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Critiques de Catherine Webb (486)
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84K

c'est incomprehensible , qu'est ce que c'est que ce truc ?

la traduction est désapointante , à moins que ce ne soit directement mal écrit en VO ?

il y a plein de phrases sans aucun sens , ex : "je n'ai jamais je n'ai jamais été aussi depuis le temps que je ce n'est pas comme ça ce n'est pas" , je n'invente pas c'est page 150.

la moitié des phrases se termine en plein milieu du propos,

la mise en page à dûe être faite un lendemain d'orgie , on passe d'une ligne à l'autre à n'importe quel moment , ce qui fait qu'on arrive à avoir des phrases de dix mots sur trois ou quatre lignes .

j'en suis à la moitié et je m'accroche pour essayer de terminer .
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84K

Théo Miller travaille au bureau d'audits des crimes, il doit estimer au centime près la vie de chaque personne, pour que le criminel paye le juste prix.

Mais lorsque son amour de jeunesse est assassiné, il prendra tous les risques pour changer les choses.



Ce roman me tentait bien de part son sujet. Mais j'ai été assez vite refroidie. Déjà, c'est un énorme pavé, mais à aucun moment je n'ai véritablement réussi à entrer dans l'histoire. Je me suis accrochée, mais rien à faire, trop ardu pour moi, pas assez prenant, pas le bon moment peut-être, bref, je l'ai lu jusqu'au bout, et finalement, je ne m'en souviens déjà presque plus. Dommage !


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84K

Une centaine de pages pour apprivoiser le style, l'univers de ce monde proche de notre réalité mais aussi froid qu'une dystopie ultra dure. Une fois assimilé, le style d'écriture est enfin déchiffrable.

Cela bouleverse d'ailleurs toute ma connaissance et mon expérience de la langue française écrite que j'utilise sur les humbles corrections que j'ai le plaisir de faire ! :)

Tant en syntaxe que ponctuation, ce roman dystopique chamboule absolument tout et est aussi déstabilisant qu'unique.

il faut surmonter ce ressenti et laisser la chance à ce style, ce monde et cette histoire qui reste profondément humaine et touchante au milieu d'un sentiment d'engrenage froid et implacable qui écrase les hommes et leur système économique ultra vénal.



Le(s) bémol(s) - Les descriptions des lieux sont précises mais beaucoup de scènes m'ont perdue par manque de ... je ne sais pas vraiment, d'intérêt, de trop grande froideur, de manque de points de repère auxquels me rattacher vis à vis du monde réel.

les différents moments m'ont aussi demandé des efforts pour suivre où on en était : l'enquête, le bateau, Lady Helen, tout s'enchaine sans crier gare.



On aime ou on déteste.
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84K

Ce roman est pour le moins déstabilisant. L’écriture est hachée, l’auteure bien souvent ne finit pas ses phrases, parfois il n’y a pas de point à la fin des phrases, pas de virgule dans les phrases, pas de majuscule en leur début… l’auteure enchaine dans un même chapitre plusieurs temporalités, mêle les personnages de plusieurs temporalités les uns aux autres, … le lecteur n’a plus qu’à bien s’accrocher …



Qu’est ce donc que cet objet littéraire non identifié ? En fait, un roman de dystopie assez original et glaçant.



Nous sommes dans un futur proche, en Angleterre. Tout a été privatisé, même la vie des gens. Tout a une valeur ou pas, un coût ou pas, tout se monnaye.



Théo Miller travaille dans une agence où il est chargé d’auditer le prix des délits et crimes, en fonction de la valeur des choses, des biens et des personnes.



Tu as tué ta belle-mère ? Très bien. En fonction de la valeur de celle-ci, de sa production ou non dans la société, une valeur va être attribuée à sa vie et le coupable devra payer la somme évaluée pour échapper à la prison. Si ta belle-mère était vieille et coutait une retraite à la société sans que dans son quotidien elle contribue à l’économie du pays et bien la somme à payer ne sera pas très élevée… Ca fait réfléchir ? Non ? Glaçant…



Théo fait son travail consciencieusement. Mais, un jour, le voici devoir évaluer le prix d’une amie d’enfance assassinée… Pourquoi a-t-elle été assassinée ? Théo va enquêter et se retrouver mêlé à une histoire bien complexe qui va à la fois le renvoyer à sa propre histoire et qui pourrait bien faire trembler le fonctionnement du pays et ses dirigeants.



