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Critiques de Brady Udall (194)
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Lâchons les chiens

11 nouvelles, qui en toute franchise, sont de bonne qualité...



Nous avons à faire, ici, à des paumés sympas qui font tout leur possible pour améliorer leur vie et en sauver ce qui peux encore l'être...



La 1ere nouvelle qui donne le titre au livre, est pour moi la meilleure de toutes...



A savoir, aussi, petit détail amusant, que dans chaque nouvelle, on y croise un chien, parfois son existence est juste évoquée.... et parfois ce sont les paumés qui se croisent au fil des histoires...

Remarquez que parfois ils sont cabots eux-mêmes...



C'est un livre plaisant....

Mais pas du niveau d'un Jim Harrison... Là, la barre est haute, et "Chien Brun" est hors norme.
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Lâchons les chiens

"Nous avions seize ans, je venais d'obtenir mon permis et aucun d'entre nous n'avait jamais conduit dans une ville équipée de feux rouges. Je ne maîtrisais pas encore l'art de tourner à gauche au milieu de la circulation..."

"Je sors de mon travail. Les feuilles tombent sur le capot de mon pick up. Ce n'est pas le soir, ni l'après-midi, mais ce moment intermédiaire quasi miraculeux où l'on voit les molécules de l'air. Je ne suis pas prêt à rentrer chez moi, dans ma petite caravane déserte à côté du réservoir, si bien que je roule lentement à travers les rues de la ville, respirant l'odeur de fumée de bois qui s'échappe des cheminées de Vernon."

"Nous les jetons [un cerf et un daguet !!!] sur le toit de la Coccinelle, tout sanglants, les entrailles fumantes, et comme nous n'avons pas emporté de corde, nous les attachons de notre mieux à l'aide de nos lacets de chaussure."



La nouvelle intitulée justement Vernon donne une bonne idée de l'ambiance de ce recueil, avec ces jeunes de 18-30 ans qui vivent de petits boulots, ou en cherchent, font des virées en pick up avec les copains dans les bars, chassent le gros gibier ou jouent au basket sur des terrains mal éclairés. Peu de filles ou de femmes : elles se tiennent à l'écart, sont parties ou sont mortes. Le tout principalement en Arizona.



Disons aussi qu'il y a pas mal de personnages un peu dérangés et décalés ! Mais j'espère ne pas donner une idée fausse de ce beau livre, qui est aussi plein d'humour, de poésie (dans certaines descriptions), émouvant (comme dans "Il se soûle profondément et fameusement", la dernière nouvelle qui parle d'un jeune cow boy), tragique parfois, voire même effrayante (quelle tension dans "Lâchons les chiens" la nouvelle qui ouvre ce recueil). J'ai vraiment aimé cette écriture efficace et le rendu de cette atmosphère très "Amérique profonde", avec ces amitiés rugueuses et ces rapprochements comme dans "Le serpent".



Un auteur à découvrir si ce n'est déjà fait !!!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Lâchons les chiens

Une révélation... En un mot, voilà qui résume mon coup de coeur, en forme de coup de poing dans l'âme, pour Brady Udall et ses "gueules" de l'Amérique profonde.



Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu de recueil de nouvelles. Et encore plus longtemps que j'avais pris du plaisir à en lire. Un peu lassé. C'est donc avec une certaine appréhension que j'avais sélectionné un recueil de nouvelles dans le cadre du Challenge ABC (il y a assez peu d'auteurs en "U").



L'Amérique d'Udall, c'est celle des subprimes, des délocalisations, des vieux pick-ups rouillés, des latinos sans papiers qui bossent dans des ranchs, des divorces, des coups de sang... ce n'est pas l'Amérique qui gagne de Donald Trump... Et l'auteur nous présente des portraits. Des tronches, des caractères trempés à la Bud, chemises à carreaux et bottes usées.



On peut faire la fine bouche, et dire "toutes les nouvelles ne sont pas de la même qualité"... Je me marre. Même chez Maupassant, Mérimée, Carver, Oates, Ishiguro... toutes les nouvelles ne sont jamais de la même qualité. Ce qui compte c'est qu'elles fassent mouche. C'est qu'elles atteignent le coeur de la cible... et ça, c'est fait.



