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Critiques de Cédric Bannel (375)
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Kaboul Express

Palpitant, documenté et réaliste.Thriller politique et intelligent.Kaboul Express , c’est le nom donné au réseau afghan de DAECH qui permet à l’Etat islamique de faire entrer en Syrie et en Irak des combattants expérimentés en provenance de l’Afghanistan et de certaines zones tribales du Pakistan. C’est le premier ouvrage de Cédric Bannel que je lis.J’ai tout de suite pensé à DOA et à Puktu.J’aime beaucoup qu’un auteur parle de ce qu’il connaît quand il s’agit de sujets géopolitiques.Ici, l’hypothèse de départ avec ce jeune surdoué afghan imaginant un attentat à grande échelle est tout à fait plausible.

Ce qui est passionnant, comme chez DOA, c’est la finesse de l’analyse , la diversité complexe de l’Afghanistan qui se traduit dans la façon de vivre , les coutumes et croyances et la diversité de l’engagement politique, religieux et spirituel .C’est que , pour un occidental non spécialiste, c’est très difficile de comprendre ces rivalités entre talibans et Daech. Difficile de comprendre la haine que peuvent se vouer certains groupes ethniques alors qu’ils sont tous musulmans.Bien sûr, le lecteur plus expérimenté comprendra les positions historiquement opposées entre chiites et sunnites. Mais , l’ affaire est encore plus compliquée quand on rajoute la guerre en Syrie, les différents services secrets ,le poids de l’histoire ancienne et récente ,l’invasion russe, le rôle trouble des américains, le rôle officiel du gouvernement afghan et le travail sans relâche de tous les services secrets , obnubilés, à juste titre par la menace terroriste

Le livre peut paraître un peu compliqué pour celui qui n’est jamais allé sur le terrain.

Pour moi, un livre brillant qui colle à la réalité de cette région du monde complexe et fascinante

Une fiction qui montre l’intelligence de l’ennemi et qui, pour notre plus grand malheur, pourrait devenir réalité

Je vais lire les autres livres de Cédric Bannel sur le sujet.
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Kaboul Express

Après avoir découvert le qomaandaan Kandar dans "L'espion français" du même auteur, je me devais de lire les précédents romans où il figure. C'est ainsi que j'ai pioché Kaboul Express, le 3ème de la série où mon flic préféré figure.



Fidèle à ses thèmes de prédilection, l'auteur aborde la lutte antiterroriste en France et en Afghanistan (ces derniers luttent contre le chaos, la corruption, les talibans, et les les jihadistes). Kaboul Express est le nom d'une filière dans laquelle des combattants endoctrinés arrivent en occident pour commettre des attentats. Ici, on va suivre le parcours d'un jeune génie Afghan qui a planifié une terrible attaque contre la France. Le hasard d'une perquisition menée par le qomaandaan Kandar en Afghanistan fait que l'on découvre ce plan maléfique et qu'il faut empêcher son arrivée en France. Pour ce faire, il collaborera avec la commissaire Laguna de la DGSI.



Mon avis : Une course contre la montre passionnante, oppressante et anxiogène ! Cédric Bannel est tout simplement un auteur de génie, je ne cesserai pas de l'affirmer. Toujours bien documenté, il sait distiller des informations, analyser la situation et donner une âme à ses personnages que peu d'auteurs dans le genre réussissent. De plus, son écriture et rythmée et fluide qu'on ne peut tout simplement s'arrêter dès qu'on ouvre le livre. J'ai beaucoup aimé ma lecture et j'ai été ravie de revoir le qomaandaan Kandar, franchement l'un des meilleurs policiers fictifs que j'aie jamais vu. A quand un film ?
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Kaboul Express

J'ai terminé "Kaboul express" de Cédric Bannel, le dernier volet de sa trilogie "afghane". J'ai été une nouvelle fois embarqué dans une enquête captivante aux côtés du commandant Kandar, qui cette fois-ci est accompagné de Nicole, une enquêtrice française déjà présente dans le deuxième tome.



L'histoire met en scène un jeune surdoué qui, animé par la vengeance, est déterminé à commettre un attentat d'une ampleur exceptionnelle à Paris. Avec une intensité remarquable, l'auteur nous plonge dans une course-poursuite palpitante à travers les pages, nous laissant sans aucun répit.



Ce que j'ai une nouvelle fois apprécié dans ce roman, c'est l'authenticité des personnages, leurs émotions, ainsi que l'humanité qui se dégage de certains d’entre eux. L'écriture fluide de Bannel et son style visuel nous transportent dans cette enquête haletante.



