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Critiques de Blandine de Caunes (89)
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La Mère morte

Voilà un témoignage sur un sujet dramatique, écrit avec finesse et pudeur.

L'autrice a eu la chance d'évoluer dans un milieu intellectuel et aisé. A l'heure où sa mère, Benoîte Groult, est en train d'aller vers la mort avec un Alzheimer qui la diminue de jour en jour, elle fait part de ses pensées et ses adieux à sa mère. Pendant ce même temps, elle perd accidentellement sa fille unique, avec qui elle avait parfois entretenu des relations tumultueuses...

Ces deuils se mêlent, et rendent la parole et l'écrit complexes: comment transmettre ses peurs, ses sentiments, ses angoisses?

Evidemment, on voit l'évolution de cette terrible maladie, le courage (nécessaire et obligatoire) des aidants, la perte de tout, le fait de devoir dire adieu à quelqu'un qu'on aime dont le corps est toujours là, plus ou moins vaillant, mais où l'esprit s'égare... On est pris là-dedans.



Ce livre très autobiographique nous emmène dans la douleur sans pour autant être larmoyant. Ce n'est pas non plus une ode à la vie, une lecture dont on ressort requinqué, mais un témoignage poignant et touchant. Une belle déclaration d'amour à sa famille, pleine de femmes, à la féminité, à sa chance aussi. Et une écriture pour combler la solitude de celle qui est à la fois orpheline et désenfantée.
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La Mère morte

Blandine de CAUNES. La mère morte.



Dans ce livre poignant, intimiste, Blandine de Caunes nous narre la fin de vie de sa mère, Benoîte Groult, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Cette maladie, insidieuse qui détruit l’équilibre des familles. C’est également le récit du destin croisé de trois femmes, la grand-mère, la mère et la fille. En effet, Benoiîe Groult est la mère de Blandine, qui est la mère de Violette, qui est la mère de Zélie. Violette, âgée de 36 ans est victime d’un accident de la route et décède, avant la grand-mère, Benoîte, âgée de 96 ans. L’une resplendissait de santé et l’autre s’étiolait au quotidien. Destinée fatale. Comment peut-on vivre de tels drames ? Nous pénétrons dans l’intimité d’une famille aisée.



La mère de Blandine a eu une vie exceptionnelle, veuve de Pierre Heuyer, ex-épouse de Georges de Caunes, de Blaise Landon, veuve de Paul Guimard. Essayiste, journaliste, écrivaine elle a, tout au long de sa vie, bénéficié d’un certain train de vie. Elle n’a manqué de rien : amour, argent, travail, bonheur, nombreuses résidences, en Bretagne, à Paris, sur la côte méditerranéenne, à Hyères, et même en Irlande. Féministe aux côtés de Simone de Beauvoir, Françoise Giroud,elle a m a même cofondé un magazine féminin.



Mais la maladie a pris possession de son corps. Ses filles l’ont bien entourées. Benoîte a milité au sein de l’association ADMD (Association de mourir dans la dignité), prônant la dignité et le choix de la fin de vie de chaque être. Elle avait émis son choix de finir ses jours avant la complète déchéance ; grâce à ses nombreuses connaissances et relations du monde médical, la famille pu accéder à son choix. Il faudrait que tout un chacun puisse bénéficier de cette aide, surtout s’il a rédigé une demande. Non, je ne suis pas pour l’euthanasie… Mais lorsque le corps, les facultés physiques et mentales, ne sont plus au rendez-vous, il est inutile de prolonger la vie . Suite à un AVC, concomitant avec un infarctus, le corps médical a ranimé ma mère…. 17 mois d’état végétatif. C’est inhumain et intolérable. On abrège la souffrance animale…. c’est minable , uniquement pour faire de l’argent sur le dos des personnes. Pour moi, ma mère est décédée en février 2009 et non en juin 2010. Comme Blandine, j’ai souhaité sa mort, mais je n’ai malheureusement pas pu mettre fin à ses jours avec l’aide et l’assistance d’un médecin ;… Et il n’y avait pas d’héritage en vue….. Quelle tristesse ! ! ! Je cesse de parler de mon cas. Je pense que beaucoup de personnes ont eu ou vu de tels agissements….



