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Critiques de Cédric Bannel (375)
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Baad

Je mets cinq étoiles à cet excellent livre que vous aurez du mal à quitter une fois la première page tournèe.

Deux enquêtes parallèles , deux missions . La premiére sous la houlette du commandant Oussama Kandar se déroule à Kaboul en Afghanistan et a pour but de dècouvrir le meurtrier de jeunes fillettes . Une enquête qui va nous faire dècouvrir l'Afgnanistan d'aujourdhui , entre corruption à tous les étages , guerres de clans , les Talibans en embuscade , les horreurs commises au nom de la religion et ses quelques durs à cuire qui gardent l'espoir d'un avenir plus radieux pour leur pays .

La deuxième est menée par Nicole Laguna , ex-membre des Services Secrets français , sous la pression de la mafia qui maintient sa famille en otage . Elle va devoir dècouvrir où se cache le chimiste français Franck X qui risque de déstabiliser le commerce de la drogue avec sa découverte d'une formule révolutionnaire , la neige , qui rend leurs consommateurs moins dépendants . Un véritable challenge et une course contre la montre va alors s'engager pour l'ex super flic .

Les ingrédients d'un superbe roman policier sont au rendez - vous : des récits captivants sans faute de rythme , une galerie de personnages authentiques , dépeints avec justesse , que l'on a envie d'aimer ou d'haïr à l'unisson avec en point d'orgue , Oussama , ce héros qui a survécu à toutes les guerres , leader charismatique , tolérant et bienveillant qui nous fait découvrir ce pays qu'il aime tant , l'Afghanistan .

Merci Cédric Bannel et à la prochaine !

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Baad

Je remercie infiniment La Bête noire – et tout particulièrement Glenn Tavennec et Cécile Ruelle – pour leur confiance. Lorsque je commence un roman de cette collection, j’oublie que les thrillers ne sont pas ma tasse de thé, je laisse de côté mes préjugés, mes réticences, et je m’attends chaque fois à recevoir une énorme claque. Ce roman n’a pas fait exception à la règle. Il est dérangeant, intense, et m’a plongé sans ménagement dans une société en plein conflit. J’ai tourné la dernière page soufflée et épuisée.



Cette histoire à deux voix nous parle d’une société en perdition, un monde rongé par la corruption et le mensonge : l’Afghanistan. D’un côté, nous suivons Oussama Kandar, le qomaandaan afghan chargé d’enquêter sur des meurtres de fillettes. De l’autre, Nicole Laguna, française et ancienne flic réputée, dont la famille a été kidnappée par la mafia italienne.



Quel livre, les amis ! Je m’attendais à du très bon, évidemment, mais je ne pensais absolument pas tomber sur une histoire aussi éprouvante à tous les niveaux. Cédric Bannel a su construire ses deux intrigues de manière très adroite et sans attendre, j’étais prise entre ses griffes. Impossible de lâcher le roman avant d’en connaître le dénouement. Le rythme est soutenu et c’est tout juste si je pouvais reprendre mon souffle.



Les personnages – bien que trop nombreux à mon goût – sont une des plus grandes forces du roman. Oussama, chef de la police criminelle, est un peu la colombe blanche au milieu du chaos. Droit dans ses bottes au milieu de la corruption, c’est une personne qui a des principes et des valeurs qu’il porte en lui avec fierté.



La place de la femme est importante : elles sont fortes, prêtes à tout, quitte à faire justice elles-mêmes. Dans ce pays en souffrance où les femmes ne sont rien, elles ne restent pas tributaires, elles ne pleurent pas en silence… bien au contraire, elles peuvent sortir les griffes pour protéger ceux qu’elles aiment. Alors bien entendu, ça m’a fait mal de voir à quel point certains les asservissent, mais il y a un espoir, une petite flamme qui brille dans les ténèbres.



Le plus fort à mon sens, c’est que Baad s’ancre dans la réalité. Le dépaysement est total ! En l’espace de 400 pages, j’ai fait un bond de plus de 5000 kilomètres, je me suis retrouvée immergée dans un pays qui n’est pas le mien, dépeint avec une justesse effroyable. L’Afghanistan tel qu’il est réellement, un pays perverti, dévoré par le mensonge, la drogue, et gangréné par la montée de l’extrémisme. Un pays qui tente péniblement de s’en sortir.



Au-delà du contexte purement fictionnel, Cédric Bannel nous offre la possibilité de regarder ce pays d’une autre manière, et plus au travers d’images et d’informations véhiculées par les médias.



En résumé, je ne peux que saluer le travail fabuleux réalisé par Cédric Bannel. La plume est tout simplement bluffante, et le réalisme de l’histoire côtoie la puissance d’un récit dur et implacable. J’ai cru à cette histoire de toutes mes forces, je me suis passionnée pour ce pays fragile et en même temps si fort. Les intrigues fouillées m’ont happée jusqu’au dénouement final que j’ai trouvé fabuleux.
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Baad

La fiction, quelle qu'elle soit, est un baromètre sociétal. Une façon de prendre le pouls de générations entières.

Cédric Bannel maîtrise son sujet. Il raconte l'Afghanistan qu'il a appris à connaître et à aimer et pas seulement le pays envahi par la hargne et l'obscurantisme des talibans, gangrené par la pauvreté et la violence.



Il dénonce l'assourdissante conspiration du silence qui permet aux plus forts de régner impunément.

Le rythme sans temps mort, les scènes de bagarre épiques et les nombreuses phrases chocs ravissent le lecteur.



L'acide mordant de Cédric Bannel est savamment utilisé pour raconter la fraternité indissoluble qui lie les hommes en temps de guerre mais aussi tout un peuple qui rêve de pouvoir rebâtir une culture commune perdue.



Le coeur de l'oeuvre est dans la description d'un monde à la fois cynique et optimiste.





