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Critiques de Brice Matthieussent (352)
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Mon chien stupide

Ce livre me laisse septique. J’ai aimé le ton et l’ironie mais la façon de considérer sa famille et sa vie m’a laissé perplexe. Il a une drôle de façon de décrire ses enfants, d’en parler ; il a une relation assez égocentrique avec ses proches. Le narrateur se rend compte qu’il souhaite le départ de ses enfants, car en fin de compte, il les apprécie peu puis au fur et à mesure de leur départ, il se retrouve tout seul avec ce chien....
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Mon chien stupide

Lorsqu'en lisant women, Charles Bukowski ne peut, comme à son habitude, descendre deux trois grands auteurs (Shakespeare par exemple) pour citer ses génies Céline et Fante, je me suis demandé qui était ce "John Fante". "Googlelé" dès que possible sur la toile, je m'empresse d'aller voir mes libraires qui m'orientent vers son fils, Dan, comme si papa avait été oublié des demandes des clients. C'est sur Internet que je trouve, malheureusement, mon bonheur et commande ce livre afin de découvrir cet auteur que l'un des mes écrivains préférés aime tant.

Dans Mon Chien Stupide, il ne faut pas s'attendre à lire une histoire sur un animal à quatre pattes qui remuent la queue quand il est heureux. L'animal porte certes bien son nom mais n'est qu'un prétexte pour que le narrateur décrive sa famille, son quartier, sa vie d'écrivain sans le sou, à la recherche d'un contrat (scénario je crois) pour renflouer les poches et finir de payer la traite de sa voiture. Les situations quasiment toutes tragiques finissent toujours par être comique ou décalé avec de somptueux dialogues pleins d'ironies, de légèretés et c'est l'Amérique tout entière, ou peut-être seulement l'Ouest, qui en prend pour son grade. Ce livre se dévore tellement la lecture y est limpide.

(Depuis Mon Chien Stupide a été réédité, fin 2017, et se trouve dans n'importe quelle librairie)
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Mon chien stupide

Elle est pas belle la vie !

Henry aimerait bien en faire son dicton, mais....



Ecrivain râté (ne fait que des débuts de romans), scénariste médiocre, mari quelquefois (se souvient de sa femme Harriet quand elle peut le sortir du labyrinthe de sa ville) , père par hasard (quatre enfants non désirés qu'il a hâte de voir quitter la maison. De ce côté là, on peut le comprendre, leur capital sympathie est très limité. Mais bon, l'exemple qu'ils ont sous les yeux peut expliquer cela.), alcoolique non reconnu (aime particulièrement le bourbon), Henry a tout pour déprimer.



La seule chose qui l'intéresse, ce sont les chiens. Les gros. Eux sont forts et réussissent ce que lui ne sait pas faire : être le plus fort et baiser les autres. Alors, quand va apparaître Stupide, un gros chien japonais de 80 kilos, la famille "idéale" va exploser.



Et ça va plutôt lui plaire à notre anti-héros parce que ce qu'il aimerait, c'est retourner en Italie dont sa famille est originaire, sans bagage (femme et enfants), et mener la dolce vita, et tant qu'à faire avec une petite brune (diable ! il a 50 ans et un bilan de vie déficitaire). Pôvre Henry !



On ne peut pas dire que cette lecture fut passionnante. Ce ne fut pas non plus la franche rigolade, l'humour y est très grinçant. Les héros qui se regardent le nombril en geignant, c'est pas excitant pour deux sous. Un bon coup de pied aux fesses par contre !
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Mon chien stupide

J'avais notablement pris la foudre il y a maintenant assez longtemps en découvrant "Demande à la poussière" (avec la préface de Bukowski). C'est pourquoi j'ai sauté sur l'occasion de lire un autre livre de John Fante.