Mais pour Blandine la peine est plus que double : perdre ses parents âgés, c’est la norme , la logique….. mais voir partir sa fille, son enfant, dans la fleur de l’âge, c’est un drame. Il faut souhaiter un bel avenir à la petite Zélie. De la force, du courage, de l’amour. Ce livre est magnifique, poignant, terrible, témoignant de la difficulté à vivre avec des malades atteints de la maladie d’Alzheimer. Les services de santé ne peuvent pas faire face à la demande. Il n’y a pas assez d’unités pour accueillir les personnes malades, pas assez d’infirmières, de kinésithérapeutes, et de bonne volontés pour les encadrer et leur apporter le maximum de confort, de bien-être et autoriser les médecins pour abréger les souffrances. Une très bonne analyse sur la fin de vie, le deuil. Je recommande ce livre. Je l’ai lu d’une traite. Je vais prendre un livre un peu plus léger…. Bonne lecture.Bon courage.


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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La Mère morte

Un livre sur la vie sur la mort



Laisser les mouchoirs près de vous



C'est bien écrit et très sensible 



Ça nous remets dans le cycle de la vie et que malheureusement les gens ne partent pas forcément dans lordre



Le seul truc qui me gêne c'est que la on voit l'histoire d'une famille plus que aisé qui peut se permettre d'avoir 3 infirmière pour leur mère atteint de alzheimer 



MAIS dans la vraie vie du commun des mortels c'est bien plus dure bien plus compliqué à gérer et ça on l'oubli dans ce livre qui est surtout à mon sens un exutoire à la douleur d'une fille, d'une mère 



Que dire si ce n'est 



Elle est pas la seule et on en fait pas un roman à chaque fois 



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La Mère morte

Blandine de Caunes offre avec La mère morte le témoignage poignant, des dernières années de la vie de sa mère, Benoîte Groult, femme de lettre et féministe de renom, atteinte de la terrible maladie d'Alzheimer.



D'une plume sobre et touchante, ce texte est d'une incroyable sincérité. Blandine de Caunes ne nous cache rien de la fin de vie difficile de sa mère, nous expose cette lutte incessante pour faire revenir un peu de mémoire, au début, puis l’inévitable avancée de la maladie. C'est aussi et surtout un texte de reconstruction. La deuxième moitié du livre aborde la question du deuil, Blandine de Caunes dut affronter la perte de sa fille au moment même où sa mère perd sa mémoire.



Avec des mots de tous les jours, l'autrice nous ouvre les portes du quotidien, vivre avec Alzheimer chamboule tout, perturbe les repères et les rituels coutumiers. Elle nous conte comme à un journal intime, ses peurs, ses choix et ses souvenirs. Elle ne nous épargne rien, du plus anecdotique aux prises de décisions les plus difficiles.



Un roman d'amour familial qui explore avec finesse et justesse deux thèmes difficiles à écrire : la maladie et le deuil.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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La Mère morte

J'ai toujours aimé Benoîte Groult, l'icone féministe, du coup j'ai décidé de lire ce livre.

C'est un livre témoignage de sa fille, sans langue de bois, qui l'a aidé j'espère à passer la série de deuil qu'elle a subi, et je lui souhaite que de l'apaisement après ce qu'elle traversé.
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La Mère morte

Un magnifique et bouleversant témoignage de la fille de Benoîte qui a si bien su retranscrire cette étape particulière qu'est la vieillesse. Et quand la vieillesse se conjugue avec l’Alzheimer, cette période devient inédite, remplie de douleur, et de fierté piétinée face à celle qui fut le modèle et la guide et qui se retrouve tellement dépendante.