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Baad

Vous avez aimé « L'homme de Kaboul », vous adorerez « Baad », le nouvel épisode mettant en scène Oussama Kandar, chef de la police criminelle de Kaboul.



Et moi, je n'ai pas pu me détacher de ce nouveau thriller ancré dans une réalité tellement méconnue : ce qui se passe réellement aujourd'hui, dans l'indifférence générale, en Afghanistan. Là où s'agitent les dernières forces de la Coalition, les politiciens véreux et les mollahs émargeant à tous les rateliers, les parrains de la drogue, les djihadistes de DAESH, les alliés d'al Quaïda et les Talibans.



Au milieu de cet indescriptible chaos, le policier intègre tente simplement de faire son métier : faire éclore la vérité malgré tous les bâtons que lui met dans les roues le ministre de la Sécurité, son ennemi intime, pourchasser un tueur psychopathe qui se repaît de petites filles après les avoir revêtues de robes de fête. Ce criminel est un occidental qui ne laisse aucune trace, comme s'il n'était jamais entré dans le pays. Les « experts » de l'équipe de la criminelle ont reconstitué l'arme de ses crimes : un couteau à fileter le saumon de fabrication finlandaise. On sait aussi qu'il parle avec un accent texan … Qui est-il en réalité ?



En France se noue un autre drame : un père et ses deux enfants sont kidnappés par la Mafia. Une affaire sans aucun rapport (?) … Nicole Laguna (clin d'oeil de l'auteur à son précédent passage chez Renault ?) est un ex-commissaire divisionnaire, passée par la DGSE et plus ou moins hors-circuit. Sa famille est entre les mains de la plus haute autorité mafieuse qui la somme de neutraliser un chimiste hyperdoué ayant mis au point une drogue 100% pure pour le compte des Russes, mettant ainsi en péril le lucratif commerce des Italiens. A Kaboul, Badria, la troisième petite victime du sadique, est déjà entre ses mains.



Tout est une question de jours. Les fils de l'intrigue s'entremêlent. Pour un suspens qui se termine en feu d'artifice dans les montagnes terrifiantes du Badakhchan où les talents du qommandaan Kandar sont une nouvelle fois mis à contribution : son extraordinaire habileté de sniper, son expérience des combats et sa capacité de stratège, talents acquis lors du conflit avec les Russes.



Ce qui me fascine, c'est le réalisme des situations et le talent de l'auteur. Cédric Bannel est un surdoué : ancien élève de l'ENA, haut fonctionnaire des Finances connaissant parfaitement les circuits internationaux du financement occulte, passé par le privé au plus haut niveau, créateur d'entreprises talentueux – dont le site Canalblog – il connait et aime l'Afghanistan, sait de quoi il parle et en parle sans détours.



Un pays où tout est danger à court et moyen terme : les ethnies, les clans, les sectes religieuses irréconciliables, les groupes de combattants, la culture omniprésente du pavot qui assure plus de 90% de la production mondiale d'héroïne, la corruption généralisée, l'absence de toute structure étatique … et pourtant, une ville de Kaboul tentaculaire, où poussent des immeubles comme des champignons mais où un homme et une femme ne peuvent être laissés en présence dans une même pièce.



Après cette lecture, qui ferait un excellent un film d'aventures à la logique implacable, vous en saurez beaucoup plus sur cette plaque tournante de la sécurité mondiale qu'après n'importe quel cours de géopolitique.


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Baad

C'est le second roman que je lis de cet auteur et je continue de penser que c'est ,pour moi,une belle découverte.

Cette histoire est d'autant plus terrifiante qu'elle met en scène les horreurs d'un pervers envers des petites filles.L'argent de la drogue lui permet d'acheter hommes politiques,religieux,policiers et d'assouvir impunément ses terribles fantasmes.L'auteur montre aussi les difficultés rencontrées par ceux qui,n'étant pas corrompus,veulent faire régner la justice.Ils en arrivent à devoir torturer,tuer,devenant en quelque sorte des bourreaux eux aussi.

C'est,tout au long de l'histoire,un délicat exercice entre le "bien"et le "mal" que nous livre l'auteur.Le pire et le meilleur se côtoient et personne ne sort grandi de cet affrontement.

Roman intense,violent,humain,qui entraîne le lecteur dans un monde inconnu que l'on n'aimerait pas côtoyer.
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Baad

Deuxième tome d'une trilogie, du moins pour le moment. Du coup je la lis dans le désordre mais en soit cela n'a pas empêché ma lecture. Même si je me suis un peu spoilé le premier tome !



Nous sommes en Afghanistan de nos jours, un meurtrier de fillettes, particulièrement glauque, sévit dans la capitale Kaboul. C'est une véritable course contre la montre qui s'engage pour le Qomaandaan Kandar et son équipe. Il s'agit de découvrir l'identité de ce monstre et surtout de le mettre hors d'état de nuire quelqu'en soit le prix. Pour Nicole Laguna rien n'est rose, elle vient de se faire enlever par la mafia en plein coeur de Paris, avec toute sa famille. Elle passe un contrat avec un parrain, mais je n'en dirai pas plus au risque de trop en dévoiler.



Il y a du rythme dans les pages de ce polar afghan écrit par un français. Je ne me suis pas ennuyée une seconde ! Les chapitres sont courts et percutants, quoi de mieux pour gloutonner un livre ! Les personnages sont intrigants et j'ai hâte de les découvrir à nouveau dans la prochaine enquête de ce duo.
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Baad

J'avais lu une très bonne critique sur Babelio qui m'a donné envie de lire le livre.

