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Critiques de Cédric Bannel (372)
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Baad

C'est le second roman que je lis de cet auteur et je continue de penser que c'est ,pour moi,une belle découverte.

Cette histoire est d'autant plus terrifiante qu'elle met en scène les horreurs d'un pervers envers des petites filles.L'argent de la drogue lui permet d'acheter hommes politiques,religieux,policiers et d'assouvir impunément ses terribles fantasmes.L'auteur montre aussi les difficultés rencontrées par ceux qui,n'étant pas corrompus,veulent faire régner la justice.Ils en arrivent à devoir torturer,tuer,devenant en quelque sorte des bourreaux eux aussi.

C'est,tout au long de l'histoire,un délicat exercice entre le "bien"et le "mal" que nous livre l'auteur.Le pire et le meilleur se côtoient et personne ne sort grandi de cet affrontement.

Roman intense,violent,humain,qui entraîne le lecteur dans un monde inconnu que l'on n'aimerait pas côtoyer.
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Baad

Deuxième tome d'une trilogie, du moins pour le moment. Du coup je la lis dans le désordre mais en soit cela n'a pas empêché ma lecture. Même si je me suis un peu spoilé le premier tome !



Nous sommes en Afghanistan de nos jours, un meurtrier de fillettes, particulièrement glauque, sévit dans la capitale Kaboul. C'est une véritable course contre la montre qui s'engage pour le Qomaandaan Kandar et son équipe. Il s'agit de découvrir l'identité de ce monstre et surtout de le mettre hors d'état de nuire quelqu'en soit le prix. Pour Nicole Laguna rien n'est rose, elle vient de se faire enlever par la mafia en plein coeur de Paris, avec toute sa famille. Elle passe un contrat avec un parrain, mais je n'en dirai pas plus au risque de trop en dévoiler.



Il y a du rythme dans les pages de ce polar afghan écrit par un français. Je ne me suis pas ennuyée une seconde ! Les chapitres sont courts et percutants, quoi de mieux pour gloutonner un livre ! Les personnages sont intrigants et j'ai hâte de les découvrir à nouveau dans la prochaine enquête de ce duo.
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Baad

Je ne connaissais pas Cédric Bannel avant que Babélio ne me propose « Baad » à l'occasion d'une opération Masse Critique. le fait que ce thriller se déroule en Afghanistan m'a plu de suite. J'ai eu la sensation que ce livre allait me plaire et m'intéresser. Je ne me suis pas trompée. Je remercie donc vivement Babélio et les éditions Robert Laffont pour cet envoi.

Cédric Bannel écrit bien et sa connaissance de l'Afghanistan donne un intérêt indéniable à ce thriller qui par ailleurs a un suspens bien mené. Badria, la petite fillette courageuse de 10 ans va-t-elle subir le même sort que les 3 autres fillettes, victimes innocentes de cet « Américain » pervers pédophile et meurtrier en série ? La famille de Nicole (son mari Martin, ses enfants Garance et Christopher) sera-t-elle sauvée ? le quomaandaan Oussama Baker et son équipe vont-ils pouvoir mener à bien leur enquête et y survivre ?

C'est très original de voir évoluer un commissariat en Afghanistan, dans un pays à peine « pacifié », corrompu, meurtri par son passé guerrier, gangréné par les chefs de la drogue etc.

Le quomaandaan Oussama Baker a une personnalité attachante et complexe. Et j'ai pris plaisir à le suivre dans son pays que finalement on connait peu. Tout au long de l'enquête on découvre le quotidien dans ce pays bien particulier.

Petit bémol, on sent assez vite que cela se terminera bien malgré le contexte et les aléas des enquêtes. Ce n'est pas une histoire d'enfants de choeur donc je me serais attendue à une fin plus rude, plus à la couleur de ce pays. Mis à part ce petit bémol, franchement je conseille vivement la lecture de ce livre, ne serait-ce que pour la découverte de l'Afghanistan.

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Baad

Excellent!
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Baad

J'ai lu ce roman sur ma liseuse et ne vous moquez pas de moi, voici ce qu'il m'est arrivé. J'ai pris consciencieusement des notes sur chaque personnage pendant toute la première partie du roman. Il n'y avait eu qu'une seule note de bas de page, signalée par un "petit 1", mais je n'ai pas réussi à cliquer dessus pour être envoyée en fin de partie, je me suis dit que ce n'était pas grave. J'ai quand même rempli trois pages entières de mon carnet avant d'arriver à la fameuse note de bas de page. Et celle-ci était : "Voir la liste des personnages principaux en fin de roman". No comment... Je vous dis ça au cas où, que vous ne fassiez pas la même erreur que moi ;)







Résumé



BARBARIE



Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.

ABOMINATION

Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.

AFFRONTEMENT

Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.

DÉFLAGRATION

Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.







Éditeur : Robert Laffont

Date de parution : 4 mai 2016

Genre : Policier/ Thriller

Nombre de pages : 448 p

Date de lecture : juin 2016



Mon avis



Au début du roman, un constat s'est imposé à moi: ça n'allait pas être une lecture facile. Des noms afghans (et donc que je ne retiens pas facilement), beaucoup de vocabulaire inconnu, sans parler de la géographie des lieux, des vêtements et traditions locales. Une lecture exigeante donc, et comme en parallèle je lisais un roman historique de 670p (auquel je n'accrochais pas du tout mais que je continuais car c'est une lecture commune avec une amie, et me permettait de découvrir ce genre littéraire), j'ai failli remettre ma lecture à plus tard. Or, je ne regrette pas d'avoir persisté car même si les personnages sont nombreux, une fois la première partie terminée j'étais tellement dans l'histoire que je ne pouvais plus décrocher.



