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Critiques de Brandon Sanderson (1529)
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Elantris, tome 3 : L'âme de l'empereur

Quelle imagination ! Comment, lors d’une visite au Musée national du Palais à Taïwan, et la découverte des tampons de pierre utilisés pour les signatures dans de nombreuses cultures asiatiques, une telle histoire a-t-elle pu germer dans la tête de l’auteur ? Je suis admiratif. Chapeau bas, l’artiste !

L’Empereur Ashravan, Dieu sur terre ou presque, n’est plus qu’un légume depuis qu’une faction adverse a tenté de l’assassiner. Les Éminents de l’Empire utilisent tous les subterfuges possibles pour cacher la vacance du Trône de la Rose, non pour défendre leur empereur dont ils se fichent comme d’une guigne, à l’exception peut-être du fidèle et vieux Gaotona, mais pour conserver leurs pouvoirs et leurs privilèges.

Drôle de monde inventé par l’esprit romanesque de Brandon Sanderson, car dans cet empire, tout n’est qu’illusions. La réalité y est mouvante. Les objets, l’espace peuvent être modifiés à l’aide de spiritampes, sortes de tampons appliqués sur leur surface. Ainsi, un intérieur d’une banalité affligeante peut au gré de votre humeur devenir baroque, étourdissant, romanesque, rare, ou singulier…

Et puis, il y les faussaires de génie qui ne se contentent pas de modifier l’âme des objets, mais sont capables de transformer la nature de la réalité elle-même. C’est le cas de Shai, la plus grande, la plus brillante de tous, capable de falsifier sa propre âme. Elle en a trois, quatre en réserve qu’elle peut changer au gré des circonstances. Sacrée veinarde, quand même ! Ce qui ne l’a pas empêchée de se retrouver enfermée dans les geôles de l’empire en attendant son exécution. Shai en est sortie in extremis par les Éminents qui, en échange de sa vie, lui demandent de redonner une âme à l’empereur dans un délai de trois mois. Projet titanesque, à haut risque. Jamais tenté. Shai sait aussi qu’au bout du compte, réussite ou échec, elle sera de toute manière exécutée. Redonner une âme à l’empereur ! Peut-être même l’améliorer ! Un projet inouï qui grise notre grande artiste.

Intrigues palpitantes, complots, trahisons, héros complexes et sympathiques, introspections, magie, ambiance moyenâgeuse, tous les ingrédients sont là pour faire de « L’âme de l’empereur » un très bon roman de fantasy.







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Les archives de Roshar, tome 1 : La voie de..

Brandon Sanderson est mon auteur préféré en littérature Fantasy, ses scénarios sont toujours très travaillés et d'une belle complexité, ses personnages sont bien dessinés et le plus souvent charismatiques, il a de plus un style excellent, bref, c'est toujours un plaisir de le lire.

il y a deux choses qui m'ont longtemps fait différer cette lecture, la première est que "Les archives de Roshar" allaient m'embarquer dans une série de huit volumes très copieux, environ 5000 pages, et il se trouve que depuis deux ans je me suis pas mal éparpillé en faisant de belles découvertes.

Ensuite et c'est plus fort que moi, je gardais ce moment en réserve avec jubilation en attendant le moment propice, et là j'en avais vraiment envie.

Sanderson est connu pour son souci du détail, il le dit à la fin de ce volume, la "voie des rois" n'est que la mise en place du contexte, c'est donc à la fin du prochain volume que les choses sérieuses vont commencer, sachez que l'auteur a mûri son projet près de vingt ans avant de le publier, avant même la sortie de son premier titre, je suis impressionné.

Donc que vous dire de ce premier opus ? Nous allons faire connaissance intimement avec trois personnages principaux aux destinées différentes, Dalinar est un seigneur et un pâle iris, Shallan une apprentie érudite, pâle iris également, et Kaladin un guerrier devenu esclave qui, lui, est un sombre iris.

Nous allons être initiés au contexte de Roshar, ses coutumes, sa religion et sa géographie, mais aussi avec sa politique. Roshar est un monde de pierres et de tempêtes peuplé de nombreuses factions et de nombreuses races aux caractéristiques diverses et notamment physiques, et la faune et la flore ne sont pas en reste.

Il sera bien sûr question de magie et là encore l'auteur se renouvelle avec brio en utilisant des gemmes aux propriétés étonnantes pour qui sait les utiliser, elles sont convoitées par tous les protagonistes du récit car elles apportent puissance et pouvoir à qui les détient.

On pourrait penser que le récit va être long et lent mais ce n'est pas le cas, il se passe beaucoup de choses et c'est là tout le talent de Sanderson, poser un contexte en étant précis et passionnant, je n'ai pas vu ma lecture défiler malgré la somme de détails à assimiler, le nec plus ultra !

Je vais de ce pas ouvrir le deuxième volume et prendre des nouvelles de Kaladin, le personnage qui me fascine le plus.
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Warbreaker

Pour ce qui concerne la littérature fantasy, Brandon Sanderson est l'un de mes auteurs préférés.

Je trouve remarquable le fait qu'il puisse se réinventer à chaque fois ou presque, que ce soit au niveau des contextes politiques et sociétaux, ou encore son inventivité renouvelée pour ce qui est de la magie employée. Ici la notion de "souffle" et "d'aura bio-chromatique" va se révéler intéressante et pour le moins complexe, formant un tout cohérent et passionnant.

