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Critiques de Byung-Chul Han (18)
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L'expulsion de l'autre

Je ne connaissais pas ce philosophe allemand, au nom coréen, mais il ne s'agit pourtant pas de son coup d'essai.



J'ai beaucoup aimé cet assemblage de petits essais sur "l'autre", l'autre qui ne sert plus qu'à renforcer notre propre narcissisme dans des temps de connexion plutôt que de relation, où c'est davantage l'identique, qui prévaut à grands coups de "like" et de "followers". Véritable application du néolibéralisme à nos rapports sociaux par ces temps de communication virtuelle quasiment permanente.



Très intéressant.
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La fin des choses

Je continue à acheter des ouvrages sur la déshumanisation numérique. Leur teneur confirme l'impasse vers laquelle nous entraîne un usage immodéré et irraisonné des technologies de l'information et de la communication.

Le philosophe allemand est parfois difficile à suivre mais plusieurs idées clés méritent un effort de lecture. Notamment celle-ci : l'accès remplace la propriété, la possession des choses, des objets. "Les liens avec les choses ou avec les lieux sont remplacés par des accès temporaires aux réseaux et aux plateformes".

Nous sommes submergés d'informations, de contacts, de sollicitations. L'accumulation empêche le souvenir et la continuité narrative. Nous perdons le fil, le lien aux choses et aux personnes se délite.

Byung-Chul Han frappe les esprits en ciblant l'intelligence artificielle, la numérisation outrancière et le smartphone. Nous devenons des "infomaniaques", de plus en plus indifférents à la marche du monde, tant le flux d'informations et de données nous submerge.

L'érudition de l'auteur allemand vante la singularité de la littérature, de l'art, du conte, comparé à l'impersonnalité du son et des images numériques. Il termine sur une histoire personnelle, une chute imprévue à vélo l'amenant à acquérir, un juke-box, la chose par excellence, massive, bruyante, magique. Cet objet a une présence au contraire de l'e-book, réduit à sa valeur d'information. "Il est sans âge, sans lieu, sans artisanat ni propriétaire".

L'ouvrage s'attache également à décrire l'altération de notre psychisme confronté à un surstockage de données. Le souvenir devient superficiel et fugace. Nous manquons de temps, nous perdons patience, Nous rencontrons physiquement moins de monde, et nous avons pour seul partenaire notre ego, convoqué souvent en l'absence de vis-à-vis. Sans contact corporel, nous n'avons pas de liaison.

Notre être se fragilise, infesté par les "infomates", les acteurs du traitement de l'information, tels la voiture qui vous parle ou le lit intelligent équipé de capteurs surveillant votre sommeil.

L'analyse est implacable. Au lecteur de faire la part des choses et de glaner des arguments pour préserver une société du cœur plutôt qu'un monde ultra connecté, sans âme ni fantaisie.

J'espère que le nombre de lecteurs Babelio va doubler. C'est faisable, passer de dix à vingt.








Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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La société de la fatigue

L'ennui absolu, je n'ai pas réussi à le terminer tant j'ai eu l'impression de me trouver dans une rédaction scolaire reprenant des citations, des comparatifs entre époques psychanalytiques et des référentiels envers ces mêmes psy. Je pensais trouver là une véritable réflexion sur le sujet de la fatigue et j'ai été déçue. Toutefois cet essai est catégorisé et cela permet de lire en diagonale. Mais même en diagonale c'est loin d’être palpitant. Dommage car c'est un véritable sujet d'actualité.
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Un voyage dans les jardins : Éloge de la Terre

Je me repose, au jardin, des peines de la vie.p. 69

Un voyage dans les jardins est un livre hors norme, et à ce titre, il risque d'avoir du mal à trouver sa place. Plutôt qu'un livre, je dirai presque qu'il y en a deux, la seconde partie est composée d'un journal intime du jardin et de son jardinier.

Ce livre est court mais riche de réflexion philosophique, d'invitation à la réflexion à travers l'art du jardin. Il ne parle pas que de philosophie, mais aussi de littérature, de musique (le voyage d'hiver de Schubert). Il parle de fleurs aussi, comme le font certains jardiniers, c'est à dire en utilisant, sur les illustrations qui ponctuent le texte, leur nom latin (perdue, moi ? Oui, un peu).

C'est un livre court, mais qui demande du temps pour être lu, peut-être même lu au fil des jours et des saisons.

Merci aux éditions Acte Sud et à Babelio pour ce partenariat.
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Psychopolitique - le Neoliberalisme...