Onze nouvelles pleines d'espoir, surtout. C'est ce que je retiendrai. Au-delà des douleurs, des drames, des ruptures, il n'y a pas d'apitoiement, pas d'abandon. On est le plus souvent face à des gens qui ont perdu tout ou presque et qui luttent...



1. « Lâchons les chiens ». Une rencontre improbable entre deux laissés pour compte de la société américaine. Chacun essaie de s'en sortir, vaille que vaille... Mais ils semblent trouver dans leur rencontre une motivation pour aller de l'avant... mais jusqu'où? La chute est lourde de sens. Une vraie merveille.



2. « Raid nocturne ». Un père qui rend visite à son fils... mais façon Udall, donc la nuit avec une chèvre vivante dans les mains...



3. « Buckeye le Mormon ». Un portrait au vitriol de la société WASP. Une boule au ventre, une tranche de vie.



4. « La ballade du boulet et de la chaîne ». Une claque dans la figure... La lente descente aux enfers d'un type qui s'enchaîne (?!) à sa culpabilité... au point de voir partir sa femme, et de la comprendre. Pourtant elle n'attendait qu'un signe...



5. « Basket à la casse ». Udal revisite le mythe américain du basket.



6. « Le contraire de la solitude ». La version de Udall d'une histoire d'amour... entre esprits fêlés, moteur cassé et coeur en berne... Une de mes favorites.



7. « La perruque. Deux pages, tout est dit. Là, si votre coeur n'explose pas, je n'y comprends plus rien. Et pourtant, l'écriture montre la force du père.



8. « Vernon ». Une balade dans un état auquel Udall fait une pub incroyable...



9. « Le serpent ». Tout le génie d'Udall, utiliser un serpent , le mettre au centre de l'histoire pour mieux mettre en valeur les personnages qui gravitent autour.



10. « La beauté ». Un road trip à la Udall, une amitié qui se noue. Les liens forts doivent se rompre, car c'est ton destin (diraient les Inconnus).



11. « Il se saoûle profondément et fameusement ». Aaaah... comme j'ai angoissé en dévorant la nouvelle... "pourvu que..." me disais-je à chaque page. Udall nous dépeint un désir de vengeance et l'instant où tout peut basculer... très fort. Puissant. Poignant.



Ce qui est incroyable avec Brady Udall, c'est que le type que l'on croise à la station-service dans une nouvelle, cela peut être celui qui va pêcher dans la nouvelle suivante, ou qui se tire de chez lui deux nouvelles plus loin. Bien sûr, Udall ne le dit pas. Les personnages, les lieux, les moments s'entrecroisent au fil de ses récits.



Udall nous fait rêver. Il donne à voir, il donne à penser, il lance des arabesques dans le ciel et la magie opère. Un grand auteur.
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Lâchons les chiens

LÂCHONS LES CHIENS de BRADY UDALL

C’est en lisant les nouvelles de Banks et Carver que j’ai découvert cet auteur passionnant. 11 nouvelles dont l’action se déroule dans l’Utah et l’Arizona en bordure des réserves indiennes. Udall décrit des personnages improbables dans un environnement sauvage et souvent hostile. En 20/30 pages par histoire il m’a happé dans son monde, déprimant mais attachant où l’ennui le dispute au comique ! je vous le conseille vivement.
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Lâchons les chiens

L'Amérique n'est pas faite que de paillettes et Brady Udall s’intéresse à ceux qui en sont bien loin. Onze nouvelles pour nous plonger au cœur de vies sans dorure.



J’avais découvert Brady Udall avec Le polygame solitaire, roman qui m’avait conquise ! La sagesse dit souvent que les enfants doivent écouter les bons conseils des parents. Dans mon cas, il s’agit de l’inverse. L’année dernière, Fifille ado number one avait dévoré le fabuleux destin d’Edgar Mint en deux jours et m’avait dit « il faut absolument que tu lises cet auteur, il est génial ! ».