De plus, la trilogie "afghane" m'a permis d'en apprendre davantage sur l'histoire de ce pays agité et complexe. Bannel a su mêler habilement fiction et réalité, nous offrant ainsi une lecture enrichissante.



Je ne peux que recommander cet auteur talentueux et j'aurai certainement le plaisir de lire d’autres de ses ouvrages si l'occasion se présente. En attendant, je suis ravi d'avoir terminé cette trilogie en beauté avec "Kaboul express".
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Kaboul Express

Troisième opus de la trilogie Kaboul de Cédric Bannel, c'est encore une fois un très bon polar international. Le suspens est toujours aussi intense et la qualité narrative et l'imagination de l'auteur toujours au rendez-vous pour notre plus grand plaisir.

Un petit génie des mathématiques afghan met au point le plan infaillible pour détruire la tour Effel et gazer la totalité des parisiens au nom du fanatisme de Daech. Heureusement, le qomaandaan Kandar et la commissaire de la DGSI, Nicole Laguna, vont tout mettre en oeuvre pour déjouer l'attentat terroriste...

Editions Robert Laffont, Points, 331 pages.
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Kaboul Express

J’avais à peine tourné la dernière page de BAAD, 2ème polar de Cédric Bannel que je me suis précipitée sur Kaboul express.

L’histoire se déroule toujours en Afghanistan mais aussi en Europe avec Paris en point de mire puisque c’est l’objectif final de la préparation d’un attentat que le Qomaandaan Kandar et Nicole Laguna doivent déjouer.

Tout parait vrai dans ce roman et l’angoisse monte au fil des pages.

Quelquefois complexe dans les liens entre les talibans, les islamistes modérés ou fanatiques, ce polar nous livre des clefs pour essayer de comprendre comment on a pu en arriver là.

A dévorer !

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Kaboul Express

Cédric Bannel signe avec Kaboul Express la seconde enquête du qomaandaan Kandar et du commissaire Nicole Laguna, Baad, paru également chez Robert Laffont dans la collection La Bête Noire. Ancien élève de l’ENA, ancien haut fonctionnaire à Bercy, spécialiste de la finance internationale, Cédric Bannel a beaucoup voyagé en Afghanistan et il explique, je cite, que, « il existe un autre Afghanistan que celui dépeint par les médias. » Il nous le fait redécouvrir ici au cœur d’une enquête policière qui va se transformer au fil des pages en une lutte anti-terroriste acharnée.



Kaboul Express est un excellent thriller politique, ultra-réaliste et tristement d’actualité qui nous emmène en Afghanistan, Turquie et en Europe dans un roman bien documenté, au fin fond des organisations talibanes et djihadistes. Plongez dans cet univers méconnu, tremblez en tournant les pages. Et un conseil : ne regardez pas les infos en même temps que la lecture. Le parallèle est perturbant !
Lien : http://www.loeildeluciole.co..
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Kaboul Express

Il est étonnant que des romans à succès comme Kaboul Express ou Pukhtu Primo décrivent avec autant de réalisme, quasi journalistique, et même en fait bien plus dense qu’aucun article de presse, les tourments géopolitiques qui sont largement ignorés par les médias du monde. Qui parle encore de l’Afghanistan ? C’est pourtant là que ce joue une grande partie de notre avenir.

Kaboul Express, c’est le nom que l’on donne à la filière afghane qui permet aux djihadistes de ce pays d’aller le plus vite possible rejoindre leurs « frères » au pays du Sham, c’est-à-dire l’Etat islamique. Les combattants afghans sont réputés, aussi ceux qui veulent rejoindre Daesh sont choyés et sont prioritaires pour rejoindre la Syrie. C’est la cas de Zwak (drôle de nom), un adolescent Asperger, disciple de Léonard de Vinci (!), né dans le désert du Balouchistan et qui rejoint Daesh pour se venger des Français qui ont assassiné son père, tranquille trafiquant. Le personnage de Zwak est peu attachant, comme lui-même, étranger au monde qui l’entoure, absolument pas fanatique religieux, même s’il utilise les moyens gigantesques des djihadistes pour finalement faire coïncider sa vengeance personnelle avec les projets destructeurs de la secte.

