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Critiques de Cédric Bannel (372)
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Baad

Un pays, un flic, un polar….



‘‘Quand l’heure a sonné, il n’est plus de beauté ni de dignité. Il ne reste que le tranchant de la mort dans son obscène crudité’’

C’est par cet incipit percutant que Cédric Bannel donne le ton et l’atmosphère du roman.

L’angoisse et le trouble atteignent le lecteur immédiatement !!! Puis les personnages s’installent.



Oussama Kandar est chef de la police criminelle de Kaboul.

Une petite fille de 10 ans vient d’être découverte morte dans un petit village pauvre de Kaboul : Tchelsetoum. Le chef va mener l’enquête et va de surprise en surprises.

Deux autres petites filles ont été retrouvées tuer dans les mémés circonstances.

Un tueur en série ? Le compte à rebours est lancé, il ne reste plus que neuf jours à Oussama et son équipe pour retrouver la prochaine victime.

Parallèlement, en France, Nicole ancienne chef de la brigade nationale de recherche des fugitifs se fait kidnapper avec son mari et ses deux enfants.

Quel lien existe-il entre ces deux histoires ?



A travers son policier, l’auteur emmène son lecteur, non seulement dans une enquête et un voyage envoutant, mais aussi dans un pays, l’Afghanistan que le lecteur découvre sous un nouvel angle.



Un Afghanistan dans lequel les corruptions judiciaires et politiques sont maitresses.

Une culture profondément ancrée dans les racines. Violence et talibans pervers peuplant ce pays aux magnifiques paysages.



L’auteur y décrit aussi la place de la femme. Pour elles c’est la soumission totale, l’homme est roi !!

On y découvre aussi la culture et les règles de bien séances, des personnages qui savent accueillir leurs convives avec générosité.



Un polar fait de chapitres courts et une écriture fluide qui font de ce roman une lecture très agréable.

Plus le lecteur avance dans sa lecture, plus le rythme s’accélère, c’est du pur : action, réaction, action…, tout s’enchaine naturellement.



Un magnifique polar, qui ne vous laissera pas de répit dans votre lecture.


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Baad

Ce roman de Cedric Bannel est pour moi une très belle surprise.



Oussama Kandar est colonel dans la police de Kaboul et est confronté à une série de viols et de meurtres de fillettes. Dans un pays gangréné par la corruption, où des parents n'ont pas de scrupule à vendre leurs enfants, pas simple de faire avancer l'enquête....



Grâce à un thriller haletant, l'auteur nous fait découvrir une pays qui le passionne et ça se ressent. Outre les aspects politiques et culturels de la vie afghane, il nous décrit aussi des paysages magnifiques.
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Baad

[...] Dix jours avant Badria.



On avait beaucoup beaucoup apprécié L'homme de Kaboul, aussi, lorsque Babelio et Laffont nous ont proposé Baad le dernier roman de Cédric Bannel, on a dit oui sans hésiter à Oussama, le qomaandaan de police kabouli, un héros qui est revenu de deux guerres et plus étrange encore à Kaboul, un flic qui est resté honnête.



[...] Il avait traversé l'histoire mouvementée de l'Afghanistan des dernières décennies pour en ressortir deux fois victorieux, et surtout vivant. Peu d'anciens combattants avaient eu la chance de survivre à la guerre contre les Russes puis à celle contre les talibans.



On retrouve donc avec grand plaisir (mais un peu d'appréhension, c'est quand même Kaboul) le qomaandaan, son épouse gynécologue, ses adjoints, le mollah Bakir, ...

Et ça démarre sur les chapeaux de roue de 4x4 avec la découverte d'un troisième cadavre de fillette : l'œuvre manifeste d'un tueur en série, sans doute un occidental.



[...] - C'est bizarre qu'elle soit dénudée, dit Gulbudin.

Les deux autres cadavres portaient des robes d'apparat, de celles que les fillettes revêtent lorsqu'elles se rendent à un mariage ou une fête de famille.

