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Critiques de Caroline Dorka-Fenech (167)
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Rosa dolorosa

Une mère, un fils, un amour inconditionnel qui les lie. Banal? Eh bien non, pas sous la plume percutante de l’auteure. Impossible à lâcher une fois ouvert, ce roman addictif est avant tout le récit d’un amour maternel d’une force inouïe. Loin d’un récit mièvre c’est au contraire une histoire solide, réaliste, maîtrisée et bouleversante; celle de Rosa, propriétaire d’un restaurant à Nice et de son fils Lino de 23 ans. Ils sont sur le point d’acquérir un hôtel avec un immense aquarium à méduses qui fascinent tant ce fils énigmatique. Méduses qui seront les fils tentaculaires du roman d’ailleurs. Mais coup de tonnerre dans le ciel serein Lino est arrêté pour le meurtre d’un jeune enfant de son entourage, Martin, qu’il initiait à la plongée.Totalement désorientée, en état de sidération, Rosa rongée par l’inquiétude se heurte à l’impassibilité de la police et à l’animosité et le chagrin dévastateur des parents du disparu. Elle décide de mener l’enquête.« Assourdie par une incompréhension plus forte qu’une drogue » et animée par un sentiment de surprotection elle ira jusqu’à se mettre en danger pour tenter de prouver son innocence. L’amour et la foi en son fils la maintiennent debout, la peur la guide. Son seul soutien est son amant. Elle bascule dans un « espace temps terrifiant ». Il faut dire qu’une part de son fils, sa chair brûlante, lui échappe. Son fils, son amour, celui qu’elle aime, celui qu’elle hait celui qu’elle connaît si bien, celui qu’elle connaît si mal est peu coopérant. Un sentiment de malaise, un mal sourd croît en silence et envahit le lecteur insidieusement. Un livre sur la puissance des liens du sang, de l’instinct maternel, sur les interrogations et la culpabilité qui les accompagnent et les décisions déchirantes qui en découlent.Le climat anxiogène augmente en intensité pour finir sur une apothéose émotionnelle, quel final ! Les dernières pages se lisent en apnée et ne laissent aucun répit. L’ambiance est aussi envoûtante qu’un ballet hypnotique de méduses et aussi douloureuse que la constellation veineuse violacée qui grandit dangereusement sur la jambe de Rosa. Quelle merveille! Il faut lire ce livre ! vraiment, il le faut

Merci à la masse critique de babelio et aux éditions de la Martiniere pour cette magnifique découverte.
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Rosa dolorosa

Rosa, quarante-deux ans, femme mais mère avant tout.

Rosa, belle, puissante, aimante, magnétique. Mère un jour, mère toujours.

Rosa et cette tache sur sa jambe. Première scène. Première douleur.



Rosa dolorosa.



Rien que ce titre est magnifique. Tout à l’image de ce sublime premier roman qui sonde les contrées de l’amour maternel qui unit mère et fils.



Ils sont beaux Lino et Rosa déambulant l’un serré à l’autre dans les rues de Nice. Complices, leurs regards dévoilent l’amour infranchissable qu’ils se portent mutuellement. Ils boivent ensemble le premier café du matin, après une journée éreintante à son restaurant, Lino lui masse les jambes, le dos. Ensemble ils n’ont qu’un rêve, ouvrir un hôtel où serait installé un immense aquarium rempli de douze méduses.



Arrive le drame où Lino est accusé d’homicide. Garde à vue puis mise en détention. Rosa devient lionne, se battant bec et ongle pour son Lino, le disculpant, le protégeant, l’innocentant, aveuglée par son amour infini. Au fil de son acharnement, la tache sur sa jambe n’aura de cesse de grandir. Comme si la femme devait s’effacer au profit de la mère. Ou comme si sa chair habitée de son fils ne cessait de souffrir.



La mère est partout au cœur de ce roman hypnotique. Elle abolit les limites, les frontières. Une seule raison d’être: son fils.



Un premier roman qui m’a passionnée, magnétisée, me mettant en phase totale avec cette mère dévouée. Avec Rosa Dolora, on revit la naissance de son enfant, on sent, on boit l’amour, un amour qui suinte des lignes de la plume de Caroline Dorka-Fenech. On se prend à la figure les sacrifices, les dons à outrance, le cri dans nos veines à l’appel de l’enfant en danger.