Pour le reste, l'auteur va être égal à lui-même, c'est à dire très bon. On connaît ses qualités d'écriture et sa science de l'intrigue, intrigue qui se construit lentement mais très efficacement en ne laissant rien au hasard. Brandon Sanderson sait aussi construire des personnages attachants et/ou fascinants, ambigus et mystérieux mais aussi beaux ou inquiétants, certains pouvant répondre à plus ou moins tous ces critères.

J'ai trouvé le rythme du récit assez lent, avec des fulgurances cependant et un dernier tiers du récit qui s'accélère nettement. J'ai aimé cette variété de personnages tantôt bons et naïfs et tantôt manipulateurs et impitoyables, on passe souvent sans préavis du sourire amusé à la surprise la plus totale tant le changement de curseur peut parfois surprendre.

Je ne vais pas en dire plus sur cette histoire de princesse si ce n'est que j'ai admiré la belle complexité de ce scénario, la belle maîtrise de l'intrigue et le fait que le dénouement de cette histoire est incertain jusqu'au bout (un très bon point). J'ai apprécié le fait d'avoir affaire à un "one shot", même s'il s'agit ici d'un joli pavé avec ses quelques mille pages.

Pour conclure, c'est pour ce qui me concerne un très bon cru.
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Elantris, tome 3 : L'âme de l'empereur

Un titre qui réunit tous les ingrédients pour un grand plaisir de lecture !

Pour commencer nous avons une couverture magnifique ce qui est toujours un petit plus appréciable, ensuite nous avons un "one shot" ce qui en littérature fantasy n'est pas si fréquent, ajoutons qu'il s'agit d'un format court avec ses 200 pages, à peine commencé et déjà fini (sniff).

Je vous laisse découvrir le résumé qui par chance n'est pas trop bavard, Brandon Sanderson est un auteur que j'estime beaucoup, outre un style irréprochable, ses scénarios sont toujours très élaborés et souvent assez originaux.

Ici il nous propose un contexte qui s'apparente à la Chine impériale ou une faussaire très talentueuse se voit contrainte à un marché, sa vie et sa liberté contre la fabrication d’une nouvelle âme pour l’Empereur réduit à l'état de légume après une tentative d’assassinat manquée.

Qui dit fantasy dit souvent magie, l'auteur nous propose ici un univers fascinant où se mêlent l'art et la psychologie, un univers où le mot "falsification" va être décliné dans des proportions insoupçonnées.

Un scénario qui saura nous tenir en haleine car pour elle le temps est compté, de plus elle n'est pas dupe, elle sait que ses geôliers ne tiendront pas leurs promesses, ils la surveillent et ses conditions d'incarcération sont draconiennes.

Un jeu de dupe commence et la manipulation psychologique est de mise, notre experte en falsification saura-t-elle se montrer la plus forte ?

J'ai apprécié toutes les composantes de ce roman et peut-être surtout la qualité des dialogues ainsi que la profondeur psychologique, en si peu de pages je trouve cela admirable.

Ce titre a obtenu un prix Hugo, une référence :)
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Les archives de Roshar, tome 6 : Justicière (..

Sixième tome de 850 pages, soit pas moins de 1700 pages pour clôturer cette troisième partie !

Cela dit, je dois avouer que j'ai parfois trouvé le temps long, voire très long avec énormément de digressions, d'autant que les personnages sont nombreux !

Les personnages, parlons en, j'adore les scénarios complexes, mais là je frôle l'overdose avec tous ces changements d'allégeances, toutes ces factions, les parshes, les sprènes, tous ces endroits aux propriétés diverses dont le monde cognitif où nous allons passer un trèèès long moment.

Vraiment, c'est passionnant mais il faut s'accrocher pour ne pas s'y perdre, d'autant que l'auteur aime les flash back, Kaladin dans la première partie, Shallan dans la deuxième et Dalinar dans la troisième, pour la quatrième partie, je sens venir Navani, une intuition...

Le paradoxe c'est qu'il se passe pourtant des choses , beaucoup de choses même, avec des épisodes épiques de haute intensité, avec la réserve qu'il est difficile de se faire du mouron pour des personnages à peu près immortels, d'autant qu'aux moments cruciaux, soit quand ils sont vraiment à deux doigts d'y passer vraiment, ils trouvent toujours le moyen d'être tirés d'affaire in extremis par un collègue sorti de nulle part.

Donc OK, côté complexité je suis servi comme jamais auparavant, encore deux tomes, le prochain est léger (un peu plus de 700 pages), et la conclusion est proche, j'ai vraiment hâte de savoir ce que l'auteur nous mijote avec tant d'ingrédients et d'application.
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Les archives de Roshar, tome 5 : Justicière (..

Avec ce cinquième tome de 850 pages, on peut parler de redistribution des cartes après les événements majeurs des tomes 3 et 4, le monde de Roshar est clairement en péril.

Pour commencer le retour des néantifères est acté, et les plus puissants d'entre eux ont des pouvoirs au moins équivalents à ceux des chevaliers radieux, si ce n'est plus, ensuite, les radieux eux-mêmes s'organisent et gagnent en confiance et en compétence, mais ils sont malheureusement toujours aussi peu nombreux.