La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/07/brady-udall-lachons-les-chiens.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Lâchons les chiens

Ce que je dois dire avant tout sur ce livre, c'est que je l'ai découvert grâce à une recommandation sur le blog d'Eric Dejaeger : http://courttoujours.hautetfort.com/ et que j'ai passé ensuite plusieurs années à en lire (ou relire pour certaines) toutes les nouvelles. Globalement, un plaisir. J'avais été cueilli, en particulier, par le premier texte, celui qui donne son titre au recueil. Puis, à mesure qu'on avance, même si on tombe dans une certaine uniformité de récit en récit, on reste touché par chacun des personnages. L'avant-dernière nouvelle fait fortement rêver à un road-trip d'Alaska en Arizona, et ça aussi, c'est appréciable.



Et puis, plus près de nous, j'ai fini un autre recueil de nouvelles d'un autre écrivain américain, Raymond Carver, et j'ai forcément repensé à ce recueil de Brady Udall. Si j'étais brutal ou caricatural, je dirais : "à quoi bon lire Brady Udall puisqu'il y a Raymond Carver ?". Mais bien sûr, et heureusement, c'est plus compliqué que ça. Mais tout de même, Udall parle des mêmes personnes et des mêmes situations que Carver, de la "lower-middle-class" nord-américaine et vers ce qu'il est convenu d'appeler le "bas de l'échelle sociale", des largués en prise non seulement avec leurs démons et défauts, mais aussi avec un monde et une société pas très bien faits pour les gens qui voudraient juste vivre sans histoires. C'est la même veine réaliste et aussi tendre et humaniste chez les deux. Bien sûr que chez Brady Udall, il y a un peu plus d'humour et de loufoquerie que chez Carver, ou en tout cas de façon plus visible, mais ce qui saute aux yeux quand on lit les deux, comme ça, à peu de distance, c'est que l'un est la cause, et l'autre, la conséquence, sans confusion possible.
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Lâchons les chiens

Un des meilleurs recueils de nouvelles que j'aie jamais lu. Chez Brady Udall, chacun des héros est animé d'une vitalité profonde, viscérale, touchante qui est aussi bien le moteur de la narration que celui de la lecture. J'ai fait découvrir ce livre à des tas de gens autour de moi au fil des années et tous l'ont aimé.
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Lâchons les chiens

Des nouvelles assez courtes qui se lisent très bien.

Le style est direct, prenant. Mais je suis resté sur ma faim pour chacune d'entre elles, à l'exception de la dernière.

Des tranches de vie dépeignant l'Amérique, c'est bien ce que je cherchais pourtant. Mais l'auteur interrompt son récit après n'avoir parfois que simplement dépeint le tableau. J'en reste déçu.
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Lâchons les chiens

Brady Udall a un talent incroyable pour installer en trois phrases des personnages vivants et immédiatement attachants, comme ce père, séparé de son fils, qui lui dépose comme un voleur dans la nuit la chèvre qui lui manque...



Toutes les nouvelles de ce recueil ne se valent pas, mais ceux qui ont été séduit par Edgar Mint auront je pense comme moi plaisir à plonger dans l'univers profondément humaniste de cet auteur qui explore avec un sourire à la fois radieux et cynique la face sombre de l'Amérique du Grand Ouest de l'Utah et de l'Arizona, à la périphérie du drame quotidien des réserves indiennes.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Hummm ! la sensation au bout du premier paragraphe de sentir qu'on tient une perle entre les mains.... Un régal. Des personnages attachants, un récit de vie réaliste et empreint d'humour, presque du Ken Loach littéraire... A vos libraires !
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

si vous avez aimé "Le monde selon Garp", alors ce livre est fait pour vous
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Après la lecture de quelques livres sans grand relief, tout à coup me voici (enfin) devant un merveilleux coup de foudre littéraire. J'ai tellement aimé que je pourrais le relire (chose que je ne fais jamais).

Je ne vais pas le résumer mais sachez que toute l'humanité est dans cet ouvrage et que vous pourrez y trouver : rire, sourire, loufoquerie, situation invraisemblable, folie, peur, violence, voyage, maltraitance, indien, religion, spiritualité, drogue, amour, amitié etc... Même si la trame est aux USA, il pourrait se situer n'importe où. C'est un récit magique, féerique tout en étant diablement réel.

C'est un roman absolument original et bien m'en a pris de l'acheter.

