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Critiques de Cédric Bannel (372)
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Baad

Je tiens à remercier Pierre Krausse de Babelio, et les Editions Robert Laffont pour l’envoi de ce livre.

BAAD : B-barbarie, A-abomination, A- affrontement,D- déflagration

D’un côté, le « quomaandaan » Oussama Kandar et son équipe mènent une enquête dans son pays, l’Afghanistan. Des petites filles sont enlevées, torturées, violées, elles sont toujours retrouvées en robes d’apparat .Ils sont sur la trace d’un homme. Ils ont dix jours pour éviter le même sort à la fille de Nahid, Badria. Oussama traque l’assassin dans un des pays le plus dangereux du monde.

De l’autre, une femme, Nicole et sa famille sont enlevées par la mafia italienne. La Copula veut anéantir un homme, chimiste, travaillant pour les russes, qui est en train de devenir le leader de la drogue. Nicole est une ancienne de la DSEG, va devoir trouver cet homme afin de sauver sa famille. Nicole enquête seule, la peur au ventre.

Deux enquêtes et un lieu commun, l’ Afghanistan, ce pays où la violence est présente partout. les attentats existent.

Cédric Bannel nous transporte dans un pays dur, entre trafiquants de drogue, djidaïstes. Il explique très bien les causes et les conséquences de la toxicomanie, qui touche toute la population. Il nous livre également sa vision du pays qu’il connait bien.




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Baad

Un polar qui se passe en Afghanistan. L'auteur semble très bien connaitre ce pays qu'il nous fait découvrir au gré de son enquête. Tout y passe : paysages, montagnes, problèmes politiques, omniprésence de la drogue dans la vie des afghans, corruption...

Quel dommage que ce pays sombre dans le chaos depuis plusieurs décennies...
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Baad

A Kaboul, le qomaandaan Oussama Kanar, chef de la brigade criminelle, est inquiet : c'est le troisième cadavre de petite fille qui est découvert en ville. A part que le dernier corps découvert est nu alors que les précédents étaient vêtus de jolies robes de fête. Il s'agit pourtant du même mode opératoire et Oussama craint qu'il ne s'agisse d'un tueur en série. Parallèlement, en Paris, Nicole Laguna, anciennement à la Brigade de Recherche des Fugitifs, est kidnappé avec sa famille par la Mafia. L'organisation lui demande, pour libérer sa famille, de retrouver un chimiste mystérieux travaillant pour un cartel de la drogue très puissant …

C'est le deuxième roman de cet auteur mettant en scène Oussama Kandar et comme j'avais beaucoup aimé le premier, j'étais curieuse et impatiente de retrouver ce policier bien sympathique. Cette fois encore, l'histoire alterne avec l'enquête sur les crimes des petites filles à Kaboul et la recherche du chimiste menée par Nicole en France. Bien sûr, on se doute que ces deux intrigues vont se rejoindre à un moment donné ! Forcément, j'ai trouvé les parties se déroulant en Afghanistan plus intéressantes et surtout plus dépaysantes que celles se passant à Paris. Et puis, j'aime beaucoup Kandar, un flic droit dans ses bottes, incorruptible dans une société où tout s'achète et tout se vend. Son équipe aussi est bien attachante car chacun a son histoire et comme le pays a une Histoire difficile, tous les personnages ont un passif pas toujours facile à porter. On retrouve aussi quelques « méchants » du premier opus, des gens haut placés dans un système fluctuant et corrompu. En plus d'une enquête assez classique, il y a beaucoup d'action et on voyage beaucoup dans le pays, dont les descriptions sont grandioses (cela donnerait presque envie d'y aller si ce n'était pas aussi dangereux). L'auteur nous décrit aussi la société afghane et ses traditions dont je ne connais pas grand chose et cela donne un intérêt supplémentaire à l'ensemble. C'est facile à lire, la tension va crescendo et il est donc difficile de poser ce livre au moment de dormir car je voulais toujours savoir ce qui allait arriver, en tremblant pour Oussama Kandar, qui a la fâcheuse tendance à se faire beaucoup d'ennemis dans son entêtement à voir la vérité et la justice triompher ! Un très bon thriller à plusieurs dimensions, qui se lit d'une traite !
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Baad

Je remercie Babelio, les éditions Robert Laffont et surtout Cédric Bannel de m'avoir ouvert les yeux sur un pays que je ne connaissais guère : l'Afghanistan.



Objectivement... on tient ici un très bon recit, doublé de deux intrigues policières (celle des fillettes violentées et assassinées à Kaboul et celle franco-italienne -si j'ose dire- sur la mafia et le trafic ô combien "profitable" des stupéfiants)... qui, inévitablement, convergent... en Afghanistan, pays aussi légendaire que funèbre, principal et véritable sujet du livre.



Dans sa préface, l'auteur dit être un voyageur et résident régulier des régions afghanes. Il remercie également, en fin du livre, ses contacts là-bas, non-nommés... et après lecture de ce livre, on comprend aisément pourquoi. Ceci pour souligner que le texte de C. Bannel est indéniablement bien documenté. On le suit sans hésiter, mais avec effarement, dans ces exposés sur la géopolitique, les prises de pouvoirs corruptibles consécutives et les convictions religieuses coraniques (fanatiques comme modérées) des multiples clans, ethnies et factions qui parfois se rejoignent, souvent s'éloignent les uns des autres et qui sont les causes principales et directes d'une société économiquement affaiblie, n'ayant connu une x-ième guerre que pour en entrer dans une autre...