C’est un futur proche, possible, glaçant que l’auteure nous présente et dans lequel elle déploie son histoire.



Bien que j’ai eu beaucoup de difficulté à suivre et à accrocher à la façon qu’a l’auteur de structurer son récit, c’est un roman atypique qui mérite que l’on s’y intéresse. C’est complexe, bien souvent obscur, mais pas inintéressant.



Ayant déjà lu plusieurs romans de Claire North qui m’avaient beaucoup plu, ce fut la raison pour laquelle je n’ai pas abandonné celui-ci. Mais bon… roman difficile d’accès et difficile à suivre. Je vous aurais prévenus : )

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84K

Claire North signe une dystopie en tous points glaçante : la dérive du système entièrement privatisé fait particulièrement peur, et ce d’autant qu’elle semble particulièrement proche. Autre point terrifiant : l’inertie qui semble tenir toute la société, les employés exécutant, les puissants continuant à terroriser les plus faibles, le reste subissant la situation. Flippant à tous points de vue.

De fait, le récit est particulièrement sombre, et je dois dire que c’est l’originalité de la plume qui le rend moins plombant qu’il n’y paraît (pour peu qu’on y adhère). Bref, une dystopie originale et particulièrement réussie !
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84K

Concernant la couverture, je la trouve jolie, avec son fond noir, le titre qui s'efface légèrement sur les bords et ce beau papillon qui semble se désagréger en poussière bleue. Simple, mais efficace. Je me pose cependant la question du choix du titre...



Concernant la plume de Claire North, j'ai été sous son charme avec Touch, qui a été un gros coup de cœur. Je suis tombée d'autant plus haut tant, cette fois-ci, je n'ai pas accroché au style proposé. L'écriture est hachée, certaines phrases n'ont pas de fin, d'autres pas de début, que ce soit dans les dialogues ou dans la narration. La temporalité mélange parfois passé et présent. Tout semble décousu, on s'y perd... ce qui rend le tout bien indigeste.



Ce livre fut ma première lecture de janvier... et je l'ai abandonnée au bout de quarante-huit pages tellement je n'accrochais pas. Mais je m'étais tout de même jurée de le lire avant la fin de l'année, quoi qu'il arrive. Et quoi de mieux qu'une hospitalisation forcée, qu'un déclenchement et qu'une salle d'accouchement ? On est enfermé, on n'a que ça à faire, donc on s'y met. Merci la cholestase gravidique ! lol



Mais revenons-en à notre livre.



Nous sommes dans une dystopie au sein de l'Angleterre, où les droits de l'homme ont été abolis, où tout se chiffre en argent, que ce soit les crimes, les préjudices... et même les vies humaines. Plus vous êtes utile à la société, plus vous valez cher. Plus vous êtes riche et plus vous pouvez vous payer de luxe de commettre des crimes pour lesquels vous n'aurez qu'une amende à payer. Par contre, pour les "parasites", ceux qui ne n'en sortent pas et n'apportent rien à la société, il n'ont droit à rien et ne valent rien. S'ils ne peuvent payer, ils sont envoyés au hachoir, une sorte de prison esclavagiste qui les fait travailler en conditionnelle pour payer leur dette. Beaucoup n'en ressortent jamais.



Theo Miller connaît très bien le coût des vies humaines. Il travaille au Bureau d'audit des crimes et traite d'innombrables dossiers par jour. Pour chacun d'entre eux, il doit évaluer le coût du crime et donc la dette que le coupable aura à payer, selon plein de critères qui, de nos jours en feraient hurler plus d'un/une.



Il mène une vie tranquille, dans son coin, fait son boulot comme il faut. Mais un jour, il recroise son amour d'enfance par hasard et, quelques temps plus tard, cette dernière se fait assassiner, non sans lui avoir confié un secret.