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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Un pavé tellement aérien que le lecteur n’est pas rebuté par le nombre de pages
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Sincèrement, une belle œuvre! On est emporté par la vie de ce petit Edgar, qu'on a envie de prendre par la main tout au long de ces aventures, malheureuses pour la plupart et de le guider vers un jour meilleur... Brady Udall nous raconte là une histoire magnifique, bouleversante et on ne respire la sérénité qu'à la fin, sans la deviner une seule fois. Tout est dépeind avec justesse: la misère des réserves indiennes et le peu de cas que l'on en fait, les horreurs d'un pensionnat où la loi du plus fort et du plus cruel n'est pas un mythe, les personnages annexes tellement brisés mais, en même temps, une certaine lueur d'espoir qui n'est jamais très loin, sous le trait d'humour qui transperce de temps en temps. Un très beau livre, à lire!
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur et l'y ai pris presque autant de plaisir qu'à la lecture du premier, le polygame solitaire. Barry Udall à une très grande capacité à nous décrire des personnages et des situations qui sont très clairs. Il n'y a pas d'ambiguïté dans la personnalité des personnages, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de subtilité. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre toutes les péripéties de la vie d'Edgar, on ne peut qu'avoir de la compassion pour lui et souhaiter qu'il se tire de tous les imbroglio et les malchances qui lui arrivent. Udall ,nous dépeint un garçon resiliant, malin, introverti, à la fois victime et délinquant,avec une naïveté touchante et de qui on ne sait jamais comment il va tourner.



Barry Udall nous dépeint aussi une galerie de personnages atypiques et très bien décrits. Les situations sont parfois dramatiques et parfois drôles, l'auteur à le don de mettre en scène des situations surprenantes sans jamais abuser de cet atout.



Bref C'est un très bon moment de lecture surtout dans la deuxième moitié du livre. Je continuerai de suivre cet auteur qui nous amène dans des histoires inédites.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Un début d'existence catastrophique pour Edgar Mint, un métis né dans une réserve indienne en Arizona, qui connaîtra maintes mésaventures et pour lequel on souhaite une certaine rédemption tout au long de la lecture. J'avais beaucoup aimé Le polygame solitaire du même auteur mais ce roman-ci m'a moins touchée malgré le thème poignant du sort des Amérindiens en Amérique du Nord. C'est un pavé dont la première moitié tarde à captiver car parsemé de trop d'invraisemblances, surtout dans les motivations de certains personnages.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Edgar a eu la tête écrasée sous la jeep du facteur à 7 ans.

Il ne vivra plus dans sa famille biologique depuis. Il passa d'un long séjour à l’hôpital St-Divine où à cause de sa disgraphie, il recevra une machine à écrire (un cadeau libérateur) d’un vieux copain de chambre, Art ; au pensionnat Fort Apache - l’école William Tecumseh - Sherman à White Mountain ; à une famille d'acceuil bourgeoise mormone.



Le doc, qui a sauvé Edgar après son accident, Barry Pinkley, Jeffrey un autre copain de chambre, ou Art évidemment, sont tous des personnages qui resteront toujours aux côtés d'Edgar. Chacun à sa manière réapparaîtra - comme un ange gardien ? Mais certains apparaitront comme des arnaqueurs, troubles fêtes, ils doivent se déguiser ou mentir pour voir Edgar. Sont-ce-t-ils plutôt une représentation de la tentation du diable ?



Dans cette quête d'identité, des repères familiaux, des liens amicaux, tout ce qui constitue des parents de substitution, Edgar met un nom sur ce qu’il est en définitive, un orphelin. Son histoire est emplie de bizutages, d'humiliation, d'hyper violence gratuite, de tristesse et de rage. Malgré tout il en ressort beaucoup de bonté et de tendresse. Edgar rencontre Dieu grâce à des jeunes Mormon qui le dirigeront vers une famille d'accueil.



Il quittera donc la pauvreté, la vie rudimentaire pour gouter à la divine bourgeoisie à Richland, dans sa nouvelle famille mormones, les Madsen. Il y a apprit à aimer Dieu et comme lié à cet amour, à le détester aussi. P392 « Après tout ce que j’avais vu et connu dans ma courte vie, je ne pouvais arriver qu’à une seule conclusion : Dieu était soit fou à lier, soit tout simplement méchant. »



En quoi réside son aventure : 

« J’étais un orphelin et, comme tous les orphelins du monde, je ne désirais rien d’autres qu’un peu d’amour ». Chaque étape, chapitre est cette rencontre avec l’attention que d’autres lui apporte.