Et puis la vie n'est pas linéaire et ce sont les traumatismes, les épreuves qui font de notre vie et de nous mêmes, ce que nous devenons au fur et à mesure de ces étapes terribles franchies.

C'est aussi un subtil recueil de vie, d'amour que nous portons à ceux qui nous ont donné vie et transmis ce qu'ils sont.

Tout y est abordé, dit, sans voyeurisme et plutôt avec transparence, authenticité et simplicité.

La vie y est louée dans ce roman inoubliable. Un livre ou rien n'est mis de côté, ou tout ce qui nous heurte comme ce qui nous nourrit y est mis en. lumière. Une ode à la vie au delà des blessures à jamais enfouies. Un livre que tous nous devrions découvrir, un récit qui parle à nos âmes.
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La Mère morte

Deux histoires difficiles dans un même livre. Blandine de Caunes ne cache rien même si cela n’est pas toujours politiquement correct. On rentre dans cette famille illustre, celle de la romancière Benoîte Groult, la mère de l’auteure. L’écriture est fluide et on se laisse guider dans ce récit qui pourrait ressembler à un roman.
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La Mère morte

Magnifique livre qui nous immerge dans le quotidien d'une malade d'Alzheimer et de ses proches. J'ai aimé cette description de la vie quotidienne, la simplicité, l'authenticité. La sincérité des sentiments exprimés, parfois ambivalents et pas toujours avouables. Un grand merci à Blandine de Caunes pour cette absence de pudeur salvatrice, l'expression de sa vérité. Un seul regret, ne pas avoir lu ce livre avant le décès de ma propre mère emportée par cette maladie, car il apporte un véritable éclairage sans pathos et avec une vraie mise à distance du deuil et de la maladie.



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La Mère morte

Au delà du fait qu'il s'agit de la fin de vie de Benoite Groult, c'est l'histoire de la décadence de fin de vie face à la maladie, c'est voir le corps de cette mère aimée et admirée qui se vide de son âme, c'est le questionnement sur le respect de "mourir dans la dignité" hautement soutenue tout au long de sa vie par Benoite Groult. C'est les signes que l'on n'a pas vus ou pas voulu voir, c'est l'acceptation, le deuil que l'on commence à faire avant que le corps s'en aille. Mais c'est aussi l'accompagnement, les exaspérations, la tendresse, les mots d'amour, l'importance de l'entourage.



Alors que la déchéance se fait de jour en jour plus présente, Blandine se fait à l'idée et souhaite même voir partir sa mère rapidement quand survient brutalement la mort accidentelle de sa fille. Elle est submergée par le chagrin, doit continuer à accompagner sa mère sans rien pouvoir partager avec elle et se tenir debout pour sa petite fille.



Un beau récit de femmes, d'amour filial, plein de tendresse, d'amour, de mots doux.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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La Mère morte

La mère morte /Blandine de Caunes

« C’est le troisième été sans ma fille. Et sans ma mère…Et le premier où j’ai le sentiment d’avoir passé un cap : le cap de Mauvaise –Espérance. J’ai traversé une terrible tempête, j’ai parfois cru que j’allais chavirer corps et âme, mais je nage maintenant dans des eaux plus sereines. »

Ainsi débute le dernier chapitre de ce bouleversant témoignage de près de 300 pages, à certains moments insupportables comme le fut la douleur de Blandine de Caunes.