[...] Les deux autres fillettes avaient également été étranglées puis poignardées au moyen d'une lame longue et fine. Une signature qui laissait Oussama perplexe depuis le début de cette affaire : personne ne tuait de cette manière en Afghanistan, où l'on goûtait plutôt l'égorgement au moyen de poignards traditionnels à large lame.



Un tueur en série qui semble opérer avec une régularité et une ponctualité très professionnelles : tous les dix jours visiblement. le compte à rebours est lancé avant la prochaine petite victime dont on connait déjà le prénom : Badria.

Tout comme dans le précédent bouquin, un volet 'européen' est également présent : Nicole Laguna, ex-agent de la DSE, spécialiste de la traque des criminels de guerre, qui voit ses enfants enlevés et retenus en otage (décidément les mères et les enfants ne sont pas à la fête ...) et la mafia lui confier une mission très spéciale ...



[...] À notre grand regret, Nicole, la consommation d'héroïne et celle de cocaïne n'augmentent plus en Occident. [...] Au contraire, elles baissent régulièrement. Celle de la cocaïne est aujourd'hui inférieure de dix-huit pour cent à ce qu'elle était il y a dix ans. Celle de l'héroïne s'est effondrée de cinquante pour cent.



Visiblement c'est la crise pour tout le monde, même pour la mafia ... et quand l'auteur nous rappelle que l'Afghanistan est le premier pays producteur de pavot, on se doute bien que les deux histoires vont se rejoindre autour d'une cargaison d'héroïne quelque part entre Kaboul et les montagnes afghanes.

Cette fois le qomaandaan Kandar nous emmènera visiter la province centrale de l'Hazarajat dont les habitants, hasard de l'actualité, ont tout récemment fait parler d'eux [clic], celle aussi rendue célèbre par la destruction des bouddhas de Bâmiyân.

Comme dans le premier épisode, le volet européen nous a semblé le moins travaillé et le moins crédible (peut-être tout bonnement parce qu'on ne connait pas l'Afghanistan) mais sans pour autant nous gâter le spectacle. L'auteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il monte une expédition punitive pour aller zigouiller les méchants au fin fond des montagnes afghanes, après s'être assuré de tous les appuis indispensables en ce pays gangrené et corrompu : religieux et mafieux, ethniques et politiques. C'est diablement passionnant ... et efficace !

On se surprend même à jubiler lors du feu d'artifice final, résultat d'une inadmissible ingérence de l'armée américaine !

Ce thriller nous a semblé plus formaté, plus 'cinéma', que le précédent : l'emballage est très professionnel, presque trop, et Bannel dans son précédent ouvrage, nous avait paru plus libre, plus personnel (et même parfois trop - comment ça, on n'est jamais content ?!).

Mais peut-être est-ce tout simplement l'effet de découverte qui ne joue plus et la lecture n'en est évidemment que plus facile.

Incidemment, on apprend encore mille choses sur cet Afghanistan dont on nous a tant parlé tant mais que l'on connait finalement si mal. Bannel nous distille sa profonde connaissance de ce pays au fil des pages, souvent de manière très subtile, parfois sur un ton un peu trop didactique.

Comme on n'est pas près d'aller faire du tourisme aux pieds des bouddhas de Bâmiyân (l'Afghanistan c'est bien dans les livres), il nous reste à attendre les prochaines aventures du qomaandaan Oussama Kandar, encore probablement accompagné par sa nouvelle connaissance Nicole Laguna : ces deux-là semblent bien taillés pour nettoyer ensemble la planète de ses baad guys.

Pour celles et ceux qui aiment le dessous des cartes.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Baad

Enquête policière se déroulant principalement à Kaboul et tournant autour de deux enquêteurs et de deux intrigues principale. L'une, gérée par OUssama, ancien tireur d'élite, consiste à poursuivre le tueur de plusieurs petites filles. L'autre, débutant lorsque Nicole, enquêtrice principale autour d'une nouvelle drogue à Paris, se fait enlever.

Les deux enquêteurs vont se rencontrer, pour le meilleur....et pour le pire.

L'histoire est bien documentée et bien construite. Les méthodes locales (Afghanistan) et l'ambiance sont assez intéressantes car cela change des polars habituels, aux trames vues et revues.