Les deux autres personnages principaux sont ceux de Nicole Laguna et de Oussama Kandar, policiers français et afghan. Ce sont des personnages récurrents de Cédric Bannel, et il vaut mieux avoir lu les autres livres de l’auteur avant pour comprendre une petite partie de l’intrigue, le fait que Nicole Laguna est au centre d'une enquête pour le meurtre d’un djihadiste. En tant que lectrice néophyte de cet auteur et n’ayant pas lu les autres livres, cette partie du roman, que j’avais du mal à comprendre, m’a gêné. Mais je comprends tout à fait que l’auteur veuille faire des ponts entre ses livres, pour créer une série et un attachement de ses lecteurs les plus fidèles.

L’autre personnage est Oussama, ancien sniper d’élite des troupes du Commandant Massoud, il est le chef de la police de Kaboul. J’avoue que j’ai eu du mal à croire à la possibilité de l’existence à Kaboul d’un tel policier, honnête, brave, aimant sa femme médecin, moderne et entouré d’une équipe totalement intègre. C’est sans doute mon expérience dans cette région où la corruption et les trafics en tout genre sont communs qui me fait douter de la réalité d’un tel ensemble ! J’ai trouvé que c’était là un point faible du livre, surtout comparé au réalisme brut et sans concession de DOA.

Par contre, la force du livre et de l’auteur c’est l’évocation puissante à la fois des méandres administratives du renseignement français et surtout de l’hydre qu’est Daech. J’ai trouvé que l’on entrait vraiment profondément dans la compréhension de l’organisation de l’EI et surtout de sa cruauté, de sa bêtise et de sa barbarie. En particulier l’inhumanité absolue de Daech vis-à-vis des captifs yézidis et surtout des jeunes femmes, esclaves sexuelles des terroristes… c’est glaçant. Et également l’impeccable hiérarchie de la secte et son organisation au cordeau, qui fait diablement penser à ce que les livres d’histoire nous décrivent du nazisme !



Le livre est en fait l’histoire d’une traque entre l’Afghanistan, la Syrie, la Turquie et l’Europe. Un traque qui ne peut pas échouer. Une traque qui doit aussi faire fi des principes moraux sur lesquels pourtant nos pays occidentaux croient encore s’appuyer. On a beaucoup critiqué les Etats Unis au moment de l’invasion de l’Afghanistan, les prisons, Abou Graïb, Bagram, etc… Mais ce genre de livre nous met le nez sur notre propre réalité, celle que l’on évoque que rarement dans les médias, qui est que pour déjouer des attentats, il est évident qu’il faut se salir les mains. Qu'il faut même aller jusqu'à renier ce que l'on est, ce que l'on croit, ses propres valeurs. C’est le sens même de la dernière phrase du livre :

« On ne fait pas leur métier si on ne veut pas être confronté au mal : on prend acte de son existence, on le combat souvent, on le commet aussi, parfois. »
Lien : http://wp.me/p4XEVi-mQ
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Kaboul Express

Zwak n’a que dix-sept ans et est un vrai génie, puisqu’il a plus de 160 de QI. Alors que soixante-dix pour cent de la population afghane est analphabète, lui comprend tout ce qu’il se passe autour de lui et est capable de prévoir l’impact de la roquette que le djihadiste vient de lancer à côté de lui. Pourtant, il se fiche de comprendre comment le lance-roquette fonctionne ou pourquoi les talibans ont besoin de croire uniquement en Allah. Zwak croit au jeu vidéo qu’il vient de s’inventer dans la réalité, celui qui lui permet de passer étape après étape – level après level – afin d’aller combattre le boss ultime et le détruire, même si c’est au prix de sa propre mort...



Cédric Bannel change radicalement de style pour ce nouveau roman. En effet, le « page-turner » (l’écriture vous empêche de quitter le livre, l’histoire et vous avez toujours envie de savoir ce qu’il va se passer ensuite) est au rendez-vous. L’actualité fait que vous êtes obligatoirement impliqués dans l’histoire, dans cet attentat, d’autant plus que le réalisme est presque trop réaliste. L’effet de mode marque vos esprits, sans même vous en rendre compte. Daech va certainement tomber mais l’Afghanistan est en guerre depuis trop longtemps ; un autre groupe prendra le lead et tout recommencera. L’effet de mode continuera alors sa spirale.



La bête noire est la collection qui a permis cette publication, chez les éditions Robert Laffont. La maison d’édition est toujours présente sur les sujets où vous l’attendez le moins et ce n’est pas sans vous déplaire. En l’honneur de notre rencontre, la collection a fait un live Facebook. Vous comprendrez facilement que la collection puisse lui faire confiance car l’auteur ne peut décrire de paysage qu’il n’a pas déjà visité. Les scènes en ressortent plus authentiques encore. La maison d’édition permet aussi un (grand) hommage aux forces (spéciales) françaises et afghanes. En bref, préparez-vous au page-turning, à la violence psychologique et au réalisme.
Lien : https://miniehouselook.wordp..
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Kaboul Express

Je suis triste d'avoir terminer cette serie geniale. Oui je sais, il en reste un mais j'avais commencé par le dernier....