Subjectivement... j'étais indignée et révoltée par les faits ! Je n'ai pas pu lire ce livre d'un trait et je me suis souvent arrêtée pour "digérer". C'est peut-être parce que je suis une femme ...? Dans ce pays où les hommes sont rois et maîtres, la femme n'est rien, au mieux un objet auquel on s'attache.

Les hommes (les djihadistes en particulier) sont presque tous manipulateurs, fourbes, malhonnêtes, corrompus, méchants... en un mot : ils sont Baad !

Les hommes moralement droits et fiables, au moins autant qu'ils puissent l'être dans un pays où l'argent (et son pouvoir) est devenu un deuxième dieu, sont à compter sur les doigt d'une main.

Il est possible que je n'aurai pas terminé ma lecture sans la très riche présence d'Oussama Kandar, chef de la criminelle à Kaboul, ancien combattant et sniper au côté de Massoud, qui veut attraper avec tous les pauvres moyens dont il dispose (et même avec les moyens dont il ne dispose pas) le tueur pervers des petites filles...

L'enquête parallèle sur le réseau d'une nouvelle drogue est menée par la "flic" française Nicole Laguna qui, par un argument de pression effroyable, est obligée par la mafia italienne d'aller jusqu'au bout... coûte que coûte...

Et bien, oui, c'est une femme (et mère !), or je n'ai ressenti que peu de sympathie pour elle. Soit, parce que l'auteur a développé son caractère trop sommairement dans le strict cadre de son histoire, soit, plus probable, parce qu'Oussama Kandar éclipse les autres par sa forte personnalité.

C'est un homme croyant, physiquement imposant, d'une cinquantaine d'années, qui essaie de rester tel qu'il a toujours été : juste et intègre. Et j'ai particulièrement aimé les rares instants d'intimité complice entre lui et sa femme Malalai qu'il aime par-dessus sa vie... dans ce pays où on joue avec la mort comme d'autres s'amusent avec des pions sur un échiquier.
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Baad

Avec Baad, Cédric Bannel nous envoie en Afghanistan, à Kaboul, où les corps de fillettes ont été retrouvés abandonnés. Oussama Kandar, chef de la police, va enquêter sur ces meurtres. On va vite se rendre compte qu'une enquête en Afghanistan n'est pas chose aisée. Mais le temps presse puisqu'une autre fillette va bientôt subir le même sort. Parallèlement à cette enquête, on découvre Nicole Laguna en France, dont la famille va être enlevée et séquestrée, en échange d'informations que Nicole va devoir mettre à jour.



Je ne connaissais pas Cédric Bannel auparavant. Je l'ai vraiment découvert avec ce livre. J'ai beaucoup aimé sa plume. On ne sent pas de retenue dans l'écriture, il n'y va pas par quatre chemins. Certains passages sont violents, sans pour autant être insupportables. On découvre l'Afghanistan avec ses différentes facettes qui rendent l'enquête compliquée : la corruption, la drogue, la prostitution... Ce livre m'a donné envie de découvrir les livres précédents de l'auteur, puisqu'il s'agit en fait d'une série.



Les personnages, en particulier Oussama Kandar, détonnent un peu dans ce décor qui nous est dépeint. On a affaire à un homme intègre, qui fait tout son possible pour être juste. J'ai vraiment envie d'en découvrir plus sur ce personnage.

Mais aussi sur les autres personnages, en particulier Gulbudin Barmak (adjoint de Kandar), qui, pour ma part, m'a semblé entouré de mystères. Mais j'ai peut-être cette impression parce que je n'ai pas lu les livres précédents.

Une place est faite pour les femmes dans ce livre, que ce soit en France avec Nicole qui lutte pour sauver sa famille, quitte à commettre des actes irréparables, ou que ce soit à Kaboul, avec Nahid, la mère de Badria, future victime désignée du tueur en série. Nahid, qui n'est pas irréprochable, va faire ce qu'elle peut pour sortir sa fille de ce guêpier.



Au niveau de l'intrigue, j'ai eu un peu de mal avec ce principe de deux enquêtes en parallèle. Bien évidemment on se doute qu'elles vont finir par se rejoindre. Néanmoins le lien est long à se faire, si bien que, bien qu'elle soit intéressante, l'enquête qui se déroule en Europe est vraiment secondaire. Et j'avais vraiment hâte de retrouver les protagonistes qui nous ont été présentés à Kaboul et voir avancer cette enquête.



Quoiqu'il en soit j'ai vraiment aimé cette lecture, et je compte bien découvrir ses prédécesseurs. N'hésitez pas à me faire savoir si vous avez lu ce livre voire les précédents, et ce que vous en avez pensez. Je vous souhaite à tous une excellente semaine.
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Baad

Baad est un roman policier se déroulant en France et en Afghanistan. Des cadavres de fillettes sont retrouvés en Afghanistan, le Qomaandaan Kandar mène l'enquête. En France, la commissaire Nicole Laguna, est sur la trace de l’inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse. Au fil de l'enquête, on se rend compte d'un lien entre les deux affaires. Le livre est bien écrit et l'enquête est prenante. J'ai apprécié ce roman policier bien que j'ai détesté la partie sur les meurtres de fillettes, car elle est très réaliste. Le meurtrier est vraiment détestable. Je recommande ce policier aux amateurs de ce genre de romans, aux individus curieux de découvrir un autre pays et d'autres mœurs.



J'avais pris quelques notes lors de la rencontre avec l'auteur. Voici une mini-synthèse :



L'auteur a écrit sur l'Afghanistan car cela permet au lecteur de voyager, il est tombé amoureux de ce pays lors d'un voyage d'agrément. Il a écrit les deux histoires en parallèle en une seule fois.

