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Fairest tome 2 sur 5
EAN : 9782365773836
168 pages
Urban Comics Editions (05/06/2014)
3.93/5   14 notes
Résumé :
Pour Raiponce, la pousse (trop) rapide de ses cheveux est le moindre de ses soucis. Sa belle-mère ne voit en elle qu'une lamentable dépravée, un sinistre message lui a récemment été apporté par un oiseau de papier, et les fantômes de son passé la poussent bientôt à gagner les terres du Soleil Levant. Sur place, deux rencontres risquent fort de bouleverser sa vie... Contenu : Fairest #8-14
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome est le deuxième de la série, après le grand réveil (épisodes 1 à 7). Il contient 2 histoires indépendantes, et il peut être lu sans avoir lu le premier tome. Il comprend les épisodes 8 à 14 parus, initialement parus en 2012/2013. Toutes les couvertures de ces 7 numéros ont été réalisées par Adam Hughes.

Épisodes 8 à 13 (scénario de Lauren Beukes, dessins et encrage de Inaki Miranda, mise en couleurs d'Eva de la Cruz) - En 2002, les Fables vivaient encore à Fabletown en plein coeur de New York (voir Légendes en exile). Les règles d'admission dans Fabletown étaient assez strictes, et la présence de Raiponce (Rapunzel en VO) était tolérée, à condition qu'elle ne sorte pas à l'extérieur. Avec l'aide Joel Crow, elle avait mis au point un trafic de vente de cheveux (les siens) assez lucratif. L'histoire se déroule en 2002 alors qu'elle reçoit un message en japonais sur un origami de grue l'informant que ses enfants sont encore vivants. Elle passe outre l'interdiction de Blanche Neige et Bigby (le grand méchant loup) et prend l'avion pour se rendre au Japon, en compagnie de Joel Crow, avec une broche ralentissant le rythme de croissance de ses cheveux (confiée par Frau Totenkinder), avec l'aide de Jack of Fables pour se procurer de faux passeports. Arrivée à Tokyo, elle est attaquée par Mayumi, et sauvée par Tomoko. Elle découvre qu'il existe un bâtiment abritant des Fables qui livrent une guerre à une autre faction de Fables. Cette opposition prend ses racines dans des événements survenus 900 ans plus tôt dont elle a été le témoin.

Après un tome consacré à la Belle au Bois dormant (Briar Rose) et écrit par Bill Willingham (le créateur de la série Fables), le deuxième suit les pérégrinations de Raiponce (personnage peu utilisé dans la série Fables), sous la plume de Lauren Beukes, auteure de romans policiers (Zoo city, Les lumineuses). le premier épisode se déroule de manière un peu laborieuse : le lecteur a l'impression que Beukes ne sait pas trop comment s'y prendre pour placer ses pions (scène inutile avec Jack of Fables et la fin d'une de ses arnaques, discussion artificielle entre Raiponce et Blanche Neige pour poser l'interdiction de départ). Mais elle fait déjà montre d'une bonne maîtrise des éléments fantastiques, qu'il s'agisse du vol de grues en papier, ou de la petite combine de revente des cheveux de Raiponce. Avec l'arrivée à Tokyo, l'intrigue prend le dessus pour la recherche de ses enfants, et la compréhension du conflit qui oppose de clans de Fables. Beukes a construit un suspense qui tient en haleine, avec une profusion de références à la culture japonaise. Elle n'utilise pas ces références pour donner un cours ou faire un exposé magistral, mais pour densifier la couleur locale. Fort heureusement le résultat est l'opposé d'un auteur qui se regarde écrire en se gargarisant de son savoir, il produit plutôt un effet touristique à destination de lecteurs disposant de quelques repères pour pouvoir les reconnaître et les comprendre. Cela commence avec le Shinkansen (1 case) et l'arrivée à la gare du quartier Hachiko. Jack dérange une joueuse de pachinko, et a hâte de pouvoir faire une séance de karaoke dans un soapland. Parmi les Fables locales, le lecteur apercevra plusieurs représentants de Yokai, allant du kitsune au tanuki en passant par le kappa et un gros neko (avec une apparition humoristique d'un cousin de Godzilla). Il ne s'agit pas simplement d'agiter quelques stéréotypes banals et convenus, mais plutôt de montrer la richesse et la diversité du patrimoine fantastique japonais, et les liens que Raiponce entretient avec.