C’est d’abord le récit d’une descente aux enfers dans la décrépitude pour la mère de Blandine, mère qui n’est autre que Benoîte Groult, l’auteure de l’excellent roman « Les Vaisseaux du cœur ». Fille du journaliste Georges de Caunes mort en 2004, Blandine nous fait vivre la progression irrémédiable de la maladie d’Alzheimer qui frappe sa mère âgée de 94 ans, jusqu’ à sa mort en 2016, deux ans plus tard. Elle passe la plupart de son temps auprès de sa mère qui a perdu la tête et écrit : « Combien il est difficile et douloureux de devenir la mère de sa mère. »

Mais avant, la même année, Blandine connaît le plus terrible des deuils, celui de sa fille Violette à l’âge de 34 ans dans un accident de voiture. Insurmontable douleur…

La quatrième de couverture du livre dit que ce livre n’est pas triste ; je veux bien, mais je peux vous dire que vous sortez détruit de cette lecture.

Au chapitre des reproches, on pourrait à mon sens citer un certain exhibitionnisme de la part de l’auteure pour nous faire part de sa douleur surtout quand elle parle de la déchéance qui frappe sa mère. C’est le sentiment que j’ai eu, un certain manque de pudeur.

On peut psychologiquement considérer ce témoignage comme une catharsis pour surmonter la douleur de perdre les être chers.

Si vous êtes dépressif, c’est une lecture à éviter.

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La Mère morte

Une biographie sur la famille (pas n'importe laquelle, la mémé-maman qui yoyote c'est Benoîte Groult), la vieillesse, la maladie, la mort, le deuil.

Bref, dans ce sens, la vie.

Mais quand la mort passe avant la vieillesse et emporte une fille, c'est une page noire, page 163, violent, inacceptable, injuste.



Et pourtant ce récit n'est pas sinistre.



Comment faire avec la maladie, la déchéance de sa mère ?

Elle est souvent bienveillante souvent excédée souvent égoïste souvent drôle.



Comment faire sans sa fille ?

Je sais pas.



C'est peut-être ça qui fait de ces femmes, des femmes fortes, admirables.

Un récit vrai, sincère, sans fioriture chez les prout-prout. Oui, mais bon :

On choisit pas ses parents,

On choisit pas sa famille,

On choisit pas non plus,

Les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger,

Pour apprendre à marcher.



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La Mère morte

La mère morte – Blandine de Caunes

Je viens de terminer « La mère morte » de Blandine de Caunes et je suis empêtrée dans un inextricable nœud mêlant admiration, découverte, nostalgie et énervement à propos de ce récit.

Blandine de Caunes, fille de Georges de Caunes et de Benoîte Groult, attachée de presse reconnue, raconte ici les derniers mois de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Cette femme, autrefois brillante, reconnue par tous comme étant une personne qui a influencé de manière importante la société et le droit des femmes, n’est plus. Elle est vivante mais son esprit est parti, elle perd la mémoire et la tête. Sa fille s’interroge : peut-on la laisser ainsi ou doit-on l’aider à mourir ? Doit-elle se résigner à perdre sa mère, ou ne l’a-t-elle pas déjà perdue ? Alors qu’elle se débat dans les difficultés inhérentes à la situation de sa mère, Blandine de Caunes perd sa fille, de manière brutale. Elle vivra deux deuils quasi simultanés. Elle n’aura plus de mère et ne sera plus mère.

Décrit ainsi, il est dur de dire qu’on a aimé telle ou telle partie, c’est indécent. Pourtant il est vrai que le récit autour de la déchéance de la mère trouvera un écho auprès de nombre de personnes. J’ai évidemment pensé à ma grand-mère qui, à la fin, répétait sans cesse les mêmes questions, avait du mal à reconnaître ses propres enfants et qui demandait à partir. (L’euthanasie d’ailleurs a l’air d’avoir été organisée de façon très « facile » dans le récit, tout le monde n’a pas les mêmes relations apparemment.) C’est un adieu qui se vit sans pouvoir le dire puisque la mère ne l’entend plus, un adieu qui dure là où on le voudrait finalement plus bref.