Par contre, je ne suis pas parvenue à entrer vraiment dans l'histoire. Je ne sais pas me l'expliquer car, grande lectrice (moyenne de 200 livres par an), je plonge souvent très rapidement dans l'univers proposé par l'auteur. Ici, la magie n'a pas opéré et je me suis retrouvée spectatrice extérieure de ce roman que j'ai lu sans jamais vraiment accrocher ni être transportée dans l'intrigue.

Dommage car sur le fonds, beaucoup d'éléments étaient pourtant réunis pour faire de ce roman un excellent moment noir.
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Baad

Merci aux Editions Robert Laffont pour cette nouvelle lecture.

J'ai eu un seul regret à la fin de ma lecture c'est de ne pas avoir lu ce livre plus tôt!

Je suis gâtée en ce moment dans les polars qui me font voyager. Cette fois je suis partie en Afghanistan pour suivre les aventures du qomaandaan Kandar.

Des crimes atroces....

Une fillette en robe d'apparat est retrouvée assassinée et violée dans un bidonville de Kaboul. C'est la 3ème fillette assassinée en 3 semaines. Kandar se rend compte que le meurtrier tue tous les 11 jours. Le compte à rebours est lancé pour arrêter le tueur d'enfants et sauver une petite fille.

Un kidnapping....

A Paris, Nicole, ancienne de la DGSE se fait kidnapper en plein Paris. Malheureusement elle n'est pas la seule a avoir été kidnappée, son mari et ses 2 enfants aussi. Le parrain de la drogue italien lui demande de rechercher un chimiste qui s'est allié à un mafieux russe pour créer une nouvelle drogue. Elle a quelques semaines pour le retrouver sinon sa famille sera exécutée.

En parallèle....

Nous avons donc deux enquêtes parallèles et tout au long du livre je me suis demandée en quoi ces deux enquêtes étaient liées.

Comment la mafia italienne et une enquête sur des meurtres pédophiles en Afghanistan pouvaient avoir un lien. L'auteur a su relié les enquêtes avec brio.

L'Afghanistan...

J'ai beaucoup aimé les descriptions dans ce livre, que se soit des différentes régions de l'Afghanistan ou de la culture Afghane.

L'auteur a été plusieurs fois dans ce pays et ça se sent dans la façon dont il en parle. J'ai aussi beaucoup apprécié les différents personnages, surtout le qomaandaan Kandar, un policier intègre comme il en existe peu dans ce pays. J'avais peur que les descriptions politiques et géopolitiques soient lourdes à digérer mais pas du tout bien au contraire l'auteur nous explique ces dernières de façon claire.

Si vous aimez les polars qui changent, qui vous font voyager dans un autre pays, qui vous tiennent en haleine je ne peux que vous conseiller ce livre.

Et si il vous a plu, je vous conseille dans le même genre :

- Yeruldelgger de Ian Manook (ma chronique ici)



- Dust de Sonja Delzongle
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Baad

J’ai été très étonnée par la lecture de ce roman. Je me suis lancée dans l’aventure par curiosité tout en sachant que l’histoire de passerait en Afghanistan. j’avais que ce point me laissait plus ou moins mitigé ne m’ensablant plus que ça. Toutefois, le côté enquête policière m’a intriguée.



Chose très rare, avant de commencer le roman en lui-même, j’ai lu les propos de l’auteur. Celui-ci explique qu’il souhaite faire découvrir aux lecteurs l’Afghanistan ce pays que l’on croit tous connaître mais pas comme lui le connaît. Il nous point un pays avec sa beauté et sa réalité avec la cruauté qu’il s’y déroule certes, mais un pays différent de ce qu‘on pourrait penser. Je peux dire qu’après ma lecture, j’ai un regard légèrement différents sur le pays et j’ai compris ce que voulais faire passer l’auteur. Il ouvre les yeux au lecture sur l’Afghanistan.