Il y a un enlèvement dans l'histoire qui a été inspiré des enlèvements par des groupes mafieux de policiers et de leur famille dans les années 1970. En Afghanistan, la société est très dure, il n'y pas de politesse car la courtoisie est considéré comme une faiblesse. Pour le commandant, il s'est inspiré de personnes qu'il a rencontré certains policiers sont très inventifs pour enquêter. Les religieux jouent un vrai rôle de tampon dans la société.
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Baad

Un thriller aux frontières de plusieurs sous-genres : polar, serial killer, roman mafieux, techno-thriller... Deux trames, l'une dominant l'autre, mais la seconde, mettant en scène Nicole Laguna, ouvrant d'autres perspectives. Et puis, au coeur de ce roman, l'Afghanistan, pays rongé par la corruption, le fanatisme, la pauvreté, les ambitions, la drogue... Efficace, violent, mais non dénué d'espoir.
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Baad

L'intrigue est un brin tirée par les cheveux, mais l'auteur l'utilise parfaitement pour nous proposer une description savoureuse, tantôt effrayante, tantôt optimiste, du fonctionnement de la société afghane et de ses multiples clans.
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Baad

Un roman noir qui vous happe dès les premières pages tant l'auteur dépeint des personnages profonds, un contexte qu'il maitrise parfaitement et déroule une intrigue complexe sans aucun temps mort.

Le cadre de l'histoire, l'Afghanistan et sa complexité géo-politique, permet au roman d'être plus qu'un énième livre policier autour de sordides meurtres d'enfants. L'enquête est à la fois un moyen de nous proposer une réflexion sur un pays dont le grand public (dont je fais partie) ne connait que ce que veulent bien en dire les médias, sur le trafic de drogue à l'échelle mondiale mais aussi sur la place de la tradition, le poids des valeurs ancestrales dans un monde dit "moderne" qui est pourtant si régressif sous beaucoup d'aspects.

En bref, j'ai autant apprécié la forme que le fond et, au-delà du pur plaisir d'un roman policier rondement mené, j'ai aimé découvrir tout un monde, une culture, qui m'ont donné envie d'approfondir mes connaissances sur l'Afghanistan.
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Baad

Baad



On parle en introduction des multiples vies de l’auteur… C’est justement la qualité des Enarques de pouvoir se glisser dans toutes les poches. Un jour à la construction publique, le lendemain à la circulation et entre deux à la rédaction d’un polar. Et dans les trois cas tout est impeccable, étudié, renseigné; les résultats sont répertoriés, traduits, vérifiés. Tout est bien carré.



Cédric Bannel parmi ses multiples vies en a passé une en Afghanistan. Ses expériences donnent une vérité indéniable aux personnages, aux situations, aux paysages et aux climats. Le plan du livre est fonctionnel et compréhensible pour le lecteur. Réparties avec un hasard calculé en dix chapitres en forme de compte à rebours, des scènes courtes et synthétiques le font suivre le cours de la vie de chacun des personnages. Il n’est jamais perdu (le lecteur…) et il avance dans le suspens sans trop de surprises mais avec un intérêt soutenu.



Dans ce pays dévasté moralement et physiquement par des occupations successives, la religion est le liant. Autant dire qu’Allah est mis à toutes les sauces et que chaque groupe ou chaque individu sait détourner à son avantage les sourates du Coran.

Tout cela est décrit précisément avec une dose raisonnable de violence, et peu de sexe. (Pour rétablir l’équilibre il faudrait lire « l’homme de Kaboul » de Gérard de Villiers publié en 1972 que Cédric B. n’a sans doute pas lu puisqu’il a donné le même titre à un de ses livres publié en 2011 !)



Raconter l’histoire même très partiellement serait dommageable au roman puisque ce roman n’est justement qu’un récit. Aussi, mieux vaut éviter la quatrième de couverture particulièrement racoleuse qui ne traduit en rien la retenue distinguée du vocabulaire, la sobriété des phrases, la syntaxe chic. Tout juste faut-il savoir qu’il y a des bons serial killers et des mauvais serial killers. Il y a ceux qui tuent des gens en masse pour tout un tas de raison qui sont des bons serial killers et ceux qui tuent des petites filles par vice qui sont des mauvais serial killers.

On apprend que les politiciens sont corrompus, que la police est corrompue, que les trafiquants sont encouragés à trafiquer et les paysans à travailler la terre dans le seul but de récolter du pavot. Que la prostitution prospère. Qu’Allah est grand.





Très ENA, la courte introduction de l’auteur nous informe que malgré les conditions de vie épouvantable en Afghanistan, 71% de la population est « confiante en l’avenir », ce qui lui permet d’atteindre les premières places du classement Win-gallup de l’optimisme. Ce qui lui fait une belle jambe pour celles qui lui restent.



Je ne comprends pas le sous-titre de Baad (Une enquête de…) puisqu’à ma connaissance Nicole Lugano (quel nom bête) et Oussama le qomaandaan Kadar se rencontrent ici pour la première fois. Je ne comprends pas non plus la liste des personnages avec leurs rôles respectifs dans l’histoire en fin de volume. Sauf à prendre le lecteur pour une bécasse qui n’arrive pas à retenir tous ces noms étrangers (auquel cas il aurait fallu mettre cette liste au début et, disons-le, flinguer tout suspens).



En résumé, voilà un bon produit littéraire exportable et agréable à lire en toute circonstance, à mettre entre presque toutes les mains et dans toutes les têtes que la misère du monde n’effarouche pas, sans prise particulière de risque éditoriale et, à mon sens, au-dessus du lot.