Un livre puissant que j’ai lu d’une traite tant il est impossible à refermer. Ce livre aimante, aspire, respire, vibre et nous plonge en vase clos dans cette bulle maternelle élastique pour y recevoir toutes les erreurs, les peurs, le besoin d’aimer encore, envers et contre tous.



Rosa dolorosa est un livre inoubliable.
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Tempêtes et brouillards

Voici un roman ô combien fascinant sur les liens filiaux en perdition en proie à des souvenirs douloureux.



L’héroïne, Carina supporte de moins en moins son père qui l’a élevée, elle et ses deux frères depuis ses six ans, leur mère ayant pris la fuite sans crier gare. Prise en étau dans sa colère, Carina n’adhère à aucun choix de son père, son exil soudain au Maroc, ensuite son mariage tout aussi fortuit un mois plus tard et enfin le déshéritage que ce dernier a son décès a manigancé.



J’ignore la part d’autobiographie de ce roman mais ce qui est certain c’est que l’auteure a pesé et digéré chaque mot du fond de ses entrailles tant l’histoire se montre introspective et à fleur de peau à souhait. Tempêtes et brouillards retrace les tourments intérieurs d’une jeune femme qui ne parvient plus à aimer ce père qui l’appelle constamment: « cette bête qui me forçait, chaque jour, à étancher sa soif de contact ». Elle arrive de moins en moins à fermer les yeux sur son enfance, à oublier la petite fille éplorée qu’elle était à six ans. En silence, elle souffre tel « un fleuve de lave » cherchant son salut dans l’écriture d’un roman ou réponse dans la pièce de Shakespeare Le roi Lear.

Peut-on en arriver à détester son propre père, à souhaiter sa mort, à lui tourner le dos pour se protéger des réminiscences de l’enfance ?



C’est étrange comme certaine lecture arrive tel un boomerang et résonne étrangement sur le miroir de nos vies d’aujourd’hui.



J’ai compris et compati devant cette héroïne en proie à de multiples questions quand, sans prévenir, la mémoire devient sélective et source de souffrance.



Caroline Dorka-Fenech détient dans son âme et ses doigts ce talent brut et précis d’extirper toute la complexité humaine, elle a ce double talent entre fragilité exacerbée et maitrise de l’écriture tant imagée, que psychologique que référencée qui fait d’elle une écrivaine à suivre de près. Son premier roman, Rosa Dolorosa avait déjà été un coup de cœur de mon côté. Avec Tempêtes et brouillard, elle confirme tout son talent de narratrice hors pair.
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Rosa dolorosa

Un beau titre, tout plein d'echos, et, sur Babelio, un concert de louanges...

Hélas, hélas, trois fois hélas ....grosse déception en ce qui me concerne!

 Rosa Dolorosa ne m'a ni touchée,  ni captivée, ni convaincue.



Pourtant le pitch était prometteur: une mère à fils aux prises avec le doute quand on lui annonce brusquement qu'il a tué.  Pas original, certes, mais ce pouvait être le prétexte à un beau portrait et à un bel exercice d'écriture, de l'adoration au doute, de l'empathie à la répulsion...



J'attendais en effet un beau portrait de femme, de mère. 



J'ai eu un topo assez complet de la phlébite profonde, laquelle, revenant en leit motiv dans le récit, aurait pu être,  avec un peu de talent et de second degré,  une transposition crurale de la douloureuse instillation du doute dans un coeur de mère aimante.



Mais on en reste au premier degré:  symptômes, évolution, doppler, hospitalisation Moi qui déteste qu'on me décrive par le menu des douleurs physiques et la symptomatique d'une maladie, j'ai eu envie de fermer le bouquin tant mes jambes, soudain, fourmillaient (la phlébite pourtant etait un moindre mal, ç' aurait pu être une occclusion intestinale..).  J'ai continué,cependant, vaillamment, en zappant quelques symptômes.



Rosa, la mère,   adore Lino, son fils,  on nous le dit et répète. 

Mais je ne l'ai pas senti. L'assertion et l'itération sont brandies comme des mantras, mais ne peuvent en aucun cas tenir lieu d'analyse. Et les situations qui pourraient mettre ce sentiment en valeur sont ou très banales,  voire triviales ( projet hotelier, sortie en boite de nuit, rentrée tardive, déjeuner...) ou complètement dramatiques ( arrestation, bagarre, fuite).