Ce livre, paru en Allemagne en 2014, se voulait un renouvellement de la critique du capitalisme à travers l'analyse des nouvelles méthodes de domination du néolibéralisme. Comme si celui-ci, par l'intermédiaire de ses technologies dédiées avait réussi à convaincre tout un chacun de s'auto-exploiter et de s'aligner sur les normes censées ouvrir la porte de la réussite sociale en cette néo-société. Le discours est plutôt subtil, s'appuie sur d'intéressantes références et transporte effectivement une part de vérité. Toutefois, il n'aura suffi que de quelques années pour apporter un sévère démenti à sa thèse centrale. Le capitalisme, même relooké en ses nouveaux habits, ne réussi toujours pas à convaincre malgré les immenses moyens déployés en ce but. Et si une importante quantité de dividus contemporains s'y retrouve à y errer solitairement sans plus lâcher sa prothèse numérique, elle y erre sans plaisir et finalement assez peu satisfaite. Si bien que ce capitalisme ne peut exister sans son double étatique et ses mesures répressives et fort peu "libérales"; sans devoir dévoiler sa face autoritaire et sa profonde parenté au totalitarisme. Souriez, vous êtes QRcodés !
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Le Désir : L'enfer de l'identique

Dans ce livre, Byung-Chul Han dresse un constat sans concession. Le capitalisme, en transformant tout en marchandise, a réduit le désir à une pathologie narcissique, débarrassée du rapport à autrui.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Le parfum du temps

Ouvrage très stimulant pour comprendre la frénésie consumériste et spectaculaire qui nous interdit de vivre la durée. Une critique impitoyable, étayée et radicale du système actuel, dans toutes ses dimensions.
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Vita contemplativa: ou De l'inactivité

Après avoir théorisé « la Société de la fatigue », best-seller tout juste réédité, l’auteur berlinois Byung-Chul Han prône l’inactivité comme « forme éclatante de la vie ». Et ce n’est pas du farniente !
Lien : https://www.nouvelobs.com/id..
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La fin des choses

Le philosophe Coréen Byung-Chul Han, au parcours atypique passé par une formation de métallurgiste, nous offre une réflexion poétique sur le monde, au détour de celle que lui inspire l'émergente croissante de celui de l'intelligence artificielle.

Est annoncé l'avènement d'un monde marqué par la surabondance, peuplé d'objets de plus en plus nombreux et inertes à toute émotion qui donne du sens à la vie. « La masse d'informations qui recouvre la réalité… empêche les expériences de la présence ». Ce sont les « choses de la vie » qui donnent à la terre un appui et à qui il revient la tâche de « stabiliser la vie humaine ». Aujourd'hui, l'ordre numérique se substitue à la matérialité du monde vivant et sensible. Au lieu d'être informationnelle, la masse des signaux et des « non-choses » fait écran devant la réalité. Elle sape la strate des choses qu'elle recèle. le mots sont placés devant les choses comme le constatait déjà Hugo von Hofmannsthal dans sa célèbre Lettre de Lord Chandos. L'ordre digital est dominé par les informations tandis que l'ordre terrien est silencieux. Dans ce brouhaha permanent du sharing et du teasing consumériste, nous détruisons le paysage silencieux, la langue discrète des choses. Nous avons perdu, selon Nietzche, notre faculté de « distinction » qui « implique de ne pas réagir à toutes sollicitations » Cette impuissance est un signe de décadence et d'épuisement. le silence, au contraire, donne à l'esprit la faculté de s'attarder dans la contemplation, de se livrer à quelque chose avec une attention profonde. L'auteur cite à ce propos, le méconnu Nicolas Malebranche pour qui « l'attention est la prière naturelle de l'esprit » le vrai silence est sans contrainte. Il n'opprime pas, ni ne pille, il élève l'esprit vers un ordre supérieur. L'hypercommunication désacralise le monde, le rend profane et compulsif. Et Heidegger, de nouveau cité, nous livre cette inattendue et quasi biblique pensée : « Veille toute ton attention sur ton cœur ; car de là sort le principe de la vie »

Grand lecteur de Heidegger, Byung-Chul Han considère que ce changement profond affecte notre manière d'appréhender le monde. Il changerait même le concept de « Dasein » : « Nous nous trouvons aujourd'hui au seuil de l'ère des choses et de l'ère des non-choses… Nous n'habitons plus le ciel et la terre, nous habitons Google Earth et le Cloud ». le mode de l'intelligence artificielle est un monde binaire fait de 1 et de 0. Puissance inégalée pour aborder des équations complexes mais trop rudimentaire pour saisir la subtilité d'une représentation du vivant qui est le propre de ce qu'est la conscience humaine. L'intelligence artificielle apprend en ingurgitant les données du passé. Elle est aveugle à l'évènement. Elle calcule mais ne conceptualise pas à partir d'un champs d'expériences d'où elle construit une globalité de « l'être au monde », ni ne produit volontairement des hypothèses absurdes ; car selon Deleuze, penser, découvrir, philosopher « C'est dire non, c'est faire l'idiot. C'est prendre congés de tout ce qui précède. Hélas, l'intelligence artificielle est trop intelligente pour faire l'idiot »