En fait, l'intérêt principal de ce tome 5 est qu'il nous en apprend plus sur les sprènes, ces entités capables de fusionner avec certains humains ou parshes, les faisant évoluer vers un statut supérieur avec l'acquisition de certains pouvoirs, des sprènes issues d'un monde parallèle et qui sont eux-mêmes divisés. Ce tome révèle aussi la nature des adversaires de Roshar, telles les factions du "diagramme" ou des sangs de spectres, mais aussi et surtout des entités aux allures de divinités.

Le scénario est toujours aussi riche et copieux en informations avec beaucoup de digressions et quelques flash back utiles pour en apprendre toujours plus sur les différents personnages, d'aucuns trouveront peut-être ces épisodes un peu longs et superflus, mais ils apportent indéniablement quelque chose en rendant ce contexte toujours plus clair.

Voilà, je ne parlerai pas des personnages une fois de plus, sachez qu'il continuent à évoluer et qu'ils sont décidément originaux avec leurs qualités et défauts.

Pour conclure, je continue à être subjugué par la qualité de cette saga qui ne s'essoufle pas !
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Les archives de Roshar, tome 7 : Rythme de ..

Septième tome de la série sur huit, je touche au but avec cet avant dernier pavé ;)

On se retrouve un an après les événements du dernier volume et cette grosse bataille où tout a failli être perdu, un an c'est long et c'est donc avec un nouveau tour d'horizon de la nouvelle situation que nous allons commencer. Les lignes de front sont figées, les radieux ont augmenté leurs effectifs, mais les fusionnés du camp d'en face aussi, tactiques et stratégies vont donc être au menu de ce copieux volume ainsi que la recherche d'alliés et d'informations susceptibles de faire pencher la balance du bon côté (dans les deux camps).

Le mieux est l'ennemi du bien, c'est connu. On pourra donc déplorer de nombreuses digressions qui, bien qu'instructives, vont donner la sensation de ne pas progresser beaucoup, le burn out de Kaladin, et plus généralement les destinées et états d'âmes des très nombreux protagonistes du roman, et il y en a beaucoup, croyez moi, vont rythmer cette lecture.

Il faudra attendre 600 pages pour voir arriver un rebondissement appréciable et se régaler d'un peu d'action, oui, un tome intéressant mais long. Vais-je reprocher à l'auteur son souci du détail et son exigence pour nous proposer un scénario de qualité ? Finalement non, c'est aussi pour cela que j'apprécie Brandon Sanderson et les personnages qu'il nous offre à suivre.

Il me reste un dernier pavé de 815 pages qui démarre bien, le plaisir reste entier !
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Les archives de Roshar, tome 4 : Le livre d..

Deuxième tome de la partie deux, un petit pavé de 700 pages quand même.

Je me répète encore et encore, j'adore lire Brandon Sanderson, et c'est avec ce type de lecture que je sais pourquoi, ici, les termes "génial" et "addictif" sont même trop légers. Figurez vous qu'il me restait 450 pages à lire quand j'ai repris ma lecture à 14 heures, je l'ai terminée à minuit sans avoir pu ressortir du livre qui m'avait littéralement aspiré, rassurez vous, j'ai trouvé le temps de dîner quand même dans l'intervalle.

Résumons, l'intrigue est riche, les personnages sont incroyablement bien dessinés, ils ont leurs zones d'ombre et parfois littéralement ce qu'on appelle des "cadavres cachés dans le placard", ils ne sont pas parfaits, loin s'en faut, et ce sont là, ceux dont on peut dire qu'ils sont les gentils de l'histoire. Pour ce qui est des "méchants", ma foi, on ne les connait pas encore tous et très bien, mais certains qui paraissent au-dessus de tout soupçon possèdent un potentiel de nuisance inquiétant.

Je ne l'avais pas encore évoqué, mais sur Roshar, seules les femmes savent lire et écrire, et j'en profite pour dire que les personnages féminins sont très présents et influents dans cette saga, Shallan et Navani en premier lieu, mais bien d'autres encore, ce qui me fait dire que le lectorat féminin y trouverait aisément de quoi se réjouir.

Il s'agit d'un tome important par la somme d'événements qui vont se dérouler, la bataille décisive contre les parshandis et ses conséquences, notamment la création d'une tempête éternelle et le retour des néantifères, soit le retour de la désolation décrite dans les textes anciens et crainte par tous.

Le seul espoir de Roshar (l'humanité si vous voulez), réside dans la réapparition des chevaliers radieux, incarnés à ce moment de l'histoire par Kaladin, Shallan et à un degré moindre par Dalinar et Reinadin, qui sont loin de maitriser leurs nouvelles facultés.

On suppose heureusement qu'il existe d'autres radieux, mais il faudra qu'ils se manifestent vite car le temps presse, d'autant que l'unité face à la menace est loin d'être une évidence, des forces agissent dans l'ombre et elles souhaitent le retour de la désolation...

A noter enfin que je m'interroge beaucoup sur le personnage mystérieux nommé "Malice", le fou du roi qui va et vient, et qui derrière son masque d'amuseur semble cacher des intentions que je peine à discerner.

J'ai déjà entamé le cinquième tome et je me régale toujours, cette saga me rappelle un peu celle des "fils des brumes" du même auteur pour ce qui est de la complexité du scénario (seulement trois livres),je retrouve les mêmes sensations.
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Les archives de Roshar, tome 8 : Rythme de ..

J'avoue avoir eu du mal à me passionner pour ce huitième pavé qui illustre très bien le fait que le mieux peut-être l'ennemi du bien.