Déchiré entre son envie de rester discret et invisible, son envie de mener à bien la mission qu'il s'est vu confier et son envie de résoudre le meurtre de Dani, Theo va alors se lancer dans une quête personnelle, entre enquête et vengeance, qui sera bien plus dangereuse que tout ce qu'il aurait pu imaginer.



L'histoire en elle-même n'est pas mal du tout. Theo n'est pas un personnage avec beaucoup de caractère, pas très courageux, mais il va se donner à fond, quitte à se mettre en danger, pour respecter la dernière volonté de Dani et même plus. Il va prendre assurance et courage au fil des pages. Le côté dystopique est bien pensé (on y arrivera peut-être un jour, malheureusement...) et fait froid dans le dos.



C'est ce que fait que je suis d'autant plus frustrée de ne pas avoir accroché au style d'écriture (il doit y avoir une bonne raison, et j'aimerais bien que l'auteure me la donne !). Les phrases courtes et rythmée ne me dérangent pas du tout, mais tout ces morceaux de phrases sans début ou sans fin (pas que celles de Theo, mais de tous les personnages !), toutes ces temporalités qui se mélangent... Ce n'est pas du tout agréable à la lecture. Et c'est bien dommage car, pour moi, cela dessert l'histoire. J'en suis même venue à me demander si l'un des personnages était vraiment réel ou si Theo n'était tout simplement pas fou et s'imaginait des choses...



En résumé, même si j'ai apprécié le fond dystopique, l'intrigue du thriller et l'évolution de Theo, le parti-pris du style d'écriture a fait que j'ai dû me forcer pour finir ce livre. Et c'est bien dommage. En voulant sortir des sentiers battus (pour une raison précise j'imagine), Claire North perd et étouffe son lecteur avec une narration et une temporalité complètement décousues, qui rendent son roman lourd, moins compréhensible, voire indigeste...
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84K

Mais qu'est-ce que c'est que ce livre ?!

J'ai crû que mon ebook était de mauvaise qualité... des phrases sans fin, des répétitions qui font que par moment ce n'est pas français. Un supplice à lire.

L'intrigue et les personnages ne rattrapent pas le style médiocre.
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84K

Deux abandons coup sur coup, dur, dur. Mais celui-ci je ne l'ai pas abandonné pour la même raison que le précédent. J'ai lu environ un quart de 84K, roman dystopique sans doute inspiré de 1984 de George Orwell. L'histoire aurait pourtant pu m'intéresser : nous sommes dans un Royaume-Uni où le prix de la vie des gens est évalué au plus juste, ainsi, si une personne est tuée, son assassin n'a qu'à payer la facture correspondante. Les « parasites » ne valent pas bien cher. Les riches peuvent tuer comme bon leur semble. Alex Miller, le personnage principal, (mais ce n'est pas son vrai nom, le vrai Alex Miller est mort), a une amie d'enfance, Dani, et elle est une de ces « parasites » car jeune délinquante. Elle seule peut le dénoncer et le fait plus ou moins chanter. Il doit retrouver la trace d'une enfant grâce à son travail (il est justement chargé d'évaluer la vie des gens). Mais Dani est tuée peu de temps après lui avoir révélé que cette enfant était sa fille. Alex, qui a vu la meurtrière de Dani, est comme par hasard chargé de l'affaire. Et... je me suis arrêtée là. Pourquoi ? Eh bien à cause de la fatigue. L'autrice a choisi d'utiliser l'aposiopèse à l'excès (voir ma vidéo sur l'aposiopèse ;) ) : beaucoup de phrases ne sont pas terminées. Alors certes, en vrai, on fait ça aussi souvent, ne pas finir ses phrases... mais à la lecture, j'ai trouvé ça désagréable et usant, car mon cerveau ne peut s'empêcher de vouloir terminer les phrases.

Si vous l'avez lu, dites-moi, est-ce que ça vaut le coup que je me force à continuer ?