Merci donc à Masse critique de m’avoir fait connaître Cédric Bannel dont j’attends le prochain avatar.









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Baad

Ce thriller signé Cédric Bannel propose deux intrigues policières développées en parallèle, qui convergent au fil des chapitres et se rejoignent pour un final explosif dans les montagnes afghanes. La première enquête, qui aurait probablement pu se suffire à elle-même, invite à suivre les pas du chef de la police criminelle de Kaboul, bien décidé à mettre la main sur le sérial killer qui assassine des fillettes de dix ans issues des bidonvilles de la région. La deuxième s’intéresse aux déboires de Nicole Laguna, ancien cadre du bureau action de la DGSE, spécialisée dans la traque des grands criminels, qui se retrouve victime d’un ignoble chantage de la part d’Alfredo Vipere, le chef suprême de la Cupola, l’organisation qui contrôle toutes les mafias italiennes. En échange de la vie de son mari et de ses enfants, le « Capo di tutti capi » lui ordonne en effet de retrouver l’homme qui menace de faire écrouler son empire de la drogue…



Ce roman, rythmé par des titres de chapitres qui décomptent le nombre de jours avant le meurtre de la prochaine fillette, est un véritable page-turner, certes très linéaire dans sa construction et parfois un peu prévisible, mais qui entretient le suspense de la première à la dernière page. Mais cette fiction permet surtout à Cédric Bannel de livrer un portrait extrêmement réaliste de l’Afghanistan. Ce pays gangrené par la corruption, les conflits ethniques, l’intégrisme religieux et les trafics en tous genres semble finalement être le principal sujet du roman. L’auteur ne se contente cependant pas de montrer le Baad, la face obscure des hommes et de l’Afghanistan, mais également toute la beauté de cette région qui multiplie les paysages sublimes et tout le courage des hommes (et surtout des femmes) qui y (sur)vivent sans perdre espoir…



Dans ce pays où la plupart des dirigeants sont « Baad », comment ne pas s’attacher au « quomaandaan » d’Oussama Kandar, ancien tireur d’élite dans les troupes du commandant Massoud ? Ce policier intègre, incorruptible et juste, mettant tout en œuvre pour résoudre cette affaire de meurtres malgré les moyens dérisoires dont il dispose et les nombreux bâtons qu’on lui met dans les roues, ne laissera en effet personne indifférent. Là où les femmes ne sont rien et où tout est « haram », la complicité que l’auteur dévoile entre lui et sa femme fait d’ailleurs chaud au cœur. Face à un personnage aussi charismatique, l’héroïne de la seconde intrigue ne pouvait que faire pâle figure. Pourtant, l’auteur dresse non seulement le portrait d’une femme occidentale émancipée, capable/obligée de prendre les choses en mains afin de sauver sa famille d’une mort certaine (et probablement particulièrement horrible), mais également celui d’une mère qui, tout comme celle de la prochaine victime du tueur en série, ne recule devant aucun sacrifice pour protéger sa progéniture. Alors certes, le personnage d’Oussama Kandar fait inévitablement de l’ombre à tous les autres, mais personne ne restera indifférent au courage de ces mamans et de ces « petites gens » qui parsèment le roman et qui tentent seulement de gagner quelques afghanis pour s’offrir un quotidien un brin meilleur…



Arrivé à la fin de ce thriller, une seule conclusion s’impose : ce « BAAD » est really GOOD et je vais d’ailleurs m’empresser de lire « L’Homme de Kaboul », l’autre roman de Cédric Bannel mettant en scène Oussama Kandar !
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Baad

Cher Qommaandaan ,

Mon bien cher Oussama,



Je te salue, toi et les tiens.

Que ta famille soit prospère, qu'Allah le tout puissant veille sur toi ...

Tu permettras que je revienne à un prose plus «européenne», je ne manie pas assez bien les coutumes de politesse de ton pays !



Tu dois savoir que lorsque je m'adresse directement au héros d'un livre (parce que oui tu es un héros, un vrai !), c'est que ce livre a ce petit quelque chose en plus que les autres. Ce petit quelque chose qui fait que je dévore le livre, l'histoire, ... Ce petit quelque chose qui fait que le livre refermé, les personnages me manquent déjà. Surtout toi Oussama.



Je reviens d'un long voyage. Je ne vais pas employer le mot «beau», ce serait mentir. Quoique ... !

J'ai découvert un pays qui, si il était plus sûr, pourrait être ma prochaine destination de voyage. J'ai envie de le voir, de le sentir, de le goûter ... Tu en parles si bien. Il devait être si beau, avant ...



Bon, ça c'est le bon côté des choses. Mais il y a l'autre face ... Et on peut dire que l'ami Cédric, il en connaît un rayon sur ton pays et ses occupants ...

Ton pays ravagé, sale, pauvre, drogué, corrompu, puant, violé, gangrené jusqu'à la moelle, affamé, infesté de religieux fanatiques, de violeurs, d'hommes (!!) sans foi (même si ils prétendent le contraire!) ni lois, ... Et pourtant, on sent que tu l'aimes ton pays et que sous la croûte, on se doute qu'il y a autre chose que cette odeur pestilentielle et ce goût amer. Heureusement qu'il y a encore des hommes comme toi pour espérer et faire qu'un jour l'Afghanistan reprenne vie, la vraie vie.