L'auteur s'épanche encore abondamment sur les états d'âme de nombreux personnages et ce, chapitre après chapitre, la schizophrénie de Shallan, la culpabilité de Kaladin ou Taravangian, les remords de Venli, les doutes de Dalinar et d'autres encore que je ne vais pas évoquer ici.

Comme si cela ne suffisait pas, nous aurons aussi droit à sept ou huit chapitres composés de flashback, bref, le soucis du détail est une qualité que j'apprécie, mais dans ces proportions on peut dire que c'est fastidieux car l'histoire progresse peu pendant 650 pages...

Il faut donc attendre les 150 dernières pages pour enfin assister à un feu d'artifice digne de ce nom en terme d'action et de révélations, l'attente fut longue même si la récompense était au rendez-vous.

Le fait est pourtant que l'histoire n'est pas finie, contrairement à ce que je croyais en commençant ce long périple, je vais de plus devoir attendre la sortie du cinquième tome et faire contre mon gré une pause dans l'histoire.

Donc pour conclure je vais dire que j'ai aimé, mais avec quelques réserves quand même.
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Les archives de Roshar, tome 2 : La voie de..

Avec ce deuxième volume s'achève la première partie d'une saga qui s'annonce prometteuse, pas moins de 1500 pages pour "seulement" installer le contexte et dérouler la trame de l'histoire !

On pourrait penser que cela va être long et ennuyeux, un peu comme quand quelqu'un sort la boîte d'un jeu compliqué dont il faut apprendre les règles avant d'espérer comprendre et s'amuser. Ici il n'en est rien, on apprend en s'amusant, ou plutôt, on apprend en découvrant le scénario qui est riche et passionnant.

Je pense que la bonne idée de Brandon Sanderson est de focaliser son histoire sur seulement trois personnages, à savoir Dalinar, Kaladin et Shallan, soit un prince, un homme du peuple et une apprentie érudite, viennent ensuite un aéropage de "seconds" rôles pour consolider le contexte, mais là encore pas trop nombreux, on ne se perd donc pas en route.

A ce stade, nous sommes instruits du principal et nous comprenons les enjeux de politique et les ambitions des uns et des autres, nous comprenons l'organisation de cette société, nous avons une idée des différentes factions et enfin, nous comprenons en grande partie le fonctionnement et les possibilités offertes par la magie de ce monde, la fulgiflamme.

Le grand petit plus pour adhérer à l'histoire est sans conteste le talent de l'auteur à structurer son récit et à nous rendre ses personnages attachants, comme toujours avec Sanderson, ils sont complexes et surtout ils ne sont pas infaillibles.

Voilà, comme le dit l'auteur, c'est donc la fin de l'introduction, et les choses sérieuses vont commencer, quand je vois ce qui s'est déjà passé jusqu'à maintenant, je me réjouis à l'avance !

Un petit break pour récupérer et je passe au tome deux !
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Skyward, tome 2 : Astrevise

Second tome après vers les étoiles de la nouvelle licence space opera de Sanderson.



On s'agace parfois de patauger un peu dans un second opus. Ici l'auteur nous explique, nous réexplique, en long en large et en travers le pourquoi et le comment de son univers. Trop facilement, bien trop. Les dynamiques politiques de la supériorité, les enjeux un peu simples. C'est probablement là qu'on voit la volonté YA de la série.

Ça manque un peu de complexité. Tout est dévoilé un peu trop vite. Pourtant il sait faire le Sanderson si l'on se réfère à ses autres séries à rallonge.

Pour finir dans les reproches, on regrettera un épisode un peu long à démarrer.



Les mauvais point ainsi évacués, passons aux choses bien plus réjouissantes. Astrevise est un roman trépidant, délassant, agréable et facile à lire et à suivre (oui je sais, cette facilité que je lui reproche). Les personnages ne sont pas trop monolithiques, nous révèlent d'agréables ou désagréables surprises, l'auteur nous offre un cadre presque entièrement neuf et gageons que le tome 3 nous offrira quelques beaux autres moments dans cette catégorie de space opera multi-espèces où les humains ont toujours quelque chose en plus par rapport aux autres, ici l'agressivité. (C'est souvent l'agressivité d'ailleurs).



Je me suis fait plaisir et c'est le principal.
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Les archives de Roshar, tome 3 : Le livre d..

Avec ce troisième tome, les choses sérieuses commencent, le contexte est posé et les différents protagonistes de l'histoire sont plus clairs dans leurs intentions et leurs positionnements dans les intrigues.

C'est peu de dire que l'univers des archives de Roshar est complexe et étendu, même si pour l'essentiel les intrigues se déroulent dans les plaines brisées où les seigneurs d'Alekthar livrent une guerre de vengeance sans merci contre les parshandis, une guerre qui révèle de façon évidente le manque d'unité régnant dans le camp des aléthis.

Ce tome permet aussi de faire connaissance avec quelques personnages qui donnent du relief à l'histoire tels, Navani la mère du roi, Adolin le fils de Dalinar qui est aussi un porte éclat doublé d'un duelliste de haut niveau, et enfin quelques uns que l'on peut placer dans le camp des "méchants" dont Sadéas ainsi que les membres des "sangs de spectres" aux motivations encore floues.

Il serait long de décrire la somme d'événements qui font l'intrigue et l'intérêt de cette saga, l'ensemble est d'une richesse et d'une complexité qui me procurent beaucoup de plaisir.