J'avais déjà lu un roman de Claire North (Catherine Webb), Touch (voir ma vidéo aussi), que j'avais plutôt bien apprécié, mais ici, le choix d'écriture m'a totalement rebutée. Dommage.
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84K

Imaginez une dystopie sécuritaire et financière, oui je sais c’est facile. Imaginez que les vies humaines soient chiffrées et que chaque crime se paie au sens propre du terme. Imaginez un monde terriblement crédible, et presque probable. Voici le cadre de vie de Théo Miller un employé lambda qui n’a jamais fait de vague jusqu’à ce que…
Lien : https://www.scifi-universe.c..
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84K

Lu en ebook, j'ai cru que mon fichier était défaillant au vu du nombre de phrases incomplètes...il s'avère que c'est le "style" de l'auteure... Désolée mais c'est un calvaire à lire, ça n'a ni queue ni tête et j'ai souffert pour arriver au bout. Malheureusement l'histoire et les protagonistes ne sont guère mieux. Dommage car j'avais bien aimé l'idée de départ.
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84K

L'histoire en quelques mots: nous nous retrouvons dans une Angleterre dystopique où nous suivons Théo, qui travaille au Bureau d'audit des crimes. Son job consiste à évaluer le prix de chaque personne assassinée. Et il y en a beaucoup, des personnes assassinées, puisqu'il suffit au tueur de payer le prix «juste» pour s'en sortir. Le prix est calculé en fonction de ce qu'apportait la personne défunte à la société. Donc si vous étiez plutôt paumé et fauché, votre mort ne coûtera pas si cher à la personne qui vous a tué.



J'ai trouvé l'idée de ce roman très intéressante, et j'ai aimé m'y plonger. J'ai très vite été surprise par le style d'écriture... il y a beaucoup de phrases «pas finies», donc sans point, ou composées uniquement de un, deux ou quelques mots, puis des retours à la ligne...



Dans un premier temps, cela m'a plu car pour moi, ce côté perturbé et «brouillon» de la lecture reflétait l'état d'esprit de Théo, qui se questionnait sur sa vie, et sur l'éthique de son travail. Au fur et à mesure de l'histoire, alors que Théo se positionne de plus en plus et voit plus clair dans ses désirs, j'aurais espéré que le style d'écriture devienne également plus clair, ce qui aurait, à mon goût, contribué à soutenir l'histoire plutôt qu'à la complexifier.



Mais ça n'a pas été le cas. Et c'est vrai que je me suis dépêchée de finir ce livre d'une part parce que je tenais à savoir la fin, mais aussi parce que réellement, cette écriture là me prenait la tête.



A noter encore que l'histoire se déroule dans deux temporalités, et que nous passons de l'une à l'autre parfois d'une phrase (ou d'une «non phrase») à l'autre. Donc ce n'est pas exactement une lecture fluide.



Pour cette raison, ce n'est pas un livre que je pourrais conseiller, quand bien même j'ai eu un certain plaisir à le lire.
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84K

Justice privatisée pour une efficacité économique « maximale » : une dystopie, mélancolique, maligne et sarcastique, sortant résolument de l’ordinaire du genre.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/03/note-de-lecture-84-k-claire-north/



Tout commence au bord d’un canal, lorsqu’une batelière, découvrant un blessé que nul service médical ne vient secourir, finit par le prendre à bord de sa péniche puis par le retaper et l’écouter. Mais ce chemin de halage et cette écluse ne sont situés ni n’importe où ni n’importe quand : ils se trouvent dans cette Angleterre d’un futur pas si éloigné, où, peu à peu, mais en accélération constante, l’ensemble des services publics, y compris ceux jadis jugés les plus « régaliens » ou « sociaux », ont été privatisés, et gérés avec une logique exclusive de génération de profit, entraînant leur lot de « dérives » jugées justement parfaitement normales dans l’unique perspective désormais retenue par la société. Le gouvernement et la plus grande des entreprises, la Compagnie, vivent en étroite et harmonieuse symbiose, tandis que la vie entière de tout un chacun a été réorganisée autour de l’efficacité marchande et de la survie monétaire.