Baad est un roman très sombre basé sur le déroulement d’une enquête policière. On découvre l’histoire à travers les yeux du qomaandaan Oussama Kander, chef de la brigade criminelle à Kaboul mais aussi en parallèle avec Nicole, ex agent des services secrets. On commence le récit par la découverte du corps d’une petite fille assassinée. Autant vous dire que cela marque l’ambiance de tout le roman. Le qomaandaan Kandar est à la recherche du tueur. C’est le deuxième corps qu’il découvre, tuée de la même manière que la précédente. Cette enquête va vite devenir son obsession. Il pourra compter sur le soutiens de ses amis et de ses collègues de brigade. On plonge au coeur d’une enquête effrayante et vraiment Baad !



Les personnages sont soit cruels, soit justes ou juste des personnes qui se battent pour leur vies ou pour leur convictions. Les hommes sont baad et m’ont vraiment dégoutés. On parle de l’islam dans le roman et les personnages prient mais à aucun moment l’auteur n’a mis la « relgion » au milieu de son roman et j’ai énormément apprécié. Les hommes sont pour la plupart des personnes malhonnêtes, cruelles, violentes, corrompus et m’ont dégoutés. Comme le dirait si bien le titre, ils sont Baad.

Si jamais vous vous sentez perdus avec les différents personnages de part leur nombre ou leurs noms afghans, l’auteur a pensé à faire un lexique dont ne fuyez pas! :)

Oussama Kandar est un personnage auquel on s’attache qu’importe ses origines. Il est droit et se bat pour ses valeurs. Ce n’est pas un homme corrompus, il croit encore en de nombreuses choses. On a tout de suite du respect pour lui comme pour ses plus proches amis.



Les personnages ont de la profondeur et sont travaillés jusque dans les moindre détails. Grace à eux, on a l’impression d‘être projetés là bas, étant à la fois proche d’eux et pourtant à des milliers de kilomètres d’eux et de ce qu’ils vivent. On a le pire et le meilleur mais surtout une idée réelle de la qualité de vie de la population afghane. Pour accrocher le lecteur à l’histoire, l’auteur place en son centre un personnage qui est autre qu’Oussama, un pilier, plein de respect, un roc.





C’est la deuxième fois que je lis un roman policier, ayant un double intrigue. J’aime beaucoup le piquant que ce genre littéraire amène. On est à tous moment déstabilisé, passant de l’une à l’autre parfois pour des moments très court. L’auteur est un voyageur et résident de certaines régions d’Afghanistan et ça se ressent. On sent la précision des descriptions et du récit, ce qui rend la lecture attrayante. On plonge au coeur de deux intrigues dont la principale se trouve dans ce pays assez énigmatique. Sans tomber dans un roman descriptif ou explicatif parce que bien documenté, on suit les péripéties de nos personnages avec un décor bien travaillé et recherché.

J’ai eu peur de ne pas comprendre l’historie étant donné que les personnages (le qomaandaan Kandar notamment) intervenaient dans un roman ultérieur. Ce roman est à part et n’est pas une suite ce qui m’a soulagée.



Le roman est très bien écrit, sans chichi, relate des faits sans pour autant rentrer dans des débats sur la religion. L’auteur arrive à faire comprendre au lecteur ce qu’il ressent pour ce pays et à le faire découvrir sous un nouveau jour. Je n’aurais pas cru cela possible et pourtant c’est un fait. Le ton pesant et noir de l’histoire nous plonge complètement dans l’ambiance de l’enquête. On ne rit pas dans ce roman, on angoisse, on stress et on s’inquiète pour nos personnages. La plume est fluide et travaillé dans les moindre détails. L’intrigue est rodé et bien ficelé. Le récit ne manque pas d’action, et de suspens. Les rebondissements, très nombreux, amène du piquant et maintien l’attention du lecteur.



Contrairement à ce que j’aurais pu penser, j’ai lu le roman assez vite. J’avoue avoir du m’arpenter au moins une fois pour « digérer » ce que je venais de lire. Il y a des scènes violente parfois glauque et certaines mettant mal à l’aise. La scène que je venais de lire était à peine supportable me rendant nauséeuse. Il faut s’accrocher au récit parce qu’il n’est pas simple dans sa lecture. Les faits son relatés de manière crues presque réaliste par moment. Face à la violence, et à un sentiment « d’oppression » face à certains faits, il peut se révéler difficile de lire ce livre en peu de temps.