J’ai été émue dans la partie sur le deuil de sa fille. Elle s’interroge sur l’injustice de cette mort comparée à celle de sa mère, attendue mais qui ne vient pas. On sent que ses sentiments sont ambivalents et douloureux. Mais sinon, j’ai lu et vu une sorte de détachement par rapport au reste du récit. Alors évidemment, je me trompe peut-être ou c’est un mal nécessaire pour pouvoir supporter la déchéance de sa mère, ou de la pudeur...

J’ai enfin été perdue quelques fois par la généalogie complexe de la famille et du cercle amical. Ce côté un peu « annuaire » de célébrités conduit à un sentiment d’agacement. Il s’agit en tout cas d’une belle famille de filles, de femmes, de sœurs, de mères, où les femmes sont vives et libres !

En résumé, c’est un texte dur et agaçant parfois, qui aura eu le mérite de me glacer le sang, de me faire connaître Benoîte Groult et de me faire penser un peu plus à ma grand-mère partie il y 8 ans tout juste quand j’ai refermé le livre.

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La Mère morte

Quel livre terrible et magnifique : comment faire face à la maladie d'Alzheimer d'une maman, écrivaine, Benoite Groult et au décès brutal dans un accident de voiture d'une fille avec laquelle les relations ont été longtemps compliquées ? L'auteur nous conte une histoire que connaissent tous ceux qui ont été confrontés à la maladie d'Alzheimer, cette lente déchéance d'une personne qu'on aimait, qui ne vous reconnaît plus, n'arrive plus à manger, ne parle plus. Comment devenir la maman de sa maman ? La voir régresser sans pouvoir rien faire et l'accepter ?

L'auteur a vécu la double fatalité de perdre sa mère certes âgée (94 ans), mais aussi, sa fille, trentenaire et malgré tout ou avec ces deuils, il y a la présence d'une très belle force de vie, nécessaire à Zélie, la petite-fille de Blandine de Caunes. J'ai été très touchée par ce roman où je me suis retrouvée en miroir dans les ressentis et la colère.
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La Mère morte

Après avoir découvert Benoite Groult pendant mes études, et en avoir fait un article, j’ai lu ce récit écrit par sa fille et j’ai redécouvert cette femme incroyable sous un jour nouveau et loin des projecteurs.



Car loin de la femme forte qu’elle montrait dans les médias et dans ses textes, c’est une Benoite Groult fragile et à la mémoire plus que défaillante qu’on retrouve ici. C’est comme voir la femme derrière l’icone et c’est saisissant. A travers le regard de sa fille, Blandine de Caunes, on voit la déchéance d’une femme qui disait ne pas vouloir vieillir mais qui ne peut rien contre le temps. C’est à la fois triste et beau : on voit toute la force du lien familial et de l’amour de ses filles, ainsi que leur impuissance. Le lien mère-fille semble alors s’inverser, la fille prend soin de la mère jusqu’à ses derniers jours, jusqu’à ce qui semble encore impensable à certains mais indispensable à d’autres. Cela donne lieu à des scènes douces-amères où la fille se retrouve à baigner la mère, où l’entraide familiale et amicale est puissante et où se mêle envie de continuer et de tout arrêter.



Et en même temps, le titre du roman évoque aussi le double deuil car Blandine de Caunes, alors que sa mère s’accroche à la vie, perd sa propre fille et doit faire son deuil : celui d’une fille qui aurait du vivre et d’une mère qui n’est en vie que physiquement et qui a disparu mentalement. Blandine de Caunes y parle de l’absurdité de la vie, mais également du fait qu’elle doit continuer, pour sa petite-fille, Zélie. Elle interroge ses sentiments et ressentiments à l’égard de cette mère qui s’accroche à la vie sans la vivre vraiment tandis que sa propre fille est décédée. Malgré tout, ce livre reste une ode à la vie : une vie que celles qui sont mortes ont vécu autant que possible, et une vie à laquelle l’autrice choisit de s’accrocher, pour sa petite fille, Zélie.