Je l'ai acheté et conservé quelques temps avant de me décider: l'arrière de couverture m'avait un peu refroidie: j'aime beaucoup les policiers mais n'en lis presque plus car j'évite de m'exposer (fut-ce fictionnellement) à la violence et dans les policiers moderne on est souvent dans des thrillers répugnants qui semblent concourir à qui sera le plus sale, choquant etc. Ce qui m'intéresse c'est la réflexion, la quête, l'enquête (comme dans les Sherlock Holmes ou les Hercule Poirot qui restent très soft). En devinant qu'il allait être question de fillettes assassinées (et son pendant quasiment automatique dans la littérature: leur viol), j'ai eu moins envie de le lire.



En fait le livre est très bien fait: il y a toute une structure complexe sous-jacente, les personnages sont variés, bien construits, cohérents, attachants à leur manière. Concernant la violence, il y en a, mais l'auteur ne s'appesantit pas dessus, ce que j'ai grandement apprécié, et ne tombe pas dans une multitude de détails sordides. En fait il nous dit qu'il se passe ses choses, mais c'est rapide et fait avec assez de distance.

Le suspense est très bien entretenu, savamment dosé. Les descriptions (personnages, paysages et culture!) sont impeccables.



Je n'ai rien à reprocher à ce thriller, ce policier passionnant.
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Baad

Un polar qui se passe en Afghanistan. L'auteur semble très bien connaitre ce pays qu'il nous fait découvrir au gré de son enquête. Tout y passe : paysages, montagnes, problèmes politiques, omniprésence de la drogue dans la vie des afghans, corruption...

Quel dommage que ce pays sombre dans le chaos depuis plusieurs décennies...
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Baad

Avec Baad, vous allez voyager entre la France et l'Afghanistan. Le dépaysement est assuré dans ce pays où traditions et modernité se confrontent. Ce roman policier m'a prise au corps tant il est habilement écrit. Cédric Bannel a une plume. Il décrit à merveille ce que ressentent ses personnages, leurs espoirs, leurs doutes. Ces derniers sont riches, complexes et se dévoilent avec beaucoup de subtilité. Oussama Kandar est un personnage hors norme et j'espère qu'il y aura d'autres enquêtes à suivre.

J'ai aimé le rythme de Baad. Plusieurs histoires sans lien apparent coexistent dans une même unité de temps. La tension du compte à rebours est omniprésente, le danger au tournant de chaque page. Les derniers chapitres sont chargés d'actions et de rebondissements, c'est le point culminant du roman, le moment où la tension est à son comble. Encore une fois la Bête a tapé fort !
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Baad

Superbe découverte d'un auteur de romans policiers qui situe ses intrigues dans l'Afghanistan contemporain, un pays ravagé par des années de guerre où la violence quotidienne côtoie la corruption généralisée, où les milices islamistes de Daesh et les Seigneurs de la guerre font régner la terreur au sein des populations.

Et malgré tout, au fil de la lecture, on découvre la face cachée du pays, ses paysages rudes d'une beauté à couper le souffle, la loyauté des hommes et leur sens du devoir, le courage des femmes et c'est une lueur d'espoir pour l'avenir car le pire n'est jamais certain quand il reste des hommes comme le "quomaandaan" Kandar, héros récurrent, ancien sniper mojahid de l'armée de Massoud et actuel chef de la brigade criminelle de Kaboul.

Quand il découvre le corps dénudé d'une fillette assassinée à l'orée d'un bidonville, il comprend que l'auteur du meurtre n'en est pas à son coup d'essai et le mode opératoire particulier permet bientôt de découvrir toute une liste de jeunes victimes.

C'est bien un tueur en série qui sévit dans la capitale afghane et qui, à intervalles réguliers, s'empare de fillettes pauvres achetées à leurs parents , pour se distraire dans un simulacre de mariage qui se termine toujours de manière sanglante.

C'est une course contre la montre qui mobilisera toute l'équipe d'Oussama Kandar pour arrêter le tueur avant qu'il ne sévisse à nouveau.

Parallèlement, de l'autre côté de la planète, Nicole Laguna, policière hors pair qui a travaillé pour la DGSE puis a dirigé la Brigade de recherche des fugitifs, se fait enlever en plein Paris, par les hommes de mains du chef de la mafia italienne qui , sous la menace de faire périr sa famille, la contraint à utiliser ses talents pour retrouver un chimiste capable de fabriquer une drogue de synthèse parfaitement pure et d'en inonder le marché, mettant ainsi en cause le monopole de la mafia.

Les deux enquêtes se déroulent côte à côte, en chapitres alternés, jusqu'à ce qu'elles finissent par trouver une issue commune ....

La lecture est passionnante tant l'intrigue est fouillée et crédible, et les personnages particulièrement attachants. Mention spéciale pour Oussama Kandar, géant aux yeux verts à la précision de tir infaillible, qui respecte son épouse bien-aimée et puise dans sa foi religieuse inébranlable, le courage de continuer à se battre pour rendre le monde meilleur.

Coup de coeur également pour Nahid la mère courage qui luttera pour sauver sa fille malgré tous les obstacles inhérents à sa condition .

L'écriture est fluide, soignée. Les péripéties se succèdent sans temps morts, mais pour autant l'analyse socio-politique du contexte n'est jamais négligée.

Un roman à recommander chaleureusement et un auteur à suivre.
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Baad

Baad de Cédric Bannel.

L'avantage de fréquenter assidûment une petite bibliothèque comme celle de mon village, c'est que l'on peut y trouver d'anciennes pépites. C'est le cas lorsque dans l'étagère des Thrillers j'ai découvert ce livre Baad de Cédric Bannel. «  Violence et corruption, talibans vicieux, femmes asservies, trafic de drogue , mais également loyauté, solidarité : la fiction colle à la réalité . »

Ce cocktail explosif ne pouvait qu'attirer mon attention. Je ne l'ai absolument pas regretté, bien qu'il faut vous l'avouer, des chapitres sont quelques fois difficiles à digérer et vous donneront peut-être quelques cauchemars.