Je me suis attachée au Qomaandaan Oussama Kandar, un héros humain, honnête et tolérant, un être exceptionnel comme il en faudrait plus sur cette terre.

Cette fois-ci Cedric Bannel met en scène un ado afghan surdoué qui a été meurtri par l'Occident et qui va s'allier à l'Etat Islamique pas par conviction religieuse mais par vengeance parce qu'on lui a tout pris.



Qomaandaan Oussama Kandar Tome 3/4
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Kaboul Express

Voilà un roman qui fait froid dans le dos; sans doute parce qu’il est si proche de l’actualité… Un jeune surdoué afghan a prévu un attentat à Paris , qui lui permettra de laisser son nom dans l’histoire. Chaque chapitre , du 18 avril au 2 mai, nous fait parcourir l ‘ Afghanistan , la Syrie, la Turquie, l’ Europe et rapproche de la date fatidique. C’est ce décompte qui rythme les enquêtes complémentaires en Afghanistan du qomaandaan Kandar et de Nicole Laguna, commissaire à la DGSI.

On retrouve les deux policiers du roman précédent Baad, de nouveau associés dans une course contre la montre. L’auteur montre une fois encore sa connaissance de l’ Afghanistan , des luttes internes de ce pays, des cultures menacées de disparition comme les Baloutches et condamnés à s’adapter et à trafiquer pour survivre; la description du fonctionnement des hommes de Daech , des rouages de cette organisation, de ses moyens matériels, est aussi impressionnante et plutôt effrayante. De la même façon on ne peut qu’être inquiets quand on constate combien les moyens des services secrets européens, leur capacité de surveillance sont développés et combien les libertés individuelles sont de peu de poids.

C’est un roman qui tient le lecteur en haleine , même si on se doute que les polices finiront par gagner . Comme dans Baad, il n’y a pas de manichéisme : pour parvenir à retrouver les terroristes, les polices d’ Afghanistan et celle de Paris utilisent des moyens condamnables, il n’y a pas les « bons «  , les « purs » et les autres, même si certains sont plus « mauvais » que d’autres. C’est ainsi que Oussama résume sa position: «  On ne fait pas leur métier si on ne veut pas être confronté au mal: on prend acte de son existence, on le combat souvent, on le commet aussi, parfois « .

Merci aux Editions Robert Laffont de m’avoir permis de découvrir cet auteur à travers ces deux romans , et d’approcher un peu de la réalité de l’ Afghanistan.
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Kaboul Express

Kaboul Express fait froid dans le dos. Malgré une course contre la montre qui a de quoi faire transpirer son lecteur, les informations concernant Daech, distillées tout au long du roman, sont glaçantes et édifiantes.

On a l’impression d’être passé de l’autre côté du miroir et de voir l’envers du décor tant du côté des djihadistes que du côté des autorités qui les combattent.

Plus haletant de Baad, Kaboul Express m’a aussi semblé plus rythmé. Ses personnages, ses actions et son timing m’ont paru plus forts, plus denses. Je pense que c’est parce que Zwak, le jeune terroriste au QI hors-norme, s’est donné pour mission de rayer Paris et sa population de la carte du monde.

Après les nombreux attentats qui ont frappé la France ses dernières années, Kaboul Express peut se lire autrement que comme un simple roman policier.
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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Kaboul Express

J'ai découvert Cédric Bannel avec l'excellent roman "BAAD" et je me faisais un réel plaisir de découvrir ce second ouvrage qui mettait en scène les deux enquêteurs dont le lecteur avait précédemment fait la connaissance l'afghan Kandar et la Française Laguna.

Ma déception a probablement été à la hauteur de mes attentes et je me suis demandée si la même plume avait été à l'oeuvre dans la rédaction tant le style m'a paru différent. Un texte lapidaire écrit au présent de l'indicatif sans aucun effort de style. Des phrases courtes, une efficacité "scénaristique ", les différentes parties qui se succèdent rapidement comme si une caméra passait d'une scène à l'autre dans l'adaptation pour le grand écran qui parait être le but poursuivi par l'auteur.

Les scènes de violence parsèment le récit et évoquent les belles heures de Gérard de Villiers quand la série SAS remplissait les contraintes éditoriales imposées (violence, sexe et accessoirement intrigue).