Deux intrigues parallèles sont présentées. Dans la principale, Oussama Kandar, aussi appelé le Qomaandaan, un haut gradé de la police criminelle de Kaboul, secondé par toute son équipe, se voit confier une affaire qui sort de l'ordinaire: alors que les motifs qui reviennent dans ses enquêtes habituelles sont toujours les mêmes (argent, drogue, sexe, trahison et religion), ici Kandar suspecte l'auteur des crimes d'agir pour un tout autre motif: le plaisir de tuer. Les petites filles retrouvées en habits de cérémonies sont abusées puis assassinées, et devant tant de violence gratuite le qomaandann et son équipe vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour comprendre les motivations du tueur et le démasquer. La seconde intrigue tourne autour d'un personnage, Nicole Laguna, et se situera en France et en Italie principalement. Ancienne agent du gouvernement français, numéro 1 dans la recherche de criminels en fuite, Nicole est enlevée par la Cupola, LA mafia italienne. Très vite, cette dernière découvre que sa famille a aussi été kidnappée. Ses enfants et son mari lui seront rendus si elle retrouve pour Vipere, le chef mafieux, un scientifique qui a mis au point une nouvelle drogue de synthèse et s'apprête à en inonder le marché.



Deux enquêtes donc, et au lieu d'organiser son roman en chapitres classiques, l'auteur a choisi une autre forme de subdivisions. On apprend au début que la prochaine victime du tueur de Kaboul sera Badria et qu'elle sera tuée dix jours après le dernier meurtre; ainsi seront les parties du livre: "Dix jours avant Badria, Neuf jours avant Badria" etc. A l'intérieur de ces sections, le lecteur peut savoir que l'on passe d'une intrigue à l'autre grâce à de petites * qui séparent les enquêtes.



Chacune des deux intrigues est captivante, et on veut absolument en connaître les dénouements. De plus, on s'interroge sur le lien éventuel qu'elles pourraient avoir, et ce n'est qu'à la moitié du roman environ que l'on comprend. Le suspense est vraiment là, et les personnages sont charismatiques, des deux cotés. Les hommes d'Oussama ont chacun leur particularité et sont autant travaillés que les protagonistes principaux.D'ailleurs, je n'avais pas encore remarqué le sous-titre de la couverture (une enquête de Nicole Laguna et du Qomaandann Kandar) et pourtant je me suis très vite demandé si ces personnages afghans n'avaient pas déjà été exploités dans au moins une autre histoire, ce qui est le cas, puisque ce deuxième roman a été précédé de "L'homme de Kaboul". Pas d'inquiétudes pour autant, on peut parfaitement lire ce roman sans avoir connaissance du premier. Ma seule interrogation à ce sujet c'est quand j'ai vu que l'inscription portait aussi sur Nicole. En effet, dans "Baad", elle et Oussama ne se sont jamais rencontrés, je me demande donc comment ils étaient reliés dans le premier roman les concernant. Mais j'aurais ma réponse car je compte bien lire "l'homme de Kaboul" un de ces jours.



Outre un thriller qui nous tient en haleine, je dois dire que ce livre fut pour moi une véritable révélation. En effet, je ne connais absolument pas ce pays qu'est l'Afghanistan et j'ai appris par ma lecture un nombre impressionnant d'informations à ce propos. J'ai souvent été révoltée, triste, étonnée aussi. Les conditions de vie dans ce pays sont vraiment dures, et pour les femmes intolérables. J'ai parfois été choquée aussi, notamment par les méthodes de ces flics qui sont censés être les plus honnêtes et qui chez nous seraient les plus ripoux. La pauvreté et l'omniprésence de la drogue, les guerres incessantes, autant de point qui m'ont marquée profondément. Cet aspect là de la lecture en fait un roman difficile à aborder aussi, et pourtant je suis vraiment contente d'avoir eu la chance de découvrir tout ça.



On voit bien que l'auteur a passé du temps là-bas et s'est intéressé de près à tous les aspects de ce pays, qu'il a voulu retranscrire dans ce roman. De la beauté des paysages à la psychologie des habitants, en passant par les dégâts causés par les guerres et la condition de la femme, personne ne peut rester insensible à cette évocation d'un pays dont on parle souvent mais que l'on connaît si peu...



L'écriture se fait à la troisième personne, il y a de nombreux dialogues mais aussi des descriptions, et la narration nous permet de connaître les pensées des personnages aussi bien que leurs actes. A part le vocabulaire spécifique, l'écriture est agréable et fluide. Les personnages sont vraiment étoffés et même attachants, leurs causes deviennent les nôtres, et nous avons l'impression de combattre à leurs côtés.



Si vous n'avez pas peur d'appréhender un monde nouveau pour vous, comme souvent la science-fiction nous en fait découvrir, avec ses habitants, ses coutumes, son lexique, si vous souhaitez vous plonger dans un roman noir et suivre deux personnages exceptionnels dans leurs enquêtes respectives, alors ce thriller est fait pour vous, n'hésitez plus, lancez vous dans cette lecture passionnante.





Un thriller obsédant et noir comme je n'en avais plus lu

depuis "Les fauves" d'Ingrid Desjours...


Lien : http://leslecturesdunespondy..
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Baad

je ne suis pas rentrée dans l'histoire

http://pausepolars.canalblog.com/archives/2016/05/03/33757915.html
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Baad

Superbe découverte d'un auteur de romans policiers qui situe ses intrigues dans l'Afghanistan contemporain, un pays ravagé par des années de guerre où la violence quotidienne côtoie la corruption généralisée, où les milices islamistes de Daesh et les Seigneurs de la guerre font régner la terreur au sein des populations.

