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Citations de C. L. Taylor (82)


J’essaie d’effacer le visage de Mike de mon esprit, de me secouer mentalement pour faire un bond en avant dans le temps, mais le souvenir m’agrippe encore fermement, tels les derniers vestiges d’un rêve. D’un cauchemar, plutôt.
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Quand je regarde des photos de moi à quatorze ans, je me reconnais à peine. J’avais des traits doux, un visage rond, les cheveux bruns coupés au carré avec une frange lourde et épaisse. Aujourd’hui, mes cheveux sont moins foncés et plus longs, éclairés de mèches pâles qui tombent sur des pommettes saillantes et une mâchoire tendue que je n’avais pas il y a dix-huit ans. Mais il n’y a pas que mon visage qui a changé. Les courbes douces que je méprisais tant à l’adolescence ont disparu. Les bons jours, je peux me regarder dans la glace en me disant que je suis mince. Les mauvais, mon corps me semble desséché et androgyne, comme si les années avaient rongé ma féminité.
Je frappe trois coups à la porte d’entrée. J’ai imaginé ce moment mille fois. Mike a parfois l’air choqué de me voir. Il lui arrive de fondre en larmes. Une fois, je l’ai poignardé avant qu’il ait pu dire un mot. Je me concentre sur l’épaisse laque rouge et prends une profonde inspiration. Si Mike m’observe à l’abri d’un rideau, je veux qu’il me voie debout, sûre de moi, et non crispée, me dandinant d’un pied sur l’autre. Je veux en finir une fois pour toutes avant que d’autres souvenirs me submergent.
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Je savais où il vivait, même s’il ne m’a jamais emmenée chez lui. Je savais tout de lui, tout ce qu’une fille de quatorze ans sans accès à Internet pouvait découvrir du moins, et j’ai tout consigné dans mon journal intime. J’épiais les conversations des parents et des autres professeurs. Sans en avoir l’air, j’interrogeais les élèves plus âgés à son sujet et, pendant nos rares tête-à-tête, je buvais la moindre de ses paroles, fascinée. C’était bien avant notre premier baiser. Longtemps avant.
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Baiser, c’est du sexe sans émotions, Louise. Je ne fais jamais ça et ce n’est certainement pas ce que nous allons faire tous les deux. Lorsque nous passerons notre première nuit ensemble, ce sera parce que nous nous aimons et nous l’exprimerons en…
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Ben ne méritait pas ce qui venait d’arriver. Ni lui ni aucun des hommes que j’avais laissés tomber, que j’avais fuis ou à qui j’avais menti. Si je ne faisais pas face à ce qui m’était arrivé quand j’avais quatorze ans, je passerais le reste de ma vie seule.
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Wendy avait poursuivi ses recherches sur Google : comment convaincre quelqu’un d’accepter de devenir votre ami sur Facebook ? En découvrant qu’il était suspect de ne pas avoir beaucoup d’amis, ou de ne pas avoir d’amis communs, elle s’était mise à étoffer au hasard sa liste de connaissances, en contactant de jeunes Londoniens qui semblaient appartenir à la génération de Louise. Avec les hommes, ç’avait été facile – la photo de son profil bidon était séduisante – ; les femmes avaient mis un peu plus de temps à accepter ses demandes. Dès qu’elle avait eu cinquante amis et que son mur avait été rempli de mèmes Internet, de photos idiotes et du même type de mises à jour que ses « contemporains », elle avait sollicité quelques proches de Louise. À sa grande surprise, une dizaine d’entre eux avaient répondu favorablement. Et à sa seconde tentative, Lou avait accepté de devenir son amie.
Infiltration réussie.
Wendy jubilait en cliquant sur les albums photo de la jeune femme. Après une enquête de plusieurs mois, elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait.
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Mike est l'amour de ma vie et je lui appartiens. Il m'emmène passer un week-end romantique en France. Ce matin, comme d'habitude, j'ai enfilé mon uniforme scolaire, mais au lieu de prendre le bus jusqu'au collège, je suis descendue à l'arrêt d'avant, à l'angle de Holy Lane. Mike m'attendait dans sa voiture. Il m'avait dit de prendre des affaire de toilette, une tenue de rechange et mon passeport dans mon cartable. Il avait dit qu'il s'occuperait du reste.
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On est un peu plus ouverts d’esprit ici que dans vos souvenirs. Enfin, certains parmi nous en tout cas. Si un petit garçon a envie de jouer à la poupée, ça ne m’empêche pas de dormir. Très bonne préparation au rôle de père.
