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Citations de Birago Diop (65)


"_ Mère, accouche-moi !
_ Et comment accoucher de toi, puisque tu n'es pas encore à terme ?
_ Eh bien ! Je m'accouche tout seul", fit l'enfant au premier chant du coq.
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Birago Diop
Ceux qui sont morts ne sont pas morts...
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans l'arbre qui frémit.
Ils sont dans l'eau qui coule.
Ils sont dans l'eau qui dort.
Ils sont dans la case, ils sont dans la foule.
Les morts ne sont pas morts.
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Le feu du bois que l'on a soi-même abattu et débité semble plus chaud qu'aucun autre feu...

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Lorsqu’il s’agit d’épouses, deux n’est point un bon compte. Pour qui veut s’éviter souvent querelles, cris, reproches et allusions malveillantes, il faut trois femmes ou une seule et non pas deux. Deux femmes dans une même maison ont toujours avec elles une troisième compagne qui non seulement n’est bonne à rien, mais encore se trouve être la pire des mauvaises conseillères. Cette compagne c’est l’Envie à la voix aigre et acide comme du jus de tamarin.
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« À QUOI TIENT L'AMOUR » ?

                  Pour René FLORIO


Aux mots, à leur accent, aux choses,
Aux mille questions que l'on pose,
Au lourd silence inopportun,
Aux rêves qui fuient un à un ;

Aux sanglots réduits au silence,
Au lourd silence fait de souffrance,
Aux souffrances faites d'aveux
Qu'on ne dit plus dès qu'on est deux ;

À l'aspect des lieux que l'on hante,
Aux mots qu'on ne dit pas, aux mots
Aux mots qu'on a dits peut-être trop tôt,

Aux nerfs sensibles d'une amante
Et à l'énervance de l'air
Un soir trop parfumé, trop clair.
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Point n'est besoin d'un gros appât pour piéger une grosse bête.
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Ecoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
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Birago Diop
Fin d’année


Le ciel est grisâtre et froid
Pâle le soleil grelotte ;
Morne mon rêve sanglote,
Tout désir est mort en moi.

Seule auberge au fond d’un bois,
Mon cœur héberge un seul hôte
Qui démolit et lui ôte
Tout ce qui fut autrefois.

Tout est mort et tout est cendres,
Les doux baisers, les mots tendres
S’estompent au fond du cœur.

Goutte à goutte choient les pleurs
Et l’Espoir trop las d’attendre
S’éteint loin de la rumeur.
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Vivre seul et se moquer d’autrui, se moquer d’autrui, de ses soucis comme de ses succès, c’est là, sans conteste, un sage et raisonnable parti. Mais ignorer absolument les rumeurs, les potins, et les cancans, cela peut amener parfois des désagréments au solitaire.
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Le souffle des ancêtres Birago Diop

Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s’entend
Entends la voie de l’eau
Ecoute dans le vent
Le buisson est un sanglot :
C’st le souffle des ancêtres
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire
Et dans l’ombre qui s’épaissit.
Les morts ne sont pas sous la terre
Ils sont dans l’arbre qui frémit,
Ils sont dans le bois qui gémit,
Ils sont dans l’eau qui coule,
Ils sont dans l’eau qui dort,
Ils sont dans la case, ils sont dans la foule,
Les morts ne sont pas morts.


Ce poème du Sénégalais Birago Diop est connu de tous les écoliers africains, et cité dans Congo, une histoire de David Van Reybrouck.
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Birago Diop
Vernale

Un sanglot qui se brise
Meurt dans un parfum de lilas,
Une chimère hier exquise
Laisse mon coeur bien las.

L'odeur seule persiste
Sur un bouquet déjà fané
Et mon coeur est triste, triste
Comme un coeur de damné .

J'avais fait un beau rêve
Rien qu'un d'amour aujourd'hui.
Mais comme une bulle qu'on crève
Mon rêve s'est enfui.