Et malgré tout, au fil de la lecture, on découvre la face cachée du pays, ses paysages rudes d'une beauté à couper le souffle, la loyauté des hommes et leur sens du devoir, le courage des femmes et c'est une lueur d'espoir pour l'avenir car le pire n'est jamais certain quand il reste des hommes comme le "quomaandaan" Kandar, héros récurrent, ancien sniper mojahid de l'armée de Massoud et actuel chef de la brigade criminelle de Kaboul.

Quand il découvre le corps dénudé d'une fillette assassinée à l'orée d'un bidonville, il comprend que l'auteur du meurtre n'en est pas à son coup d'essai et le mode opératoire particulier permet bientôt de découvrir toute une liste de jeunes victimes.

C'est bien un tueur en série qui sévit dans la capitale afghane et qui, à intervalles réguliers, s'empare de fillettes pauvres achetées à leurs parents , pour se distraire dans un simulacre de mariage qui se termine toujours de manière sanglante.

C'est une course contre la montre qui mobilisera toute l'équipe d'Oussama Kandar pour arrêter le tueur avant qu'il ne sévisse à nouveau.

Parallèlement, de l'autre côté de la planète, Nicole Laguna, policière hors pair qui a travaillé pour la DGSE puis a dirigé la Brigade de recherche des fugitifs, se fait enlever en plein Paris, par les hommes de mains du chef de la mafia italienne qui , sous la menace de faire périr sa famille, la contraint à utiliser ses talents pour retrouver un chimiste capable de fabriquer une drogue de synthèse parfaitement pure et d'en inonder le marché, mettant ainsi en cause le monopole de la mafia.

Les deux enquêtes se déroulent côte à côte, en chapitres alternés, jusqu'à ce qu'elles finissent par trouver une issue commune ....

La lecture est passionnante tant l'intrigue est fouillée et crédible, et les personnages particulièrement attachants. Mention spéciale pour Oussama Kandar, géant aux yeux verts à la précision de tir infaillible, qui respecte son épouse bien-aimée et puise dans sa foi religieuse inébranlable, le courage de continuer à se battre pour rendre le monde meilleur.

Coup de coeur également pour Nahid la mère courage qui luttera pour sauver sa fille malgré tous les obstacles inhérents à sa condition .

L'écriture est fluide, soignée. Les péripéties se succèdent sans temps morts, mais pour autant l'analyse socio-politique du contexte n'est jamais négligée.

Un roman à recommander chaleureusement et un auteur à suivre.
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Baad

Baad de Cédric Bannel.

L'avantage de fréquenter assidûment une petite bibliothèque comme celle de mon village, c'est que l'on peut y trouver d'anciennes pépites. C'est le cas lorsque dans l'étagère des Thrillers j'ai découvert ce livre Baad de Cédric Bannel. «  Violence et corruption, talibans vicieux, femmes asservies, trafic de drogue , mais également loyauté, solidarité : la fiction colle à la réalité . »

Ce cocktail explosif ne pouvait qu'attirer mon attention. Je ne l'ai absolument pas regretté, bien qu'il faut vous l'avouer, des chapitres sont quelques fois difficiles à digérer et vous donneront peut-être quelques cauchemars.

A Kaboul, le Qomaandan Oussama Kandar, ancien sniper de Massoud, patron de la brigade criminelle est informé de la découverte sur un tas d'ordures dans un bidonville, d'un troisième cadavre d'une petite fille. Les premiers indices laissent à penser qu'elle a été violée puis tuée avec une lame effilée. Pour ce chef de brigade ces crimes commis en moins de jours, sont ceux d'un tueur en série. Pour mettre fin à cette situation il doit rapidement identifier le tueur qui sans nul doute va récidiver. Dans une ville métropolitaine, cette situation criminelle, bien que complexe est relativement simple à traiter. Ici comme nous dit Cédric Bannel, en Afghanistan rien n'est simple. Le moins que l'on puisse dire en ayant terminé ce livre, c'est pour ce Qomaadan et son équipe fidèle, rien ne va être simple et les obstacles nombreux vont devoir être surmontés.

A l'autre bout de la planète à Paris, Nicole Laguna commissaire, spécialisée dans la lutte contre les grands criminels, ancienne officière de la DGSE, se retrouve confrontée à Alfredo Vipere, chef suprême de la Cupola , organe de contrôle de toutes les mafias Italiennes recherché par toutes les polices du monde entier. Celui-ci a fait enlever et détenir son mari et ses deux enfants en otage qu'il menace de tuer si elle ne réussit pas à identifier et mettre hors d'état de nuire son concurrent direct, un chimiste qui s'apprête à inonder le monde avec une nouvelle drogue neige, mélange d'héroïne et de cocaïne. La chasse à l'homme ne se révèle pas des plus facile, compte-tenu que ce chimiste a délibérément choisi la clandestinité en faisant un nettoyage de son passé, du moins c'est ce qu'il pensé. Tout au long de ce récit ou nous allons voyager de France en Italie puis en Afghanistan, Cédric Bannel nous présente de nombreux personnages dont il prendra le soin, merci à lui, de communiquer la liste et leur identification à la fin de son roman.