Ce roman est très addictif, et l’intrigue du roman prend le lecteur aux tripes. Plus qu’un voyage au coeur de l’Afghanistan, c’est un enquête angoissante, une course contre le temps qui plongera le lecteur dans état second et angoissant.



Je tiens tout particulièrement à remercier Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce roman. Grâce à eux, j’ai découvert un roman vers lequel je n’aurais pas été de moi même et qui a été un très belle découverte.
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Baad

Jusqu'où une mère peut elle aller pour sauver un enfant ?



Pour préserver Badria d'un tueur pédophile, Nadid, une maman afghane plongée dans les bas fonds de Kaboul, affronte les tueurs islamiques et aide Oussama Kandar, « l'homme de Kaboul » dans une enquête haletante dont chaque chapitre s'inscrit dans un compte à rebours dont le tic tac infernal interdit de lacher le livre avant la fin.



Pour sauver son mari et ses enfants des griffes de la maffia, Nicole Laguna, ancienne de la DGSE, karcherise Paris de quelques racailles et suit la piste d'un chimiste génial et pervers reconverti dans le traffic de stupéfiants.



La rencontre improbable de ses deux mères et d'Oussama, offre à Cédric Bannel, romancier aussi imaginatif que bien documenté, l'occasion de nous peindre l'Afghanistan, ses clans, sa corruption, ses soutiens étrangers et de nous livrer une conclusion brutale et jubilatoire.



Magnifique épopée, ce roman policier est doublé d'une analyse géopolitique sur Daesh et la maffia et d'une réflexion philosophique sur l'ordre, la justice et la violence où l'emblématique Nicole est obligée, en légitime défense, de passer de l'état de policier à l'état de justicier.



Merci à Babelio et à l'éditeur de m'avoir offert cette intrigue très dure (drogue, pédophilie) mais intelligemment construite et fort bien écrite.



Bravo à l'auteur de nous révéler la diversité de la société afghane et de son élite. Un pays qui a la chance de pouvoir compter sur des citoyens de la trempe du qomaandaan survivra à Daesh.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Baad

L’auteur y décrit sans dard la violence des Talibans, des clans, l’obscurantisme musulman, les crimes “d’honneurˮ, l’esclavage des femmes… Rien de neuf, certes, mais cela vaut bien des analyses ethniques et sociales de cette société restée au Moyen-âge. Les années de guerre, depuis les Soviétiques, constituent le décor, trafic de drogue… Le récit mêlant la mafia et les Afghans constitue une sorte de “criminalité comparée comme on le fait pour des langues anciennes. A recommander aux amateurs d’ailleurs et de géopolitique t à déconseiller aux “âmes sensibles.













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Élixir

Facile à lire, thriller intéressant, course contre le temps jusqu'au bout du bouquin, je le trouve très réussi, intéressant à suivre.
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Élixir

Je reviens sur un thriller qui est sorti en 2004. L’été est décidément propice à lire du noir mâtiné de fantastique. Après les très bons Baad et Kaboul Express, avant de se projeter dans les banlieues de Kaboul et les montagnes du Badakhchan, c’est entre le Japon et la France, que Cédric Bannel, énarque et entrepreneur, m’a plongé.

Rapide résumé d’un thriller oublié. Le professeur Bosko, est un généticien installé au japon. Il disparaît subitement en emportant tous ses travaux et en abandonnant la jeune femme qu’il aime, Anaki. Dans le même temps, les deux personnes les plus proches de lui sont assassinées. Aucun doute, ses recherches semblent dangereuses et attirent le SIS tout comme la mafia japonaise. Son travail sur les gènes pourrait transformer le sort de l’humanité. Et si Anaki ne paraissait pas son âge. Vivre 200 ou 300 ans en fait rêver plus d’un. Mais Anaki disparaît. Une chasse à l’homme, pardon, à la femme s’en suit.