Le narratif n'est jamais surprenant ni subtil. Plutôt  convenu et encombrant, à mon avis. Quant à  l'analyse, point. Rosa passe d'une adhésion totale à une descillation soudaine et aveuglante.



Ultime critique, et non la moindre, car s'il est réussi il fait souvent tout passer : le style.



Las! Il n'y en a pas.



 Les dialogues sont plats- je vous invite à jeter un oeil aux citations que j'ai postées pour illustrer mon propos- plats, et même  fort relâchés ( exemple ce " quand elle  fait chier, ça sort tout seul" qui prouve que nous ne sommes pas face à une occlusion intestinale.... mais je m'égare!) .



Les comparaisons m'ont paru rien moins qu'incongrues: les yeux sont "ouverts comme des ventres" (?) Et que dire de  cette  sérénité " collée à lui  comme un badge de boy scout"(??) . Et voici  la plus obscure  de toutes:  "l'attitude de son amie paraissait aussi étrange, aussi repoussante  que  la transmutation des rues"(????).



Désolée,  ami(e)s lecteurs et lectrices si avez adoré ce livre. Il  n'était pas fait pour moi...



Ne m'en veuillez pas, je ne peux pas prendre du plaisir à  lire:  "Elle sentait  une mélasse remonter dans sa gorge, un vomi qui la brûlait encore" , et encore moins : "sa gorge se mit à s'enflammer comme si, les méduses, elle les avait elle-même mastiquées" . (Notez l'élégance de la syntaxe et la tournure emphatique de la phrase, grâce à la disposition des virgules.. 😉😉).



Je n'ai jamais , pour ma part mastiqué de méduses, mais rien que leur effleurement me déclenche une poussée d'urticaire géant.



Bref, après  la phlébite, le vomi, et la mastication de méduses, je me retire sur la pointe des pieds, pas très  flamboyante..🤢



Michfreda Dolorosa,  en quelque sorte..



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Tempêtes et brouillards

Carina vit seule à Paris, où, entre des boulots alimentaires, elle tente de terminer son premier roman. Elle ne voit plus que très rarement son père, qui l'a élevée seul avec ses frères et dont elle est "la fille préférée".

Un jour, il lui annonce qu'il quitte la France pour le Maroc afin de couler une douce retraite à Marrakech. Peu après son installation, il se convertit à l'Islam et épouse une jeune marocaine, de l'âge de sa fille. "Pour la forme", dit-il, puisque les relations sexuelles hors mariage sont illégales au royaume chérifien. Plus tard, il annoncera qu'il déshérite la fratrie au profit de sa jeune épouse...



"Tempêtes et brouillards". Quand on termine la lecture du roman, on comprend mieux le titre : les tempêtes que soulève la suite d'événements dans le cerveau de Carina ; les brouillards autour de ses sentiments, envers son père et un peu envers Oren, son nouveau compagnon, qu'elle ne parvient pas à dissoudre totalement. Mais le titre aurait tout autant pu être "Amours et colères"...

Les personnages sont très réalistes, à peine caricaturés. Et pour cause ! L'intrigue s'inspire manifestement du vécu de l'autrice... Le père violent, et même un peu plus, pour le bien de ses enfants évidemment... La mère qui a fui - on peut deviner pourquoi - mais reste très présente dans l'esprit de sa fille. Carina elle-même, qui sent resurgir un passé qu'elle avait en partie occulté.

L'écriture est directe, crue, parfois violente, à l'image des sentiments de la narratrice. On sent que Caroline Dorka-Fenech s'est efforcée d'adapter le langage, et surtout le rythme, du récit aux émotions qu'elle veut faire passer. C'est ce qui fait la force du roman : l'intrigue réserve peu de surprises, mais le lecteur peut vivre les événements avec Carina, dans la peau de Carina.

Un très bon roman !
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Rosa dolorosa

ROSA DOLOROSA



Qu'il est bon de voir déambuler Rosa et son fils adoré, Lino, dans les rues du Vieux Nice. C'est beau de voir cette maman, fière de son grand garçon et si heureuse.



Rosa est une femme libre, belle, conquérante. Elle s'apprête à ouvrir un hôtel avec son entrepreneur de fils et jamais bonheur n'a été plus grand.



