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Citations de Cédric Bannel (474)


Selon la croyance populaire, l'âme du défunt restait quarante jours en éveil. Si le mort n'était pas inhumé avant cette date fatidique, il finissait dans un lieu indéterminé, entre enfer et paradis, une sorte de trou noir des âmes appelé baraka.
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- Je la remets en cellule ?
- Oui. Pas d'eau, rien à manger, pas de sortie, même pour faire ses besoins. Dans le noir toute cette journée et la nuit prochaine.
Quand elle comprit qu'elle repartait au sous-sol, la prisonnière se mit à vociférer des insultes. Gulbudin lui asséna deux coups de bâton pour la faire taire avant de la confier à deux policiers, qui la traînèrent par les pieds vers l'escalier du sous-sol, le crâne ensanglanté.
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Oussama n'avait que cinquante-trois ans, mais il avait traversé l'histoire mouvementée de l'Afghanistan des dernières décennies pour en ressortir deux fois victorieux, et surtout vivant.
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Après la Seconde Guerre mondiale, quantité d’études avaient montré que les anciens nazis dans leur immense majorité conservaient leur foi national-socialiste. Ils ne changeaient jamais de vision ni de système de pensée. Jusqu’à leur dernier souffle.
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À cet instant précis, au fond de cette misérable ferme d'Istalif, comme autrefois dans tant de maisons de Moscou, Phnom Penh, Varsovie ou Berlin, le mal avait ces mêmes yeux sans âmes, cette identique démarche lente annonçant des lendemains qui ne chantent pas.
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Après l'excellent "L'Homme de Kaboul ", Cédric Bannel nous ramène chez le Quomaandaan Oussama.
Dans "BAAD", trois fillettes de 10 ans en tenue d'apparat sont retrouvées assassinées et gisant au milieu des bidonvilles de Kaboul.
Chaque meurtre s'étalant à intervalle de 10 jours , le Quomaandaan et son équipe ont donc très peu de temps pour arrêter le serial killer...
A Paris, Nicole Laguna, ancienne de la DGSE , spécialiste de la capture de criminels de guerre et ex cadre importante de la Police, se fait kidnapper et se voit proposer un marché par le Chef de toutes les mafias italiennes. Si elle ne retrouve pas un certain Franck X ,seul spécialiste au monde à fabriquer de l'héroïne pure à 98%, son mari et ses enfants ,otages des mafieux, seront soumis à d'horribles tortures.
Ce roman,sous couvert de thriller est une mine de connaissances sur l'Afghanistan , que l'auteur désigne comme un narco-etat mais aussi sur sa société vis à vis de la condition féminine et sur la peur des médicaments engendrées par les campagnes hostiles des Talibans.

Un roman riche d'action, d'intelligence dans le regard posé sur ce pays ,bref une envie réelle de retrouver tous les personnages dans un troisième opus.😉
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Ce rire, ce visage grimaçant et pervers. Ceux qu'avaient les membres des brigades de la répression du vice du temps des talibans ou, encore avant eux, les tortionnaires du Khad. cet air dur et vaguement goguenard qu'abordent tous les hommes qui, depuis toujours et partout, ont le pouvoir légal de faire du mal à leur prochain et savent qu'ils n'en seront jamais punis. A cet instant précis, au fond de cette misérable ferme d'Istalif, comme autrefois dans tant de maisons de Moscou, Phnom Penh, Varsovie ou Berlin, le mal avait ces mêmes yeux sans âme, cette identique démarche lente annonçant des lendemains qui ne chantent pas.
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" Ceux qui parvenaient à échapper aux attentats, aux gangs, aux règlements de compte, aux crimes familiaux et aux fatwas lancées par les talibans étaient assez peu portés sur le suicide. En Afghanistan, chaque jour vécu en un seul morceau était un don de Dieu." (p. 10)
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A part le pétrole, le principal produit d’exportation des Russes aujourd’hui, c’est la peur.
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‘‘Quand l’heure a sonné, il n’est plus de beauté ni de dignité. Il ne reste que le tranchant de la mort dans son obscène crudité’’
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Quand l’heure a sonné, il n’est plus ni de beauté ni de dignité. Il ne reste que le tranchant de la mort dans son obscène crudité. Ainsi songeait Oussama Kandar, chef de la police criminelle de Kaboul, en contemplant le cadavre dénudé de la fillette.
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Quand on est innocent, on a peur. Toujours. Peur de dire des conneries. Peur de subir une erreur judiciaire. Peur de finir au trou.
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C'est le coran qui exige que les femmes passent l'aspirateur et pas les hommes peut-être ? En Amérique, les hommes passent l'aspirateur chez eux.
- Malalai, c'est absurde. Aucun homme ne passe l'aspirateur !
- si je l'ai lu dans un magazine.
- C'est un mensonge.
- non, je l'ai lu. Il y avait même une photo avec l'article.
- c'était un homosexuel dans ce cas, pas un vrai homme.
- encore une parole intelligente, bravo, de mieux en mieux.
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Tout n'était pas perdu. Il y avait encore cela : des hommes de bien. Des hommes qui pensaient à leur mission, qui avaient des valeurs, une éthique, une morale.
Autant de raison d'espérer pour son pays.
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" Se prénommer Oussama n'était pas un atout lorsqu'on était qomaandaan de police dans un pays occupé par les forces de l'Otan... " (p. 12) "
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Les deux officiers étaient ukrainiens, quarante ans pour l'un, cinquante-huit pour l'autre, et différentes taches maculaient leur CV- détournement de mineur, vol de carburant, concussion, consommation excessive d'alcool pendant le service. De bons pilotes, cependant. P14
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La méthode de détournement comporte trois schémas distincts.