A Kaboul, le Qomaandan Oussama Kandar, ancien sniper de Massoud, patron de la brigade criminelle est informé de la découverte sur un tas d'ordures dans un bidonville, d'un troisième cadavre d'une petite fille. Les premiers indices laissent à penser qu'elle a été violée puis tuée avec une lame effilée. Pour ce chef de brigade ces crimes commis en moins de jours, sont ceux d'un tueur en série. Pour mettre fin à cette situation il doit rapidement identifier le tueur qui sans nul doute va récidiver. Dans une ville métropolitaine, cette situation criminelle, bien que complexe est relativement simple à traiter. Ici comme nous dit Cédric Bannel, en Afghanistan rien n'est simple. Le moins que l'on puisse dire en ayant terminé ce livre, c'est pour ce Qomaadan et son équipe fidèle, rien ne va être simple et les obstacles nombreux vont devoir être surmontés.

A l'autre bout de la planète à Paris, Nicole Laguna commissaire, spécialisée dans la lutte contre les grands criminels, ancienne officière de la DGSE, se retrouve confrontée à Alfredo Vipere, chef suprême de la Cupola , organe de contrôle de toutes les mafias Italiennes recherché par toutes les polices du monde entier. Celui-ci a fait enlever et détenir son mari et ses deux enfants en otage qu'il menace de tuer si elle ne réussit pas à identifier et mettre hors d'état de nuire son concurrent direct, un chimiste qui s'apprête à inonder le monde avec une nouvelle drogue neige, mélange d'héroïne et de cocaïne. La chasse à l'homme ne se révèle pas des plus facile, compte-tenu que ce chimiste a délibérément choisi la clandestinité en faisant un nettoyage de son passé, du moins c'est ce qu'il pensé. Tout au long de ce récit ou nous allons voyager de France en Italie puis en Afghanistan, Cédric Bannel nous présente de nombreux personnages dont il prendra le soin, merci à lui, de communiquer la liste et leur identification à la fin de son roman.

Cédric Bannel nous immerge dans un pays qu'il connaît bien l'Afghanistan et nous rend témoin des violences les plus crues, des conditions de vie notamment pour les femmes qui sont mariées, très jeunes contre leur gré, battues, violées, humiliées sous leur burqa imposée par des religieux intégristes dévoyés. Il nous invitent à prendre connaissance de la corruption institutionnalisée et nous fait rêver à la beauté de ces territoires ou les grands bouddhas de Bamyan ont été dynamités, et comprendre la solidarité de ces guerriers de toujours ayant battu tout ceux qui sont venus combattre sur son territoire , Russes , Talibans et extrémistes.

Nous suivons, les pires individus, les meilleurs aussi, et tout un petit peuple soumis à la loi du plus fort subsistant en gagnant quelques Afghanis pour se nourrir et subvenir à leur famille. L'on constate que l'homme n'a pas grande valeur dans ce pays ou les crimes d'honneur sont considérés comme légaux en justice ou les rivalités tribales sont toujours présentes.

Dans ce livre vous suivrez chapitre après chapitre les dix jours de Badria, une petite fille, la dernière enlevée pour être consommée par ce sérial killer Français. Vous prendrez conscience de la corruption à tous les étages de la police, de la compromission des élites et vous serez bousculé par les scènes de violences, espérant que tout celles-ci ne soient que fiction. Toutefois, la réalité dépasse souvent la fiction. C'est avec un réel soulagement que j'ai fini ce livre en suivant cette enquête passionnante de bout en bout et en ayant apprécié cette rencontre avec ce Qomaandaan Oussama Kandar, policier intègre, respectueux et amoureux de sa femme et excellent tireur qui redore le blason de la police à Kaboul en œuvrant pour la Paix et qui d'une certaine manière met tout en œuvre pour l'obtenir. Si n'avez pas lu Baad de Cédric Bannel, courez vite à votre bibliothèque préférée ou chez votre libraire. Bien à vous.
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Baad

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Baad ?

"J'apprécie beaucoup la plupart des publications de la Bête Noire depuis sa création et je me penche donc systématiquement sur les nouveautés. Pour celui-ci j'avoue que j'étais un peu moins tentée et que je ne me suis pas lancée immédiatement dans ma lecture."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Dans un pays ravagé par les guerres successives et qui cherche encore son équilibre entre les différents clans et les différents courants de l'Islam, un flic honnête et droit tente d'enquêter sur la mort de plusieurs petites filles..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Avec ce livre, j'ai découvert un monde nouveau, que je ne connaissais pas et la nouveauté dans un roman est assez rare, je crois, aujourd'hui, pour être soulignée. Le cadre choisi par l'auteur pour son enquête policière ainsi que sa connaissance et son amour de l'Afghanistan font l'originalité de ce livre. Parfois c'est affligeant, lorsque l'on plonge dans les méandres de la corruption, terrifiant quand on aborde les questions d'extrémisme ou tout simplement des droits de la Femme mais parfois aussi c'est sublime dans les confins de ce pays sauvage, dans ses paysages à couper le souffle où nous transporte sans difficulté Cédric Bannel. Et je ne vous ai même pas encore parlé de l'enquête, ni des personnages qui sont tout autant à la hauteur. Comment ne pas s'intéresser au destin du magnétique et unique en son genre qomaandaan Kandar ? Il ne s'agit d'ailleurs pas, apparemment, de sa première apparition sous la plume de l'auteur mais cela n'a m'a aucunement gêné et si je regrette de ne pas avoir eu connaissance avant des romans précédents, c'est uniquement parce que j'ai tout aimé de ma lecture. Une erreur à rattraper donc."



Et comment cela s'est-il fini?

"Comme le reste, la fin est efficace, tranchante et sans compromis. Et ce ne seront certainement pas les dernières pages de Cédric Bannel que je lirai. Et vous, tentez ?"
Lien : http://booksaremywonderland...
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Baad

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre, c'est toujours intéressant de découvrir de nouveaux auteurs et de nouvelles lectures. Ca permet de lire des livres hors de nos petites habitudes.