Les destins de cette lignée de femmes s’entremêle pour former un livre touchant à la plume incroyablement tendre. Je ne peux que conseiller ce livre pour le traitement qui est fait de la maladie d’Alzheimer, pour la vision de Benoîte Groult et pour celle du deuil. C’est beau, c’est tendre, c’est drôle et c’est triste.
Lien : https://leslubiesdeole.wordp..
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La Mère morte

Une histoire autobiographique, poignante, émouvante et en même temps porteuse d'espoir.



L'auteur partage un moment très douloureux de sa vie, en évoquant la maladie d'Alzheimer de sa mère, et de sa fin de vie, et les décisions très difficiles qui ont été prises, suite à la volonté affirmée de Benoîte Groult.



Dans ces moments compliqués, un évènement tragique est survenu, la mort de sa propre fille : Violette, dans un accident de voiture.



Double peines et double deuils pour l'auteur, c'est une période très compliquée, de remise en questions, de désarroi, de détresse, de perte de repères, de vie,de sentiments de ne pas avoir assez profité de son enfant, de l'injustice et l'incompréhension, car l'ordre est inversé, que nous partage Blandine, et comment la reconstruction s'en est suivie, différente de la vie d'avant, mais présente.



C'est un livre qui permet d'aider les personnes qui vivent les mêmes drames, mais également, un livre sur l'Amour, tout en douceur, en pudeur, accessible à tous.
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La Mère morte

Que dire de ce témoignage, mis à part, qu’il faut le lire….pour des tas de raisons

Pour ceux qui aimaient Benoite Groult et la trace indélébile qu’elle aura laissée pour le combat des femmes et la littérature.

Pour la question sur la fin de vie, que décider et quand arrêter

Pour les relations mère-fille, vaste et si complexe sujet….

Pour la perte ‘un enfant et la possible façon d’y survivre.

Chacun, trouvera dans ces pages, quelques choses qui lui parle.

C’est un livre d’une grande sensibilité, de beaucoup d’amour, de résilience et surtout, d’un grand courage.

Vous êtes la digne fille de votre mère, et une très belle grand mère, je ne peux vous souhaiter que de la douceur pour l’avenir.

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La Mère morte

Quel roman! Comment parler en toute sincérité de notre mère qui perd la tête et qu’on aimerait presque voir s’éteindre dans son sommeil, et de sa fille qui a perdue la vie trop tôt. Des épreuves qui nous rappelle notre quotidien, nos peines, nos amours, cet amour inconditionnel d’une mère pour sa fille, d’une fille pour sa mère. Comment se relever d’une telle épreuve et continuer à vivre sa vie car le chagrin est toujours là, peut-être atténué mais toujours présent malgré les années pendant lesquelles on réapprend à vivre. Ce roman parle aussi de la vieillesse et on doit se faire à l’idée que les générations passent et que l’ordre des choses fait que notre tour viendra.



« Affronter le déclin de ma mère m’oblige à affronter le mien, à venir. Elle est ma vieillesse ».



Ce roman parle aussi d’euthanasie face à la souffrance de voir un être qu’on aime décliner, de le voir redevenir un enfant à qui on met des couches, à qui on donne la becquée. N’est ce pas un acte d’amour de les laisser partir dignement. Je me suis beaucoup reconnue dans ce roman par la situation qu’a vécu ma grand-mère paternelle, celle que vit aujourd’hui ma grand mère maternelle et par la peur constante que je ressens aujourd’hui au tant que mère face à toute les menaces qui pèsent sur ma fille. On ne peut que se reconnaître dans cette histoire. Loin d’être un roman larmoyant j’ai trouvé ce témoignage juste et humain.



Je vous le recommande!
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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La Mère morte

Heureusement que j'ai acheté ce livre d'occasion car je n'ai pas du tout apprécié le ton de ce récit.