Parfois je me demande pourquoi j'aime autant les auteurs nord-américains. Est-ce qu'ils ont vraiment quelque chose de spécial, ou est-ce qu'il n'y a pas là-dedans une part de mythologie bâtie par la critique française subjuguée ? Le fait est que j'apprécie beaucoup de littératures étrangères, les Sud-Américains bien sûr, mais aussi les Russes, les Japonais, pour partie. Plus, par exemple, et sans vouloir dénigrer personne, mais pour citer d'autres grands pays des lettres, que les Anglais ou les Italiens. Bref, tout ça pour dire qu'avec ce petit livre qui évolue subtilement de l'humour vers le drame, sans jamais perdre en légèreté, j'ai été comblé une fois de plus de sincérité, d'humanité, de cette façon typique du nord du Rio Grande de faire sens à partir des simples actions des personnages, sans avoir à les doubler de longs commentaires. Sans doute parce que ces 150 pages sont écrites de bout en bout avec la précision et la concision des meilleurs nouvellistes, comme Carver et Hemingway. Le tout sans avoir l'air d'y toucher.
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Mon chien stupide

Je découvre john fante en cette après midi d un mois d août fait de canicule et de vacances en famille en plein milieu de la France. Parlons en de famille avec celle du narrateur en laquelle j ai été de suite embarqué. Beaucoup de choses m ont plu, le style d écriture, la description faite de chacun, les envies de ce père qui a du mal à faire de vrais choix au final, la place que vient prendre ce chien au milieu de cette joyeuse pagaille...Ce dernier vient en fait mettre à la surface ce que cette famille ressasse et à construit depuis tant d années. Une très belle découverte qui me donne vraiment envie de poursuivre avec les œuvres de John fante.
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Mon chien stupide

J'ai ouvert ce livre en m'attendant à un roman drôle. C'est un bon livre, mais que je n'ai pas trouvé si drôle que ça. Henry Molise a 55 ans, une mauvaise carrière de scénariste, des enfants qui ne le respectent pas, une femme qui le quitte pour un oui ou pour un non. Finalement, il est la parfaite illustration de la citation "Plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien". Alors peu importe que le chien qu'il trouve devant sa maison soit complètement abruti et cherche à sauter tous les mâles qui bougent autour de lui, peu importe la race, il veut garder ce chien. Seulement, la présence de ce quadrupède va semer la zizanie dans cette famille qui n'allait déjà pas bien et décider les enfants, déjà grands, à enfin prendre leur indépendance. Au grand dam de la mère, au grand bonheur du père... enfin c'est ce qu'il croit.Au final, j'ai eu pitié du narrateur qui se rend compte à 55 ans que c'est un auteur minable et un lâche. Il n'a même pas réussi à gagner le respect de ses enfants. J'ai été aussi dérangée par les propos racistes du livre. On est dans les années 60 et la mère est malade parce que son fils aîné aime une Noire, et pas une bonne Blanche comme il faudrait. J'ai apprécié le livre tout en étant très surprise par son ton.
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Mon chien stupide

Henry Molisse, écrivain raté, doit se contenter d'écrire des scénarios pour la télévision ou le cinéma pour faire bouillir la marmite. C'est avec l'arrivée inopinée, sur la propriété, d'un chien errant ressemblant à un ours, que nous allons découvrir la famille Molisse. Famille, un peu barrée, qui a une existence cahotique : Harriet, sa femme (au foyer) écrit les dissertations d'un de ses fils mais refuse de voir une noire entrer dans la famille ; les enfants ne respectent plus leurs parents et n'en font qu'à leur tête.

Bref, nous sommes loin de la famille idéale. Les injures volent et l'incompréhension règne entre père et enfants. Pas étonnant que Henry, d'origine italienne, rêve de retourner dans son pays d'origine en larguant femme et enfants.

Le chien, obsédé sexuel notoire et adopté tant bien que mal, sera nommé Stupide ! L'arrivée de Stupide va quelque peu chambouler la maison, renvoyer Henry à son passé, à ses anciens chiens et va symboliser la force et le courage qui lui font défaut.