Les femmes ont la part belle dans ce roman. Elles portent en elles les secrets et les espoirs. Bannel n’avait pas dans ce roman, fait preuve de maitrise comme il l’a fait avec les thrillers suivants. Mais j’avoue, c’est assez efficace, dépaysant. Le Japon et ses coutumes, ses règles implicites et ses traditions y sont bien présentes. Et juste pour cela, c’est intéressant.

Écrit sous la forme d’un compte à rebours, Elixir s’avale avec aisance. Alors oui, il y a à mon sens quelques défauts. Si les dialogues sont énergiques, si les personnages comme le Grec, l’infirme ou Shelby sont trempés, celui d’Hiko manque un peu d’entrain. Elle confère un penchant un poil trop sentimental à ce roman. Certes, il peut paraitre nécessaire à l’équilibre des forces en présence car les hommes sont ici sans pitié. Mais si çapermet d’ouvrir la typologie de lecteurs à un public féminin (déjà gagné au thriller), cela casse un poil le rythme.

Reste la thématique qui subsiste dans l’ère du temps. Les gènes, l’immortalité. En ces temps d’homme augmenté et de trans-humanisme, revenir un peu en arrière avec un thriller qui donne un autre éclairage à un futur potentiel fut un bon moment de lecture.
Lien : https://nigrafolia.fr
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Élixir

Thriller sympa, prenant et original.

Une enquête rondement menée avec un grand souci de réalisme.

La touche romanesque m'a juste paru un peu trop "romantique", mais bon question de gout... :D

L'écriture est peut-être un peu moins bien "maitrisée" que dans "L’Homme de Kaboul" mais, personnellement, j'ai préféré "Elixir".
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Kaboul Express

Un géni machiavélique.





Après Baad, le qomaandaan Kandar revient dans Kaboul Expresse pour une nouvelle enquête en compagnie de Nicol Laguna.

‘‘Enfin, tout peut commencer, bientôt la France connaîtra son plus grand jour de deuil. Le 2 mai’’



Le compte à rebours a commencé.

Un petit géni Afghan, Zwak, possédant un QI de 160 a décidé de mettre à exécution son plan murement réfléchit depuis des années !

Pourtant loin de vouloir faire sauter la France par pure conviction extrémiste religieuse, les raisons de son plan sont tous autres …..

Le commandant Kandar et Nicol feront tout pour arrêter Zwak, mais avant ils doivent découvrir son identité.



Tout comme son précédent roman Baad, Kaboul Expresse est un véritable roman ‘‘Turne over’’, comme une course contre la montre, le roman débute le 18 avril. Il ne leur reste, sans le savoir, que deux semaines pour découvrir l’auteur de l’attentat ainsi que son plan.



Aucun faux pas, pas de temps mort. Ce policier à la mode Afghan n’a rien à envier aux thrillers Américains !



Une lecture envoutante, qui vous emmènera dans un pays original et explosif.


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Kaboul Express

J'avais dévoré Baad du même auteur. Une intrigue hors norme ! La dernière page achevée, mon esprit voguait encore dans les ruelles de Kaboul , d'où ce choix immédiat d'un second roman de Cédric Bannel. Ce dernier nous entraîne avec les mêmes personnages sur un jeu de piste entre un petit génie qui rêve du pire et le duo formé par le qomaandaan Bandar et l'espionne française Nicole.

Un bon thriller, qui se lit aisément. Nous ne sommes pas au niveau de Baad, plus réaliste, plus complexe, plus envoutant mais on ne s'ennuie pas et la trame du livre est bien ficelée et efficace. Une manière aussi de découvrir par l'intérieur cet Afghanistan très effrayant pour un européen bien campé dans son douillet fauteuil occupé à lire. Quel patchwork de peuples différents ! combien tout semble gangréné, violent, menaçant et pourtant on y vit. En définitive un livre parrfait pour celui qui souhaite se détendre sans trop se prendre la tête.
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Kaboul Express

J’avais à peine tourné la dernière page de BAAD, 2ème polar de Cédric Bannel que je me suis précipitée sur Kaboul express.