Un livre très complexe, l'action se déroule Kaboul mais aussi à Paris, deux enquêtes se chevauchent dans ce livre ! Beaucoup de personnages : en France et à Kaboul, on passe du côté des gentils puis des méchants de chapitre en chapitre. Une histoire difficile à suivre à mon goût. Je n'ai pas retenu le nom de tous les protagonistes et j'avais toujours un mal fou à comprendre de qui on parlait dans le nouveau chapitre !

On parle de la mafia italienne, des trafiquants de drogues, du djihad mais aussi des snipers de la guerre de Yougoslavie, de toutes les différentes peuplades qui forment ce pays... de la religion, des différentes castes...

Bref je me suis perdue !

J'ai pourtant appris beaucoup de choses intéressantes.
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Baad

[...] Dix jours avant Badria.



On avait beaucoup beaucoup apprécié L'homme de Kaboul, aussi, lorsque Babelio et Laffont nous ont proposé Baad le dernier roman de Cédric Bannel, on a dit oui sans hésiter à Oussama, le qomaandaan de police kabouli, un héros qui est revenu de deux guerres et plus étrange encore à Kaboul, un flic qui est resté honnête.



[...] Il avait traversé l'histoire mouvementée de l'Afghanistan des dernières décennies pour en ressortir deux fois victorieux, et surtout vivant. Peu d'anciens combattants avaient eu la chance de survivre à la guerre contre les Russes puis à celle contre les talibans.



On retrouve donc avec grand plaisir (mais un peu d'appréhension, c'est quand même Kaboul) le qomaandaan, son épouse gynécologue, ses adjoints, le mollah Bakir, ...

Et ça démarre sur les chapeaux de roue de 4x4 avec la découverte d'un troisième cadavre de fillette : l'œuvre manifeste d'un tueur en série, sans doute un occidental.



[...] - C'est bizarre qu'elle soit dénudée, dit Gulbudin.

Les deux autres cadavres portaient des robes d'apparat, de celles que les fillettes revêtent lorsqu'elles se rendent à un mariage ou une fête de famille.

[...] Les deux autres fillettes avaient également été étranglées puis poignardées au moyen d'une lame longue et fine. Une signature qui laissait Oussama perplexe depuis le début de cette affaire : personne ne tuait de cette manière en Afghanistan, où l'on goûtait plutôt l'égorgement au moyen de poignards traditionnels à large lame.



Un tueur en série qui semble opérer avec une régularité et une ponctualité très professionnelles : tous les dix jours visiblement. le compte à rebours est lancé avant la prochaine petite victime dont on connait déjà le prénom : Badria.

Tout comme dans le précédent bouquin, un volet 'européen' est également présent : Nicole Laguna, ex-agent de la DSE, spécialiste de la traque des criminels de guerre, qui voit ses enfants enlevés et retenus en otage (décidément les mères et les enfants ne sont pas à la fête ...) et la mafia lui confier une mission très spéciale ...



[...] À notre grand regret, Nicole, la consommation d'héroïne et celle de cocaïne n'augmentent plus en Occident. [...] Au contraire, elles baissent régulièrement. Celle de la cocaïne est aujourd'hui inférieure de dix-huit pour cent à ce qu'elle était il y a dix ans. Celle de l'héroïne s'est effondrée de cinquante pour cent.



Visiblement c'est la crise pour tout le monde, même pour la mafia ... et quand l'auteur nous rappelle que l'Afghanistan est le premier pays producteur de pavot, on se doute bien que les deux histoires vont se rejoindre autour d'une cargaison d'héroïne quelque part entre Kaboul et les montagnes afghanes.

Cette fois le qomaandaan Kandar nous emmènera visiter la province centrale de l'Hazarajat dont les habitants, hasard de l'actualité, ont tout récemment fait parler d'eux [clic], celle aussi rendue célèbre par la destruction des bouddhas de Bâmiyân.

Comme dans le premier épisode, le volet européen nous a semblé le moins travaillé et le moins crédible (peut-être tout bonnement parce qu'on ne connait pas l'Afghanistan) mais sans pour autant nous gâter le spectacle. L'auteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il monte une expédition punitive pour aller zigouiller les méchants au fin fond des montagnes afghanes, après s'être assuré de tous les appuis indispensables en ce pays gangrené et corrompu : religieux et mafieux, ethniques et politiques. C'est diablement passionnant ... et efficace !

On se surprend même à jubiler lors du feu d'artifice final, résultat d'une inadmissible ingérence de l'armée américaine !

Ce thriller nous a semblé plus formaté, plus 'cinéma', que le précédent : l'emballage est très professionnel, presque trop, et Bannel dans son précédent ouvrage, nous avait paru plus libre, plus personnel (et même parfois trop - comment ça, on n'est jamais content ?!).

Mais peut-être est-ce tout simplement l'effet de découverte qui ne joue plus et la lecture n'en est évidemment que plus facile.

Incidemment, on apprend encore mille choses sur cet Afghanistan dont on nous a tant parlé tant mais que l'on connait finalement si mal. Bannel nous distille sa profonde connaissance de ce pays au fil des pages, souvent de manière très subtile, parfois sur un ton un peu trop didactique.

Comme on n'est pas près d'aller faire du tourisme aux pieds des bouddhas de Bâmiyân (l'Afghanistan c'est bien dans les livres), il nous reste à attendre les prochaines aventures du qomaandaan Oussama Kandar, encore probablement accompagné par sa nouvelle connaissance Nicole Laguna : ces deux-là semblent bien taillés pour nettoyer ensemble la planète de ses baad guys.

Pour celles et ceux qui aiment le dessous des cartes.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Baad

J’ai été très étonnée par la lecture de ce roman. Je me suis lancée dans l’aventure par curiosité tout en sachant que l’histoire de passerait en Afghanistan. j’avais que ce point me laissait plus ou moins mitigé ne m’ensablant plus que ça. Toutefois, le côté enquête policière m’a intriguée.