« Il était un chien, pas un homme, un simple animal qui en temps voulu deviendrait mon ami, emplirait mon esprit de fierté, de drôleries et d’absurdités. Il était plus proche de Dieu que je le serais jamais, il ne savait ni lire ni écrire, et cela aussi était une bonne chose. C’était un misfit et j’étais un misfit. J’allais me battre et perdre ; lui se battrait et gagnerait. Les grands danois hautains, les bergers allemands arrogants, il leur flanquerait une bonne dérouillée, il en profiterait même pour les baiser, et moi je prendrai mon pied. »



"Mon chien Stupide" parait tout d'abord un roman jouissif à l'humour noir. Les dialogues sont croustillants et pointent du doigt les difficultés relationnelles d'une famille. Certaines scènes sont d'anthologie, comme celles de Stupide sautant sur tout ce qui bouge (homme et truie), le repas raté des lasagnes et la fausse description d'enfants idéaux par les parents.

Pourtant le roman cache un constat amer. S'interrogeant sur la famille et le rôle des parents, l'auteur dresse un constat sévère. Les parents sont souvent démunis face à leurs enfants qui grandissent et la communication peut souvent devenir une sucession d'erreurs. Les compromis semblent inévitables, mais toujours au détriment des parents.



Loin de considérer, comme beaucoup, ce roman comme un simple roman d'humour noir, j'ai été très touchée par la vue extrêmement pessimiste du rôle de parent et je ne suis pas sortie revigorée de cette lecture.

Etre parent est un métier qui s'apprend et le risque d'erreur est élevé ! Pour quelle raisons en faisons nous ? Sommes-nous préparés à les laisser s'envoler du nid ? Devons-nous attendre de la reconnaissance pour l'éducation donnée ?



De plus, on pourra y voir aussi le constat d'échec d'un écrivain qui n'arrive plus à écrire et devra se couler dans le moule des histoires stéréotypées s'il veut pouvoir gagner un peu d'argent. Faut-il faire des compromis, quitte à y perdre sa fierté ou continuer à pointer au chomage ?



"Mon chien Stupide" est donc un roman à l'humour ravageur beaucoup plus profond qu'il n'y parait.

Ne ratez pas sa lecture et sachez lire entre les lignes !


Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Terres d'Amérique

J’ai voulu lire ce livre, car l’un des auteurs est James Welch.

Mais en le parcourant, je me suis aperçu (sur liseuse) qu’il ne faisait que 55 pages.

Donc, je l’ai vite lu…

Deux histoires, ou plutôt deux ressentis des écrivains Jim Harrison et James Welch, sur leurs terres sauvages.

Un agréable moment tout de même. Trop court. Sur des terres D’Amérique usées et dégarnies par la folie des hommes.



Extrait :



Une région aussi reculée suscite certains types d’activités qui violent sa quasi-virginité. L’une de ces menaces vient des industries du gaz et du pétrole. Le versant oriental des Rocheuses est criblé de trous forés dans le sol à la recherche de gaz ou de pétrole. On trouve de ces forages d’essai dans les lieux les plus improbables.



James Welch



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Vengeance du Traducteur

C'est l'histoire d'un traducteur qui traduit un livre sur David Grey, un traducteur qui traduit un livre d'Abel Prote, un auteur français de renom. David Grey s'échine à faire le travail de traducteur demandé par un auteur bien exigeant et peu regardant des contraintes imposées du métier. Sauf que le fond et la forme de ce roman, écrit par un mystérieux auteur américain, ne plaisent pas du tout à notre traducteur surnommé Trad, lequel va alors prendre son envol et s'évertuer à améliorer le texte original, au point de faire de ce roman d'un autre le sien. Au point de devenir le maître des personnages et d'en faire ce qu'il veut. Au point de se venger de son statut non reconnu de traducteur. La vengeance littéraire a sonné !



L'idée est géniale, merveilleuse, bienvenue pour tout traducteur ! Enfin un roman dédié à ce beau métier dévalorisé car peu reconnu par le public, pourtant seul lecteur de ces auteurs de l'ombre. Brice Matthieussent dépeint avec précision et de façon acerbe la malheureuse condition du traducteur qu'on oublie, qu'on ignore. Sa vengeance prend forme lorsqu'il repense complètement le texte et s'affranchit de l'histoire originelle pour la faire sienne.