Theo est auditeur interne chargé avec ses collègues de déterminer le « coût » de crimes et de délits divers : bien entendu, la valeur marchande de la victime et du criminel en puissance sont devenues les variables-clé d’ajustement des amendes judiciaires – seules peines désormais envisageables -, le défaut de paiement entraînant la mise à disposition du contrevenant auprès d’entreprises spécialisées pour lesquelles il travaillera jusqu’à effacement de ses dettes, entreprises collectivement surnommées « le Hachoir » puisque que la première d’entre elles était précisément un fabricant de viandes prêtes à consommer). Theo a un secret, il n’est pas celui que ses papiers d’identité disent qu’il est. Theo se retrouve brutalement déstabilisé lorsque qu’une amante issue de son enfance ressurgit soudain, et menace de facto la tranquillité effacée de sa vie clandestine « officielle ».



À son corps défendant ou presque, Theo va devoir mobiliser des ressources imaginatives insoupçonnées pour survivre, en gardant ou retrouvant un peu de son humanité, dans un monde qui ne s’y prête plus guère – alors même que ses objectifs iront se précisant parmi les improvisations, à travers un système qui ne pense guère, mais qui croit compter beaucoup.



Trois ans après sa superbe « Trilogie de la Maison des Jeux », le cinquième roman de Claire North est publié en 2018, et traduit en français en 2021 par Annaïg Houesnard chez Bragelonne. Hommage évident, dès son titre, au « 1984 » de George Orwell, il déploie sa franche dystopie sur le terrain le plus favorable à la dérive totalitaire, celui de l’ordo-libéralisme, poussé ici à un extrême fort logique, dans le cadre britannique qui a connu, davantage qu’ailleurs depuis la violente percée thatchérienne, la mutualisation des pertes et la privatisation des profits. Une lutte des classes 2.0, qui ne s’incarne pas tant dans l’usage des technologies de surveillance (même si elles sont mises à contribution lorsque nécessaire – et rentable) que dans la marchandisation poursuivie jusque dans ses dernières outrances, et dans le rétablissement de facto d’un suffrage ultra-censitaire, préservant (plus ou moins) la façade démocratique pour mieux livrer le monde aux appétits de ceux qui en ont les moyens.



Braquant son objectif sur une dérive assumée bien différente de celle du grand « Gnomon » de Nick Harkaway, mobilisant plutôt des mécanismes socio-économiques issus de la fausse évidence managériale (et de l’avidité ordinaire des déjà bien servis), du type de ceux que l’on avait vus à l’œuvre dans la superbe satire « À l’aide ou le rapport W » de Emmanuelle Heidsieck, par exemple, Claire North ne dédaigne pas le maniement rusé de tropes littéraires ou cinématographiques qu’elle maîtrise à la perfection, avant de les subvertir en beauté, tels ceux du « Fugitif » de Roy Huggins ou du « Peaky Blinders » de Steven Knight (son point d’orgue situé dans un haut lieu de l’équitation commerciale britannique, comme son réseau de « résistance » des gueux et des truands, est diablement drôle – avec le même genre d’humour légèrement sarcastique que l’on trouverait dans le « V pour Vendetta » d’Alan Moore), ou même ceux du « London Orbital » de Iain Sinclair, mais peut-être davantage encore ceux de John King (on songera certainement par moments à son « White Trash » de 2002), voire, par quelques détours inattendus, à ceux du magnifique « À la ligne » de Joseph Ponthus. Développant son superbe scénario de thriller mélancolique, où la péniche fluviale (comme chez Fabrice Capizzano, d’ailleurs) vient tenir lieu de métaphore distinctive chargée de brouiller certaines pistes, elle nous propose une dystopie sortant résolument de l’ordinaire, où le « de proche en proche » du capitalisme tardif radicalisé montre bien toutes ses dents aiguisées.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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84K

(Lu en anglais) Ce roman à l'intrigante histoire a été publié en 2018 et me laisse avec un drôle de sentiment.

Claire North nous plonge dans un UK dystopique où les meurtriers s'en tirent indemnes s'ils payent pour leur crime en monnaie sonnante et trébuchante. Evidemment, ceux qui ne peuvent pas se le permettre restent sur le carreau, sans parler des victimes elles mêmes, non reconnues.

On nous dépeint une société à 2 vitesses étouffante d'injustice, sans recours pour en changer et nous le fait bien comprendre: c'est comme ça. On nait du bon côté de la barrière, ou pas; aucune possibilité de grimper dans l'échelle sociale, ici. "The Company" contrôle le monde.