Jusqu'à ce que la police débarque et que son précieux Lino se retrouve en garde en vue pour un meurtre ignoble.



Rosa va se battre de toutes ses forces pour tenter de prouver l'innocence de sa progéniture.



Car, oui, c'est l'histoire d'une mère.



D'une mater dolorosa des temps modernes.



Mais attention, Rosa n'est pas une victime ou sinon, celle de l'amour qu'elle porte à son fils. Rosa est une femme, debout malgré l'ouragan qui s'engouffre et va tenter de la noyer.



Un roman captivant, au style direct, où ondoient sous la surface d'étranges et secrètes méduses. Un roman qui plonge dans un malaise indéfinissable, à la suite de cette mère de tous les courages.



Un premier roman maîtrisé, implacable et marquant. Une écriture presque empoisonnée, imagée, ondoyante. Je me suis littéralement retrouvé en apnée, aux côtés de Rosa. Livre à la fois claque et caresse impossible à poser, même un instant.



Une belle surprise de cette rentrée littéraire pour moi puisque j'ai dévoré cette histoire, à la lisière des genres et à l'ambiance unique, quasi cinématographique, qui m'est restée en tête des jours après ma lecture.

Je n'attendais pas ce livre. Il m'a enveloppé, sans jamais que je ne puisse le lâcher jusqu'à cette fin …



J'attends, dorénavant, le prochain roman de Caroline Dorka-Fenech car incontestablement, je suis tombé sous son charme vénéneux.


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Rosa dolorosa

Rosa, 42 ans, travaille beaucoup dans son restaurant à Nice.

Avec son fils de 19 ans, Lino, elle s'apprête à vendre son bien et à remettre sur pied un hôtel abandonné, anciennement trois étoiles.

Lino fait de la plongée sous-marine à ses heures. Il rêve d'installer un aquarium à méduses dans le hall de l'hôtel.

Cette rénovation se réalisera avec l'aide de Marc, le bon ami de Rosa, patron d'un dancing et les fonds d'un investisseur russe.

Rosa et Lino fêtent ce beau projet dans le dancing de Marc.

Rosa boit pas mal, Lino boit énormément, se montre assez malsain envers une fille , brutal et rentre tout à fait assommé chez lui.

Au réveil, Rosa aperçoit une tache rouge sur ses jambes mais n'y prête pas attention.

Le restaurant ouvre ses portes et Rosa voit arriver la police dans l'établissement. Ils viennent arrêter Lino, accusé d'avoir tué le petit Martin, le fils de la serveuse du restaurant.

Rosa va défendre son fils bec et ongles. Jusqu'où va-t-elle aller dans ce combat ? le cheminement de Rosa, sa douleur de mère, sa douleur physique constituent pour moi tout l'intérêt du livre.

Le thème du roman sort du commun. Le récit est parsemé de vie, de sensualité. Il manque à mon sens un peu de recherche dans le style. Les faits se déroulent très clairement, simplement. Une écriture plus personnelle m'aurait mieux plu.

Les pages de fin conduisent à un aboutissement très fort .
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Tempêtes et brouillards

"Mon père, m'aimait-il? Lui qui martelait qu'il m'avait protégée, moi la petite dernière, la chérie, qu'il s'était sacrifié à cause de moi. M'aimait-t'il?

Et moi, aimais-je mon père? " -p 113



Carina ne comprend pas . Son père est rentré au Maroc . Il est à la retraite, est en rémission de son cancer et a décidé de rentrer dans le pays qui l'a vu naitre. Lorsqu'à peine sur place, il lui annonce qu'il va épouser une marocaine du même âge qu'elle , elle s'insurge puis que pour pouvoir se marier avec elle il va sa convertir à l'islam, elle s'offusque. Et puis survient le jour où il leur annonce que tous ses biens ,à présent au Maroc, reviendront à Asma, son épouse, la colère bouillonne et l'étouffe. Elle coupe les ponts ....

Roman? auto-fiction ? seule Caroline Dorka-Fenech détient la réponse.

Un roman pesant, où semble se jouer un ballet morbide au son de je t'aime moi non plus, je te déteste plus que je ne t'aime, je ne peux pas vivre loin de toi mais je ne vis bien qu'en ton absence... Les faits, les non-dits, les bribes de souvenirs, tout resurgit et la douleur est là qui s'étale devant un lecteur impuissant.