Cédric Bannel nous immerge dans un pays qu'il connaît bien l'Afghanistan et nous rend témoin des violences les plus crues, des conditions de vie notamment pour les femmes qui sont mariées, très jeunes contre leur gré, battues, violées, humiliées sous leur burqa imposée par des religieux intégristes dévoyés. Il nous invitent à prendre connaissance de la corruption institutionnalisée et nous fait rêver à la beauté de ces territoires ou les grands bouddhas de Bamyan ont été dynamités, et comprendre la solidarité de ces guerriers de toujours ayant battu tout ceux qui sont venus combattre sur son territoire , Russes , Talibans et extrémistes.

Nous suivons, les pires individus, les meilleurs aussi, et tout un petit peuple soumis à la loi du plus fort subsistant en gagnant quelques Afghanis pour se nourrir et subvenir à leur famille. L'on constate que l'homme n'a pas grande valeur dans ce pays ou les crimes d'honneur sont considérés comme légaux en justice ou les rivalités tribales sont toujours présentes.

Dans ce livre vous suivrez chapitre après chapitre les dix jours de Badria, une petite fille, la dernière enlevée pour être consommée par ce sérial killer Français. Vous prendrez conscience de la corruption à tous les étages de la police, de la compromission des élites et vous serez bousculé par les scènes de violences, espérant que tout celles-ci ne soient que fiction. Toutefois, la réalité dépasse souvent la fiction. C'est avec un réel soulagement que j'ai fini ce livre en suivant cette enquête passionnante de bout en bout et en ayant apprécié cette rencontre avec ce Qomaandaan Oussama Kandar, policier intègre, respectueux et amoureux de sa femme et excellent tireur qui redore le blason de la police à Kaboul en œuvrant pour la Paix et qui d'une certaine manière met tout en œuvre pour l'obtenir. Si n'avez pas lu Baad de Cédric Bannel, courez vite à votre bibliothèque préférée ou chez votre libraire. Bien à vous.
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Baad

Ce thriller de Cedric Bannel, dans lequel il est question de trafic de drogue, de mafia, de serial killer, d'enlèvement et j'en passe, reprend les personnages de son précédent roman "L'homme de Kaboul", écrit en 2011. Mais pas d'inquiétude à avoir, les deux récits ne sont pas imbriqués, et les personnages sont très bien présentés, en ouverture de l'histoire. Le lecteur n'est donc absolument pas perdu lorsqu'il commence les aventures d'Oussama Kandar.



Ce roman est dense, et suit plusieurs trames en même temps, qui au début ne semblent avoir aucun rapport entre elles. L'auteur maîtrise son sujet, et les étapes, nombreuses de son intrigue. Il fait découvrir un Afghanistan plus vrai que nature, saisissant de réalité, violent. L'intrigue majeure est liée au qomaandaan Kandar, en proie avec un meurtrier des plus lâches, et malsain qui s'en prend à des fillettes.



L'autre facette du récit est menée par personnage Nicole Laguna. Ancienne de la PJ et autre DGSE, elle pensait trouver le calme dans le privé, jusqu'au jour où sa famille est kidnappée. En échange, elle doit retrouvé un individu, qui gène ses ravisseurs dans leur entreprise. Tel est le deal.



L'action est bien là, et le lecteur - malgré quelques petites difficultés avec les noms des personnages - se laisse happer dans l'engrenage efficace mis en place par Cédric Bannel. Le personnage central de Kandar, est le plus intriguant des héros, incorruptible des temps modernes, au coeur d'un pays bouleversé, il résiste et se bat, avec à ses côtés une équipe efficace et qui y croit.



Le cadre dans lequel se déroule le récit n'est pas anodin et ajouté une force importante à l'intrigue avec un contexte politique fragile voire dangereux, un pays complexe, en guerre depuis des années. L'originalité de l'auteur est d'avoir choisi de faire de son personnage principal un natif de l'Afghanistan, qui tente en vain de lutter contre le courant, contre la violence, même s'il sait que c'est peine perdue. Il n'hésite d'ailleurs pas à utiliser, à contre coeur, la méthode forte s'il pense que la fin justifie les moyens.



La place des femmes dans ce pays, est aussi un sujet très délicat à aborder. Traitées comme une denrée périssable, elles n'ont que peu de liberté. Mais grâce notamment au personnage de Malalai, la femme moderne et libre du qomaandaan, l'auteur laisse un léger espoir transpercé cette nasse. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Baad

Mais finalement que sais-je de l’Afghanistan ? Voila la première question que soulève ce livre, avant même de l’avoir ouvert. Et la réponse se résume malheureusement à « presque rien », bien que j’entende parler de ce pays depuis toujours, entre l’intervention soviétique, la guerre civile, la prise du pouvoir par les talibans, l’intervention de l’OTAN…



Le premier mérite de ce livre est donc de nous faire découvrir cette société, sorte de patchwork d’ethnies : pachtounes, hazaras, tadjiks, ouzbeks (groupes les plus nombreux) mais également aimaks, baloutches, turkmènes, pashayis, kirghizes, nouristanis… Oussama Kandar, dans sa pratique, ne peut pas négliger le fait que l’appartenance à telle ou telle ethnie, tel ou tel clan, peut avoir des conséquences.