Theo Miller travaille au "Criminal Audit Office", chargé d'évaluer ces fameux montants. Il remplit sa tache comme un somnambule, totalement passif, sans intérêt ni pour sa vie ni pour son boulot.

Or, tout change lorsqu'un jour c'est le meurtre d'une ex petite amie, Dani, qu'il est chargé d'évaluer. D'où le titre "84k", valeur attribuée pour racheter ce crime.

Sans doute est il (enfin) temps de se réveiller...

Le climat claustrophobe est très bien rendu, j'ai ressenti une forme d'oppression et d'angoisse pendant toute la lecture; on ne peut s'empêcher de s'interroger et de se dire: et si cela nous arrivait dans la réalité un jour ou l'autre? C'est en tous les cas ce que je ressens chaque fois que je lis ce style de romans, car ils flirtent avec notre monde sans toutefois le décrire absolument.

Qu'est ce que je ferais si j'étais à la place de Theo ou d'un autre personnage de cette histoire? Cela permet de se questionner sur son propre rapport à la passivité et à l'injustice, à l'obéissance au système, ce que l'on aurait fait pendant la guerre par exemple...

Difficile d'aimer éprouver ce genre de sentiment; malgré tout, j'ai beaucoup apprécié ce livre.

Encore une fois, je tire mon chapeau à l'inspiration de Claire North, même si celui ci n'est pas mon favori!

En effet, je pense cependant qu'il aurait été bien meilleur s'il avait été tronqué d'un bon cinquième, le rythme s'essoufflant à partir d'un certain moment...
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Du bout des doigts

Merci à Babelio et aux éditions Delpierre pour ce livre.



Je voudrais d'abord revenir sur la couverture et le titre. Je n'ai pas reçu la même que celle représentée sur ce site et je dois dire que je préfère cent fois ma version en noir et blanc avec comme titre "Touch". Je n'aime pas du tout l'autre et franchement je ne l'aurait même pas regardé en magasin.



En ce qui concerne le contenu, j'ai beaucoup aimé l'histoire. Elle est originale, elle pourrait être vraie (ce qui expliquerait l'alzheimer) et le personnage principal est attachant.

J'avais peur de me perdre dans toutes les histoires qu'il raconte sur ses différentes vies et les différents personnages qu'il a rencontré mais non, ça reste simple, compréhensible et je m'y suis retrouvée dans tout ça assez facilement (et pourtant je ne l'ai pas lu d'une traite). J'aurais même apprécié quelques fois que les histoires sur ses vies précédentes soient un peu plus approfondies tellement elles sont intéressantes. Certains passages sont marrants comme par exemple celui de l'occupation de Marylin Monroe.



Au final, je ne dirais pas que c'est un livre qui se dévore mais on a hâte tout au long de l'histoire de connaître la fin, de savoir où l'auteur veut en venir. Et comme je l'ai dit précédemment, le personnage principal est attachant, ni bon ni mauvais, il est juste lui autant qu'il peut l'être.



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Du bout des doigts

J'ai été captivée par ce roman que j'ai dévorée...

Je mets une étoile en moins car j'ai trouvé la fin un peu facile ! Dommage ...
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Du bout des doigts

Encore une très bonne construction de Claire North, après les 15 premières vies d'Harry August. J'aime l'histoire, et la traduction est exceptionnelle de virtuosité.
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Du bout des doigts

Lorsqu' Harry August décède, il renaît, à la même date et au même endroit que la première fois, mais en accumulant les souvenirs de ses vies successives. Au soir de sa onzième vie, une petite fille vient à son chevet et lui annonce que l'avenir de l'humanité est entre ses mains.



 Un Thriller fantastique original et déstabilisant qui casse les codes

"Touch" ou "du bout des doigts" de Claire North aussi connu sous le nom de Catherine Webb est un roman thriller mélange des genres entre fantastique, historique, action et science fiction. C'est un thriller original mais déstabilisant qui ne peut pas plaire à tout le monde, en effet on suit un fantôme qui possède des personnes, il faut accepter l'idée que la fantôme peut posséder un enfant, une fille, un homme etc et changer d'hôte assez vite.  