Je l'avais choisi curieuse d'en connaître plus sur Benoîte Groult , figure du féminisme, et aussi sur l'accompagnement de sa vieillesse par ses filles... et la question de la perte cognitive et ses conséquences de dépendance..

Mais ce récit est sans aspérité, sans faille, sans refléxion sociétale , auto-centré sur les pensées de Blandine de Caunes..

Alors je ne le conseille pas, j'ai voulu l'abandonner quand la narratrice évoqué elle et sa mère mais j'ai continué quand j'ai appris qu'il y aurait ensuite la mort de sa fille...en me disant là il y aura un vertige...

C'est resté pour moi lisse.



Je n'ai ressenti aucune empathie, osmose, avec ce que Blandine de Caunes narratrice écrit..

Je l'ai trouvée comme elle dit d'elle dans le récit : "glaciale,", "egoiste ", dans son monde de confort d'avoir toujours été à l'abri, d'avoir un statut professionnel, d'avoir côtoyé des personnes connues grâce à sa mère , d'etre intéressée par des biens, au fond comme si j'avais lu un magazine quelque peu people avec des préoccupations de "riches", pourquoi pas, c'est peut-être le style littéraire de cette autrice !

L'autrice assume ce qu'elle dit, semble authentique. Elle dit en l'occurence page 134 " tout dire : le meilleur et le pire"

Mais ça n'accroche pas avec moi .



Il y a également des pointes de condescendance, la souffrance de la perte d'un enfant justifie t-il d'écrire cela page 262 : "on.me dit que Violette à eu une belle vie, intense, lumineuse et qu'elle a tout réussi...À mes yeux ,c'est pire. Sa mort est plus intolérable que celle d'un raté qui se traîne sans plaisir, sans désir , dans une vie dont il.ne fait rien . La mort d'un raté est triste mais pas révoltante."

Oh, l'opinion !!!! Là, j'ai été vraiment choquée ! Comment un éditeur a pu laisser passer une telle parole.

J'ai fini le livre en étant en colère !



Premier et dernier livre que je lis de Blandine de Caunes.

















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La Mère morte

Bof, sans plus. Certes, le sujet difficile de la mort et de la séparation est très bien traité dans ces mémoires écrits à la première personne du singulier, mais je n’adhère pas à l’univers de ce livre. Il ne m'a pas particulièrement touchée.

[Les dernières années de l'écrivaine Benoîte Groult (1920-2016) relatées par sa fille. De sa maladie mentale due à l'âge à sa disparition, l'auteure évoque ses difficultés à faire le deuil de cette mère admirée. Quelques semaines avant, sa propre fille, Violette, 36 ans, est morte dans un accident de la route. Elle relate l'ordre du monde inversé, la perte et le désir d'avancer.]
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La Mère morte

C'est un récit très éprouvant, et un récit dans lequel chacun y verra et retiendra surtout ce qu'il est et a vécu. Blandine de Caunes y raconte le deuil progressif qu'elle a fait de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, entremêlé par celui bien plus brutal de sa fille. "J'ai perdu le 1er avril ma fille unique et le 20 juin ma mère unique. Maman est un mot qui a disparu de ma vie" : voilà la citation qui résume le mieux ce texte très intime. C'est à la fois plein de pudeur, sans jamais chercher la commisération, mais sans jamais chercher non plus à épargner le lecteur de ces drames. Le récit de la maladie de Benoîte Groult est très touchant, entre amour, culpabilité et confusion des sentiments. Les liens familiaux ont une place primordiale dans le texte, dans cette famille composée presque uniquement de femmes : ça parle de générations bien sûr, l'autrice évoque sa grand-mère, sa mère, sa fille, sa petite-fille et ce qu'elles se sont transmis. Elle parle aussi énormément de sa soeur, de leur lien indéfectible pour affronter la perte de leur mère, de ses nièces qui sont ses filles de substitution. On sent tout ce qui les unit, dans les souvenirs heureux comme dans le malheur présent et c'est très touchant.
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