Chose très rare, avant de commencer le roman en lui-même, j’ai lu les propos de l’auteur. Celui-ci explique qu’il souhaite faire découvrir aux lecteurs l’Afghanistan ce pays que l’on croit tous connaître mais pas comme lui le connaît. Il nous point un pays avec sa beauté et sa réalité avec la cruauté qu’il s’y déroule certes, mais un pays différent de ce qu‘on pourrait penser. Je peux dire qu’après ma lecture, j’ai un regard légèrement différents sur le pays et j’ai compris ce que voulais faire passer l’auteur. Il ouvre les yeux au lecture sur l’Afghanistan.





Baad est un roman très sombre basé sur le déroulement d’une enquête policière. On découvre l’histoire à travers les yeux du qomaandaan Oussama Kander, chef de la brigade criminelle à Kaboul mais aussi en parallèle avec Nicole, ex agent des services secrets. On commence le récit par la découverte du corps d’une petite fille assassinée. Autant vous dire que cela marque l’ambiance de tout le roman. Le qomaandaan Kandar est à la recherche du tueur. C’est le deuxième corps qu’il découvre, tuée de la même manière que la précédente. Cette enquête va vite devenir son obsession. Il pourra compter sur le soutiens de ses amis et de ses collègues de brigade. On plonge au coeur d’une enquête effrayante et vraiment Baad !



Les personnages sont soit cruels, soit justes ou juste des personnes qui se battent pour leur vies ou pour leur convictions. Les hommes sont baad et m’ont vraiment dégoutés. On parle de l’islam dans le roman et les personnages prient mais à aucun moment l’auteur n’a mis la « relgion » au milieu de son roman et j’ai énormément apprécié. Les hommes sont pour la plupart des personnes malhonnêtes, cruelles, violentes, corrompus et m’ont dégoutés. Comme le dirait si bien le titre, ils sont Baad.

Si jamais vous vous sentez perdus avec les différents personnages de part leur nombre ou leurs noms afghans, l’auteur a pensé à faire un lexique dont ne fuyez pas! :)

Oussama Kandar est un personnage auquel on s’attache qu’importe ses origines. Il est droit et se bat pour ses valeurs. Ce n’est pas un homme corrompus, il croit encore en de nombreuses choses. On a tout de suite du respect pour lui comme pour ses plus proches amis.



Les personnages ont de la profondeur et sont travaillés jusque dans les moindre détails. Grace à eux, on a l’impression d‘être projetés là bas, étant à la fois proche d’eux et pourtant à des milliers de kilomètres d’eux et de ce qu’ils vivent. On a le pire et le meilleur mais surtout une idée réelle de la qualité de vie de la population afghane. Pour accrocher le lecteur à l’histoire, l’auteur place en son centre un personnage qui est autre qu’Oussama, un pilier, plein de respect, un roc.





C’est la deuxième fois que je lis un roman policier, ayant un double intrigue. J’aime beaucoup le piquant que ce genre littéraire amène. On est à tous moment déstabilisé, passant de l’une à l’autre parfois pour des moments très court. L’auteur est un voyageur et résident de certaines régions d’Afghanistan et ça se ressent. On sent la précision des descriptions et du récit, ce qui rend la lecture attrayante. On plonge au coeur de deux intrigues dont la principale se trouve dans ce pays assez énigmatique. Sans tomber dans un roman descriptif ou explicatif parce que bien documenté, on suit les péripéties de nos personnages avec un décor bien travaillé et recherché.

J’ai eu peur de ne pas comprendre l’historie étant donné que les personnages (le qomaandaan Kandar notamment) intervenaient dans un roman ultérieur. Ce roman est à part et n’est pas une suite ce qui m’a soulagée.



Le roman est très bien écrit, sans chichi, relate des faits sans pour autant rentrer dans des débats sur la religion. L’auteur arrive à faire comprendre au lecteur ce qu’il ressent pour ce pays et à le faire découvrir sous un nouveau jour. Je n’aurais pas cru cela possible et pourtant c’est un fait. Le ton pesant et noir de l’histoire nous plonge complètement dans l’ambiance de l’enquête. On ne rit pas dans ce roman, on angoisse, on stress et on s’inquiète pour nos personnages. La plume est fluide et travaillé dans les moindre détails. L’intrigue est rodé et bien ficelé. Le récit ne manque pas d’action, et de suspens. Les rebondissements, très nombreux, amène du piquant et maintien l’attention du lecteur.



Contrairement à ce que j’aurais pu penser, j’ai lu le roman assez vite. J’avoue avoir du m’arpenter au moins une fois pour « digérer » ce que je venais de lire. Il y a des scènes violente parfois glauque et certaines mettant mal à l’aise. La scène que je venais de lire était à peine supportable me rendant nauséeuse. Il faut s’accrocher au récit parce qu’il n’est pas simple dans sa lecture. Les faits son relatés de manière crues presque réaliste par moment. Face à la violence, et à un sentiment « d’oppression » face à certains faits, il peut se révéler difficile de lire ce livre en peu de temps.



Ce roman est très addictif, et l’intrigue du roman prend le lecteur aux tripes. Plus qu’un voyage au coeur de l’Afghanistan, c’est un enquête angoissante, une course contre le temps qui plongera le lecteur dans état second et angoissant.



Je tiens tout particulièrement à remercier Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce roman. Grâce à eux, j’ai découvert un roman vers lequel je n’aurais pas été de moi même et qui a été un très belle découverte.
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Baad

Je crois que ce thriller n’était tout simplement pas fait pour moi, et je regrette d’avoir demandé ce partenariat car je pense que beaucoup de lecteurs vont apprécier voire adorer cette nouvelle parution là où moi je suis restée complètement à côté de la plaque. Du coup, je préfère assumer mon abandon tout en conseillant de ne pas forcément s’attarder sur mon avis car les adeptes des enquêtes sous suspens devraient s’y retrouver.



Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Baad

Roman noir ?

Roman politique ?

Pas vraiment, juste une histoire qui se passe dans un pays qui ne fait pas et ne fera jamais parti de l’Europe, mais un pays où il fut un temps où on pouvait croire y vivre à l’occidentale sans que personne n’y trouve à redire.

Un pays où des hommes essaient d’imposer à d’autres hommes l’idée que « le passage dans l'autre monde devant s'effectuer dans l'hygiène la plus parfaite » … il était nécessaire avant d’effectuer la mission de se préparer … « Tous ses vêtements, même ses chaussures, étaient neufs,. Suivant les instructions du mollah des martyrs, il s'était rasé le pubis, avait bandé ses organes génitaux et enfilé trois caleçons afin de protéger son sexe. Une précaution nécessaire s'il voulait profiter comme il se devait des soixante-douze vierges/grains de raisin auxquels il aurait droit lorsqu'il serait au paradis. » !

Un pays où il était évident que « Comme personne ne devait l'ignorer, la médecine moderne était un complot des Juifs et des nazaréens pour asservir les vrais croyants » !

Un pays ravagé par les guerres, « Guerre contre l’envahisseur russe, mais aussi guerre civile: traditionalistes contre modernistes, croyants contre communistes, djihadistes contre modérés, Tadjiks contre Pachtouns » !

Un roman qui nous livre une histoire qui aurait pu exister et nous dévoile la vie (si on peut appeler ça une vie !) de ces hommes manipulés par des prophètes analphabètes qui imposent des règles qui datent d’une époque que l’on pensait révolue.

Et la vie des femmes dans cette histoire, juste un point de détail qui montre le mépris dans lequel elles sont rejetées !

Un livre à lire non pour ses qualités littéraires mais pour son côté reportage sur la société afghane.
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Baad

Polar sanguin et brutal en Afghanistan. On suit le charismatique inspecteur Kandar, le qommaandaan, à la tête d'une troupe de choc, d'hommes rusés et courageux, dans une sombre affaire d'assassinat d'enfants qui va les mener d'un bout à l'autre de ce magnifique pays.

De l'autre côté du globe, à Paris, Nicole, ancienne de la DGSE, se fait kidnapper avec sa famille par le "capo di tutti capi", pour s'en sortir, elle doit accomplir une mission coûte que coûte : retrouver un trafiquant qui vient de mettre au point une nouvelle came miraculeuse, capable de renverser l'ordre des choses et la main mise de la mafia italienne sur le trafic de drogue en Europe.

Vous le savez, à un moment donné ces histoires vont se rejoindre.

C'est bien écrit, bien documenté, le rythme n'est pas haletant mais l'intrigue est prenante.

J'aime la façon dont Cedric Bannel traite cette idée anti-manichéenne que tous les individus, hommes et femmes confondus, peuvent tomber dans la violence et dans la cruauté, d'une manière ou d'une autre : par conviction, par désespoir ou parce que leur vie ou celle de leurs proches en dépend.

Une belle découverte, je n'aurais pas lu ce roman sans l'aide de Babelio, donc encore merci !

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Baad

Il y a des polars qui sont trépidants. Des polars qu’on dévore, tel ceux de Franck Thilliez qui ont davantage l’allure de thriller tant ils sont porté par le suspens. Ce n’est pas le cas de celui-ci. Dès le départ, Cédric Bannel nous explique son souhait : faire aimer l’Afghanistan. C’est atrocement loupé. Tout ce qu’il a réussi à démontrer de ce pays ne sont que des paysages désolés, ruinés et habités par la haine et la corruption. Il essaie vraiment de nous accrocher à cet atmosphère en insérant même un léopard des neiges. L’animal a beau être merveilleux, il ne suffit pas à gommer les travers de ce pays. Le seul lieu qu’on aurait aimé voir (s’il n’avait pas été détruit par les talibans) serait les statues de bouddhistes debout. Et puis, comment apprécier un pays lorsque les hauts dirigeants, les hommes de foi et les mères elles-mêmes peuvent se corrompre ? Comment nous faire admirer la foi de ce peuple, lorsqu’il met bien à l’évidence les incohérences de leurs choix ? Bannel nous fait part de son admiration pour ce pays, pourtant il dénonce ses pratiques religieuses … Comment peut-il aimer un pays en rejetant ce qui fait de ses habitants ce qu’ils sont ? Est-ce véritablement de l’amour ou simplement un moyen de vendre en voguant sur la vague du terrorisme et des séries à succès ? Sans oublier la petite touche secrète : la défiguration à l’acide et le complotisme … C’est pitoyable ! D’autant plus que le roman n’est pas bon.

L’auteur nous gratifie d’un beau cliché dont les super-héros de Marvel en ont le secret : il ne meurt pas, devient amnésique et est recueilli par une gentille famille qui s’occupe de lui avant de revenir dans son village pour défendre la veuve et l’orphelin.