Je ne vais pas (trop !) aborder le sujet des femmes, on sait tous les deux ce qu'il en est de leur «place» dans ton pays ... Sujet délicat et difficile à débattre entre toi et moi. Question de cultures. Je pense que nous pourrions en parler pendant des heures ! Ton opinion, bien que « moderne » et libérale, butte sur quelques «petits détails» non négligeables pour moi (mais je ne t'en veux pas!).



Et puis il y a toute cette histoire, où il est question de meurtres d'enfants, de drogue ... Cette enquête que tu mènes tant bien que mal (plutôt bien je trouve ;)!), tambour battant, tel un chevalier blanc au pays des pourris ! Ces enquêtes que l'on suit sans respirer presque, au fur et à mesure que les pages défilent.

Bon évidemment, on peut parfois se dire qu'il y a comme quelques grosses ficelles qui sont tirées par ci par là ... Mais franchement, on s'en fout ! On te suit sans un regard en arrière, et on trace la route pour sauver Badria. Mais aussi pour sauver Martin, Garance et Christopher, ne les oublions pas !



Tu es omniprésent dans cette histoire, tu en éclipserais presque tous les autres (d'ailleurs je me rends compte que je n'ai parlé que de toi jusqu'à présent, alors que ma chronique se termine. Cqfd !)

Les autres donc ... (merci à l'auteur pour son petit annuaire fort fort utile ;)!)

Ton équipe (j'avoue, cela aurait été plus simple pour moi si ils s'étaient appelés Charles, Ernest ou Gustave ... Mais cela aurait évidemment moins fait « local »!) si soudée autour de toi, de ton aura.

Nahid et Nicole, avec lesquelles je me pose la question de savoir jusqu'où une mère est prête à aller pour sauver ses enfants.

Et puis tous les autres, galerie de portraits haute en couleurs ...



C'est donc toi la «Star» de cette histoire ? Presque ! Parce que pour moi, ton pays te vole la vedette, en bien comme en mal !



Merci Oussama pour ce très bon moment de lecture, j'espère pouvoir te rencontrer un jour pour que tu puisses encore me raconter ton pays.



Ma note : 4.5/5
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Baad

J'ai lu ce roman d'une traite et avec avidité. Le suspens est très prenant, de la première page à la dernière. A un cheveu de la crise d'apoplexie... Pourquoi ? Tout simplement parce que l'histoire se situe à Kaboul et que, par instinct de lectrice, ça sentait la violence, la trahison, la vengeance, la religion et surtout la politique. Et si à cela, on mélange une pincée de mafia italienne... ça devient très sanguin ! Un roman où je n'avais envie de faire confiance à personne, où chaque indice découvert, devenait un véritable casse-tête et où l'avidité et la corruption s'animent à chaque rencontre. Malgré tout, comme dans les romans de Khaled Hosseini, on découvre un Afghanistan décrit avec une beauté sauvage, un peuple qui a souffert de son Histoire mais où ressort une certaine loyauté et solidarité.



La plume de Cédric Bannel est précise et reflète une réalité évidente que je considère comme étant visuelle, cinématographique. Un grand avantage quand le passé et la politique d'un pays peut sembler complexe à assimiler. Fort bien construites, l'enquête de Kandar et celle de Laguna se déploient et croissent avec angoisse, déception et violence. De quoi rendre le lecteur bien accro !



En espérant lire son dernier roman assez vite, je vous souhaite de découvrir celui-ci et vous souhaite un bon voyage livresque !
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Baad

Je ne connaissais pas Cédric Bannel avant que Babélio ne me propose « Baad » à l'occasion d'une opération Masse Critique. le fait que ce thriller se déroule en Afghanistan m'a plu de suite. J'ai eu la sensation que ce livre allait me plaire et m'intéresser. Je ne me suis pas trompée. Je remercie donc vivement Babélio et les éditions Robert Laffont pour cet envoi.

Cédric Bannel écrit bien et sa connaissance de l'Afghanistan donne un intérêt indéniable à ce thriller qui par ailleurs a un suspens bien mené. Badria, la petite fillette courageuse de 10 ans va-t-elle subir le même sort que les 3 autres fillettes, victimes innocentes de cet « Américain » pervers pédophile et meurtrier en série ? La famille de Nicole (son mari Martin, ses enfants Garance et Christopher) sera-t-elle sauvée ? le quomaandaan Oussama Baker et son équipe vont-ils pouvoir mener à bien leur enquête et y survivre ?

C'est très original de voir évoluer un commissariat en Afghanistan, dans un pays à peine « pacifié », corrompu, meurtri par son passé guerrier, gangréné par les chefs de la drogue etc.

Le quomaandaan Oussama Baker a une personnalité attachante et complexe. Et j'ai pris plaisir à le suivre dans son pays que finalement on connait peu. Tout au long de l'enquête on découvre le quotidien dans ce pays bien particulier.

Petit bémol, on sent assez vite que cela se terminera bien malgré le contexte et les aléas des enquêtes. Ce n'est pas une histoire d'enfants de choeur donc je me serais attendue à une fin plus rude, plus à la couleur de ce pays. Mis à part ce petit bémol, franchement je conseille vivement la lecture de ce livre, ne serait-ce que pour la découverte de l'Afghanistan.

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Baad

Excellent!
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Baad

J'ai lu ce roman sur ma liseuse et ne vous moquez pas de moi, voici ce qu'il m'est arrivé. J'ai pris consciencieusement des notes sur chaque personnage pendant toute la première partie du roman. Il n'y avait eu qu'une seule note de bas de page, signalée par un "petit 1", mais je n'ai pas réussi à cliquer dessus pour être envoyée en fin de partie, je me suis dit que ce n'était pas grave. J'ai quand même rempli trois pages entières de mon carnet avant d'arriver à la fameuse note de bas de page. Et celle-ci était : "Voir la liste des personnages principaux en fin de roman". No comment... Je vous dis ça au cas où, que vous ne fassiez pas la même erreur que moi ;)







Résumé



BARBARIE



Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.

