Citations de Cathy Ytak (164)
Fallait que tu sois dedans? Fallait vraiment que tu sois dedans?
On n'a qu'un coeur. Le briser trop souvent doit nuire à sa santé autant que l'abus de tabac ou d'alcool.
[p33]
et la vie, je la trouve dégueulasse si je dois la vivre sans toi, si je dois désormais faire avec ton absence.
Mais si tu n’avais pas ouvert ton ordinateur, ton téléphone, ta télé, est-ce que tu serais en train de t’inquiéter ?
Mais t'appelles pas...
Alors si t'appelles pas... il faudra s'habituer à ce silence, à ce froid, à tout ce temps qu'il me reste à vivre sans toi. Prendre la mesure du vide que tu laisses, comme une lumière qu'on aurait éteinte dans une pièce, d'un seul coup, et sans personne pour la rallumer. (p.46)
Alors écoute-moi bien : tant que tu n'as pas la preuve de la mort de Benjamin, c'est qu'il est vivant. Tu m'entends, Lucas ? Vivant. Et arrête de regarder ces images en boucle, il y a de quoi se foutre en l'air tellement c'est déprimant. (p.34)
Un jour, Léa m'a dit : "Tu peux pas le lâcher un peu, ton copain ? Vous êtes pédés, ou quoi ?"
Je lui ai répondu : "Hein ? Mais n'importe quoi ! Lui, c'est comme s'il était de ma famille. Tu coucherais avec quelqu'un de ta famille, toi ? Moi non. Et si j'étais gay, je ne serais pas avec toi, je serais avec un mec. (p.18)
Au fond, les patrons, y’en a que de deux sortes : ceux qui te reluquent dès que tu rentres à l'usine et te mettent la main aux fesses à la première occasion, et ceux qui sont tellement pétris de religion que ça les rend impuissants. Avec ceux-la, au moins, on est tranquilles…
GIBUS - J'aime bien avoir le choix, j'ai le droit.
CAMI - Il a raison, Tosh. Dix fois le même jean, ça sert à quoi ?
TOSH - Surtout avec des trous partout.
GIBUS - Oui, mais c'est à la mode.
CAMI - Dans ce cas-là, mes jeans aussi, ils en ont, des trous. Et quand ils me vont plus, tu pourrais les récupérer.
GIBUS - Oui, mais toi, c'est des trous à force de courir partout. Moi, je veux des trous neufs.
[p35-36]
Rien ne me faisait sourire ni ne m’amusait jamais, j’étais entourée de couleurs qui ne voulaient pas s’associer, il n’y avait que la neige qui me ramenait à la raison, au calme, à la paix, mais je ne riais pas. Toi, tu m’as fait rire, Mathis, et ce soir-là, mon esprit était comme un oiseau, il volait aussi d’un arbre à l’autre, d’un lac gelé à un duvet de montagne…
D'un pas décidé, elle ne sent plus la fatigue, ne sent plus rien d'autre que cette fuite en avant qui la stimule et la tétanise en même temps.
Une idée a jailli de nulle part et s'impose terrassant toute possibilité de réflexion : tout arrêter, en finir, mourir
Le Livre de Nouvelles :
- Que veux-tu, je suis vieux, mon cher Manuscrit, et les voyages ne forment que la jeunesse. Lorsque je suis arrivé ici, il y a plus de vingt ans, nous bougions beaucoup, nous aussi. On ne nous remettait jamais à la même place, cela favorisait les rencontres. Mais avec les années...
Le Livre 4 (tout prêt du Livre de Nouvelles) :
- Les bibliothécaires sont arrivées, et elles ont tout rangé ! (p. 27)
Le Livre de la Police de l'Air et des Frontières :
- Stop ! Je suis le Livre de la Police de l'Air et des Frontières. Je suis la Loi. Montrez-moi vos papiers.
Le Livre de Géographie :
- Je ne suis fait que de ça. (p. 20)
Mais qu’est-ce qui nous pousse à toujours vouloir suivre ceux qui gueulent le plus fort ? À choisir le parti de celui qui ricane en montrant bien les dents ? C’est l’instinct, c’est la peur qui oblige à trouver refuge dans les cris de ceux qui gesticulent ? […]
C’est tellement facile d’aller vers du mauvais, du sombre, vers tout ce qui fait mal et qui blesse… […]
On oublie toujours ce qui nous fait du bien. Incapable de fabriquer quelque chose de beau, de doux à partager…
Et ce chagrin qui ne jaillit pas, qui ne remonte pas, qui semble tétanisé au fond d'elle, est-ce qu'il va rester là comme une bombe à retardement ?
Elle aimerait lui répondre : Dégage, fous le camp, disparais de ma vue, ta trouille, je m'en fou. J'ai déjà la mienne qui s'est incrustée là, profond, je ne sais même pas si elle partira un jour, je vais peut-être vivre avec ça toute ma vie, alors vraiment, tes regrets, tes remords, tes excuses, je m'en fous. Et s'il ne reste que le chagrin, c'est pas avec toi que je le partagerai.
Les élans de mon corps ne sont pas ceux de mon cœur.
Aimer d'un bout à l'autre, du cœur au corps, du corps au cœur.
Tout ce qui pouvait nous rapprocher nous éloigne l'un de l'autre.
Mais autiste Asperger, c'est pas une maladie, hein ! ça ne se soigne pas. C'est une manière atypique de voir et d'entendre le monde, de l'appréhender et d'interagir avec lui. Cela dit, il faut vivre avec cette différence-là, et ça, c'est pas facile... ça peut même être très handicapant parfois. (p.48)