(" Leurres et lueurs")
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Birago Diop
Souffle



Extrait 4

Des Souffles qui demeurent
Dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
Et dans l’Eau qui coule et dans l’Eau qui dort,
Des Souffles plus forts qui ont pris
Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
Des Morts qui ne sont pas partis,
Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.

Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des Ancêtres.
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Saint-Louis

Près de l'Océan qui t'empêche de vivre
La vague du désert roule à l'horizon;
Calme tu dors et le soleil qui t'enivre
Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.

De ton lourd sommeil nul chant te délivre
Ville qu'endormit l'autre incantation;
Et mon âme saoule des rêves des livres
Voudrait entrevoir tes sourdes visions.

Elle voudrait ouïr ta voix qui s'est tue
Et le murmure de tes nuits révolues
Où s'agitaient tes pensers vers l'avenir.

Le flot rugit, la vague lèche la plage,
La mer s'avance que tu laisses venir
Calme dormeuse en songeant à un autre âge.

1925
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Les fauves qui ne se nourrissaient que de chair fraîche et de sang chaud et qui ne goûtaient l’herbe qu’en bouillie dans la panse et les tripes de leurs victimes ; les fauves, Lion, Panthère, et d’autres moins redoutés, avaient fui vers d’autres pays où la tutelle des hommes sur leurs bêtes était moins vigilante et où la Savane était peut-être moins complice de celles-là, Biche, Antilope, Gazelle qui n’avaient pas de maître, sans doute, mais qui n’ayant non plus, ni crocs ni griffes avaient toujours compté sur leurs pattes, sur l’écran des fourrés, sur la hauteur et l’épaisseur des touffes ou sur l’humeur du vent, pour sauver leur vie et prolonger leurs jours et leurs nuits.
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Et pourtant, est-il digne d’un homme qui mérite le nom d’homme de prendre calebasse, savon et linge sale et d’aller à la rivière ou au puits faire la lessive ?
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La honte tue plus lentement, mais plus sûrement que le fer d'une lance ou que la balle d'un fusil.
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L’enfant qui pleure en se faisant mal n’est qu’un enfant, l’enfant qui pleure quand on lui fait mal ne fera pas un homme.
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L'on ne connait l'utilité de ses fesses que quand elle veut s'assoir.
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Lorsque je retournai au pays, n'ayant presque rien oublié de ce que j'enfant j'avais appris, j'eus le grand bonheur de rencontrer, sur mon long chemin, le vieux Amadou Koumba, le Griot de ma famille.
Amadou Koumba m'a raconté, certains soirs, les mêmes histoires qui bercèrent mon enfance. Il m'en a appris d'autres qu'il émaillait de sentences et d'apophtegmes où s'enferme la sagesse des ancêtres.
Ces mêmes contes et ces mêmes légendes - à quelques variantes près - je les ai entendus également au cours de mes randonnées sur les rives du Niger et dans les plaines du Soudan, loin du Sénégal.
D'autres enfants, pareils à celui que je fus, et d'autres enfants, semblables à mes aînés, les écoutaient avec la même avidité sculptée sur leur visage par les fagots qui flambaient haut. D'autres vieilles femmes, d'autres griots les disaient, et les chants qui les entrecoupaient eet que tous reprenaient en choeur, étaient souvent rythmés par le roulement du tam-tam, ou scandés sur une calebasse renversée. La même frayeur entrait dans l'auditoire avec les souffles de la brousse, et la même gaieté qui enfantait le rire. La frayeur et la gaieté qui palpitent aux mêmes heures, dans tous les villages africains qu'enveloppe la vaste nuit.
(griot : terme qui désigne un conteur, chanteur, généalogiste, dépositaire de la tradition qui est uniquement orale)
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L’herbe sèche des champs avait maintes et maintes fois enflammé l’herbe verte de la brousse. Tanières de Lions, gîtes de Lièvres, bauges de Phacochères avaient souvent brûlé après les greniers des villages au passage des conquérants et des pillards dont les chefs laissaient derrière eux ruines et deuils, veuves et orphelins ; mais aussi parfois traînaient dans leur sillage quelques sentences, fruit des enseignements de leurs griots.
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