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Je buvais pour parvenir à dormir, et je ne me réveillais que pour ressentir à nouveau cette peine. Certains matins, je pleurais parce que soulever les paupières signifiait que j’étais encore en vie. La souffrance était encore et toujours là. Pour autant, je ne sais comment, j’ai survécu à ces jours les plus horribles, monstrueux et atrocement douloureux de ma vie. C’était comme si l’on avait creusé un trou dans ma poitrine et qu’il ne se refermerait jamais.
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Je buvais pour parvenir à dormir, et je ne me réveillais que pour ressentir à nouveau cette peine. Certains matins, je pleurais parce que soulever les paupières signifiait que j’étais encore en vie. La souffrance était encore et toujours là. Pour autant, je ne sais comment, j’ai survécu à ces jours les plus horribles, monstrueux et atrocement douloureux de ma vie. C’était comme si l’on avait creusé un trou dans ma poitrine et qu’il ne se refermerait jamais.
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Les gens sont stupides. Ils entendent et voient ce qu’ils ont envie de voir. Si je leur dis que je suis une victime, ils me voient comme telle. Ils ont pitié de moi. Ils veulent m’aider. Offrir leur soutien les soulage de la gêne qu’ils éprouvent, de ce sentiment (« merde, je suis content que cela ne soit pas moi ») les met mal à l’aise. Eh bien, qu’ils savourent ce bref moment de supériorité, parce que c’est une illusion.
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Certaines femmes gagnent en force en devenant mères. Elles sont plus alertes face au danger, plus aptes à réagir, à se défendre. Mais tu n’es pas une louve, Jo. Tu es une proie. Et si tu essaies de disparaître dans un trou de lapin avec Elise, je t’y pourchasserai. Je veux ce qui m’appartient et je sais exactement comment m’y prendre pour le récupérer.
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Pour moi, sa sécurité et son bien-être sont plus importants que tout le reste. J’ai bien conscience que la manière dont elle vit aujourd’hui n’est pas bonne pour elle, à être ainsi enfermée avec moi entre nos quatre murs. Je tiens à ce que cela change. Que son existence soit une aventure, pas une prison.
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Ce salaud avait développé sur tout le territoire une chaîne de boutiques de prêts imposant aux mères célibataires, aux retraités et aux bénéficiaires des minima sociaux des intérêts exorbitants avant de se pointer chez eux pour les menacer physiquement s’ils étaient incapables de rembourser. La coercition, la consommation de drogues et la violence étaient monnaie courante.
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Si l’on souffre d’agoraphobie, on est en quelque sorte coincé entre ses quatre murs. Or ce n’est pas aussi « simple » que ça – Jo le lui a expliqué à maintes reprises. Sortir ne la panique pas. En revanche, se retrouver dans des situations où elle ne peut ni fuir ni obtenir de l’aide, oui.
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Elle a insisté, comme chaque fois depuis mon retour du Népal, pour que je revienne à la maison et « laisse tomber ces inepties de bénévolat pour trouver un vrai travail ». Oh, et puis que je consulte un psychologue. Je lui ai dit et répété que j’allais bien, que je faisais ce que j’avais toujours rêvé de faire, que je n’avais jamais été aussi heureuse, mais elle ne
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J’ai envie de lui lancer qu’il ne raconte que des conneries, qu’il s’est trompé de personne, mais même si je le voulais, je serais incapable de parler. Je suis terrassée par ce qu’il vient de me déclarer. Je ne sais pas où il en a appris autant sur mon compte. Continuer à respirer exige toute ma concentration.
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Nous nous sommes rencontrés « par hasard » alors qu’ils nourrissaient les canards de la mare au centre du village. Il m’a présentée comme « mon amie, Jane ». Sa fille n’a pas contesté ces termes, mais ses yeux se sont écarquillés comme des soucoupes lorsque je lui ai appris quel était mon métier.
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Nous nous téléphonions tous les jours, essayant de comprendre ce qui s’était passé. Puis Al avait vendu son histoire à la presse, ce qui avait tout changé. Je ne parvenais pas à comprendre les raisons qui l’avaient poussée à agir ainsi. Je ne cessais de l’appeler, la suppliant de m’expliquer pourquoi elle était revenue sur notre décision commune, mais elle ignorait mes appels. Je ne sais pas si c’était pour l’argent, ou pour l’attention que cela lui procurait, ou autre chose encore, mais à mes yeux il n’y avait pas pire trahison, surtout après tout ce que nous avions traversé.
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Chaque fois que le personnage principal sursautait, je sursautais moi aussi. Chaque fois qu’elle voyait des ombres là où il n’y en avait pas, je les voyais aussi. Son monde rétrécissait, devenait plus oppressant. Le mien suivait la même pente au point que je fus soudain convaincue qu’il n’y avait pas assez d’air dans la salle pour tous ses occupants et que je devais sortir de là.
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