Le deuxième mérite de ce livre, c’est de nous faire toucher du doigt ce qu’est la condition féminine en Afghanistan, et, plus largement, la situation sociale de ce pays. On sait que c’est terrible, mais certaines des indications qui nous sont données ici sont tellement inimaginables pour nous qui vivons dans notre petit monde de Bisounours… Le viol, la soumission, les mariages forcés, les mollahs qui abusent de leur position pour obtenir des faveurs sexuelles, tout cela est affreux. L’idée que, lorsque son mari meurt, une femme doit épouser l’un des frères du défunt me paraissait déjà éminemment médiévale ; mais, chez les pachtounes, la vengeance est inscrite dans les traditions, et que le nouveau mari dont mener cette vengeance sous peine d’exposer toute la famille à une profonde honte sociale. La question de la drogue est également très frappante : l’auteur nous décrit une société dans laquelle le désespoir a entraîné de très nombreux adultes vers les opium houses, avec toutes problématiques que cela soulève – déchéance, prostitution pour se procurer l’argent nécessaire…



Bref, la description de ce pays est brutale. Et pourtant, on sent que Cédric Bannel est en quelque sorte sous le charme de ce pays – un point que nous essaierons d’approfondir prochainement avec lui -. Il semble y avoir un contraste de majesté et de bassesse. À la fois dans les paysages et les lieux, et chez les hommes, certains abusant de leur pouvoir sans états d’âme, alors que d’autres se battent pour conserver leur humanité, et sont d’autant plus admirables pour cela.



Oussama Kandar est, évidemment, la grande figure de ce livre. Cet homme, profondément croyant, est touchant dans son amour profond et sincère pour sa femme, Malalai, médecin et féministe, dans un pays qui n’est tendre ni avec les uns, ni avec les autres ; il est beau dans son irréductible volonté de ne pas plier face au mal ; il est émouvant dans sa façon d’essayer de survivre malgré les vies qu’il a du prendre ; il est impressionnant dans ses capacités de combattant… Bref, il est multi-facette, et cela le rend d’autant plus humain.



Ce livre, je l’ai littéralement dévoré. Pratiquement 500 pages en deux jours. Et je vais le recommander à tous ceux qui aiment les romans noirs – parce qu’il est noir ! -, les thrillers, et tous ceux qui aiment voyager – quand je dis voyager, j’entends par là découvrir des pays, des personnes différentes, pas aller s’enfermer dans un club pour se reposer, ce qui est également très honorable, mais dans un style différent !
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Baad

Roman noir ?

Roman politique ?

Pas vraiment, juste une histoire qui se passe dans un pays qui ne fait pas et ne fera jamais parti de l’Europe, mais un pays où il fut un temps où on pouvait croire y vivre à l’occidentale sans que personne n’y trouve à redire.

Un pays où des hommes essaient d’imposer à d’autres hommes l’idée que « le passage dans l'autre monde devant s'effectuer dans l'hygiène la plus parfaite » … il était nécessaire avant d’effectuer la mission de se préparer … « Tous ses vêtements, même ses chaussures, étaient neufs,. Suivant les instructions du mollah des martyrs, il s'était rasé le pubis, avait bandé ses organes génitaux et enfilé trois caleçons afin de protéger son sexe. Une précaution nécessaire s'il voulait profiter comme il se devait des soixante-douze vierges/grains de raisin auxquels il aurait droit lorsqu'il serait au paradis. » !

Un pays où il était évident que « Comme personne ne devait l'ignorer, la médecine moderne était un complot des Juifs et des nazaréens pour asservir les vrais croyants » !

Un pays ravagé par les guerres, « Guerre contre l’envahisseur russe, mais aussi guerre civile: traditionalistes contre modernistes, croyants contre communistes, djihadistes contre modérés, Tadjiks contre Pachtouns » !

Un roman qui nous livre une histoire qui aurait pu exister et nous dévoile la vie (si on peut appeler ça une vie !) de ces hommes manipulés par des prophètes analphabètes qui imposent des règles qui datent d’une époque que l’on pensait révolue.

Et la vie des femmes dans cette histoire, juste un point de détail qui montre le mépris dans lequel elles sont rejetées !

Un livre à lire non pour ses qualités littéraires mais pour son côté reportage sur la société afghane.
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Baad

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre, c'est toujours intéressant de découvrir de nouveaux auteurs et de nouvelles lectures. Ca permet de lire des livres hors de nos petites habitudes.

Un livre très complexe, l'action se déroule Kaboul mais aussi à Paris, deux enquêtes se chevauchent dans ce livre ! Beaucoup de personnages : en France et à Kaboul, on passe du côté des gentils puis des méchants de chapitre en chapitre. Une histoire difficile à suivre à mon goût. Je n'ai pas retenu le nom de tous les protagonistes et j'avais toujours un mal fou à comprendre de qui on parlait dans le nouveau chapitre !

On parle de la mafia italienne, des trafiquants de drogues, du djihad mais aussi des snipers de la guerre de Yougoslavie, de toutes les différentes peuplades qui forment ce pays... de la religion, des différentes castes...

Bref je me suis perdue !

J'ai pourtant appris beaucoup de choses intéressantes.
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Baad

Polar sanguin et brutal en Afghanistan. On suit le charismatique inspecteur Kandar, le qommaandaan, à la tête d'une troupe de choc, d'hommes rusés et courageux, dans une sombre affaire d'assassinat d'enfants qui va les mener d'un bout à l'autre de ce magnifique pays.

De l'autre côté du globe, à Paris, Nicole, ancienne de la DGSE, se fait kidnapper avec sa famille par le "capo di tutti capi", pour s'en sortir, elle doit accomplir une mission coûte que coûte : retrouver un trafiquant qui vient de mettre au point une nouvelle came miraculeuse, capable de renverser l'ordre des choses et la main mise de la mafia italienne sur le trafic de drogue en Europe.

Vous le savez, à un moment donné ces histoires vont se rejoindre.

C'est bien écrit, bien documenté, le rythme n'est pas haletant mais l'intrigue est prenante.