Les personnages centraux de l'histoire, à savoir Kaladin, Shallan et Dalinar continuent d'évoluer de façon spectaculaire, là encore je ne rentrerai pas dans les détails, je me contenterai de saluer le talent de Sanderson à développer des personnages à ce point complexes et intéressants.

Dans cet univers très réussi, il y a aussi les sprènes que je n'avais pas encore évoqués, des sortes d'esprits éthérés qui peuvent interagir dans le monde physique, il en existe de nombreuses variétés dont certaines peuvent se révéler à des humains, ce qui reste rare. Ce qui m'amène donc à parler de Syl qui s'est prise d'affection pour Kaladin ou encore de "Motif" qui lui s'est révélé à Shallan, les sprènes apportent une dimension inattendue à cette histoire et notamment la présence d'un monde parallèle qui n'a pas encore révélé ses mystères ou sa raison d'être.

Ceux qui ont lu la saga des "fils des brumes" savent que l'auteur est d'une précision machiavélique et que tout aura sa justification à la toute fin, je me régale à l'avance.
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Skyward, tome 1 : Vers les étoiles

Excellent



Spin n’a qu’un rêve, devenir pilote de combat pour combattre les Krell. Des ET qui cherchent à anéantir ce qui semble rester de l’humanité, retranchée sur une planète bien mystérieuse. Mais Spin est la fille d’un lâche, cruelle épine qui l’empêchera de réaliser ses désirs ?



Avant tout, et histoire de ne pas être déçu, c’est de la littérature jeunesse, ou tout du moins très YA. Mais cela peut sans aucun problème être lu par un adulte une fois le paradigme accepté.

L’organisation de la civilisation de la planète manque un peu de clarté, voire de réalisme (on dirait presque du silo c’est dire).

Les interactions entre les humain et les Krell nous semblent bien artificielles (et c’est voulu) . Rassurez-vous, vous aurez l’explication.

Le vaisseau surprise, trouvé par l’héroïne est digne d’un roman de PJ Hérault. IA ex machina, en avant toute.



Ceci étant, j’ai adoré ma lecture. Les dialogues sont amusants, l’histoire est passionnante, l’avionique et les combats sont bien décrits et apportent du corps à l’histoire.

J’aurais aimé un peu moins de mesquinerie et de pitrerie de la part des personnages, mais c’est le traitement YA qui veut ça. Tiens, Sanderson m’aurait fait une version adulte de son univers, qu’il aurait gagné les cinq étoiles bien méritées.



Skyward c’est BSG 1978, j’aurai tant voulu que ce soit la version 2005.
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Un paradis à défendre

Bon imaginez un Shaker pas très grand. Vous mettez des personnages stéréotypés mais fonctionnels ,pas mal d'action et réactions , tout plein de dialogues superficiels dont beaucoup pour ne rien dire et pour enfoncer des portes ouvertes, un petit (presque rien) rien de world building, des lieux communs sur les crispations identitaires des masses, de la télépathie mon cher Watson, amnésie bizarre ,assassinat stratégique, vous agitez le tout et vous buvez rapidement par ce que il n'y a que peu de choses à retenir .Il se pourrait même si on n'est pas vigilant ,que l'on arrête cette lecture pourtant courte sans même s'en rendre compte.

En plus, une guerre est si vite arrivée, mais elle évitable (heureusement) si on serre le popotin très fort et aussi ,si on fait une petite enquête de tous les dangers qui prend au corps le schmilblick local. Sincèrement, je ne vois qu'un seul mot : sidérant .

Vitesse lumière capitaine Kirk , on s'en va ! fissa.

PS: le titre était tes chouette pourtant .

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Les archives de Roshar, tome 1 : La voie de..

Premier tome.

Attention, malgré son épaisseur, ce n’est que la première partie de l’histoire et non un « épisode ». Vous vous embarquez dans du roman fleuve.



Parmi les quatre lignes narratives développées dans ce premier livre, seule une m’a véritablement intéressée (Celle de Kaladin, d’abord soldat, puis esclave puis sous-soldat sacrifiable). En même temps, tant mieux, c’est la plus étoffée.

C’est mon premier Sanderson. C’est fluide, vivant. Mais parfois, dieu que c’est long. Et il semble que ce soit une spécialité chez cet auteur.

L’univers proposé est fascinant et j’ai adoré les Sphrènes qui m’ont parues être (mais non bien évidemment) une réminiscence des Chrones de Damasio. C’est exotique, tout en restant terre à terre (esclavage, mesquinerie, pègre et surtout, par les temps qui courent cet apartheid Clair-Iris, sombre-Iris. L’histoire de l’Homme, quoi).



J’ai hâte de découvrir le destin des personnages, y compris ceux de Shallan, Dalinar et Szeth (les trois autres lignes), mais sincèrement, moitié moins long n’aurait pas nui.
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Alcatraz, tome 3 : Alcatraz contre les traîtr..

Ce troisième opus de la série Alcatraz est disons le, un poil moins enlevé et réjouissant que les deux premiers.

Cela reste sympa, aucun doute, ma lecture a été plaisante et retrouver Alcatraz et Bastille m'a fait du bien à un moment où rire et sourire est plus que jamais indispensable, cela dit j'ai cru ressentir un léger essoufflement, les "gags" et les réparties font moins souvent mouche et pour le coup, comme pour ne pas être "en reste", l'action se révèle moins trépidante.