Edgar a toujours voulu retrouver le facteur qui lui avait roulé sur la tête. C'est une attente grandissante et partagée pour chaque lecteur assidu. Roman d' émotion, roman dramatique, roman initiatique, c'est l'histoire d’un destin qui commence par un miracle. C'est un bon livre plein d'espoir et d'amour.

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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

J'avais tant aimé Le polygame solitaire qu'il me fallait continuer à découvrir cet auteur.



Brady Udall nous raconte la vie, et surtout l'enfance et l'adolescence, d'Edgar Mint qui fut renversé par un facteur à l'âge de sept ans. Celui-ci lui roula dessus mais Edgar s'en sortit miraculeusement, ce qui lui arrivera plusieurs fois au cours de sa jeunesse. Fils d'une indienne alcoolique, Edgar passe un long moment à l'hôpital, puis est recueilli dans une école difficile où les élèves indiens lui font passer de sales quarts d'heure. Dans chacun de ces lieux, il se forge pourtant des amitiés indéfectibles. Edgar passera aussi un peu de temps dans une famille mormone, forcément, mais cette fois, elle est monogame.



On retrouve dans ce roman le brin de folie qui le lie à John Irving dont il me sembe vraiment être l'héritier direct. J'ai failli tomber de ma chaise quand, à la page 22 de mon édition 10/18, je lus "je venait au monde". Ca commençait mal mais heureusement, je n'ai pas eu d'autre attaque pendant la lecture de ce roman. Je me suis attachée à Edgar mais pas autant qu'au jeune garçon du Polygame solitaire et si j'ai beaucoup aimé la partie qui se déroule dans la famille mormone (je crois que Brady Udall est tout simplement parfait pour décrire ces familles, en y mettant toute la tendresse et l'ironie dont il est capable) et à la toute fin du roman, je n'ai pas éprouvé le même plaisir dans les deux premières parties. La récurrence du personnage qui poursuit Edgar m'a agacée et pourtant, je trouve qu'il parvient à en faire un personnage à deux facettes.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

A lire. Ce roman est d'une puissance peu commune.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Tout commence un jour d'été où le petit Edgar Mint, métis amérindien, se fait rouler sur la tête par la camionnette du facteur. Laissé pour mort, Edgar résiste : coma, séjour à l'hôpital. Il gardera comme séquelles l'impossibilité d'écrire et quelques crises, de temps en temps. Edgar est un miraculé, Edgar est aussi abandonné : seul à l'hôpital, sa mère alcoolique s'étant évaporée dans la nature, son père ayant tourné les talons avant sa naissance, il crée de nouveaux liens avec ses autres compagnons de chambre, et particulièrement avec Art, miraculé lui aussi. Art lui fera un beau cadeau : une machine à écrire, une Hermès Jubilé, compagne précieuse avec laquelle Edgar noircira des pages et des pages, comme un exorcisme à son existence délabrée.

Le temps de guérison est venu, Edgar doit partir à l'institution Willie Sherman, là où on place les enfants indiens dont on ne sait que faire : misère sociale et intellectuelle, violence, harcèlement, rien ne lui sera épargné. Edgar survivra, une fois de plus. Puis, il sera placé dans une famille mormone et verra pour la première fois à quoi ressemble une vie de famille. Mais, ayant toujours en tête de retrouver le facteur qui lui a roulé sur la tête et qui le croit mort depuis toutes ces années, Edgar repartira et trouvera, enfin, une réponse à beaucoup de ses questions.



Brady Udall nous offre un récit percutant, à l'écriture à la fois distanciée et empathique, à la fois dure et humoristique, comme un remède aux horreurs que vit Edgar.

Roman d'apprentissage, Le destin miraculeux d'Edgar Mint est aussi un road movie à travers l'Ouest des Etats-Unis, avec une galerie de personnages haute en couleurs.



Une très belle surprise dans cette quête d'un auteur en U pour le challenge ABC.
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