L’histoire se déroule toujours en Afghanistan mais aussi en Europe avec Paris en point de mire puisque c’est l’objectif final de la préparation d’un attentat que le Qomaandaan Kandar et Nicole Laguna doivent déjouer.

Tout parait vrai dans ce roman et l’angoisse monte au fil des pages.

Quelquefois complexe dans les liens entre les talibans, les islamistes modérés ou fanatiques, ce polar nous livre des clefs pour essayer de comprendre comment on a pu en arriver là.

A dévorer !

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Kaboul Express

Très bon livre que ce Kaboul Express ...

Non non, ce n'est pas un train, mais la filière de Daech permettant à leurs partisans afghans de rejoindre la Syrie.

L’auteur connait visiblement bien les rouages afghans, avec ses clans, traditions, et l’antagonisme talibans/Daech … c’est un vrai plus pour l’atmosphère du livre …

Et le scénario est plutôt plausible, avec les petits détails techniques logistiques et « chimiques » donnés par le petit génie afghan pendant la préparation de son attentat.

On suit alors l'adolescent et ses acolytes de Kaboul en Europe en passant par Mossoul, la base opérationnelle de Daech ...

Et en parallèle, les progrès de l’enquête menée par la commissaire française et son ami, le qomaandaan Kandar en Afghanistan.

Jusqu’au dénouement final ... à la rencontre d’un autre génie …

Le seul bémol pour moi est le rôle de Justin, l’inquisiteur, qui ne cadre pas vraiment avec le reste du roman, mais c’est vrai que je n’avais pas lu les romans précédents, où il avait peut-être un rôle … ??

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Kaboul Express

Sont krékré vilains méchants ces talibans et ces djihadistes, méritent pas une majuscule, sûr!
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Kaboul Express

Style, ambiance, idée, tout est excellent ! J'ai adoré cette histoire ultra réaliste de terroristes, dont le cerveau de ce plan - consistant tout simplement à détruire Paris - est extrêmement jeune. Et brillant !

Zwak est un ado presque normal qui fomente son plan depuis plusieurs années ! Il va ainsi arriver à se servir de Daesh pour mener à bien son propre plan. Génie à la limite d'une forme d'autisme, on va comprendre jusque dans les dernières pages le chemin qu'il veut suivre, les hasards qu'il veut provoquer et les voies qu'il veut maîtriser.

Voici un nouveau thriller évoluant dans le terrorisme que je lis et dans lequel on tente d'expliquer les sources de la haine de leurs protagonistes ; je trouve ces histoires d'une justesse flippante, terrifiante, et toujours à même de m'emmener au confin de l'horreur dans les decors visiblement sublimes de l'indicible Afghanistan.

J'ai senti une nouvelle fois la chaleur du décor, le mal-être des habitants, la foi saine de certains, les doutes d'autres. Cédric Bannel, semble hyper bien renseigné, mais je suis sûr que ça pourrait être pire que ça, en "vrai". D'où mon sentiment troublé lorsque je referme ces livres.

S'il est des thrillers qui font vraiment peur, ce sont bien ceux qui nous parlent comme celui-ci de la folie des hommes du Présent ; ou plutôt de la folie des hommes qui restent dans leur passé mais vivent dans notre présent.

Un excellent 9/10 dans mon échelle de goût.
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Kaboul Express

Zwak n’a que dix-sept ans et est un vrai génie, puisqu’il a plus de 160 de QI. Alors que soixante-dix pour cent de la population afghane est analphabète, lui comprend tout ce qu’il se passe autour de lui et est capable de prévoir l’impact de la roquette que le djihadiste vient de lancer à côté de lui. Pourtant, il se fiche de comprendre comment le lance-roquette fonctionne ou pourquoi les talibans ont besoin de croire uniquement en Allah. Zwak croit au jeu vidéo qu’il vient de s’inventer dans la réalité, celui qui lui permet de passer étape après étape – level après level – afin d’aller combattre le boss ultime et le détruire, même si c’est au prix de sa propre mort...