L'auteur reste fidèle à son parti-pris narratif qui est de s'adresser au lecteur à chaque chapitre, à le faire "tourner en bourrique" mais même là j'ai trouvé que c'était plus laborieux, ça se laisse lire plutôt bien quand même, rassurez-vous.

Il reste un tome à cette série qui en compte donc quatre, et il reste quelques petites histoires dans l'histoire qui doivent encore trouver leurs conclusions dont j'attends le résultat avec curiosité.
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Alcatraz, tome 1 : Alcatraz contre les infâme..

J'aime sans réserve Brandon Sanderson depuis la saga "Fils des brumes", il me reste maintenant à explorer les autres productions de l'auteur et mon choix s'est porté sur "Alcatraz".

"Alcatraz" est le héros d'une série estampillée "littérature jeunesse", après tout pourquoi pas, depuis Bottero et "La quête d'Ewilan" je sais que l'on peut être positivement impressionné.

Sanderson m'a vraiment bluffé, je n'avais aucune idée de ce que j'allais lire mais je ne m'attendais en tout cas pas à être surpris et dépaysé à ce point.

Je n'ai trouvé que des points positifs à cette lecture et mon ressenti final est que je me suis régalé tout du long, comme à une bonne table avec un bon repas que l'on termine avec un sentiment de contentement.

Et pourtant il va être compliqué d'en parler tant il y a à dire, alors pour faire court disons que :



- le contexte proposé avec ses "mondes" parallèles, bien que déjà visité est bien développé.

- le parti pris narratif est plutôt original avec un auteur qui s'adresse à nous à chaque chapitre.

- L'humour est constant et omniprésent, tantôt fin, tantôt absurde et toujours espiègle, j'ai eu le sourire en permanence.

- La technologie à base de verres aux propriétés exceptionnelles est intéressante.

- le héros/ado/narrateur va révéler et découvrir son potentiel hors norme, héritage de sa lignée...

- le scénario qui bien que simple à priori se double d'une véritable réflexion de fond sur la désinformation des masses.



Voilà, difficile donc à résumer, ce qui est sur, c'est qu'à peine entamée, cette lecture était déjà terminée, pas vu le temps passer et en fait ce sera ma seule frustration.

Ma conclusion est que B.Sanderson est un génie !
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Les archives de Roshar, tome 3 : Le livre d..

Toujours aussi addictif



En route pour un nouvel épisode de la série fleuve des archives de Roshar.

Maintenant qu’on a bien en tête que chaque bouquin de 700 pages n’est qu’un petit bout de l’histoire, on savoure.

Kaladin est désormais capitaine de la garde de Dalinar et leurs histoires se confondent. Shallan est en route, fiancée casuel à Adolin. Tout se regroupe et s’accélère. Les néantiphères prennent du poids.

Bon Kaladin est encore un peu pénible avec son ego de la taille de la planète Mars mais on ne désespère pas.
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Les archives de Roshar, tome 2 : La voie de..

L’arnaque.





Second tome de la voie des rois, oui, mais fin du premier épisode d’une « pour l’instant » trilogie avec le livres des radieux et Justicière.

Et 1600 pages pour juste une introduction à l’univers de Roshar, ça pique quand même.





Comme pour le premier tome, la ligne narrative de Kaladin est la plus développée avec télescopage de celle de Dalinar. Shallan en arrière plan et Szeth juste un guest.

Le livre est plus rythmé (c’est normal, puisque c’est en fait la fin du premier tome) mais encore des longueurs.





Cela étant, j’ai réellement apprécié ma lecture. J’aime le style de l’auteur, accessible, j’aime son univers, complexe. Quelques réponses, mais plein de questions en suspens. La suite ne devrait pas tarder.
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Elantris - Intégrale

Je suis très déçu de l’auteur qui ma ravi avec "Fils-des-Brumes". J’aurais pu le lire avec plaisir ou tout du moins sans déplaisir, si je n’avais levé les yeux au ciel et poussé de gros soupirs à chaque chapitre devant l’idéologie balourde, le prosélytisme lourdingue et les trucs qui seront réutilisés dans tous ses livres postérieurs, parfois tels quels…

Donc c’est parti pour une critique 100% mauvaise foi. Donc si vous avez aimé l'oeuvre, passez directement à la conclusion, car pire que les poncifs de la Big Commercial Fantasy ou le conservatisme d’une certaine Fantasy, on a affaire ici à de la Christian Fantasy tant j’ai lu des romans consacrés au christianisme moins curaillons que celui-ci (je n’ai aucune haine contre le truc hein, mais j’aime être prévenu quand un bouquin a été conçu par et pour des grenouilles de bénitiers).



Brandon Sanderson comme J.J Abrams veut réconcilier l’Amérique moderne et l’Amérique profonde autour des valeurs de l’Amérique éternelle, mais la mise en avant de l’anarcho-capitalisme, des mérites de la libre entreprise, de la supériorité de la démocratie représentative par rapport à la démocratie participative (jugée dangereuse car égalitariste donc crytpo communiste), de la destinée manifeste du Nouveau Monde par rapport au Vieux Monde qui a failli et autres « God Bless America » et « In God We Trust »… ne me parlent absolument pas, mais doit ravir un lectorat qui connaît par cœur les discours des Pères Fondateurs. (Gros soupir.)

L’auteur se trahit, oubliant ça et là son univers médiéval fantastique censé servir de paravent aux opinions politiques, économiques, religieuses et morales, reprises en cœur par les sermons du Prince Raoden et les prêches de la Princesse Sarène, cousin et cousine de Richard Cypher et de Kahlan du cycle de "L’Epée de vérité". (Gros soupir.)