Comment ne pas penser également à la célèbre série télé 24 Heures Chrono qui a fait l'objet de tant de polémiques sur la pratique de la torture abondamment mise en avant.

Dans le monde décrit par Bannel, il y a bien sûr des "bons" et des "méchants", mais l'extrême violence des uns conduit à l'escalade pour les autres et c'est la haine qui reste le grand vainqueur de ce match, entraînant tous les protagonistes dans une spirale démoniaque.

En ce qui concerne le thème du roman, là, je dois dire que je me suis trouvée vraiment mal à l'aise avec ce choix et que mon émoi a été grandissant au fut et à mesure que je progressais dans ma lecture.

Bien sûr, les terroristes de tout poil n'attendent pas que les auteurs de romans policier leur fournissent des idées car ils en ont bien suffisamment comme cela! La description précise des différentes étapes de l'acte est glaçante parce qu'elle est plausible et même parfois criante de vérité. Choisir comme thème un attentat terroriste de grande ampleur dirigé contre Paris avec des moyens de mise en oeuvre qui permettraient de réaliser une véritable hécatombe(impossible d'en dire plus sous peine de spoiler), cela pose le problème de la responsabilité de l'auteur quand il prend le parti de verbaliser les pires craintes de nos contemporains. Faut-il envisager le pire pour conjurer la terreur ? Et nourrir les craintes légitimes qui ont déjà de bonnes raisons d'exister mais pourraient rapidement croître de façon exponentielle entraînant dans leur sillage un cortège de réactions susceptible de conduire aux pires extrêmismes ?

La menace terroriste existe bien et nous venons, une fois de plus, d'en avoir un exemple frappant avec l'attentat qui vient de viser Stockholm, cette paisible capitale nordique d'un pays non engagé dans une guerre lointaine, respectueux de la démocratie et des valeurs occidentales.

L'escalade de l'horreur parait ne jamais devoir s'arrêter avec l'utilisation de gaz mortels sur les populations civiles, et l'exemple de la Syrie est éloquent.

La littérature peut s'emparer de tous les thèmes et aucune censure ne saurait exister, chacun étant renvoyé à sa propre responsabilité, qu'il soit auteur ou lecteur. Utiliser le terrorisme comme matériau littéraire peut se révéler d'une utilité sociale évidente s'il conduit à mettre à distance les sentiments et émotions profondes pour laisser place entière à la raison . Je ne suis cependant pas certaine que Cedric Bannel parviendra à ce résultat avec ce nouveau livre.

On ne doit pas s'attendre, en lisant ce roman policier, à entrer dans le monde de bisounours, vous l'avez bien compris, et ceux qui en prennent le risque devront sous peine de passer quelques moments de pure angoisse, conserver une solide confiance dans nos institutions et dans leur capacité à résister au pire.
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Kaboul Express

Merci aux éditions Robert Laffont et à NetGalley de m’avoir offert la possibilité de découvrir Kaboul express en version numérique.

Ce roman est le troisième de Cédric Bannel que je lis (que je dévore !) en un an, avec toujours autant de plaisir et sans me lasser de son Qomaandaan.

Car bien sûr, une fois encore nos avons rendez-vous avec le Qomaandaan Kandar dans son Afghanistan, qui comme dans Baad, va travailler avec Nicole la « super flic » française. Ici pas de meurtrier d’enfants, mais une course poursuite derrière un petit génie, enrôlé par des terroristes islamiste, et dont le seul but est de détruire Paris pour se venger d’une attaque militaire dans son pays qui a tué une partie de sa famille.

Ici, nous continuons donc notre découverte de ce pays réduit en miette par des décennies de guerre et théâtre d’affrontements internes entre mafias, tribus, et dorénavant mouvances islamistes de tous poils (sans vouloir faire de très mauvais jeux de mots !) qui se détestent cordialement et le font comprendre et savoir par attentats et assassinats interposés.

Avec Zwak, cet adolescent hyper doué, déterminé à tuer un maximum de Français, nous apprenons aussi comment fonctionne le Kaboul express, une organisation qui permet aux Afghans de rejoindre les combattants de DAESH en Syrie, puis pour ceux qui le veulent, de continuer somme toute assez aisément (quand on dispose des bons contacts) en direction de l’Europe.

Nous suivons l’évolution du Qomaandaan, toujours aussi droit et fier, de plus en plus inquiet pour l’avenir de son pays ; très inquiet aussi pour la sécurité de son épouse bien trop moderne et indépendante aux yeux de nombreuses personnes, et dont la vie s’avère de plus en plus compliquée et la sécurité plus délicate à assurer.

