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Citations de Cécile Aubry (52)


C’est toujours quand on veut être extraordinaire qu’on est le moins en forme. Je crois qu’on appelle ça l’amour. On y tient trop, ça fait mal.
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Gilliane réalisa tout a coup que depuis deux jours sa présence auprès d'elle lui paraissait naturelle. Elle savait pourtant que cette rencontre n'était qu'un moment privilégié...
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On est parfois obligé de se défendre en accomplissant des choses qu’on ne ferait pas habituellement.
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C'est une question. Humble. Sébastien y répond en ouvrant son couteau pour tailler le pain et couper des rondelles de saucisson. Il chavire de tendresse, il s'affole de ne pas être assez vieux pour savoir protéger. Il voudrait posséder les pouvoirs de César, la science de Guillaume, la douceur d'Angelina, l'expérience de Célestine et la fougue de Jean. Il voudrait se sentir viril et adulte pour accueillir cette féminité qu'il découvre Séverine dépossédée de sa supériorité. Séverine chiffon, douceur, fragilité. Séverine fille, enfant, chat. Séverine à consoler, Séverine à caresser. Séverine qui dépend de lui.
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Belle... Il ne se rendait plus compte qu'il montait droit vers "sa" montagne, par le chemin des chèvres, laissant de côté la bastide, César, et la famille. Lorsqu'il le remarqua, il était déjà bien haut et, de toute façon, l'heure du repas était passée ! Dès lors, Sébastien ralentit son allure, jouissant dans la paix de sa conscience des rochers rugueux et des épines de pin qui faisaient une couche odorante et moelleuse sous ses bottes, là où la neige ne les recouvrait pas. Il connaissait sa montagne, certes ! À vrai dire, il ne connaissait même qu'elle. Du Baou à la Demoiselle, il l'avait toujours vue. Il l'aimait. Il savait ses visages avec toutes les expressions qu'elle peut prendre selon les saisons et l'heure du jour. Cela fait une infinité de montagnes différentes, cent et mille montagnes, avec leurs sommets d'où descend l'immense étendue aux courbes à peine sensibles, et les à-pics plongeant vers les gorges. La moraine pierreuse accablée du soleil de l'été n'est pas celle que l'hiver charge de neige, pas plus que celle du printemps, quand les fleurs semblent naître des pierres, que tous les parfums se mélangent dans le bourdonnement des abeilles et qu'éclate la chanson de la grive.
Et les nuits, les nuits douces de clair de lune qui font plus blanches les pentes et alourdissent d'un mystère les profondeurs où mugit la Gordolasque, ne ressemblent pas aux nuits terribles, quand le vent frappe en hurlant aux portes et aux fenêtres et que Sébastien, dans son lit, sent trembler la vieille maison. De sorte qu'au matin, on se demande comment il peut se faire que le monde soit resté le même, qu'il n'en ait pas été transformé, bouleversé au point qu'il devrait être impossible de le reconnaître.
Sébastien les aimait tous, ces visages. Il n'était vraiment heureux qu'en eux et par eux. César ne lui permettait pas de dépasser la fourche que fait la route en été, lorsqu'elle contourne le Baou pour monter au poste de douane, laissant sur sa gauche la piste du Grand Défilé, cette piste que les vieux appellent le couloir maudit parce que, chaque année pendant le redoux, les avalanches y grondent, fracassant tout sur leur passage. Sébastien n'avait jamais désobéi. Il était d'ailleurs bien trop fatigué lorsqu'il montait jusqu'à la fourche, pour continuer encore, et César lui avait appris à ménager ses forces, et à savoir redescendre du même pas qu'il était monté.
Oui, Sébastien connaissait ces choses-là. Il savait aussi reconnaître les bêtes des solitudes que ceux d'en bas ne savent pas voir. Que lui importait l'alphabet qu'Angelina voulait absolument lui apprendre, puisqu'il savait raconter l'histoire d'une trace recouverte de neige fraîche ? Que lui importaient les chiffres, puisqu'il savait les oiseaux qui vont par deux et d'autres par groupes ?... En vérité, Sébastien était bien plus savant que ceux de l'école.
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Immobiles, ils écoutaient à en ètre obsédés les bruits de la nuit. Le vent la mer le tintement de la bouée des Echos, le gémissement sinistre de la balise à sifflet. EL brusquement, parmi ces rumeurs, un chant. J'entends les orgues! murmura Sophie.