Seulement voilà, si le début est prometteur, la suite est carrément décevante. On assiste à des passages extrêmement longs portant sur les ébats sexuels parfois sadiques des personnages principaux dont on n'a strictement rien à faire. Le problème, c'est que le sexe prend une part importante du récit et à mes yeux le gâche puisque ne lui apporte absolument rien. Tous ces passages m'ont lassée, énervée même à la fin quand le personnage féminin principal, Doris, après s'être tapé Abel Prote et David Grey, s'envoie en l'air de façon plutôt trash et sans raison apparente (ne venez pas me dire que c'est Trad qui l'a écrit, même cette raison n'est pas valable !) avec Trad et vit avec. On tombe dans le cliché total du Happily Ever After dont on aurait pourtant cru Matthieussent vacciné, lui qui a traduit des centaines de romans et qui a une plume assez développée.

Au final, je n'ai pas vraiment aimé, j'ai même été déçue car au-delà des 80 premières pages, on tombe dans une mise en abyme constante et difficile à suivre saupoudrée à outrance de scènes sexuelles limite malsaines.

Nota Bene : je lis ces pages mi-mai, alors que cela fait des semaines qu'il pleut et fait froid comme au mois de mars, pour finalement voir écrit à la page 293 : "En cette mi-mai il fait chaud à Paris"... Quel pied de nez !!
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Vengeance du Traducteur

Ce livre est bien écrit et intéressant à lire. Mais, au niveau de sa construction, il m'a posé un problème. L'auteur mélange la réalité de ses personnages avec sa propre réalité et ce n'est pas toujours facile de s'y reconnaître. Il veut se venger d'un autre auteur qui lui cause des soucis. Pour ce faire, il utilise ses personnages.
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Vengeance du Traducteur

Un traducteur français traduit le roman d'un auteur américain.

Mais pris par un impétueux besoin d'émancipation et désireux de faire entendre sa propre voix, il multiplie les notes de bas de page et les interventions, laissant de moins en moins de place au texte initial jusqu'à s'infiltrer tout entier entre les lignes.

D'ajouts en caviardages, de modifications subtiles en changements radicaux, le voici brusquement au coeur même du roman, partie prenante d'une histoire où il est question d'un traducteur américain aux prises avec l'auteur français qu'il traduit...



Ce 1er roman est un véritable OLNI, un objet littéraire original, fantasque, bourré de clins d'oeil et de singulières trouvailles.

Après avoir traduit les grands noms de la littérature américaine, Matthieussent savoure sa vengeance et joue avec le texte comme un magicien ou un Dieu facétieux.

Le résultat est une farce jubilatoire en forme de poupées gigognes, à la construction décalée totalement innovante, un ouvrage étonnant où abondent chausse-trappes, mises en abyme, jeux de miroir et n.d.t.

Malgré de petites longueurs ici et là, un régal d'humour et d'esprit.

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Vengeance du Traducteur

Imaginez la page d’un livre et sur cette page une ligne horizontale divisant la feuille en deux parties à peu près égales. Dans la partie supérieure, rien, sinon un seul astérisque disposé aléatoirement, perdu et comme oublié dans cet espace vide. En dessous de la ligne par contre, après un rappel de l’astérisque de la partie du haut, une prose fort animée qui occupe toute la place disponible. Cette voix, c’est celle d’un traducteur qui a décidé de mettre en valeur son propre travail au détriment du texte qu’il est censé traduire. L’ouvrage en question, publié en anglais, s’intitule ‘Translator’s Revenge’. Il met en scène un auteur français du nom d’Abel Prote dont le dernier roman ‘(N.d.T.)’ (note du traducteur) doit être traduit en anglais par un américain du nom de David Grey. Vous me suivez toujours?



(Lire la suite...)
Lien : http://coupsdecoeur.wordpres..
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