L'écriture de ce roman, surement indispensable à la survie de son auteure, fort belle se révèle parfois absconse, sibylline voir même confuse, elle reflète sans nul doute parfaitement l'état d'esprit de Carina.

Tempêtes un jour , brouillards toujours?



Un grand merci aux éditions De La Martinière pour ce partage en attendant de rencontrer l'auteure dans les locaux de Babelio



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Rosa dolorosa

Rosa et son fils, sont inséparables et rêvent d'ouvrir un hôtel trois étoiles dans la ville de Nice. Tout se déroule bien, leur rêve est à portée de mains, jusqu'à ce que Lino soit arrêté pour le meurtre d'un enfant.

Rosa sera une mère qui ne laissera pas tomber son fils. Elle ne le croit pas coupable. Elle arpente Nice pour découvrir toute la vérité.

Ce roman se lit en apnée, une boule à l'estomac, avec une ambiance angoissante. On sent la tension, les non-dits, les drames.

Le combat d'une mère, prête à défendre son fils qui émeut par son courage et sa force incroyable ainsi que par son abnégation sans faille.

Un roman que l'on n'arrive pas à lâcher jusqu'au dénouement final. Un livre qui nous parle de filiation mère-fils indestructible.

On ne peut que se demander une fois la dernière page tournée, et moi qu’aurai-je fait ?

Un excellent premier roman pour un très beau portrait de femme.

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Rosa dolorosa

Rosa Messina a la quarantaine et a un fils Lino. Entre eux, un amour fusionnel les lie, seulement dix-neuf ans d’écart et chacun désire rendre heureux l’autre. Ensemble, ils arpentent les ruelles du Vieux-Nice avec l’espoir commun de pouvoir réaliser leur rêve qui commence à apparaître en réalité : diriger un hôtel. Ils vont trouver un financement grâce à l’ami de Rosa, Marc, dirigeant d’une boîte de nuit et éperdument amoureux de la belle femme. Un amour réciproque, elle a enfin trouvé un homme qui la fait jouir et la rend heureuse après une union plus que malheureuse.



Rosa dirige un restaurant mais ses problèmes veineux lui provoquent de plus en plus de douleurs, elle essaie de cacher ces tâches rouges qui colorent de plus en plus ses jambes mais la fatigue est plus difficile à maquiller. Elle a deux employés qui la suivront sûrement quand elle fermera le restaurant et ouvrira l’hôtel : Hassan le cuisinier et Anna la serveuse. Entente parfaite, tout va presque pour le mieux dans le meilleur des mondes malgré les difficultés économiques et le travail épuisant.



Mais un jour les flics débarquent devant l’immeuble de Rosa. Ils sont là pour arrêter son fils Lino, suspecté d’être le responsable de la mort du petit Martin, le fils de onze ans d’Anna, l’employée de Rosa, enceinte d’un deuxième enfant. Tout s’effondre. Mais Rosa ne va pas baisser les bras, elle va tout entreprendre pour sauver son fils, persuadée qu’il ne peut être coupable, lui, son Lino, son cher et beau Lino, malgré ses coups de violence et son alcoolisme récurrent. Son combat devient d’éviter que des serpents démoniaques dévorent la tête de son fils et d’effacer toute tâche sur son destin. Elle en a toute la puissance féminine et maternelle.



Rosa, la mater dolorosa. Rosa défile devant nos yeux, héroine inqualifiable de ce roman noir aux couleurs de la passion, de la mort, de l’amour, du déni. Rosa, est un personnage, mieux, on la voit, telle une Anna Magnani dans tout le drame qui se joue aux bords de la Méditerranée et à quelques kilomètres de la frontière italienne.



Caroline Dorka-Fenech égrène une mécanique terrifiante entre l’amour inconditionnel d’une mère et la cruelle vérité dans une atmosphère à la Visconti, à la Pasolini. Un premier roman magistral, travaillé jusqu’au bout de la plume, d’une force incroyable, mêlant écriture poétique et des descriptions faisant éveiller tous les sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et même le goût.



Autant vous prévenir tout de suite, prévoyez quelques heures avant le début de la lecture, vous ne pourrez lâcher cette descente aux enfers d’une beauté crépusculaire !