J'aime la façon dont Cedric Bannel traite cette idée anti-manichéenne que tous les individus, hommes et femmes confondus, peuvent tomber dans la violence et dans la cruauté, d'une manière ou d'une autre : par conviction, par désespoir ou parce que leur vie ou celle de leurs proches en dépend.

Une belle découverte, je n'aurais pas lu ce roman sans l'aide de Babelio, donc encore merci !

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Baad

L’action est au rendez-vous, les personnages sont pour beaucoup antipathiques mais évidement certains ce détaches et rendent le roman plus attachant et surtout donnent envie de les retrouver dans de futures publications, tels que Nicole Laguna, évidement (ancienne responsable de la DGSE, femme hyper efficace, courageuse et tenace), et Oussama Kandar, chef de la police criminelle de Kaboul et ancien Snipper dans l’armée de Massoud. C’est un homme intègre, finement travaillé, un personnage sans compromis qui choisi le respect et la justice, qui tranche avec ce qu’on connaît de son pays.......................
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Baad

Je remercie la maison d'édition Robert Laffont et NetGalley pour la lecture de ce livre numérique.



Déjà j'aime bien la couverture et le résumé qui donne envie, car j'aime beaucoup les policiers. Malheureusement, l'histoire n'a pas pris autant que je l'aurai voulu. Comme l'indique le résumé, un tueur de petites filles sévit en Afghanistan mettant en bourrique le quomaandaan Kandar, Nicole une ancienne des services secrets entre autre se bat pour sauver ses enfants et son mari qui se retrouvent aux mains de mafieux. Les deux histoires ont un point commun qui est voyant très rapidement.



L'histoire de Nicole, qui vit en France, va tout faire pour sauver sa famille. Ancienne dans bons nombre de services spéciaux, elle est dans la ligne de mire d'un gros bonnet. Son enlèvement, suivi de ceux de ses deux enfants et de son mari devient effrayant. Une tension nerveuse la fait travailler très vite. Logique et pertinente, son esprit tourne à une vitesse folle. Une histoire de drogue qui va soit s'arrêter soit continuer de manière tragique.



Du côté de l'Afghanistan, plusieurs petites filles sont retrouvées mortes, toutes habillées de manière très chics. L'auteur nous montre la pauvreté du pays, les us et coutumes dont j'ai eu beaucoup de mal à digérer. La place de la femme n'existe pas. Elles sont là pour avoir des enfants, servir, être utilisées tels un objet. Certains hommes leur laisse leur liberté, mais ils sont excessivement rares, tout comme Oussama Kandar. Ce dernier conçoit certains points, il est très croyant, agit en fonction de ce qu'il est : le commandant de police, mais aussi en fonction de sa religion.



Morts et drogues sont partis intégrantes du texte. L'un ne va pas sans l'autre. Que se soit dans un pays ou un autre, il y a inexorablement un lien entre les deux.



J'ai eu du mal avec pas mal de passages, beaucoup de descriptions sur le pays Afghan qui m'a déconnecté. Je pense aussi que la vision des hommes pour les femmes m'a rebutée à plusieurs reprises. Pourtant le sujet est intéressant, deux histoires qui se rejoignent pour aboutir à un même but : l'arrêt d'un monstre. Sauf que cela n'a pas été stupéfiant comme lecture pour ma part. Je pense aussi que certains mots de ce pays, de ces religions m'ont perdu.



J'ai aimé la façon dont Nicole et Oussama se débrouille pour en finir, par contre j'ai trouvé long l'histoire pour y parvenir. C'est trop sombre par moment et trop réaliste aussi pour moi. Cela n'enlève en rien la qualité de l'écriture de l'auteur.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/baad-cedric-bannel-a126813222


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Baad

Il y a des polars qui sont trépidants. Des polars qu’on dévore, tel ceux de Franck Thilliez qui ont davantage l’allure de thriller tant ils sont porté par le suspens. Ce n’est pas le cas de celui-ci. Dès le départ, Cédric Bannel nous explique son souhait : faire aimer l’Afghanistan. C’est atrocement loupé. Tout ce qu’il a réussi à démontrer de ce pays ne sont que des paysages désolés, ruinés et habités par la haine et la corruption. Il essaie vraiment de nous accrocher à cet atmosphère en insérant même un léopard des neiges. L’animal a beau être merveilleux, il ne suffit pas à gommer les travers de ce pays. Le seul lieu qu’on aurait aimé voir (s’il n’avait pas été détruit par les talibans) serait les statues de bouddhistes debout. Et puis, comment apprécier un pays lorsque les hauts dirigeants, les hommes de foi et les mères elles-mêmes peuvent se corrompre ? Comment nous faire admirer la foi de ce peuple, lorsqu’il met bien à l’évidence les incohérences de leurs choix ? Bannel nous fait part de son admiration pour ce pays, pourtant il dénonce ses pratiques religieuses … Comment peut-il aimer un pays en rejetant ce qui fait de ses habitants ce qu’ils sont ? Est-ce véritablement de l’amour ou simplement un moyen de vendre en voguant sur la vague du terrorisme et des séries à succès ? Sans oublier la petite touche secrète : la défiguration à l’acide et le complotisme … C’est pitoyable ! D’autant plus que le roman n’est pas bon.

L’auteur nous gratifie d’un beau cliché dont les super-héros de Marvel en ont le secret : il ne meurt pas, devient amnésique et est recueilli par une gentille famille qui s’occupe de lui avant de revenir dans son village pour défendre la veuve et l’orphelin.