ABOMINATION

Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.

AFFRONTEMENT

Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.

DÉFLAGRATION

Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.







Éditeur : Robert Laffont

Date de parution : 4 mai 2016

Genre : Policier/ Thriller

Nombre de pages : 448 p

Date de lecture : juin 2016



Mon avis



Au début du roman, un constat s'est imposé à moi: ça n'allait pas être une lecture facile. Des noms afghans (et donc que je ne retiens pas facilement), beaucoup de vocabulaire inconnu, sans parler de la géographie des lieux, des vêtements et traditions locales. Une lecture exigeante donc, et comme en parallèle je lisais un roman historique de 670p (auquel je n'accrochais pas du tout mais que je continuais car c'est une lecture commune avec une amie, et me permettait de découvrir ce genre littéraire), j'ai failli remettre ma lecture à plus tard. Or, je ne regrette pas d'avoir persisté car même si les personnages sont nombreux, une fois la première partie terminée j'étais tellement dans l'histoire que je ne pouvais plus décrocher.



Deux intrigues parallèles sont présentées. Dans la principale, Oussama Kandar, aussi appelé le Qomaandaan, un haut gradé de la police criminelle de Kaboul, secondé par toute son équipe, se voit confier une affaire qui sort de l'ordinaire: alors que les motifs qui reviennent dans ses enquêtes habituelles sont toujours les mêmes (argent, drogue, sexe, trahison et religion), ici Kandar suspecte l'auteur des crimes d'agir pour un tout autre motif: le plaisir de tuer. Les petites filles retrouvées en habits de cérémonies sont abusées puis assassinées, et devant tant de violence gratuite le qomaandann et son équipe vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour comprendre les motivations du tueur et le démasquer. La seconde intrigue tourne autour d'un personnage, Nicole Laguna, et se situera en France et en Italie principalement. Ancienne agent du gouvernement français, numéro 1 dans la recherche de criminels en fuite, Nicole est enlevée par la Cupola, LA mafia italienne. Très vite, cette dernière découvre que sa famille a aussi été kidnappée. Ses enfants et son mari lui seront rendus si elle retrouve pour Vipere, le chef mafieux, un scientifique qui a mis au point une nouvelle drogue de synthèse et s'apprête à en inonder le marché.



Deux enquêtes donc, et au lieu d'organiser son roman en chapitres classiques, l'auteur a choisi une autre forme de subdivisions. On apprend au début que la prochaine victime du tueur de Kaboul sera Badria et qu'elle sera tuée dix jours après le dernier meurtre; ainsi seront les parties du livre: "Dix jours avant Badria, Neuf jours avant Badria" etc. A l'intérieur de ces sections, le lecteur peut savoir que l'on passe d'une intrigue à l'autre grâce à de petites * qui séparent les enquêtes.



Chacune des deux intrigues est captivante, et on veut absolument en connaître les dénouements. De plus, on s'interroge sur le lien éventuel qu'elles pourraient avoir, et ce n'est qu'à la moitié du roman environ que l'on comprend. Le suspense est vraiment là, et les personnages sont charismatiques, des deux cotés. Les hommes d'Oussama ont chacun leur particularité et sont autant travaillés que les protagonistes principaux.D'ailleurs, je n'avais pas encore remarqué le sous-titre de la couverture (une enquête de Nicole Laguna et du Qomaandann Kandar) et pourtant je me suis très vite demandé si ces personnages afghans n'avaient pas déjà été exploités dans au moins une autre histoire, ce qui est le cas, puisque ce deuxième roman a été précédé de "L'homme de Kaboul". Pas d'inquiétudes pour autant, on peut parfaitement lire ce roman sans avoir connaissance du premier. Ma seule interrogation à ce sujet c'est quand j'ai vu que l'inscription portait aussi sur Nicole. En effet, dans "Baad", elle et Oussama ne se sont jamais rencontrés, je me demande donc comment ils étaient reliés dans le premier roman les concernant. Mais j'aurais ma réponse car je compte bien lire "l'homme de Kaboul" un de ces jours.



Outre un thriller qui nous tient en haleine, je dois dire que ce livre fut pour moi une véritable révélation. En effet, je ne connais absolument pas ce pays qu'est l'Afghanistan et j'ai appris par ma lecture un nombre impressionnant d'informations à ce propos. J'ai souvent été révoltée, triste, étonnée aussi. Les conditions de vie dans ce pays sont vraiment dures, et pour les femmes intolérables. J'ai parfois été choquée aussi, notamment par les méthodes de ces flics qui sont censés être les plus honnêtes et qui chez nous seraient les plus ripoux. La pauvreté et l'omniprésence de la drogue, les guerres incessantes, autant de point qui m'ont marquée profondément. Cet aspect là de la lecture en fait un roman difficile à aborder aussi, et pourtant je suis vraiment contente d'avoir eu la chance de découvrir tout ça.



On voit bien que l'auteur a passé du temps là-bas et s'est intéressé de près à tous les aspects de ce pays, qu'il a voulu retranscrire dans ce roman. De la beauté des paysages à la psychologie des habitants, en passant par les dégâts causés par les guerres et la condition de la femme, personne ne peut rester insensible à cette évocation d'un pays dont on parle souvent mais que l'on connaît si peu...