L’écriture et le rythme sont les mêmes que dans les romans précédents : nerveux, rapides, précis ; il est impossible de lâcher le récit tant que le terme n’est pas arrivé, et la course poursuite terminée. La tension est présente dès le début du récit et monte crescendo, avec un tempo maitrisé de bout en bout. Le personnage de Zwak, étrange jeune homme enfermé dans sa passion des chiffres et sa haine absolue des Français apporte la touche de nouveauté nécessaire et un rôle de « méchant » différent des habituels terroristes.

Encore une réussite donc pour Cédric Bannel avec ce techno thriller réaliste qui m’a embarquée de la première à la dernière page !


Lien : http://desmotssurunepage.ekl..
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Kaboul Express

Coup de cœur ! Un livre impossible à lâcher avant la fin !



Je remercie NetGalley et les Éditions Robert Laffont qui m’ont permis de découvrir cet auteur. Cédric Bannel a multiplié les activités et les voyages ce qui lui a permis de connaître de l’intérieur les sujets qu’il aborde dans ses livres. Il connaît très bien l’Afghanistan et a créé le qomaandaan Oussama Kandar, un policier épris de justice et rempli d’idéalisme, chef de la Crim à Kaboul qui est souvent amené à travailler avec la commissaire parisienne Nicole Laguna de la DGSI. « Kaboul Express » est la troisième enquête des deux officiers. Je n’avais pas lu les deux premières mais cela ne m’a pas gêné pour la compréhension du texte, par contre cela m’a donné envie de découvrir leurs aventures antérieures.



Zwak a 17 ans mais sa petite taille et sa minceur le font ressembler à un collégien. C’est un surdoué des mathématiques qui ressent peu d’émotions et n’éprouve aucun besoin de communiquer avec ses semblables. Il passe la majeure partie de son temps à jouer à des jeux vidéos. Il a décidé de rejoindre Raqqa, le fief de Daech en Syrie : le 2 mai, grâce à son plan, Daech frappera Paris en plein cœur et elle deviendra la « Ville des Cendres ». Zwak ne croit pas vraiment en Allah mais il est habité par la haine, il veut venger la mort de son père et de son beau-père.



Le 18 avril, Kandar et ses hommes découvrent sur une scène de crime à Kaboul un plan de Paris ainsi que plusieurs papiers recouverts d’équations et de texte dans une langue inconnue. Ils vont envoyer le tout à Nicole. Après décryptage, ils pensent avoir affaire à un scientifique de classe mondiale qui écrit à l’envers comme Léonard de Vinci. Un attentat d’une grande envergure avec une bombe absolument énorme doit être commis le 2 mai. Une course contre la montre s’engage pour tenter de le prévenir et d’arrêter les terroristes avant qu’ils n’exécutent leur projet.



Cédric Bannel maîtrise le page turning à la perfection. Nous suivons pas à pas, jour après jour, l’avancée des terroristes ainsi que les progrès de Kandar et Nicole dans leurs recherches. L’auteur alterne les paragraphes les concernant. Chaque page tournée nous en apprend un peu plus sur chacun des personnages et c’est passionnant et totalement addictif. Le dépaysement est total et c’est tellement bien décrit que j’ai eu l’impression de me retrouver dans les rues de Kaboul ou encore dans les montagnes ou le désert de la mort. Mais l’auteur nous emmène également en Syrie, en Turquie et en Roumanie sur la trace des fanatiques de l’État islamique. Kandar et Nicole parviendront-ils à les arrêter à temps ?



Cédric Bannel nous offre un roman policier d’autant plus captivant qu’il est réaliste et colle à l’actualité. On découvre la vie des afghanistans, leur culture, leurs croyances et je pense que ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut à la guerre et à l’Islam. Malalai, l’épouse de Kandar, est une femme d’un courage extraordinaire. Gynécologue exerçant dans un hôpital, elle risque sa vie tous les jours en refusant de porter le voile, elle cache son agnosticisme qui lui vaudrait la mort si elle était découverte…



Le sort des femmes et fillettes yazidies considérées comme adoratrices du diable est une horreur : quand elles ne sont pas massacrées, elles font l’objet de viols répétés, tortures psychologiques. Daesh en fait des esclaves sexuelles et les offre à ses combattants. Je suis toujours frappée par cette hypocrisie qui leur fait donner des leçons de morale au monde et leur comportement abject avec les femmes. Ils prient puis ils violent, torturent…



J’aime beaucoup le personnage d’Oussama Kandar. Alors que tout autour de lui, le passage à tabac et la torture sont de rigueur lors d’un interrogatoire, il est vraiment une exception. Il a de très forts principes moraux et est contre la torture. « Il ne tue jamais personne qui ne soit en situation de se défendre ». Cela dit, ses hommes torturent et tuent dans son dos… C’est également un homme qui a su rester humble, tout simple, alors que dès que l’on dit son nom, il est accueilli partout comme un héros, un sniper qui est connu de tous.