Sinon, on devine aussi facilement que l’auteur fait partie de l'Église de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours… (Gros soupir.)





Reprenons commençons par le commencement…

Il existe plusieurs écoles et courants assez marqués géographiquement dans la SFFF américaine, comme le southern gothic du Vieux Sud, l’urban fantasy des scriblies de Minneapolis ou l’écurie grimm & gritty de Santa-Fe dirigée par GRR Martin... Brandon Sanderson fait partie lui de la mormon connection du Middle West (à laquelle appartient Stephenie Meyer par exemple). Quand il se lance dans son premier roman, il a 30 ans, il est diplômé en écriture créative et a été plusieurs années assistant de Dave Wolverton, le précurseur de la fantasy néo classique américaine, à l’université mormonne de Brigham Young localisée dans l’Utah Nous avons donc affaire à un écrivain professionnel qui connaît toutes techniques des ateliers d’écriture. Que fait-il pour son 1er roman ? Il pioche largement chez David Eddings, le best-seller des années 1980, chez Robert Jordan, le best-seller des années 1990, et chez Terry Goodking, le best-seller des années 2000. Comment voulez-vous que je croie ici en la sincérité de sa démarche ?

Raoden c’est Garion, Sarène c’est Ce’Nedra, Téos et Arélon pourrait appartenir à l’Alorie et les Fjordiens c’est bien sûr les Murgos… Mais là où David Eddings mettait en scène dans Belgariade et Mallorée une allégorie de l’opposition entre un Occident capitaliste et une URSS communiste avec une évolution allant de la Guerre Froide à la Détente, ici l’auteur oppose un Nouveau Monde libéral et protestant à un Vieux Monde autoritaire et catholique, avec son pape dictatorial, ses templiers sans pitié, ses inquisiteurs sans cœur et ses missionnaires jésuites sans âme. Et on en rajoute une couche avec un naming teuton pour faire une analogie avec l’Allemagne nazie, histoire de bien comprendre que le catholicisme c’est le mal absolu. La preuve, Hitler était catholique… (ironie inside)

L’auteur essaie de brouiller les cartes en intervertissant certaines caractéristiques de l’Angleterre et des Etats-Unis puisqu’après une Glorieuse Révolution on enchaîne avec une Guerre d’Indépendance opposant « Loyalistes » et « Patriotes », mais bon au final, on se retrouve avec l’union sacrée anglo-saxonne contre le débarquement imminent de l’Axe du Mal. A ce jeu d’ailleurs la République Duladène reprend le rôle jadis dévolu à feue la IIIe République durant les années 1930. Et pour faire bonne mesure on a affublé ses habitants de tous les clichés habituellement attribués aux frenchies (une dualité arrogance / insouciance, une dualité aristocratie / citoyenneté, un peu antinomique celle-ci, mais ce n’est pas bien grave puisqu’on nous juge très galants et sont très portés sur la bonne cuisine…)

Du coup, C’était bien la peine d’avoir cédé à la tentation d’un naming aussi inutilement compliqué où Jindoais = Juifs, Shu-Késeg = christianisme, Sku-Déreth = catholicisme, Sku-Korath = protestantisme, Wyrn = pape, Jaddeth = Jésus, Domu = Dieu…

Oui car en plus on fait tout ce qu’il ne faut pas faire en fantasy avec ce chapitre 3 digne d’une caricature de Boulet : http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/

Cela ne serait pas si dégoulinant de religiosité, si un POV entier du roman était dédié à un évangéliste en pleine crise existentielle, une récurrence de bondieuseries diverses et variées (je n’ai osé compté les « bénit soit-Il » et cie, sinon j’aurais fait une syncope), un sermon par chapitre, et ce détestable chapitre 11 qui m’a donné l’impression d’être à l’église avec ce « Comment convertir une population à sa religion pour les nuls » remplis de discussions métaphysiques, de débats théologiques, de réflexions sur la bonne manière d’allier passion et logique pour faire un bon sermon et de questionnements sur les intonations et les gestuelles à utiliser pour prêcher devant ses ouailles… (Gros soupir.)

Cela sent vraiment le vécu. Effectivement l’auteur connaît bien la question puisqu’il a été 2 ans missionnaire au service de la foi mormone à Séoul en Corée du Sud… Donc question sermons, prêches, évangélisation, gestion de congrégation, querelles de clochers entre différentes confessions et tout le toutim il connaît ses classiques !

Dis donc Brandon, tu ne serais pas en train de nous vendre le mormonisme par hasard ? Et au lieu de faire du catholicisme bashing pour brosser ton lectorat attendu dans le sens du poil, tu aurais pu faire un détour par les écoles de redressement protestantes dans les Îles Philippines, là tu aurais été servi niveau brimades et lavages de cerveaux… Encore que, je me demande si le personnage du missionnaire traumatisé par son passage au monastère de Dakhor, qui leur ressemble étrangement, ne serait pas une forme de catharsis ? mystère et boule de gomme





Revenons ensuite sur l’histoire construite autour de 3 personnages principaux, qui accélère au fil de chacune des 3 grandes parties. En effet les chapitres raccourcissent au fil de l’histoire, pour ne faire plus que 2 à 3 pages à la fin du roman.