Si le lecteur est un peu familier de cette culture (par exemple en tant qu'amateur de mangas), il se sentira en territoire familier, avec un scénario un peu démonstratif, mais accueillant. Ce qui participe également à éviter une enfilade de stéréotypes sur le Japon, ce sont les magnifiques dessins de Miranda. Cet artiste réalise des planches d'une grande minutie, avec un réalisme soigné pour les décors, et une volonté affichée de donner à voir dans le détail au lecteur. Tout du long des 6 épisodes, il apporte le même soin maniaque à ses planches (pas de baisse de qualité d'épisode en épisode), réalisant des images magnifiques : le vol de grues en origami, les kimonos, Raiponce et Joel faisant l'amour sous un rideau de cheveux, le carrefour Hachiko de Shibuya, le cocon de cheveux dans la forêt (évoquant un nid de Marsupilami), une cérémonie du thé, de la porcelaine japonaise, un combat dans une bambouseraie. C'est un enchantement visuel d'autant plus exotique, que Miranda utilise un style plutôt européen, sans influence manga, sans singer le travail des mangakas.

Comme dans le premier tome, la mise en couleur est minutieuse et lumineuse, avec des tons intenses qui ressortent très bien même sur ce papier à mi-chemin entre papier journal et papier glacé. le travail d'Eva de la Cruz rehausse chaque image en la faisant resplendir, et en en améliorant la lisibilité (en particulier par le contraste entre des formes qui se jouxtent.

Lauren Beukes et Inaki Miranda proposent au lecteur un voyage exotique dans un Japon moderne habité de créatures fantastiques, dans un conflit élaboré où les 2 factions en présence ne se définissent pas selon une dichotomie simpliste. le suspense tient en haleine du début jusqu'à la fin grâce à des personnages attachants et une petite touche d'horreur. 5 étoiles.

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Épisode 14 (scénario de Bill Willingham, dessins et encrage de Barry Kitson, mise en couleurs d'Andrew Dalhouse) - À la ferme (l'endroit ou vivent les Fables dotées d'une apparence ne leur permettant pas de passer pour un humain), la princesse Alder (une dryade) se languit de ne pas trouver de prétendant à son goût. D'un commun accord avec Bo Peep (personnage issu d'une comptine anglaise, apparue pour la première fois dans Peter & Max), elle accepte de tenter un dîner romantique avec Reynard T. Fox.

Bill Willingham revient le temps d'un épisode, pour une comédie sophistiquée, enlevée, à la séduction irrésistible. Alors que Reynard Fox et Alder sont d'accord sur un dîner dont l'issue ne fait pas de doute du fait des affinités déjà existantes entre eux, le choc des 2 cultures est terrible, servi avec un humour subtil, et quelques vérités bien senties. À l'évidence une dryade et un homme garou ne s'alimentent pas avec les mêmes nutriments. La volonté de Reynard de goûter le plat d'Alder conduit à une catastrophe à base d'excréments, et pourtant cette situation cocasse n'a rien de vulgaire (ce qui en dit long sur le talent de conteur de Willingham). En tant que Dryade, la princesse Alder se promène écorce à l'air, sans parement vestimentaire. Bo Peep la convainc de revêtir une robe, non par modestie, mais parce que les hommes aiment le mystère et le plaisir de l'anticipation (même s'ils connaissent déjà le corps de leur partenaire).

Cette histoire bénéficie également de dessins magnifiques de délicatesse, dans une veine réaliste, avec moins d'éléments par case que la première histoire, avec un encrage plus léché apportant une touche de classe supplémentaire. À nouveau les couleurs viennent rehausser chaque dessin pour le rendre plus vivant.

Willingham et Kitson réussissent un petit bijou de comédie romantique adulte en 1 épisode, une petite merveille de concision et de sensibilité. 5 étoiles.
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Le premier volume de Fairest présageait d'un spin-off de qualité et ce second volume le confirme puisqu'il relève encore plus le niveau, déjà de bonne facture.