L'écriture se fait à la troisième personne, il y a de nombreux dialogues mais aussi des descriptions, et la narration nous permet de connaître les pensées des personnages aussi bien que leurs actes. A part le vocabulaire spécifique, l'écriture est agréable et fluide. Les personnages sont vraiment étoffés et même attachants, leurs causes deviennent les nôtres, et nous avons l'impression de combattre à leurs côtés.



Si vous n'avez pas peur d'appréhender un monde nouveau pour vous, comme souvent la science-fiction nous en fait découvrir, avec ses habitants, ses coutumes, son lexique, si vous souhaitez vous plonger dans un roman noir et suivre deux personnages exceptionnels dans leurs enquêtes respectives, alors ce thriller est fait pour vous, n'hésitez plus, lancez vous dans cette lecture passionnante.





Un thriller obsédant et noir comme je n'en avais plus lu

depuis "Les fauves" d'Ingrid Desjours...


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Baad

je ne suis pas rentrée dans l'histoire

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Baad

Superbe découverte d'un auteur de romans policiers qui situe ses intrigues dans l'Afghanistan contemporain, un pays ravagé par des années de guerre où la violence quotidienne côtoie la corruption généralisée, où les milices islamistes de Daesh et les Seigneurs de la guerre font régner la terreur au sein des populations.

Et malgré tout, au fil de la lecture, on découvre la face cachée du pays, ses paysages rudes d'une beauté à couper le souffle, la loyauté des hommes et leur sens du devoir, le courage des femmes et c'est une lueur d'espoir pour l'avenir car le pire n'est jamais certain quand il reste des hommes comme le "quomaandaan" Kandar, héros récurrent, ancien sniper mojahid de l'armée de Massoud et actuel chef de la brigade criminelle de Kaboul.

Quand il découvre le corps dénudé d'une fillette assassinée à l'orée d'un bidonville, il comprend que l'auteur du meurtre n'en est pas à son coup d'essai et le mode opératoire particulier permet bientôt de découvrir toute une liste de jeunes victimes.

C'est bien un tueur en série qui sévit dans la capitale afghane et qui, à intervalles réguliers, s'empare de fillettes pauvres achetées à leurs parents , pour se distraire dans un simulacre de mariage qui se termine toujours de manière sanglante.

C'est une course contre la montre qui mobilisera toute l'équipe d'Oussama Kandar pour arrêter le tueur avant qu'il ne sévisse à nouveau.

Parallèlement, de l'autre côté de la planète, Nicole Laguna, policière hors pair qui a travaillé pour la DGSE puis a dirigé la Brigade de recherche des fugitifs, se fait enlever en plein Paris, par les hommes de mains du chef de la mafia italienne qui , sous la menace de faire périr sa famille, la contraint à utiliser ses talents pour retrouver un chimiste capable de fabriquer une drogue de synthèse parfaitement pure et d'en inonder le marché, mettant ainsi en cause le monopole de la mafia.

Les deux enquêtes se déroulent côte à côte, en chapitres alternés, jusqu'à ce qu'elles finissent par trouver une issue commune ....

La lecture est passionnante tant l'intrigue est fouillée et crédible, et les personnages particulièrement attachants. Mention spéciale pour Oussama Kandar, géant aux yeux verts à la précision de tir infaillible, qui respecte son épouse bien-aimée et puise dans sa foi religieuse inébranlable, le courage de continuer à se battre pour rendre le monde meilleur.

Coup de coeur également pour Nahid la mère courage qui luttera pour sauver sa fille malgré tous les obstacles inhérents à sa condition .

L'écriture est fluide, soignée. Les péripéties se succèdent sans temps morts, mais pour autant l'analyse socio-politique du contexte n'est jamais négligée.

Un roman à recommander chaleureusement et un auteur à suivre.
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Baad

Baad de Cédric Bannel.

L'avantage de fréquenter assidûment une petite bibliothèque comme celle de mon village, c'est que l'on peut y trouver d'anciennes pépites. C'est le cas lorsque dans l'étagère des Thrillers j'ai découvert ce livre Baad de Cédric Bannel. «  Violence et corruption, talibans vicieux, femmes asservies, trafic de drogue , mais également loyauté, solidarité : la fiction colle à la réalité . »

Ce cocktail explosif ne pouvait qu'attirer mon attention. Je ne l'ai absolument pas regretté, bien qu'il faut vous l'avouer, des chapitres sont quelques fois difficiles à digérer et vous donneront peut-être quelques cauchemars.

A Kaboul, le Qomaandan Oussama Kandar, ancien sniper de Massoud, patron de la brigade criminelle est informé de la découverte sur un tas d'ordures dans un bidonville, d'un troisième cadavre d'une petite fille. Les premiers indices laissent à penser qu'elle a été violée puis tuée avec une lame effilée. Pour ce chef de brigade ces crimes commis en moins de jours, sont ceux d'un tueur en série. Pour mettre fin à cette situation il doit rapidement identifier le tueur qui sans nul doute va récidiver. Dans une ville métropolitaine, cette situation criminelle, bien que complexe est relativement simple à traiter. Ici comme nous dit Cédric Bannel, en Afghanistan rien n'est simple. Le moins que l'on puisse dire en ayant terminé ce livre, c'est pour ce Qomaadan et son équipe fidèle, rien ne va être simple et les obstacles nombreux vont devoir être surmontés.

