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Byung-Chul Han (Autre)Olivier Mannoni (Traducteur)
EAN : 9782130825289
228 pages
Presses Universitaires de France (16/09/2020)
4.06/5   8 notes
Résumé :
A l'ère de l'hyper-communication, de l'information continue et de la consommation de masse, la figure de l'Autre a disparu. L'Autre (l'ami, la personne désirée ou détestée) se fond désormais dans le flux de notre désir narcissique d'abolir toutes frontières et de s'approprier le monde. Gouvernées par cette " terreur du même ", nos vies ont renoncé à la quête de la connaissance, à l'introspection, à l'expérience tout court pour devenir les chambres d'écho des réseaux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je ne connaissais pas ce philosophe allemand, au nom coréen, mais il ne s'agit pourtant pas de son coup d'essai.

J'ai beaucoup aimé cet assemblage de petits essais sur "l'autre", l'autre qui ne sert plus qu'à renforcer notre propre narcissisme dans des temps de connexion plutôt que de relation, où c'est davantage l'identique, qui prévaut à grands coups de "like" et de "followers". Véritable application du néolibéralisme à nos rapports sociaux par ces temps de communication virtuelle quasiment permanente.

Très intéressant.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Le temps où l'"autre" existait est révolu. L'autre comme mystère, l'autre comme tentation, l'autre comme éros, l'autre comme désir, l'autre comme enfer, l'autre comme douleur, tout cela disparaît. La négativité de l'autre laisse aujourd'hui la place à la positivité de l'identique. La prolifération de l'identique crée les transformations pathologiques qui affectent le corps social. Ce ne sont pas la privation et l'interdiction, mais l'hypercommunication et la surconsommation, non pas le refoulement et la négation, mais la permissivité et l'affirmation qui le rendent malade. Le signe pathologique de notre époque n'est pas la répression, mais la dépression. La pression destructrice ne vient pas de l'autre, elle provient de l'intérieur.
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La terreur de l'identique englobe aujourd'hui tous les domaines de la vie. On se rend partout sans faire d'"expérience" nulle part. On prend connaissance de tout sans "acquérir une connaissance". On accumule les informations et les données sans aboutir à un "savoir". On court avidement après des expériences vécues dans lesquelles on reste pourtant "toujours identique à soi-même". On accumule les "friends" et les "followers" sans se rencontrer les uns les autres. Les réseaux sociaux représentent un niveau d'étiage absolu du social.
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Le "pouvoir" est "le verbe modal du moi" par excellence. La totalisation du "pouvoir" qu'impose aujourd'hui le rapport de production néolibéral, rend le moi aveugle à l'autre. Elle débouche sur l'expulsion de l'autre.Burn-out et dépression sont les déserts que le pouvoir destructeur laisse derrière son passage.
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L'esprit commercial n'est plus doué que de raison calculatrice. Il est dénué de toute raison. Ce qui est dépourvu de raison, c'est donc le système lui-même, dominé par le seul esprit commercial, par le pouvoir de l'argent.
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Le manque de sentiment de sa propre valeur, qui est à la base de la blessure que l'on s'inflige à soi-même, de ce que l'on appelle la scarification, va dans le sens d'une crise générale de gratification de notre société. Je ne peux pas produire moi-même le sentiment de ma propre valeur. En revanche, je dépends de l'autre en tant qu'instance de gratification, instance qui m'aime, me félicite, me reconnait et m'estime. L'individualisation narcissique de l'homme, l'instrumentalisation de l'autre et la concurrence totale détruisent le climat de gratification. Ainsi disparait le regard qui confirme, qui reconnait. Pour un sentiment stable de sa propre valeur, j'ai besoin d'avoir l'impression que je suis important pour d'autres, que je suis aimé par d'autres. Cette impression peut être diffuse, mais elle est inéluctable pour le sentiment d'être important. C'est précisément le manque de sentiment de l'être qui est responsable de la blessure que l'on se cause à soi-même.
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