L'histoire principale suit le personnage de Raiponce, que l'on n'avait fait guère plus que croiser ici et là dans la série-mère. Chronologiquement parlant, l'intrigue se déroule avant les événements relatés dans les premiers volumes de Fables, mais certains éléments de l'histoire risquent, à mon avis, de faire écho à des mystères soulevés dans les volumes Blanche-Neige et Camelot de Fables. Raiponce reçoit un message sous la forme d'origamis, message qui la pousse à retourner au Japon, accompagnée de Joël, son coiffeur attitré, et de Jack. Là-bas, elle va replonger dans un passé bien plus mouvementé qu'on pourrait le croire…

Le royaume caché nous permet donc de découvrir plus avant le personnage de Raiponce. Ici, on va bien plus loin que les pans connus de son histoire. Raiponce, étant une Fable, a un passé aussi long que chargé et c'est tout un pan de celui-ci qui nous est dévoilé, lié au Japon.

Jusque là totalement absent de l'univers de Fables – qui reprend les contes de fées – le folklore japonais fait une entrée fracassante dans cet opus ! Et quelle entrée ! le traditionnel se mêle au moderne de manière fluide, enrichissant considérablement l'univers de cette série de comics. Kappa, kitsune, et bien d'autres créatures de la mythologie japonaise emplissent les pages de ce volume, avec à leurs côtés des créatures issues des légendes urbaines modernes, comme cette référence au spectre qui hante le film Ring de Nakata. Ce mélange détonnant est, par ailleurs, un bon reflet de la société japonaise qui marie ses traditions à des technologies de pointe.

Je puis le dire, j'ai été absolument ravie de découvrir enfin l'univers des contes japonais dans cet opus, de la même façon que le tome Les Mille et une Nuits (et jours) de la série-mère m'avait plu par son exploration des Fables issus des Mille et une Nuits. Avec le royaume caché, l'équipe créatrice de Fables continue de montrer que le terreau de leur oeuvre, les contes, n'a pas de limites géographiques et c'est tant mieux !

C'est d'autant meilleur que le scénario a été confié à Lauren Beukes, romancière déjà couronnée par le prix Arthur C. Clarke en 2011 et le British Fantasy Award en 2014 – excusez du peu ! [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Le Tome 2 de Fairest développe une nouvelle histoire. Comme le laisse présager la couverture, c'est bien de Raiponce qu'il sera question ici...

On découvre donc l'histoire de la demoiselle aux cheveux qui repoussent à une folle vitesse. Une pousse qui s'accélère d'ailleurs en cas de tension ou de montée d'émotion. L'histoire se déroule au japon et on découvre une nouvelle communauté de Fables. L'occasion de mêler également le mythe de Raiponce et celui de... Sadako ! Ce qui donne un résultat étonnant mais qui passe trés bien, si on exclut un final trop "super-héroïque" pour totalement convaincre. Il faut cependant souligner la grande qualité des dessins.

Et pour finir; ce tome se clôt sur une histoire de Goupil le renard, qui revient sur un rendez vous galant plutôt raté. Encore une fois, le dessin y est superbe et l'histoire, courte, sympathique à suivre !

Un second tome que j'ai beaucoup aimé donc !
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critiques presse (4)
Bedeo
16 septembre 2014
Un savant mélange d’humour [...], de féerie bien sur, de psychologie et d’horreur produit une aventure explosive et prenante.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
24 juillet 2014
Le scénario fonctionne très bien, l'univers qui s'ouvre aux lecteurs est très riche, plein de potentiel, cependant on peine un peu à vraiment s'y attacher. L'écriture est assez mollassonne et l'intrigue se perd un peu dans les méandres de la chevelure de Raiponce, dans ces croisements entre passé et présent.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
03 juillet 2014
Vous pensiez connaître Raiponce, personnage popularisé par le récent succès de Disney ? Et bien détrompez-vous : vous allez la redécouvrir en vous plongeant dans ce deuxième tome de Fairest qui lui est (presque) intégralement consacré. Cette extension du monde de Fables continue d’enchanter.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Elbakin.net
12 juin 2014
A ne pas rater ! Avec ce tome 2, Fairest démontre qu’il ne s’agit pas seulement d’une alternative plus légère à la série mère. Et on espère qu’il en ira de même à l’avenir !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net

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