Citations de Boucar Diouf (151)
La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit.
L’immigration est une renaissance douloureuse, surtout pour ceux qui ne travaillent pas à empêcher l’araignée de la nostalgie et de la mélancolie de tisser sa toile dans leur nouveau berceau. Il y a des immigrants qui aboutissent inévitablement dans le mur de la déception parce qu’ils ont les yeux constamment rivés sur le rétroviseur
Le rire, disait mon grand-père, a cette grande capacité de rapprocher les gens en faisant tomber leur barrière de protection.
Dans le village que tu ne connais pas, si tu vois que les gens marchent à quatre pattes, essaie de les imiter. C’était le conseil de mon aïeul pour éviter à l’étranger les maladresses inhérentes au choc des cultures.
C’est avec le bois qu’on ramasse pendant sa jeunesse qu’on se chauffe dans ses vieux jours !
Si on ne peut l’obtenir en criant, mieux vaut essayer en léchant.
Si le temps, c’est de l’argent, il faut peut-être commencer à taxer l’autre qui nous demande si on a une minute pour lui. Aujourd’hui, le travail est une valeur et la paresse est un vice qu’il faut combattre. Rester à ne rien faire quand il y a des choses qui doivent être accomplies, ce n’est pas bien.
l’amour et la rancune ne cohabitent pas longtemps dans le cœur de deux personnes qui s’aiment depuis si longtemps.
Ce n’est pas parce que l’amour est aveugle qu’il faut tâter à tout bout de champ comme un toton.
Ces arbres sont de ma famille et de ma génétique parce qu’ils portent en eux une partie du sang et de la chair des miens. Je sais aussi que ces paysans animistes qui déifiaient tous les éléments de la création sont contents de ce passage du règne animal au règne végétal, une forme de résurrection tout aussi efficace pour calmer cette angoisse existentielle devant la mort qui nous terrorise depuis la nuit des temps.
Comme le disait un ancien, nous, les arbres, avons fourni le manche à une hache nommée Homo sapiens, et cette hache se prépare maintenant à nous abattre.
Si la nature pouvait parler, elle dirait certainement que nos ancêtres avaient raison, car ce corps que nous chérissons tant n'est que l'emballage le plus élaboré qu'elle a inventé pour transporter ce qui est immortel en nous: les spermatozoïdes et les ovules. Chaque fois qu'un spermatozoïde rencontre un ovule et que la grossesse est menée à terme, une partie des concepteurs passe à une autre génération. Ainsi, chaque nuit d'amour est une occasion d'immortaliser tous les actionnaires de notre génétique, dont nos propres parents et grand-parents, mais aussi toute la création depuis les bactéries jusqu'aux baleines.
Ce sont des morts-vivants, comme cette femme qui a été enterrée dix ans après le suicide de son fils, mais dont l’essence vitale s’était envolée en même temps que le souffle de son garçon. Elle ne s’est jamais pardonné d’avoir manqué de courage, de se dresser entre le garçon et le fouet de son père.
Il existe les étiquettes d'homme,de femme et d'hétéro. Mais pour ceux qui ne s'y conforment pas. La seule étiquette fiable est celle 100% certifiée bio et nature.
Le rire, dit le proverbe, c’est comme les essuie-glaces: ça n’arrête pas la pluie, mais ça permet d’avancer.
En attendant ces développements particulièrement excitants, il y a de quoi se demander si l’humain n’est pas bien plus une coopérative qu’un individu. Oui, si on tient compte de la vie microbienne qui nous habite, nous sommes indéniablement des coopératives. C’est pour ça que je demande à mes enfants de vouvoyer les inconnus.
Une majorité de nos bactéries buccales restent quand même des alliées, des alliées susceptibles d’être partagées par toutes les personnes qui osent, dans un baiser, fusionner avec un autre tube digestif!
Ailleurs, en Chine, le caca de panda est transformé aussi en fibres ou utilisé comme engrais pour cultiver un thé. Pas besoin de vous dire que ce thé appelé An Yanshi est le plus cher du monde. Il coûte la « peau de fèces ».
En Inde, dans les régions rurales, la bouse est utilisée depuis des générations comme isolant. Elle garde les habitations plus fraîches l’été et plus chaudes durant la saison froide.
Merci de respecter l'écriture du nom de l'auteur: " Boucar Diouf" prénom nom comme il est ecrit sur les couvertures de ses livres.