de leur univers.

Dans ce premier tome, Jack se précipite dans le cabinet du chérif, le Grand méchant Loup pour lui signaler que sa petite amie, Rose Rouge est portée disparue, probablement morte. Le chérif va donc mener l'enquête avec Blanche-Neige, la vice-présidente de Fableville.



Je dois avouer que je suis un peu déçue. Je ne sais pas à quoi je m'attendais... et je pense que ma déception ne tiens qu'à ma perception personnelle.

Cela dit, le dessin est classique (voir stéréotypé) des comics américains, pas désagréable.

Le scénario m'embête un peu plus. Je l'ai trouvé simple même si la fin m'a surprise. J'ai eut l'impression que les conclusions du chérif sortaient un peu de nulle part....

Enfin, j'ai trouvé l'utilisation des personnages de contes intéressante.

Peut-être qu'un second tome m’emballera plus !
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Sur les conseils du vendeur de ma boutique spécialisée Comics/Mangas,etc.,

j'ai découvert "Fables".



Je débute en comics, je n'y connais quasiment rien, mais j'ai très envie d'en savoir plus !



Ce premier tome de Fables m'a vraiment plu.

L'univers de ces personnages de légende exilés dans le monde normal des communs est riche, drôle et bien pensé.

Les clins d'oeil à chaque page aux mythes qui ont peuplé notre enfance fonctionnent bien.

Les personnages sont juste assez caricaturaux pour être drôle, mais garde une certaine profondeur qui donne envie d'en lire encore plus.



Les dessins sont efficaces et travaillés avec précision.



Le contexte de l'intrigue de ce tome est vraiment génial,

j'émets une réserve cependant concernant l'intrigue elle-même.

Pas aussi originale que le décor dans lequel elle s'inscrit, j'ai été un peu déçue.



Ce tome reste une très belle promesse pour la suite que je vais commander de ce pas !
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Fables, Tome 4 : Le dernier bastion

Un tome moins prenant que le précédent, mais qui pose quelques marques ici et là pour la lecture du prochain tome.



Chaque nouveau récit est une mine de péripéties et d'informations sur les personnages. On peut dire que ce nouveau tome sait donner envie pour découvrir la suite.



Lecture à suivre !
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