D’autre part, on remarque vite le grand intérêt de l’auteur pour les séries télévisées. D’abord, les Experts, puis Esprit criminel et enfin Breaking Bad. Et sur ce dernier point, il a fait fort. Ce n’est plus s’inspirer mais simplement plagier. Dans Breaking bad, la mét, appelée « la bleue » est pure à 98%. Dans Baad, « la neige » est pure également à 98%. On remarque aussi le choix du titre : Baad. C’est simplement de mauvais goût tant c’est peu subtil. En ce qui concerne les rapports à la série des Experts, ils desservent les personnages. L’expert de Baad semble totalement idiot à chaque fois qu’il essaie de ressembler à ces héros favoris. Du coup, ses recherches et son intelligence ne sont plus pris au sérieux par le lecteur. Ce n’est qu’un rigolo …

L’intrigue est longue. Très longue. Et même trop longue. C’est un roman qu’il ne faut pas lire lorsqu’on est fatigué. L’auteur nous noie dans les relations politiques de ce pays. Et noyer est véritablement le mot à employer, car à la fin du roman on ne se souvient d’aucun nom ni de qui a fait quoi. Heureusement que l’histoire de Nicole est captivante. C’est dynamique. C’est en réalité le seul personnage auquel on s’attache. Pourtant le roman regorge de personnages. Elle est le personnage qui fera avancer l’histoire et dès son arrivée en Afghanistan, cela se ressent. L’intrigue est dynamisée et l’histoire devient intéressante. Dommage qu’on ne raconte pas ses retrouvailles avec sa famille puisqu’elle était le seul personnage intéressant.

On regrette également certaines tournures de phrases qui nous coupent entièrement de l’intrigue (bien qu’on ait pas besoin de ça pour être coupé). Il faut réellement s’arrêter et relire la phrase dans son entièreté avant de la comprendre correctement. Et, l’auteur remercie son éditeur ? À sa place, je ne l’aurais pas fait !

On ne comprend pas pourquoi Cédric Bannel prend son lecteur pour un idiot en rappelant dans les détails l’histoire d’Achille. Tout le monde connaît Achille et son talon et personne n’a comprit à quoi servait de s’attarder sur cette histoire juste pour expliquer que tout le monde a un point faible … Il en fait parfois un peu trop, comme lorsqu’il veut ajouter un effet de barbarie à un acte déjà barbare. Ce n’est pas du théâtre, mais rien qu’à la lecture ça semble surfait, surjoué.

En conclusion, un grand merci au personnage de Nicole sans qui j’aurais certainement fini par abandonner la lecture de ce roman commercial qui me semble écrit sans cœur et sans passion.

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Baad

Un pays, un flic, un polar….



‘‘Quand l’heure a sonné, il n’est plus de beauté ni de dignité. Il ne reste que le tranchant de la mort dans son obscène crudité’’

C’est par cet incipit percutant que Cédric Bannel donne le ton et l’atmosphère du roman.

L’angoisse et le trouble atteignent le lecteur immédiatement !!! Puis les personnages s’installent.



Oussama Kandar est chef de la police criminelle de Kaboul.

Une petite fille de 10 ans vient d’être découverte morte dans un petit village pauvre de Kaboul : Tchelsetoum. Le chef va mener l’enquête et va de surprise en surprises.

Deux autres petites filles ont été retrouvées tuer dans les mémés circonstances.

Un tueur en série ? Le compte à rebours est lancé, il ne reste plus que neuf jours à Oussama et son équipe pour retrouver la prochaine victime.

Parallèlement, en France, Nicole ancienne chef de la brigade nationale de recherche des fugitifs se fait kidnapper avec son mari et ses deux enfants.

Quel lien existe-il entre ces deux histoires ?



A travers son policier, l’auteur emmène son lecteur, non seulement dans une enquête et un voyage envoutant, mais aussi dans un pays, l’Afghanistan que le lecteur découvre sous un nouvel angle.



Un Afghanistan dans lequel les corruptions judiciaires et politiques sont maitresses.

Une culture profondément ancrée dans les racines. Violence et talibans pervers peuplant ce pays aux magnifiques paysages.



L’auteur y décrit aussi la place de la femme. Pour elles c’est la soumission totale, l’homme est roi !!

On y découvre aussi la culture et les règles de bien séances, des personnages qui savent accueillir leurs convives avec générosité.



Un polar fait de chapitres courts et une écriture fluide qui font de ce roman une lecture très agréable.

Plus le lecteur avance dans sa lecture, plus le rythme s’accélère, c’est du pur : action, réaction, action…, tout s’enchaine naturellement.



Un magnifique polar, qui ne vous laissera pas de répit dans votre lecture.


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Baad

Ce roman de Cedric Bannel est pour moi une très belle surprise.



Oussama Kandar est colonel dans la police de Kaboul et est confronté à une série de viols et de meurtres de fillettes. Dans un pays gangréné par la corruption, où des parents n'ont pas de scrupule à vendre leurs enfants, pas simple de faire avancer l'enquête....



Grâce à un thriller haletant, l'auteur nous fait découvrir une pays qui le passionne et ça se ressent. Outre les aspects politiques et culturels de la vie afghane, il nous décrit aussi des paysages magnifiques.
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Baad

[...] Dix jours avant Badria.



On avait beaucoup beaucoup apprécié L'homme de Kaboul, aussi, lorsque Babelio et Laffont nous ont proposé Baad le dernier roman de Cédric Bannel, on a dit oui sans hésiter à Oussama, le qomaandaan de police kabouli, un héros qui est revenu de deux guerres et plus étrange encore à Kaboul, un flic qui est resté honnête.