Bien que s'attardant dans le souvenir très personnel d'une rencontre avec un jukebox qui agit sur lui « comme un véritable vis-à-vis, corps opposé », Byung Chul Han revendique une révision radicale de notre « rapport à la terre », car explique-t-il, « l'écologie doit être précédée d'une nouvelle ontologie de la matière ». Si l'ordre numérique du monde a sans aucun doute un effet émancipateur qui nous libère du fardeau du travail, il met aussi un terme à l'époque de la vérité et introduit la société post-factuelle de l'information. Dans l'univers de Metaserve, les informations et les personnages évoluent dans un espace virtuel sans aucun lien avec la réalité. Il porte en germe le risque de faire de la civilisation du monde une intellectualisation croissante de la réalité.

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Thanatocapitalisme

Dans ce recueil de chroniques parues dans la presse, le philosophe allemand d’origine coréenne Byung-Chul Han plonge son scalpel dans les maux de la société capitaliste.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Dans la nuée : Réflexions sur le numérique

conseillé par giacomo
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Un voyage dans les jardins : Éloge de la Terre

"L'amour, c'est aussi apporter des soins. Le jardinier est un amoureux. " P. 105

Quel étrange petit ouvrage, quasi indéfinissable. Dès l'introduction on croise Roland Barthes et Schubert, qui annoncent l'éclectisme qui va suivre. Dans la première partie l'auteur tente de cerner, définir, expliciter tout ce qu'en lui éveille la pratique du jardinage. On passe de Novalis à Heidegger, de Schubert à Kant, la philosophie faisant subitement place à la poésie dans une association d'idée pas toujours simple à appréhender. Heureusement le tout est entrecoupé de superbes illustrations, portraits de fleurs, blanches sur fond noir, comme des négatifs de photo. Leurs titres sont donnés en latin, comme sur des planches de botanique, mais il s'agit plutôt là du plaisir qu'a l'auteur à jouer avec les noms et les langues. " En jardinant, j'apprends de nouveaux mots que je n'aurais jamais rencontrés autrement. Souvent, ils me rendent heureux. " P. 93



Il n'y aurait eu que cela j'aurais refermé ce livre un peu dubitative. Mais la seconde partie consiste en un journal qui soudain explicite et donne sens à tout ce qui a précédé. Je regrette juste qu'elle ne soit pas plus importante et mieux mise en valeur. "Dans l'ombre, le caryoptéris bleu est déjà en fleurs, le phlox et la lobélie ont repris leur floraison, la Suzanne-aux-yeux-noirs achève lentement la sienne. Les géraniums rouges semblent se porter bien par ces froides journées d'automne. " P. 92

Tenue par le temps, puisque je m'étais engagée pour cette critique, j'ai lu ce livre relativement rapidement. Je compte maintenant le reprendre comme il le mérite, c'est à dire au rythme des saisons.

Un grand merci aux éditions Actes Sud grâce auxquelles j'ai découvert cet OLNI (objet littéraire non identifié) dans le cadre de la critique d'un essai. Sans elles je l'aurais sans doute reposé et je serais passée à côté d'un petit mais surprenant et bel ouvrage. Je vais certainement l'offrir à mon tour, à des amoureux de jardinage et de poésie.
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La fin des choses

Familier des essais courts et percutants, il livre dans La Fin des choses un diagnostic inquiet sur l’ère de la numérisation. [...] Un monde s’efface, celui des choses qui donnaient à la vie humaine une stabilité, lui offrant « des pôles de repos ».
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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La fin des choses

Le philosophe allemand Byung-Chul Han critique l’hyperréalité numérique dans un essai mélancolique.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La société de la fatigue

Il est parti de Corée pour l'Allemagne pour étudier l'inginérie. Il est devenu philosophe. Guère étonnant quant on sait combien la philo fait partie de l'ADN de l'Allemagne.

Court essai mais solide, structuré, très allemand. La fatigue est le stade suprême de l'auto aliénation. Intéressant.
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Amusez-vous bien !

Notre époque aime se divertir. Le philosophe Byung-Chul Han dévoile la profondeur de cet engouement, qui ne se résume pas à une manière d’occuper son temps libre.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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La société de transparence

Prendre conscience de ce risque est nécessaire, si nous voulons rester humains. Voilà ce que rappelle le philosophe allemand Byung-Chul Han dans La Société de transparence, essai critique incisif et concis.


Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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La société de la fatigue

« Par manque de repos, notre civilisation court à une nouvelle barbarie. » Ces mots ne sont pas qu'un éloge de la paresse, mais un cri d'alarme lancé par le philosophe allemand d'origine coré­enne Byung-chul Han.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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