Stabat Mater dolorosa

Cuius animan gementem

Contristatam et dolentem

Mater Unigeniti
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Tempêtes et brouillards

Le nouveau roman de Caroline Dorka-Fenech, nous plonge à nouveau dans l’atmosphère particulière des familles écorchées vives dans la relation parent / enfant. Ici, ce n’est plus le point de vue de la mère, mais celui de la fille ; et ce n’est plus l’enfant qui est fautif, mais le père. Au delà de cette matrice commune, ce nouveau roman n’a rien à voir avec le premier. C’est une confession sur la recherche de soi en tant qu’artiste. Le propos est plus personnel, plus authentique, et donc, d’une certaine manière, plus touchant. Je l’ai lu comme un texte sur l’écriture et la recherche du sujet, voire du style. La réécriture permanente d’un deuxième roman au sein de ce premier récit est un témoignage du ciselage douloureux que tout écrivain expérimente sur une œuvre en préparation.
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Tempêtes et brouillards

Second roman pour adulte de Caroline Dorka-Fenech, Tempêtes et brouillards décrit l’amour et la haine d’une fille pour son père. Des sentiments qu’il faudra que la jeune femme écrivaine décortique pour éteindre la colère qui ne cesse de la brûler, la destruction qui la ronge et tenter le pardon.



Carina est la seule fille d’un père qui a choisi de retourner au Maroc pour y vivre une retraite proche de ses origines. Lorsqu’il annonce qu’il vient de se marier avec Asma, une jeune femme plus jeune qu’elle, son équilibre vacille, envahi par le dégoût et le rejet. Jalousie, rivalité ou passé trop lourd à porter…



La description de son ressentiment va s’étoffer avec la narration qu’elle essaye de construire. Sa relation amoureuse avec Oren s’en trouve bouleversée. Son passé, que l’on découvre maltraité, malmené lorsqu’elle le confronte au vécu que son père lui rapporte, ouvre béant des blessures qui ne se sont jamais fermées.



Caroline Dorka-Fenech, avec sa narratrice, se demande comment transcrire des émotions enfouies, destructrices qu’elle a vécues et dont elle ne peut se défaire car elles gâchent sa vie. Pour s’en libérer, elle fait le pari de convoquer la littérature (Le Roi Lear) et l’Art en général (Yves Klein et sa mono couleur pour « sentir l’âme »).



Carina arrivera-t-elle à se libérer de ces forces destructrices qui la dévorent pour trouver la force du pardon. C’est tout l’objet de ce roman sensible comme la tendresse ambivalente de cette femme pour un père qui ne fut pas que défaillant.



Ce long chemin, Caroline Dorka-Fenech l’envisage avec un style haché. La douleur, le dégoût et la rancœur émergent avec puissance des mots choisis. La colère est omniprésente. Pourtant, la pudeur est une constante !



Un roman intense, sensible sur le parcours d’une femme blessée qui choisit de se reconstruire à l’aide de l’art en général, et plus particulièrement la littérature; Un cri pour trouver un souffle de douceur pour soi ! Un pari très réussi.
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Rosa dolorosa

Toute la vie de Rosa tourne autour de son fils Lino. Le jeune homme d’une vingtaine d’années monte avec elle un projet d’hôtel à Nice, où Rosa possède déjà un petit restaurant. Jusqu’au jour où Lino est mis en examen pour un meurtre, chose impensable pour sa mère. Sous le choc, elle met tout en œuvre pour prouver l’innocence de son fils.

La force de ce roman assez court réside dans la tension qui parcourt le roman et dans la magnifique scène finale… Sinon, le style un peu inégal, avec de belles descriptions mais des dialogues pas toujours intéressants, font que j’ai été un soupçon déçue, j’attendais mieux de ce premier roman.
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Rosa dolorosa

J’ai trouvé l’écriture très belle, agréable à lire, parsemée de métaphores poétiques originales et poignantes. L’histoire prend aux tripes, la tension est bien menée et le final splendide. La justesse des émotions et des sentiments rend les personnages tout à fait réels. Dans ce roman, il y a quelque chose de très concret qui rend l’horreur tangible et accentue le dégoût ou la révolte. J’apprécie ces œuvres qui savent supplanter les genres, mêlant à la fois du polar, du psychologique, et du poétique. Sans compter que le sujet ouvre une vaste réflexion sur la perception des criminels. (Plus sur Instagram)
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Rosa dolorosa

J'ai été déçue.

