Ceux qui font des antithèses en forçant les mots, sont comme ceux qui font de fausses fenêtres pour la symétrie.
L'art de persuader consiste autant en celui d'agréer, qu'en celui de convaincre, tant les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison.
Nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.
La raison de cette extrême difficulté vient de ce que les principes du plaisir ne sont pas fermes et stables. Ils sont divers en tous les hommes, et variables dans chaque particulier avec une telle diversité, qu'il n'y a point d'homme plus différent d'un autre que de soi-même dans les divers temps.
La vraie et unique vertu est de se hair.
A force de parler d'amour ,on devient amoureux.
Penser fait la grandeur de l'homme.
Il y a des gens qui mentent simplement pour mentir.
On aime mieux la chasse que la prise.
Se moquer de la philosophie, c"est vraiment philosopher.
L’amour n’a point d’âge : il est toujours naissant.
On ne consute que l'oreille parce qu'on manque de coeur.
Nier, croire et douter sont à l'homme ce que le courir est au cheval.
Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre.
Toute histoire qui n'est pas contemporaine est suspecte.
La vertu d'un homme ne doit pas se mesurer par ses efforts, mais par ce qu'il fait d'ordinaire.
Pensée fait la grandeur de l'homme.
Ecoutez Dieu. ( N'est-il pas clair comme le jour que la condition de l'homme est double ? Certainement) Car enfin, si l'homme n'avait jamais été corrompu, il jouirait de son innocence et de la vérité et de la félicité avec assurance. Et si l'homme n'avait jamais été que corrompu, il n'aurait aucune idée ni de la vérité, ni de la béatitude. Mais, malheureux que nous sommes, et plus que s'il n'y avait point de grandeur dans notre condition, nous avons une idée du bonheur et ne pouvons y arriver, nous sentons une image de la vérité et ne possédons que le mensonge, incapables d'ignorer absolument et de savoir certainement, tant il est manifeste que nous avons été dans un degré de perfection dont nous sommes malheureusement déchus.
Nous connaissons donc l’existence et la nature du fini parce que nous sommes finis et étendus comme lui. Nous connaissons l’existence de l’infini, et ignorons sa nature, parce qu’il a étendue comme nous, mais non pas de bornes comme nous. Mais nous ne connaissons ni l’existence ni la nature de Dieu, parce qu’il n’a ni étendue, ni borne.
Mais par la foi nous connaissons son existence. Par la gloire nous connaîtrons sa nature.
Parlons maintenant selon les lumières naturelles
S’il y a un Dieu, il est infiniment incompréhensible puisque, n’ayant ni parties ni bornes, il n’a nul rapport à nous. Nous sommes donc incapables de connaître ni ce qu’il est, ni s’il est. Cela étant, qui osera entreprendre de résoudre cette question ? Ce n’est pas nous, qui n’avons aucun rapport à lui.
La tyrannie est de vouloir avoir par une voie ce qu’on ne peut avoir que par une autre.