J’aurais encore énormément de choses à partager tant ce livre est d’une richesse extraordinaire. Aussi je crois que le mieux, c’est que vous vous le procuriez et ainsi vous pourrez le découvrir vous-mêmes.


Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Kaboul Express

Il y a deux ans Cédric Bannel nous avait franchement bluffés avec son Homme de Kaboul qui nous emmenait avec intelligence au cœur d'un Afghanistan dont on parle beaucoup mais qu'on connait si peu.

Malheureusement depuis, Bannel semble avoir égaré la recette miracle et se perd dans des thrillers beaucoup plus conventionnels.

Pas inintéressants et toujours très agréables à lire mais la magie afghane n'est plus tout à fait là.

Voici donc une troisième aventure du qomaandaan Oussama Kandar et de sa désormais associée franco-française Nicole Laguna.

Reconnaissons que même très conventionnelle, cette aventure est plus réussie que la précédente Baad, et que l'auteur se dépatouille habilement d'un sujet plutôt casse-gueule en nous démontant minutieusement les mécanismes d'un attentat des plus explosifs contre notre Douce France.



[...] — Attends ! Il y a le gamin. Il sait, lui !

Oussama et Chinar échangent un coup d'œil. Encore le garçon.

— Quel gamin ? Qu'est-ce qu'un gamin a à foutre avec ça ?

— C'est lui qui a tout préparé. Il a un plan.

— Quel plan ?

— Il l'a appelé Aube noire. Avec Merwais, ils vont frapper la France. Une attaque de plusieurs martyrs, avec des explosifs et des gaz toxiques.



Kaboul Express c'est le nom de la filière afghane qui alimente le monde en jeunes martyrs prêts à tout pour rejoindre les vierges promises.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Kaboul Express

Après Baad, Cedric Bannel recharge son fusil et nous fait retourner au coeur du califat de Daesh où parfois la réalité dépasse la fiction.

L'Etat islamique met à feu et à sang les villes et le peuple.



L'auteur sait frapper vite et juste : il distille crescendo, au fil des pages une tension étouffante.



Lavage de cerveau, oppression, violences, pour échapper à la ruine financière ou tout simplement pour avoir la vie sauve, le pouvoir de l'Etat islamique oblige des civils à suivre des séances d'endoctrinement et à se perdre dans les rouages de la machine idélogique.



On « fabrique » des terroristes complètement dénués d'empathie, touchés par la folie meurtrière dont le seul objectif est de détruire les traîtres et les infidèles en devenant des inghimasi, des "martyrs" de Daech.



Par petites touches et un indéniable sens du rythme et de la composition de personnages, l'auteur construit un monde à part entière où cohabitent aussi ceux qui combattent l'Etat islamique.



Kaboul Express est un cocktail explosif, s'abreuvant aux sources des polars noirs et en y ajoutant une bonne dose d'actualité.



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Kaboul Express

C'est un roman, puisque les personnages sont fictifs. Mais cela fait davantage penser au récit d'un journaliste, centré sur trois pôles : les djihadistes afghans, la police de ce pays qui tente de les contrer, et la cellule antiterroriste de Paris, qui a appris qu'un attentat digne de celui du 11 septembre 2001 se préparait. Car le récit est froid, même dans la description des atrocités commises par les uns et les autres : on ne s'émeut pas en les découvrant. Les personnages ne sont pas décrits en profondeur, difficile dès lors de s'y attacher.

Il n'en reste pas moins que le livre est intéressant, car il nous fait vivre de l'intérieur cette lutte tellement actuelle entre les fanatiques musulmans et les responsables de la police. Le suspense est toujours présent , mais modéré, à l'image du bouquin. Et l'auteur a eu la bonne idée de ne pas en rajouter une couche à la fin.

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Kaboul Express

Zwak, 17 ans, programme un attentat à Paris impliquant trois camions syriens bourrés d'explosifs. Un policier de Kaboul, Oussama Kandar, et une commissaire des services secrets français, Nicole Laguna, traquent ces camions et l'adolescent afin d'arrêter le massacre. Mais Zwak a tout prévu.