Je m'attendais à mieux.

La première partie est effectivement addictive, d'ailleurs j'ai lu ce livre d'une traite.

Trop de.

Trop de sentiments pour un fils malade.

Trop de répétitions de cet amour fou.

Trop de mères, de femmes pareilles à des statues de sel.

Trop de banalités.

Trop de mots, de pages, de répétitions.

Trop de souffrances.

Mais beaucoup de beautés, de sentiments rares, de jouissances pour Rosa.

Beaucoup d'amour maternel, même quand elle sait.

Beaucoup de violences, de bagarres, de rixes.

Une décision finale foudroyante de beauté.

Mais j'ai trouvé ce livre assez banal finalement.

Avec des poncifs, des répétitions, des redites

Je m'attendais également à ce qu'on sache ce qui s'est vraiment passé avec l'enfant.

Pas de genèse non plus, le pourquoi du geste du fils.

Ça a manqué cette genèse. Ça m'a manqué.

Tout tourne autour du fils.

Nombrilisme.



Maintenant j'ai mis tout de même 3 étoiles car ça reste un bon livre globalement.

Mais, à aucun moment, je n'ai été touchée, ni émue.

Ça n'a pas fonctionné avec moi.

Tant pis.

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Rosa dolorosa

Direction les ruelles du Vieux-Nice où les couleurs des façades se mêlent au ciel bleu et au soleil de la Méditerranée, aux odeurs du Sud et des épices des restaurants. Au milieu de cette image de carte postale, Rosa vit avec son fils, Lino.



Mère et fils rêvent de posséder un hôtel trois-étoiles avec un hall d'entrée unique dans lequel un immense aquarium accueillerait des méduses.



Un rêve qui va s'arrêter net le jour où Lino est arrêté et emprisonné pour le meurtre d'un enfant retrouvé au bord d'une plage. Pour la belle Rosa, son fils est bien évidemment innocent ! A partir de là, commence le combat d'une mère qui veut prouver l'innocence de son fils aimé.



Certains livres vous plaquent à votre canapé, chaise, lit, telle une moule à son rocher, sans pouvoir vous enlever les images de votre tête, sans pouvoir refermer cet écrin de littérature entre vos mains.



"Rosa dolorosa" fait parti de ces livres ! Caroline Dorka-Fenech signe un premier roman captivant, à la mécanique rodée ou l'amour infini d'une mère est disséqué avec grandeur et justesse.



Depuis 2019, les éditions La Martinière arrivent avec leurs petites pépites cachées, cette année, cette pépite c'est Caroline Dorka-Fenech-Fenech, un premier roman à lire absolument !



Un roman travaillé, une plume limpide, simple qui vous embarque dans les premières lignes dans la vie d'une mère et son fils qui ne demandent qu'à vivre leurs rêves, avec une force magnétique à l'ambiance envoutante.



L'amour maternel comme vous ne l'avez jamais lu ! Plongé vite au milieu des méduses incontrôlables de Caroline Dorka-Fenech-Fenech !
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Tempêtes et brouillards

A mais quel plaisir de retrouver la plume de Caroline Dorka-Fenech ! Vous le savez, « Rosa Dolorosa » avait été un énorme coup de cœur, aussi j’étais très heureuse quand j’ai appris qu’elle sortait un nouveau roman.

Avec « Tempêtes et brouillards », on reste dans le thème de l’amour filial (ou plutôt du désamour) mais cette fois-ci, cela se fait à travers une relation père/fille qui s’inspire un peu de celle de l’auteure.



Carina est la narratrice de cette histoire. Elle a 2 frères aînés mais a toujours été la petite préférée de son père depuis l’abandon de leur mère alors qu’elle n’avait que 6 ans. Un jour son père lui annonce qu’il part vivre au Maroc. C’est ce qui semble être le point de rupture car à partir de là, Carina va sembler prendre ses distances avec lui et cela ne va pas s’arranger quand il lui annoncera son mariage avec une jeune femme de son âge, Asma, sa conversion à l’Islam puis….leur exhérédation à elle et ses frères.



Le titre du roman est tiré du « Roi Lear » de Shakespeare, et je dois bien avouer que c’est très bien choisi :

« Tempêtes et brouillards sur toi !

