Citations de Cat Clarke (351)
Je crois effectivement au pardon. Pour les autres. Si seulement il était aussi simple de se pardonner à soi-même.
Le sucre est ma drogue de premier choix.
- C'est fou ce qu'on est capable de faire quand on...
[...]
- Quand on est quoi ? ...
J'avais l'impression que ma gorge se resserrait pour m'empêcher de poser la question.
Alex m'a alors regardée droit dans les yeux. J'ai soutenu son regard.
- Quand on est amoureux...
J'avais compris, je crois. Évidemment que j'avais compris. L'amour pousse les gens à faire des trucs complètement dingues. Quand on trouve l'amour, on est prêt à faire n'importe quoi pour le garder. Je le savais parce que j'avais éprouvé la même chose. J'ai dû cligner très fort des yeux pour retenir mes larmes.
Il est trop tard .
J'ai choisis la vie trop tard .
- J'aimerais que tu ne sois jamais revenue.
J’ai alors compris que plus personne ne me considérerait comme quelqu’un de normal. Ça aurait dû me faire plaisir. Est-ce que je n’avais pas justement cherché à changer cette image de nana ennuyeuse qu’on avait de moi ? Personne ne me l’avait jamais balancé en face (en dehors d’Astrid la fois où je n’avais pas voulu boire de la vodka à une soirée pyjama) ; mais je savais que les gens se le disaient en me voyant. Un seul coup d’œil et ils pensaient avoir fait le tour de la question : une geek qui jouait du piano et qui n’avait jamais rien fait de très intéressant. C’est bien pour cette raison que j’avais commencé à écouter d’autres musiques que du classique, et à acheter de nouveaux vêtements. Et pour cette même raison que j’avais commencé à aller sur le forum de Saving Serenity et à discuter avec Alex. Tout me ramenait à cette peur rampante qui avait pris possession de mon esprit. Celle qui me répétait que je passais à coté de la vie…
La trahison n'est que l'une des deux faces d'une lame tranchante comme un rasoir ; sur l'autre, on trouve la vengeance.
Mec...
Nana...
Un mec, clair et net. Aux traits un peu plus fins que la normale. Il y avait une douceur dans son visage - une certaine fragilité qu'on ne voit pas habituellement chez un garçon.
Une nana, clair et net. Une fille androgyne, mais une fille. Ses traits n'étaient pas du tout masculins, mais il y avait quelque chose dans sa façon de voûter les épaules et une sensation de mal-être qui rappelaient les mecs du bahut.
J'ai contemplé mon reflet. Il n'avait pas l'air heureux. Pour la première fois depuis des mois, je me suis vraiment regardé. Je me suis regardé à fond. QU'EST-CE QUI FAIT QU'ILS ME DÉTESTENT AUTANT ?
Mutant. Monstre. Il/Elle.
J'essayai de me mettre à leur place. Si je me voyais marcher dans la rue, qu'est-ce que je penserais ?
Je n'y arrivais pas. Je me voyais seulement MOI. Liv Spark. Une personne un peu gauche, mal à l'aise dans sa peau.
Je n'étais peut-être pas ravi de mon apparence - et surtout des transformations que subissait mon corps [de douze ans] mais je n'étais pas un monstre.
JE NE SUIS QU'UNE PERSONNE COMME LES AUTRES. OÙ EST LE MAL ?
(p. 169)
- Tu savais que les coucous n'ont pas de nids à eux?
J'ai secoué la tête, en pensant qu'il avait visiblement perdu le fil de ses pensées.
- Ils laissent un œuf unique dans le nid d'un autre oiseau, et ensuite, ils s'en vont. Leur congénère ne se rend compte de rien, parce que l’œuf du coucou est camouflé au milieu des siens. Du coup l'oiseau grugé se retrouve à s'occuper d'un œuf qui ne lui appartient pas. Le pauvre volatile est bien avancé, quand il éclot...
Mon coeur battait fort dans ma poitrine. Ma bouche était sèche. Il est au courant.
« Ma sœur était mon être humain préféré. Elle me manquera toute ma vie. Aujourd'hui, j'ai la télécommande pour moi tout seul et mon Ipod est toujours chargé. Mais je voudrais juste que ma sœur revienne. Et ça n'arrivera jamais. »
"Une enveloppe fermée promet toujours tant de choses... C'est comme si elle pouvait tout contenir... vraiment tout. Bon, tout, à partir du moment où ça tient dans une enveloppe, bien sûr. Mais la lettre elle-même pourrait tout contenir ! Une déclaration d'amour, des excuses, un "remet-toi vite !". Mes lettres entrent un peut dans ces trois catégories, je crois."
"Je t'avais déjà remarquée avant la soirée, tu sais. Je me souviens du jour où tu as débarqué au bahut avec des Docs Violettes et où Mme Maynard t'a virée de la cantine. Je vous revois rire avec Kai. Vous passiez votre temps à vous marrer, tous les deux. Je me suis souvent demandé ce que vous trouviez si drôle. "
Sa voix était très calme, et son visage, l’image même de la sympathie au moment où il a articulé les six mots suivants :
« Raconte-moi comment il est mort. »
Complètement inattendu. Personne ne me le demandait jamais. Nat ne m’avait jamais interrogée sur le sujet.
« Il a eu un accident. Un accident terrible.
— Que s’est-il passé ? »
Ethan avait parlé tellement doucement que j’ai même cru un moment l’avoir entendu dans ma tête.
J’ai pris une profonde inspiration.
« Il rentrait d’un voyage professionnel. C’était le jour de mon anniversaire…
— Continue, a-t-il suggéré.
— Il… Il y a eu un passage à niveau. Sa voiture s’est fait emboutir par un train.
— Un accident terrible », a répété Ethan.
J’ai opiné.
« Grace, tu peux me dire la vérité. Tu devrais me dire la vérité. » Il s’est agenouillé devant moi et m’a pris la main. La sienne était froide. « Je sais que tu peux le faire. Tu es assez forte, à présent. »
Plus besoin de mentir, désormais.
« Il a roulé sur les rails et ensuite, il a arrêté sa voiture. Il l’a fait exprès. Il s’est suicidé.
Espèce de petite larme stupide et désobéissante.
- Non ! Tu ne sais pas ce que ça fait ! Personne ne va rire et fixer tes parents du regard et les pointer du doigt quand ils arriveront ! TES PARENTS SONT NORMAUX !
En vrai, on n'en a pas rien à faire. Bien sûr que ça nous atteint. Et ça fait mal d'entendre les gens dire ces choses sur vous. Mais avec le temps, la douleur se transforme. Au début, ça brûle et ça transperce, comme si on vous planter un poignard en plein cœur. Et puis à force d'entendre les mêmes insultes encore et encore, la douleur se mue en une sorte de souffrance sourde et palpitante - comme une rage de dent.
Les gens s'en veulent toujours, même quand ils n'ont absolument rien à se reprocher. Il faut toujours qu'ils trouvent le moyen de culpabiliser. Sans doute parce qu'ils ont besoin de se dire qu'ils comptent - que ce qu'ils font a une incidence sur les autres.
Mais...
Je ne veux pas mourir.
J'essaie de me retourner lorsqu'une douleur atroce se diffuse dans mon cou.
Il est trop tard.
J'ai choisi la vie trop tard.
- Tu serais libre demain pour une pizza ? (...)
- Non, désolé, pas demain. Samedi ? (...)
- Samedi prochain parfait. RDV au muséum d'h.nat à 2h, Pizza après ?
Le Muséum d'histoire naturelle ?! WTF ???