D’autre part, on remarque vite le grand intérêt de l’auteur pour les séries télévisées. D’abord, les Experts, puis Esprit criminel et enfin Breaking Bad. Et sur ce dernier point, il a fait fort. Ce n’est plus s’inspirer mais simplement plagier. Dans Breaking bad, la mét, appelée « la bleue » est pure à 98%. Dans Baad, « la neige » est pure également à 98%. On remarque aussi le choix du titre : Baad. C’est simplement de mauvais goût tant c’est peu subtil. En ce qui concerne les rapports à la série des Experts, ils desservent les personnages. L’expert de Baad semble totalement idiot à chaque fois qu’il essaie de ressembler à ces héros favoris. Du coup, ses recherches et son intelligence ne sont plus pris au sérieux par le lecteur. Ce n’est qu’un rigolo …

L’intrigue est longue. Très longue. Et même trop longue. C’est un roman qu’il ne faut pas lire lorsqu’on est fatigué. L’auteur nous noie dans les relations politiques de ce pays. Et noyer est véritablement le mot à employer, car à la fin du roman on ne se souvient d’aucun nom ni de qui a fait quoi. Heureusement que l’histoire de Nicole est captivante. C’est dynamique. C’est en réalité le seul personnage auquel on s’attache. Pourtant le roman regorge de personnages. Elle est le personnage qui fera avancer l’histoire et dès son arrivée en Afghanistan, cela se ressent. L’intrigue est dynamisée et l’histoire devient intéressante. Dommage qu’on ne raconte pas ses retrouvailles avec sa famille puisqu’elle était le seul personnage intéressant.

On regrette également certaines tournures de phrases qui nous coupent entièrement de l’intrigue (bien qu’on ait pas besoin de ça pour être coupé). Il faut réellement s’arrêter et relire la phrase dans son entièreté avant de la comprendre correctement. Et, l’auteur remercie son éditeur ? À sa place, je ne l’aurais pas fait !

On ne comprend pas pourquoi Cédric Bannel prend son lecteur pour un idiot en rappelant dans les détails l’histoire d’Achille. Tout le monde connaît Achille et son talon et personne n’a comprit à quoi servait de s’attarder sur cette histoire juste pour expliquer que tout le monde a un point faible … Il en fait parfois un peu trop, comme lorsqu’il veut ajouter un effet de barbarie à un acte déjà barbare. Ce n’est pas du théâtre, mais rien qu’à la lecture ça semble surfait, surjoué.

En conclusion, un grand merci au personnage de Nicole sans qui j’aurais certainement fini par abandonner la lecture de ce roman commercial qui me semble écrit sans cœur et sans passion.

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Baad

Cher Qommaandaan ,

Mon bien cher Oussama,



Je te salue, toi et les tiens.

Que ta famille soit prospère, qu'Allah le tout puissant veille sur toi ...

Tu permettras que je revienne à un prose plus «européenne», je ne manie pas assez bien les coutumes de politesse de ton pays !



Tu dois savoir que lorsque je m'adresse directement au héros d'un livre (parce que oui tu es un héros, un vrai !), c'est que ce livre a ce petit quelque chose en plus que les autres. Ce petit quelque chose qui fait que je dévore le livre, l'histoire, ... Ce petit quelque chose qui fait que le livre refermé, les personnages me manquent déjà. Surtout toi Oussama.



Je reviens d'un long voyage. Je ne vais pas employer le mot «beau», ce serait mentir. Quoique ... !

J'ai découvert un pays qui, si il était plus sûr, pourrait être ma prochaine destination de voyage. J'ai envie de le voir, de le sentir, de le goûter ... Tu en parles si bien. Il devait être si beau, avant ...



Bon, ça c'est le bon côté des choses. Mais il y a l'autre face ... Et on peut dire que l'ami Cédric, il en connaît un rayon sur ton pays et ses occupants ...

Ton pays ravagé, sale, pauvre, drogué, corrompu, puant, violé, gangrené jusqu'à la moelle, affamé, infesté de religieux fanatiques, de violeurs, d'hommes (!!) sans foi (même si ils prétendent le contraire!) ni lois, ... Et pourtant, on sent que tu l'aimes ton pays et que sous la croûte, on se doute qu'il y a autre chose que cette odeur pestilentielle et ce goût amer. Heureusement qu'il y a encore des hommes comme toi pour espérer et faire qu'un jour l'Afghanistan reprenne vie, la vraie vie.



Je ne vais pas (trop !) aborder le sujet des femmes, on sait tous les deux ce qu'il en est de leur «place» dans ton pays ... Sujet délicat et difficile à débattre entre toi et moi. Question de cultures. Je pense que nous pourrions en parler pendant des heures ! Ton opinion, bien que « moderne » et libérale, butte sur quelques «petits détails» non négligeables pour moi (mais je ne t'en veux pas!).



Et puis il y a toute cette histoire, où il est question de meurtres d'enfants, de drogue ... Cette enquête que tu mènes tant bien que mal (plutôt bien je trouve ;)!), tambour battant, tel un chevalier blanc au pays des pourris ! Ces enquêtes que l'on suit sans respirer presque, au fur et à mesure que les pages défilent.

Bon évidemment, on peut parfois se dire qu'il y a comme quelques grosses ficelles qui sont tirées par ci par là ... Mais franchement, on s'en fout ! On te suit sans un regard en arrière, et on trace la route pour sauver Badria. Mais aussi pour sauver Martin, Garance et Christopher, ne les oublions pas !



Tu es omniprésent dans cette histoire, tu en éclipserais presque tous les autres (d'ailleurs je me rends compte que je n'ai parlé que de toi jusqu'à présent, alors que ma chronique se termine. Cqfd !)

Les autres donc ... (merci à l'auteur pour son petit annuaire fort fort utile ;)!)

Ton équipe (j'avoue, cela aurait été plus simple pour moi si ils s'étaient appelés Charles, Ernest ou Gustave ... Mais cela aurait évidemment moins fait « local »!) si soudée autour de toi, de ton aura.

Nahid et Nicole, avec lesquelles je me pose la question de savoir jusqu'où une mère est prête à aller pour sauver ses enfants.

Et puis tous les autres, galerie de portraits haute en couleurs ...



C'est donc toi la «Star» de cette histoire ? Presque ! Parce que pour moi, ton pays te vole la vedette, en bien comme en mal !



Merci Oussama pour ce très bon moment de lecture, j'espère pouvoir te rencontrer un jour pour que tu puisses encore me raconter ton pays.



Ma note : 4.5/5
Lien : http://lesbl.blogspot.com
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