Une enquête de Nicole LAGUNA et du qomaandaan KANDAR

J’ai découvert Cédric BANEL avec « BAAD » et sa connaissance de l’Afghanistan m’a beaucoup marquée ! Je reprendrais ici ses propres termes que je trouve tout à fait appropriés « Il existe un autre Afghanistan que celui décrit par les médias » et « son » Afghanistan est de fait bien différent de tout ce que peuvent nous asséner les médias.

Cette nouvelle enquête policière autour de faits qui collent à l’actualité comme ce jeune Zwak , d’une intelligence supérieure, qui rejoint DAESH , la traque du qomaandaan KANDAR aidé de Nicole , une Commissaire française, ancienne de la DGSE et avec qui il a déjà mené plusieurs investigations, nous livre de nouvelles facettes de ce pays bien méconnu.

Il y a l’enquête policière, certes captivante mais qui dévoilera en réalité un beaucoup plus gros gibier puisque qu’elle se transformera en enquête antiterroriste (un vrai travail de fourmi). Ce « Kaboul Express » qui désigne un pick-up qui ne transporte que des Afghans d’Istanbul à la Syrie vous entraînera dans les contrées détenues par DAESH et apportera un éclairage avisé sur leur mode de fonctionnement.

Et puis il ya le charisme du qomaandaan KANDAR (sniper hors pair), son épouse, gynécologue qui refuse le port du voile, l’entourage dévoué du qomaandaan, enquêteurs, gardes du corps qui sont marqués au fer rouge par cette guerre contre les talibans et puis ce peuple nomade, surprenant par sa liberté de penser, tout un panel d’une population ignorée du monde occidental.

Mené tambour battant cette nouvelle enquête que nous sert Cédric Banel est d’une grande dimension humaine et c’est à regret que j’ai tourné la dernière page.


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Kaboul Express

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Kaboul Express ?

"J'ai beaucoup aimé Baad, du même auteur, et j'avais vraiment hâte de découvrir la suite et de retrouver ses personnages et leur univers si particulier. J'ai, de plus, rencontré Cédric Bannel avec grand plaisir aux quais du polar début avril, et je me suis plongée dans Kaboul Express dès le retour en train."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Au détour d'une enquête, à Kaboul, le qomaandaan Kandar tombe sur des documents effrayants, suggérant qu'un attentat de grande envergure se prépare contre la France. Avec l'aide de Nicole Laguna, de la DGSI, ils vont tout tenter pour empêcher la catastrophe de se produire..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"J'ai vraiment eu grand plaisir à retrouver le qomaandaan, un personnage comme on voudrait en rencontrer plus souvent. J'ai également aimé me plonger de nouveau dans les beautés et les turpitudes de l'Afghanistan. En revanche, j'ai préféré l'enquête policière du précédent au scénario d'attentat de celui-ci. D'abord, parce que j'aime les thrillers, tout simplement et ensuite, vous vous en doutez, parce que c'est un peu trop proche de la réalité, une caractéristique que je ne recherche pas dans les romans que je lis, surtout sur ce sujet si sensible. Pour autant, si ce qu'on imagine est effrayant, ce qu'on apprend n'en est pas moins passionnant et je me dis à plusieurs reprises durant ma lecture que je retournerais bien poser plein de questions à l'auteur !"



Et comment cela s'est-il fini?

"La fin est un peu abrupte et je referme le livre avec l'envie d'en savoir plus et de retrouver au plus vite Nicole et Oussama. Même si l'histoire m'a moins emballée que le précédent, je reste donc très attachée à cet univers, aux personnages et à tout ce que nous transmet l'auteur avec efficacité. Un autre petit bémol pour finir, la couverture, que je trouve beaucoup moins attrayante que celle de Baad."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Kaboul Express

Wouaouh, ça dépote ! Fermez vos volets, débranchez vos téléphones et envoyez vos enfants chez leurs grands-parents pour le week-end : vous ne pourrez pas vous résoudre à fermer Kaboul Express avant la fin, d'autant plus que ça nous rappelle quelque chose...

Après l'Homme de Kaboul (génial) et Baad (un peu gore à mon goût) , on atteint la le sommet du thriller : une histoire terrifiante entre Kaboul et Paris qui sonne incroyablement juste et rappelle une actualité tragique et brûlante. Et quand on ferme la dernière page, on ne peut pas s'empêcher de se dire... et si c'était vrai ???
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