Cédric Bannel change radicalement de style pour ce nouveau roman. En effet, le « page-turner » (l’écriture vous empêche de quitter le livre, l’histoire et vous avez toujours envie de savoir ce qu’il va se passer ensuite) est au rendez-vous. L’actualité fait que vous êtes obligatoirement impliqués dans l’histoire, dans cet attentat, d’autant plus que le réalisme est presque trop réaliste. L’effet de mode marque vos esprits, sans même vous en rendre compte. Daech va certainement tomber mais l’Afghanistan est en guerre depuis trop longtemps ; un autre groupe prendra le lead et tout recommencera. L’effet de mode continuera alors sa spirale.



La bête noire est la collection qui a permis cette publication, chez les éditions Robert Laffont. La maison d’édition est toujours présente sur les sujets où vous l’attendez le moins et ce n’est pas sans vous déplaire. En l’honneur de notre rencontre, la collection a fait un live Facebook. Vous comprendrez facilement que la collection puisse lui faire confiance car l’auteur ne peut décrire de paysage qu’il n’a pas déjà visité. Les scènes en ressortent plus authentiques encore. La maison d’édition permet aussi un (grand) hommage aux forces (spéciales) françaises et afghanes. En bref, préparez-vous au page-turning, à la violence psychologique et au réalisme.
Lien : https://miniehouselook.wordp..
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Kaboul Express

Voilà un roman qui fait froid dans le dos; sans doute parce qu’il est si proche de l’actualité… Un jeune surdoué afghan a prévu un attentat à Paris , qui lui permettra de laisser son nom dans l’histoire. Chaque chapitre , du 18 avril au 2 mai, nous fait parcourir l ‘ Afghanistan , la Syrie, la Turquie, l’ Europe et rapproche de la date fatidique. C’est ce décompte qui rythme les enquêtes complémentaires en Afghanistan du qomaandaan Kandar et de Nicole Laguna, commissaire à la DGSI.

On retrouve les deux policiers du roman précédent Baad, de nouveau associés dans une course contre la montre. L’auteur montre une fois encore sa connaissance de l’ Afghanistan , des luttes internes de ce pays, des cultures menacées de disparition comme les Baloutches et condamnés à s’adapter et à trafiquer pour survivre; la description du fonctionnement des hommes de Daech , des rouages de cette organisation, de ses moyens matériels, est aussi impressionnante et plutôt effrayante. De la même façon on ne peut qu’être inquiets quand on constate combien les moyens des services secrets européens, leur capacité de surveillance sont développés et combien les libertés individuelles sont de peu de poids.

C’est un roman qui tient le lecteur en haleine , même si on se doute que les polices finiront par gagner . Comme dans Baad, il n’y a pas de manichéisme : pour parvenir à retrouver les terroristes, les polices d’ Afghanistan et celle de Paris utilisent des moyens condamnables, il n’y a pas les « bons «  , les « purs » et les autres, même si certains sont plus « mauvais » que d’autres. C’est ainsi que Oussama résume sa position: «  On ne fait pas leur métier si on ne veut pas être confronté au mal: on prend acte de son existence, on le combat souvent, on le commet aussi, parfois « .

Merci aux Editions Robert Laffont de m’avoir permis de découvrir cet auteur à travers ces deux romans , et d’approcher un peu de la réalité de l’ Afghanistan.
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Kaboul Express

Autant j'avais beaucoup apprécié Baad, autant je reste sur ma faim après avoir reposé ce livre.

Je trouve l'écriture un peu lourde, la progression de l'intrigue très linéaire, sans réels rebondissements, suivant toujours le même schéma (interrogatoire, indice menant à une nouvelle personne à interroger, embûches facilement évitées et...rebelote un bon nombre de fois).

Le sujet reste intéressant, techniquement bien traité, l'auteur connaissant une nouvelle fois parfaitement son sujet. Les personnages sont plutôt crédibles et agréables à suivre.

La fin me semble trop rapidement expédiée, en déséquilibre face aux trop nombreuses longueurs qui parsèment le texte.
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