[...] Il avait traversé l'histoire mouvementée de l'Afghanistan des dernières décennies pour en ressortir deux fois victorieux, et surtout vivant. Peu d'anciens combattants avaient eu la chance de survivre à la guerre contre les Russes puis à celle contre les talibans.



On retrouve donc avec grand plaisir (mais un peu d'appréhension, c'est quand même Kaboul) le qomaandaan, son épouse gynécologue, ses adjoints, le mollah Bakir, ...

Et ça démarre sur les chapeaux de roue de 4x4 avec la découverte d'un troisième cadavre de fillette : l'œuvre manifeste d'un tueur en série, sans doute un occidental.



[...] - C'est bizarre qu'elle soit dénudée, dit Gulbudin.

Les deux autres cadavres portaient des robes d'apparat, de celles que les fillettes revêtent lorsqu'elles se rendent à un mariage ou une fête de famille.

[...] Les deux autres fillettes avaient également été étranglées puis poignardées au moyen d'une lame longue et fine. Une signature qui laissait Oussama perplexe depuis le début de cette affaire : personne ne tuait de cette manière en Afghanistan, où l'on goûtait plutôt l'égorgement au moyen de poignards traditionnels à large lame.



Un tueur en série qui semble opérer avec une régularité et une ponctualité très professionnelles : tous les dix jours visiblement. le compte à rebours est lancé avant la prochaine petite victime dont on connait déjà le prénom : Badria.

Tout comme dans le précédent bouquin, un volet 'européen' est également présent : Nicole Laguna, ex-agent de la DSE, spécialiste de la traque des criminels de guerre, qui voit ses enfants enlevés et retenus en otage (décidément les mères et les enfants ne sont pas à la fête ...) et la mafia lui confier une mission très spéciale ...



[...] À notre grand regret, Nicole, la consommation d'héroïne et celle de cocaïne n'augmentent plus en Occident. [...] Au contraire, elles baissent régulièrement. Celle de la cocaïne est aujourd'hui inférieure de dix-huit pour cent à ce qu'elle était il y a dix ans. Celle de l'héroïne s'est effondrée de cinquante pour cent.



Visiblement c'est la crise pour tout le monde, même pour la mafia ... et quand l'auteur nous rappelle que l'Afghanistan est le premier pays producteur de pavot, on se doute bien que les deux histoires vont se rejoindre autour d'une cargaison d'héroïne quelque part entre Kaboul et les montagnes afghanes.

Cette fois le qomaandaan Kandar nous emmènera visiter la province centrale de l'Hazarajat dont les habitants, hasard de l'actualité, ont tout récemment fait parler d'eux [clic], celle aussi rendue célèbre par la destruction des bouddhas de Bâmiyân.

Comme dans le premier épisode, le volet européen nous a semblé le moins travaillé et le moins crédible (peut-être tout bonnement parce qu'on ne connait pas l'Afghanistan) mais sans pour autant nous gâter le spectacle. L'auteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il monte une expédition punitive pour aller zigouiller les méchants au fin fond des montagnes afghanes, après s'être assuré de tous les appuis indispensables en ce pays gangrené et corrompu : religieux et mafieux, ethniques et politiques. C'est diablement passionnant ... et efficace !

On se surprend même à jubiler lors du feu d'artifice final, résultat d'une inadmissible ingérence de l'armée américaine !

Ce thriller nous a semblé plus formaté, plus 'cinéma', que le précédent : l'emballage est très professionnel, presque trop, et Bannel dans son précédent ouvrage, nous avait paru plus libre, plus personnel (et même parfois trop - comment ça, on n'est jamais content ?!).

Mais peut-être est-ce tout simplement l'effet de découverte qui ne joue plus et la lecture n'en est évidemment que plus facile.

Incidemment, on apprend encore mille choses sur cet Afghanistan dont on nous a tant parlé tant mais que l'on connait finalement si mal. Bannel nous distille sa profonde connaissance de ce pays au fil des pages, souvent de manière très subtile, parfois sur un ton un peu trop didactique.

Comme on n'est pas près d'aller faire du tourisme aux pieds des bouddhas de Bâmiyân (l'Afghanistan c'est bien dans les livres), il nous reste à attendre les prochaines aventures du qomaandaan Oussama Kandar, encore probablement accompagné par sa nouvelle connaissance Nicole Laguna : ces deux-là semblent bien taillés pour nettoyer ensemble la planète de ses baad guys.

Pour celles et ceux qui aiment le dessous des cartes.
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Baad

Enquête policière se déroulant principalement à Kaboul et tournant autour de deux enquêteurs et de deux intrigues principale. L'une, gérée par OUssama, ancien tireur d'élite, consiste à poursuivre le tueur de plusieurs petites filles. L'autre, débutant lorsque Nicole, enquêtrice principale autour d'une nouvelle drogue à Paris, se fait enlever.

Les deux enquêteurs vont se rencontrer, pour le meilleur....et pour le pire.

L'histoire est bien documentée et bien construite. Les méthodes locales (Afghanistan) et l'ambiance sont assez intéressantes car cela change des polars habituels, aux trames vues et revues.

Par contre, je ne suis pas parvenue à entrer vraiment dans l'histoire. Je ne sais pas me l'expliquer car, grande lectrice (moyenne de 200 livres par an), je plonge souvent très rapidement dans l'univers proposé par l'auteur. Ici, la magie n'a pas opéré et je me suis retrouvée spectatrice extérieure de ce roman que j'ai lu sans jamais vraiment accrocher ni être transportée dans l'intrigue.

Dommage car sur le fonds, beaucoup d'éléments étaient pourtant réunis pour faire de ce roman un excellent moment noir.
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