* Nous suivons l’optimiste et altruiste Prince Raoden âgé de 20 ans, frappé par la malédiction du Shaod et obligé de rejoindre la ville fantôme d’Elantris, autrefois capitale merveilleuse peuplée de demi-dieux aux pouvoirs fabuleux.





* Nous suivons la courageuse et résolue Princesse Sarène âgée de 25 ans, rebelle mais pas trop quand même… (Gros soupir.)





* Nous suivons également le gyorn Hrathen, un prédicateur envoyé en mission par son maître : il a 3 mois pour convertir l’Arélon à la foi déréthie, après quoi il enverra l’armée s’occuper de la question.





Le prince et la princesse idéalistes font plus jeunes que leur âge dans leur comportement, sans doute parce que trop coulés dans des stéréotypes adolescents de la Big Commercial Fantasy toujours résolument Young Adult. Ils sont chacun accompagné d’un Scooby Gang qui au-delà de péripéties parfois de remplissages, ne servent bien souvent que d’auditoire à l’un ou à l’autre, et une bonne partie des personnages quittera le récit une fois que le Prince et la Princesse pourront se donner mutuellement la réplique. On remet rarement en cause les grands discours des uns et des autres, puisque qu’après tout les héros défendent toutes les causes qui méritent d’être défendues, et régulièrement les personnages servent souvent de chiens de garde aux personnages principaux, et au-delà il n’y a plus que des moutons…

Bergers, chiens, moutons. On est dans l’imagerie chrétienne stéréotypée. Il ne manque plus que les loups s’attaquant au troupeau du Seigneur. Comment s’appelle le méchant déjà ? Wulf, qui veut dire « loup » en allemand… (Gros soupir.)



Chacun dispose néanmoins d’un side-kick pour lui rappeler qu’ils ne sont pas parfait et qu’il faut rester humble :

-on rappelle à Raoden que son optimisme est écœurant et qu’on son immunité à la résignation est surnaturelle

- on rappelle à Sarène que malgré son intelligence, son art de rhétorique et sa maîtrise des intrigues qu’elle reste une femme avec des sentiments

- on rappelle à Hrathen qu’il n’est malgré son rang, il n’est qu’un serviteur du Seigneur qui doit démontrer sa foi…

On pousse même le vice à respecter les quotas ethniques en intégrant des afro-américains dans un univers médiéval-fantastique 100% anglo-saxon : Galadon et le baron Shuden sont grands, musclés et exotiques avec leur peau noire et leur bonne humeur permanente… (Gros soupir.)





Les 75 dernières pages sont très bien, géniales voire kiffantes. Sauf que j’ai eu l’impression que l’histoire commençait là, tant toute ce qui précède semble n’avoir servi que de remplissage pour atteindre un quota de page à remplir, mas les combats sont un confus et tout déboule de nulle part en même temps avec 1 révélation par page...



D’un côté on a donc une succession de mini intrigues / mini-scènes qui sont là pour faire avancer le schmilblick sans que lecteur ne s’endorme :





D’un autre côté on a donc une avalanche de révélations qui ne peuvent pas être exploitées vu qu’elles surviennent à la toute fin :





Bref, l’auteur applique la même formule à tous les livres du coup toute la mise en scène devient artificielle :

début qui plonge tout de suite le lecteur dans le truc => présentation des personnages, de l'univers, des enjeux => scène d'action/intrigue A => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène A => scène d'action/intrigue B => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène B => scène d'action/intrigues C => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène d'action C => final explosif => fin ouverte avec cliffhangers de dernière minute à la J.J Abrams qui nous en apprennent plus que tout ce qui précédé, censés faire le lien avec la/les suite(s) éventuelle(s), Brandon Sanderson franchisant toutes ses histoires comme le réalisateur/producteur.





Et il y a aussi des passages où j’ai eu envie de secouer les personnages tellement ils sont naïfs :







Conclusion :

Le Prince et la Princesse, grâce à leur courage et leur efforts, aidés par le martyr de Martin Luther Hrathen et par la Divine Providence, refonde le mormonisme pour assurer le Salut de l’Arélon. Si on fait une totale abstraction de la mélasse religieuse prosélyte qui transparait dans ses personnages et transpire 1 page sur 2, c’est un premier roman bien écrit qui se laisse plutôt agréablement lire. L’auteur est un peu magicien, car il est très doué pour donner vie à des personnages et à les rendre sympathiques en quelques pages, mais comme il fait toujours le même tour, on finit fatalement par repérer les trucages et la magie n’opère plus…

Mais Dieu merci, sans mauvais jeu de mot, l’auteur a lâché du lest sur ses convictions religieuses dans ses romans suivants, mais on retrouvera bien souvent la théocratie dictatoriale, le clergé autoritaire, le personnage religieux en pleine crise de foi et la figure christique qui va souffrir et mourir pour la rédemption de son peuple. Il y en a même qui ressuscitent pour délivrer un dernier message à leurs apôtres avant de monter aux cieux. Ça et les romances mormones qui interdisent le moindre contact physique avant le mariage, les worldbuildings et les backgrounds de Potemkine, les emprunts aux ouvrages de David Eddings, et les 500 pages de mini intrigues et de mini scènes d’action avant le grand final qui lui déchire toujours sa race. Sacré Brandon !

Par curiosité, qu’en pense la critique presse d’Elbakin.net ? 8,5/10 et une critique qui ne tarit pas d’éloges... Merci pour la marrade ! ^^
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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