Citations de Catherine Cookson (110)
- On ne peut pas lui dire merci, hein ? Elle n’accepte aucune marque d’affection ?
Ben lui enlaça les épaules, puis, se rappelant combien avait couté la robe, il retira rapidement son bras.
- Ne t’inquiète pas, répondit-il doucement. C’est sa façon de se protéger. Si elle était restée une minute de plus, elle aurait fondu en larmes. Tu n’as donc pas compris que tu es tout pour elle ? Tout : le soleil qui se lève chaque matin, la lune qui règne au firmament de la nuit, chaque chose qui existe entre eux dans l’univers…
Millie lui sourit.
- Comme c’est bien dit. Tu l’as lu quelque part ?
- Non. C’est sorti de mon esprit.
- Lui m’a saluée d’un drôle de nom… Ah, cela me revient. Un nom qui avait à voir avec les chiffons.
- Quel nom ?
- Attendez… Quelque chose comme « Salut, la nymphe en guenilles ».
- Il a dit… nymphe ? s’étonna la fripière, tandis que Ben fronçait les sourcils d’un air interrogateur.
- Oui. Une nymphe est une fée qui vit dans les bois et danse au clair de lune.
- Tu as deux visages Aggie. Le premier est injuste, amer comme le fiel.
- Parle-moi plutôt du second.
- Je commence à me demander s’il existe vraiment.
L’expérience lui avait appris que les pauvres n’aiment guère voir l’un des leurs s’enrichir.
Son père préférait les demeures de modestes proportions, de craintes de se voir éconduire par un domestique. Les faits avaient prouvé qu’il ne se trompait pas. Le perron s’était avéré le lieu le plus favorable aux transactions, car la maîtresse de maison pouvait à la fois se défaire de ses anciens effets tout en montrant aux voisines qu’elle avait les moyens de les remplacer.
- On ne fait jamais la vaisselle dans cette baraque, tu ne le savais pas ? On souffle juste sur les assiettes.
Un large sourire illumina les traits de Millie.
- Oh, Ben, tu me taquines encore, n’est-ce pas ?
- Eh bien, tu sembles bien t’y connaître en plaisanteries, jeune madame. Bon, tu n’as qu’à aller mettre ton assiette dans l’évier. Seigneur, j’allais oublier : ta fourchette aussi. Et ton couteau, naturellement.
Femme, il l'avait appelée femme. La Fille avait disparu, engloutie dans les ombres du passé. Elle ne voulait plus jamais entendre ce nom. Elle était une femme, pour le meilleur et pour le pire. Quelles que soient les épreuves que l'avenir lui apporterait, elle les affronterait en femme - la femme de Ned Ridley.
Convaincre les gens d'écrire noir sur blanc les obligations dues à l'aïeule leur paraît une insulte à leur intégrité et à celle de leurs descendants.
Les hommes se résignent difficilement à rédiger leur testament. Ils ont l'impression que leur signature au bas d'un tel document équivaut à un paraphe au bas d'une sentence de mort ; et moins ils sont fortunés, plus leur répugnance est grande à signer, parce qu'ils ont alors vraiment la sensation d'abandonner leurs droits.
Les porteurs paraissent ne jamais attraper la maladie, mais ils la propagent.
Dieu n'y va pas par quatre chemins quand Il a un miracle à accomplir.
Qui sème le vent récolte la tempête, et tout ce qui arrive à ceux qui ne respectent pas leurs père et mère.
Elle avait découvert que le silence était encore la meilleure de ses armes.
C'est étrange de constater que la plupart du temps les femmes sont plus fortes que les hommes, et qu'elles doivent pourtant leur être soumises. Elles ne peuvent prétendre à aucun des droits dont ils jouissent, elles ne sont que des biens, et sont pourtant presque toujours satisfaites de ce statut. L'amour, sans doute, y fait beaucoup.
Les gens qui ne savent pas nager s'accrochent à des fétus alors que s'ils prenaient la peine d'ouvrir les yeux un peu plus grand et d'allonger le bras ils verraient la planche qui flotte à portée de leur main.
Certains clichés sont très vrais et s'appliquent à la vie, comme celui-ci : « Le chemin de l'amour n'est jamais sans encombre. »
Les gens faisaient une montagne d'une taupinière et se noyaient dans un verre d'eau...
Si chaque homme devait se sentir coupable de ce qu'il a semé en chemin, il y en aurait peu dans ces collines qui marcheraient la tête haute. Ce sont des choses qui arrivent, c'est naturel, et qui donc peut nier la nature quand elle lui vient ? Certainement pas moi, je n'accuserai pas un homme d'avoir engendré un enfant, surtout pas moi.
Ce qui paraît bien à certains ne l'est pas toujours pour les autres.
Il faut fouetter les enfants, d'accord, mais il y a une différence entre fouetter et battre comme plâtre.