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- Regarde-les, sale bête ! Regarde-les bien manger la bonne herbe, mais rien pour toi, tu entends ? Paresseux, ça t'apprendra ! Tout le monde travaille ici, les bêtes comme les gens. Mais toi... Mange la paille de ta litière, c'est tout juste assez bon pour toi !
Sa première inquiétude passée, Pascal s'approche. L'homme qui a parlé était dans le camion. Il saute à terre et cette fois, la mèche de son fouet atteint un tout petit cheval entravé dans la voiture, un petit cheval qui semble bien innocent, et voulait seulement mettre son museau au soleil.
Pascal est révolté. Il n'a jamais vu brutaliser un cheval. A la ferme les bêtes sont bien traitées, bien nourries. Il vient tout près de l'homme et, dressé comme un petit coq en colère, lui lance :
- Pourquoi il est puni ? Qu'est-ce qu'il a fait pour que vous soyez si méchant avec lui ?
L'homme a un vilain rire :
- Ce qu'il a fait ?... Ça te regarde ? Ce cheval est à moi, j'en fais ce que je veux, et je suis libre de le battre si ça me plaît.
Encore une fois le fouet claque, et le tout petit cheval, terrorisé, semble vouloir disparaître et se cacher au fond du camion. Mais il est attaché, le pauvre, il ne peut pas éviter le fouet.
- Tiens, Poly, tiens ! Bien fait pour toi !
Le fouet claque de nouveau, les petits sabots trépignent de peur, et Poly pousse de pauvres hennissements qui sont comme les gémissements d'un enfant. Enfin l'homme s'en va.
Pascal est triste à en pleurer. Que peut-il faire, lui qui est encore si petit...
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Pascal le regarde comme un vieil ami. Il l'a toujours connu : c'est à lui qu'il vient confier ses secrets, ses peines et ses joies. Et on dirait parfois qu'ils jouent ensemble tant l'épouvantail s'agite, tant les éclats de rire de Pascal sont clairs dans le vent !
Mais aujourd'hui Pascal est triste. Il s'approche du grand épouvantail. Les épis, très hauts et très droits, s'écartent sur son passage. L'épouvantail détache sur le ciel semé de nuages effilochés son vieux chapeau verdi par tant de soleils ou de pluies, son manteau trop long, dont les manches se déchirent...
- Je m'ennuie, dit Pascal. Tu vois, je suis tout seul, comme toi !
Maintenant, Pascal est si près de lui que le grand épouvantail cache les champs et, tout en bas, le coude que fait la route arrivant à la ferme.
- Ce qu'on s'ennuie quand on est seul ! répète encore Pascal.
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Quand on n’a rien à dire, on se tait.
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Une sonnerie, même si on l’attend, ça surprend.
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Il y a de la cruauté à pénétrer dans une intimité.
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La beauté est aussi difficile à assumer qu’un bouton sur le nez.
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L’amour est altruiste. Mais, sous cette forme, on ne le rencontre jamais.
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Si l’amour de ta vie s’absente, coupe le fil de ton téléphone, c’est indispensable. Et dors en paix.
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Si une femme tient à sa liberté – ce qui est mon cas –, elle a le droit d’adorer les hommes, pas d’en aimer un.
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Maman est lu créature la plus tolérante qui soit, elle a le respect des individus. Si tout le monde était comme elle, l’agence OROP ferait faillite, il n’y aurait rien à raconter : le Paradis sur terre.
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Elle adorait parler de ce voyage. Oubliant à qui elle s’adressait, elle livra pêle-mêle sa vision de l’Ethiopie. Tout arrivait en vrac : la politique, les affaires sociales, l’homme de la rue, les femmes, les enfants, les villes, les villages, la campagne, le passé et l’avenir… tel qu’elle les voyait.
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Les hommages masculins n’ont jamais fait de peine à une jolie fille. Songeant qu’elle n’avait pas trop mal réussi ce matin lorsqu’elle avait choisi de mettre cet ensemble de toile rose qui lui allait, Prisca offrit sans réserve le charme de son regard couleur d’eau de mer
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Rien de plus bête et de moins séduisant qu’une femme, jalouse !
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La réussite d’un couple est basée sur l’amour et la tolérance mais la tolérance a des limites, c’est un grand principe, et moins on laisse un homme mener librement sa vie, mieux ça vaut.
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