Le premier consiste à répondre à des appels d’offres truqués pour de grands équipements civils : usines de traitement des eaux, de production électrique, de fabrication de produits de première nécessité. Une fois l’appel d’offres gagné par le consortium, l’équipement fait l’objet d’une fausse livraison, après qu’une ébauche de bâtiment est sortie de terre. Le « bâtiment » est détruit avant son inauguration officielle par un attentat, imputé aux rebelles irakiens ou afghans.
La preuve du forfait disparaît ainsi d’elle-même : qui va vérifier qu’un tas de avats ne correspond pas à ce qu’il était censé être ? Plus de deux cents grands équipements publics ont été concernés, pour un montant cumulé de un milliard neuf cents millions de dollars.

Le deuxième schéma consiste à livrer des produits ou équipements périssables fantômes : fausses livraisons d’essence, d’eau potable, de rations alimentaires, de farine, de produits de première nécessité. Ces fausses livraisons sont en outre surfacturées, avec des surcoûts de l’ordre de trente à cinquante pour cent justifiés par les problèmes d’approvisionnement liés aux bandes armées qui sévissent dans les deux pays. Des dizaines de milliers de fausses rotations de camions prétendument équipés de gardes de sécurité ont été facturées aux autorités irakiennes et afghanes de reconstruction. J’estime que près du quart de l’essence, de l’eau potable, des engrais, du sucre et de la farine achetés par les gouvernements afghan et irakien ces trois dernières années n’existaient pas. Au total, ce schéma de détournement a permis de subtiliser deux milliards sept cents millions de dollars.

Le troisième schéma consiste à répondre à des appels d’offres militaires truqués : contrats de techniciens et de spécialistes payés deux à trois fois leur prix ; équipements dernier cri facturés au prix fort et remplacés à la livraison par des matériels dépassés achetés au marché de l’occasion ; fausses livraisons d’armes. Des centaines de chars, de véhicules blindés, de munitions, d’équipements de guerre électroniques, de lances-roquettes, de jeeps… commandés par ces pays n’ont jamais été livrés, pour la simple raison que les divisions qu’ils étaient censés équiper n’existent pas. Plusieurs rapports officiels, dont l’un du Sénat américain, ont prouvé dès 2006 que près de vingt pour cent des effectifs de l’armée irakienne n’existaient que sur le papier. Mais personne ne s’est jamais posé la question des équipements de ces unités fantômes. Les membres de la commission des affaires étrangères américaine que nous avons achetés ont bloqué toute enquête sérieuse. Si l’on avait vraiment cherché, on aurait découvert que plus de quatre-vingt mille soldats irakiens imaginaires ont mangé des rations alimentaires, bu de l’eau en bouteille, utilisé des litres d’essence, consommé des uniformes, tiré des cartouches… Le même phénomène a eu lieu en Afghanistan. Ce dernier schéma de détournement a permis de subtiliser près de trois milliards et demi de dollars
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De mon expérience, les chefs de réseau crachent souvent ce qu’ils cachent sous la torture, mais ceux tout en bas, rarement. Vous comprenez, quand on est en haut, on a des intérêts à préserver alors qu’en bas, on n’a que son honneur. Les intérêts ça fait parler , la fierté , ça fait tenir face à la douleur.
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On dirait que le sort s'acharne sur les filles de ce pays.
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Comme toutes les catastrophes, celle-ci commença par un évènement banal. Une perte de puissance sur l'un des quatre réacteurs du Boeing 707 d'Aero Services Asia assurant le vol Tokyo- Islamabad-Dubaï.
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