A l'autre bout de la planète à Paris, Nicole Laguna commissaire, spécialisée dans la lutte contre les grands criminels, ancienne officière de la DGSE, se retrouve confrontée à Alfredo Vipere, chef suprême de la Cupola , organe de contrôle de toutes les mafias Italiennes recherché par toutes les polices du monde entier. Celui-ci a fait enlever et détenir son mari et ses deux enfants en otage qu'il menace de tuer si elle ne réussit pas à identifier et mettre hors d'état de nuire son concurrent direct, un chimiste qui s'apprête à inonder le monde avec une nouvelle drogue neige, mélange d'héroïne et de cocaïne. La chasse à l'homme ne se révèle pas des plus facile, compte-tenu que ce chimiste a délibérément choisi la clandestinité en faisant un nettoyage de son passé, du moins c'est ce qu'il pensé. Tout au long de ce récit ou nous allons voyager de France en Italie puis en Afghanistan, Cédric Bannel nous présente de nombreux personnages dont il prendra le soin, merci à lui, de communiquer la liste et leur identification à la fin de son roman.

Cédric Bannel nous immerge dans un pays qu'il connaît bien l'Afghanistan et nous rend témoin des violences les plus crues, des conditions de vie notamment pour les femmes qui sont mariées, très jeunes contre leur gré, battues, violées, humiliées sous leur burqa imposée par des religieux intégristes dévoyés. Il nous invitent à prendre connaissance de la corruption institutionnalisée et nous fait rêver à la beauté de ces territoires ou les grands bouddhas de Bamyan ont été dynamités, et comprendre la solidarité de ces guerriers de toujours ayant battu tout ceux qui sont venus combattre sur son territoire , Russes , Talibans et extrémistes.

Nous suivons, les pires individus, les meilleurs aussi, et tout un petit peuple soumis à la loi du plus fort subsistant en gagnant quelques Afghanis pour se nourrir et subvenir à leur famille. L'on constate que l'homme n'a pas grande valeur dans ce pays ou les crimes d'honneur sont considérés comme légaux en justice ou les rivalités tribales sont toujours présentes.

Dans ce livre vous suivrez chapitre après chapitre les dix jours de Badria, une petite fille, la dernière enlevée pour être consommée par ce sérial killer Français. Vous prendrez conscience de la corruption à tous les étages de la police, de la compromission des élites et vous serez bousculé par les scènes de violences, espérant que tout celles-ci ne soient que fiction. Toutefois, la réalité dépasse souvent la fiction. C'est avec un réel soulagement que j'ai fini ce livre en suivant cette enquête passionnante de bout en bout et en ayant apprécié cette rencontre avec ce Qomaandaan Oussama Kandar, policier intègre, respectueux et amoureux de sa femme et excellent tireur qui redore le blason de la police à Kaboul en œuvrant pour la Paix et qui d'une certaine manière met tout en œuvre pour l'obtenir. Si n'avez pas lu Baad de Cédric Bannel, courez vite à votre bibliothèque préférée ou chez votre libraire. Bien à vous.
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Baad

Ce roman nous fait suivre la double enquête menée en parallèle par 2 « super flics » : Nicole en France et le Qoomaandaan Kandar en Afghanistan ; il conte aussi l’histoire de 2 mères qui feront tout pour protéger leur famille respective d’assassins sans scrupules.

Et c’est une vrai claque ! A la fois un page turner dont j’ai eu bien du mal à me détacher, la découverte d’un pays et d’un peuple aux mille facettes, une réflexion sur l’hypocrisie religieuse des talibans, une peinture de la place des femmes et des enfants dans cette société patriarcale, et bien d’autres choses encore…

L’histoire dans laquelle l’auteur nous embarque est faite de bruit et de fureur, de violence et de douleur, mais aussi de force, d’intelligence, de courage et de pugnacité.

Le récit est prenant dès les premières pages, que l’on se situe en France, en Italie ou en Afghanistan ; il n’y a aucun temps mort , on vit avec chacun des personnages cette course contre la montre pour empêcher l’assassinat de plusieurs enfants ; on se sent comme eux sur le fil du rasoir à tout instant ou presque ; on les voit jauger chaque décision, faire des choix parfois inhumains, prendre des risques, progresser dans leur enquête, pas à pas, en évitant les pièges et les fausses pistes.

Une des grandes forces du roman réside aussi dans sa capacité à nous transporter en Afghanistan : les descriptions des paysages et sensations (chaleur, froid, poussière, odeurs, …) sont tellement réussies qu’on s’imagine sans peine dans les rues de Kaboul, dans ces villages perdus, dans ces montagnes, sur ces routes dangereuses. Celles des scènes de combat et de violence sont tout aussi réussies, et pourraient très facilement servir de base à un scenario de film.

Et au-delà du récit, l’auteur nous fait découvrir un pays dont on sent qu’il vit dans un équilibre des plus précaire entre folie, hypocrisie, violence, mais aussi malgré tout une certaine forme de majesté. Folie des talibans dont les prises de positions ne sont qu’incohérence et barbarie. Hypocrisie d’une classe dirigeante qui navigue entre corruption et mensonges. Violence de ceux qui tuent, pillent, violent, torturent en toute impunité (et souvent au nom de principes séculaires qu’ils bafouent par ailleurs allégrement). Majesté de certains qui défendent une certaine idée de leur culture, et les principes de loyauté, courage, dignité qui en font la force.

Vous l’avez compris, j’ai tout simplement adoré ce roman, que je vous recommande vivement, surtout si au-delà des seules enquêtes policières, vous recherchez des ambiances différentes, de la nouveauté, des personnages forts, et des informations sur des pays peu connus.


Lien : http://desmotssurunepage.ekl..
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