En plus de ça, on va voyager dans le temps avec des flash-backs, on va en apprendre plus ensuite sur ce fantôme, sur son passé et ce qu'il a fait pour que quelqu'un veule le tuer.

Pour ma part, j'ai adoré ce livre, j'ai aimé être déstabilisée, j'ai aimé l'histoire, le mélange des genres et sa part d'originalité. J'ai été prise dedans et par le suspense. C'est une oeuvre hybride qui ne plaira pas à tout le monde mais je vous invite à vous faire votre propre avis dessus. 
Lien : https://collectifpolar.com/
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Du bout des doigts

Voilà un roman brillant et haletant. Un vrai page-turner !



De corps en corps, de vie en vie, d'histoire en histoire, on se balade à travers les personnes et les âges dans une folle course poursuite.

Qui est Kepler ? Pourquoi a-t-on essayé de le tuer ? Qui est derrière tout cela ?



L'auteur nous entraîne dans une histoire passionnante. Les chapitres sont courts, ils nous permettent de voyager dans le temps et l'espace dans "la vie" de celui qui a été nommé Kepler. On passe du présent au passé, de la quête de la vérité aux origines du personnage. Un être sans visage mais à l'âme âgée et passionnante.

Ce roman est une ode à la vie, aux personnes, à la diversité. On apprend à aimer les différentes peaux portées par le personnage, aussi peu attirantes qu'elles puissent être. Kepler nous ouvre les yeux et paradoxalement nous apprend à voir réellement la personne et ce, bien que cette dernière soit absente...



L'écriture est excellente et dynamique. On saute d'un paragraphe à l'autre comme Kepler bondit d'un corps à l'autre. On a soif d'en savoir plus, d'avancer, d'aller de l'avant. On découvre les infinies possibilités qu'offre un tel pouvoir et on a un aperçu de ce que peut donner cette aptitude entre différentes mains.

À travers ces pages et ces lignes, l'auteur fait passer de nombreux messages, sur la société, sur la vie, sur l'amour, sur bien des choses. Le lecteur en retiendra ce qu'il voudra mais il n'en ressortira pas tout à fait le même.
Lien : http://wlatetedanslesetoiles..
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Du bout des doigts

Livre reçu dans une box "Ptit Colli", très emballée au 1er abord par l'originalité du résumé, ma lecture des premières pages a été agréable. J'ai été surprise par le thème, le concept, annonçant une suite prometteuse.

Et puis au fur et à mesure des pages, ça avance, on a envie de savoir où ça va mener et finalement on fait du sur-place, on passe d'un corps à l'autre sans cesse, sans grande originalité. Sans nouveauté, sans grand tournant dans l'histoire, on se lasse vite.

Je n'aime pas ne pas finir un roman alors je me suis forcée à aller au bout, mais sans surprise pour relancer le suspense.

Une bonne idée de base mais mal exploitée, dommage
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Du bout des doigts

J'ai été enchantée de découvrir que l'auteur de mon livre favoris avait écrit d'autre romans traduits en français (il faut dire que pendant des années je l'ai cherchée sous son nom, ignorant qu'elle avait prit pseudonyme...)



Bref. "Touch" m'a beaucoup plu. J'ai retrouvé quelque chose de sensible dans la façon dont l'auteur traite ses personnages et ces retrouvailles avec le style, avec la personnalité des héros m'ont ravie (mais c'est trop subjectif alors j'enchaine)



L'idée du roman, le concept de Kepler et des siens est passionnant. Cela interroge tout un tas de sujets qui me plaisent. Au delà de la mise en échec d'un systeme binaire bien/mal, Kepler nous pose aussi des questions fortes : Qui est t-on ? Un corps ? Un esprit ? Une expérience ? Des souvenirs ? Qui aime t-on ? un corps ? Un esprit ? ... etc. Comment se définir ?



Et tout cela est noyé dans un rythme haletant de course poursuite. L'action est enlevée, les personnages attachants et complexes, les sujets pertinents... Bref le fond est bon, la forme aussi. Ne vous fiez pas à l'horrible couverture !



Il faut vraiment que je garde un oeil sur cette auteure...

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