Que les incurables blessures de la malédiction d’un père

Déchirent tout ton être en tous les sens. »

Car oui, dans ce roman il va être question des tempêtes et brouillards qui agitent cette fille, abandonnée par sa mère et élevée par un père loin d’être aussi parfait qu’il le prétend. En effet, si au début de la lecture on peut être amené à se dire que cette jeune femme se montre assez ingrate envers son père, on comprend vite que la situation n’est pas aussi simple, qu’un pièce à toujours 2 faces.

Carina se débat avec ses sentiments, on aurait envie de lui dire « passe à autre chose » mais bien évidemment cela serait un peu simple. Comment se construire en tant qu’adulte quand ceux qui auraient du nous aider se sont montrés défaillants ? Au final, elle a quand même la chance d’avoir rencontré l’amour, en la personne d’Oren, un architecte, qui dessine des abris et qui sera le sien… même si bien évidemment cette relation, elle aussi, est prise dans le tumulte des événements.



Ce fut une lecture addictive même si j’étais très loin de comprendre les sentiments de Carina. J’avais envie de connaître l’issue, j’avais besoin de savoir qu’elle allait s’en sortir.

Je suis une fois de plus tombée complètement sous le charme de la plume de l’auteure dont je trouve qu’elle porte déjà sa signature. J’étais impatiente et je n’ai pas été déçue.
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Tempêtes et brouillards

Un père, né au Maroc élève seul ses trois enfants de 16, 12 et 6 ans, lorsque leur mère qui le foyer conjugal. C’est Carina, la petite dernière qui souffre le plus de l’absence maternelle, qu’on retrouve à la trentaine et qui raconte sa relation passée et présente avec le père. Après des études littéraires et des petits boulots, elle a envie d’écrire un roman dont la trame ressemble étrangement à son histoire. Le père décide de retourner vivre au Maroc ou il épouse Asma qui a l’âge de Carina, après s’être converti à l’islam. Les relations tendues entre le père entre amour et rejet qui tournent au vinaigre sont très bien évoquées par la prose de l’autrice qui met bien en relief les zones d’ombre sans les dévoiler tout à fait. La référence au roi Lear de Shakespeare ajoute un clin d’œil malicieux à l’histoire.
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Tempêtes et brouillards

Le père de Carina part vivre sa retraite au Maroc. Il épouse une jeune femme de l'âge de sa fille et lui lègue tous ses biens au désavantage de ses propres enfants. Carine, "la fille préférée de son père " va voir ressurgir des souvenirs...



Dans ce roman autobiographique, Caroline Dorka-Fenech met en parallèle son histoire à celle du roi Lear , pièce de William Shakespeare. L'écriture est percutante. L'histoire entremêle les racines du père, des souvenirs d'enfance, des discussions entre un père et sa fille, l’écriture d'un roman . A la fin de la lecture, la question du pardon se pose.



Deuxième roman de Caroline Dorka-Fenech, Tempêtes et brouillards est à la hauteur du premier.

La lecture est addictive et il m'a été difficile de lâcher le livre tant par son histoire que par son écriture. Bravo !



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions de La Martinière pour l'acceptation de ma demande de lecture.
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Rosa dolorosa

Rosa nous amène dans les rues du vieux Nice où elle et son fils rêvent de leur hôtel trois étoiles avec un somptueux aquarium de méduse. Jusqu'à ce que que Lino soit arrêté pour le meurtre d'un enfant.   

Rosa Dolorosa c'est l'histoire du combat d'une mère pour son fils.    

Jusqu'où l'amour maternel peut-il conduire ? Voilà le fil conducteur de ce roman si hypnotique dont je n'ai pas su me défaire avant la toute fin. Car cette intrigue vous happe par ces petits détails, et l'écriture très visuel et aérienne de Caroline qui marquera votre lecture.   

   

Un premier roman prometteur à l'ambiance unique et à la construction infaillible. C'est ce genre de surprise que j'aime avoir durant la rentrée littéraire !    

   

Une plongée enivrante au coeur de cette quête dévorante entre l'amour maternel et l'implacable vérité. Rosa Dolorosa c'est la rencontre avec cette héroïne mystérieuse dont il vous sera impossible de la laisser s'échapper même une fois le livre refermé. Un très beau coup de coeur !    
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