AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.53/5 (sur 76 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Louis (Sénégal) , 1968
Biographie :

Cédric Fabre est un journaliste et auteur français.

Cédric Fabre est journaliste littéraire pour des journaux et magazines nationaux (L'Humanité, Télérama, Le Magazine littéraire). Il a été chef des informations du magazine Rolling Stone.
ublié des centaines de critiques de livres, conduit des interviews avec Fred Vargas, James Ellroy, Philippe Djian, Michael Connelly, Jim Harrison...), effectué des dizaines de reportages et voyages sur les pas des écrivains (Montana et New York aux États-Unis, Québec, Portugal...). Il a mené en parallèle une activité de critique de rock.

Il a animé de nombreux débats littéraires (dans des festivals tels qu'Étonnants voyageurs à Saint-Malo, ou au Salon du livre de Paris).

Actuellement, il écrit des chroniques sur le rock et la littérature sur le site K-Libre (entre autres).

Il a publié des romans dont "La Commune des minots", "Dernier rock avant la guerre" ou encore "Un Bref Moment d'Héroïsme", un recueil de nouvelles collectif, ainsi que de nombreuses nouvelles dans des revues (Polar) et magazines (Marseille-L’Hebdo).

Il anime des ateliers d'écriture à Marseille.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Cédric Fabre   (9)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Le 7 juin, le nouveau roman de Nicolas Cartelet, le Livre de Nathan, arrive en librairie ! Découvrez le destin improbable du dernier livre de l'humanité… "Un roman audacieux et espiègle, d'une réjouissante originalité." pour Cédric Fabre de Livres Hebdo.


Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
C'est complexe, vous savez, le monde animal. Perdez votre angélisme et n'oubliez jamais que détruire une ruche équivaut aussi à abattre une monarchie.
Commenter  J’apprécie          120
Tu vois, c'est la magie du langage: les balayeurs sont devenus des "techniciens de surface" et les branleurs sont devenus des "décideurs".
Commenter  J’apprécie          110
e hais cette place, Castellane, avec sa fontaine au milieu et son basson toujours vide au centre duquel s’élève sur plusieurs mètres une colonne coiffée d’une statue de femme portant un navire dans les bras alors qu’en bas, c’est un flot ininterrompu de bus et de voitures qui tournent autour d’elle sur trois voies. Un navire dans le nuage de pollution au-dessus des bagnoles ? L’histoire de cette ville, c’est une succession de malentendus avec des accessoiristes, sans même parler des responsables du casting. La place est gorgée de cafés-bars et de restaus, des terrasses pleines à péter de càcous, avec leurs gourmettes et leurs chaînes plaquées or autour du cou, leurs pantacourts et baskets de marque, maillot de l’OM ou chemisette rose et des tas de doigts qui triturent en permanence des tas de clés de bagnole ou de scooter à trois roues comme si c’étaient des chapelets. Le càcou, indéboulonnable, c’est une sorte de version postmoderne et postindustrielle de l’idiot du village, genre un modèle sérialisé, la figure à la fois ultime et has been du néofolklore antipop de notre métropole tiersmondialisée, la preuve à lui seul que la fabrication d’utopies dans cette ville et dans ce monde est un artisanat en faillite.
Commenter  J’apprécie          30
Marseille était soi-disant constituée de cent onze villages, qui n’avaient en vérité jamais été foutus de faire une ville ensemble, et celui de la Treille, c’était la porte de la Provence. Les collines et la garrigue. Toute mon enfance, j’avais trappé des lapins et tiré les faisans d’élevage qui avaient échappé aux chasseurs. Une enfance à la Pagnol. Sauf que la gloire de mon père, elle se résumait au fait qu’il avait disparu un jour, en nous plantant là, ma mère et moi, avec un mot d’excuse. Son garage avait fait faillite, il avait choisi la fuite plutôt que le suicide, avait-il écrit. L’aventure et le grand large, en somme : j’avais bien compris, entre les lignes. Il avait toujours préféré les poètes beatniks et le rock psychédélique aux écrivains provençaux, aux félibres et aux musiciens folkloriques occitans. J’avais appris plus tard qu’il avait embarqué sur un cargo, et je ne l’avais jamais revu. J’avais ensuite découvert le punk, ce qui m’avait conduit à faire des études ; un malentendu probablement lié à une mauvaise compréhension des paroles du morceau « Career Opportunities », des Clash. (Cédric Fabre)
Commenter  J’apprécie          30
Jolie, c'est un mot qui traduit la fraîcheur, la luminosité, pourquoi pas la jeunesse alliée à quelque chose d'innocent, ou d'insouciant.
Commenter  J’apprécie          50
Le 49 la clique de crabes qui se déplacent en biais là-dedans. Un putain d’aquarium d’Antibes. Même parfois, comme si on était pas assez de cons, des touristes se rajoutent, comme l’autre jour, un couple de chasseurs du dimanche : c’est bien par là le MuCEM ? ils demandent au chauffeur. Mais qu’est-ce que tu prends le 49 pour aller au MuCEM ? j’ai envie de leur dire. Tu peux pas faire la promenade du Vieux-Port à pied comme tout le monde ? En plus il y a que des MuCEM en Bavière, pourquoi tu viens ici voir ce que tu as chez toi ? Monsieur le chauffeur, on a pris deux tickets solo, faites-nous bien signe pour sortir. Putain, si tu rates le MuCEM, t’es pas une touriste, t’es une taupe à Élie Baup. Le truc tout noir qui pète à la gueule, le hangar à charbon, toi c’est sûr tu regardes pas France 5. Les Bavarois qu’est-ce que tu veux que je m’esquinte.
Maintenant qu’il passe par les docks, qu’après il tapine un peu place de Lenche, il nous attire tout un tas de ces pauvres paumés du mois d’août, des Boches, des Chinois. Sans parler des cultureux qui s’arrêtent à la Friche, avec les mèches et les accents pointus, tout un tas de barjots, toute l’année, pas vraiment cultivés, je peux te dire, en tout cas pas finis de germer, que du gosse de riche à problèmes, qui vient s’encanailler avec les skates et les casquettes. Les culs de boxer-shorts. Les jeans de pingouins. Eux se rajoutent au concours, tous ensemble ils se donnent la main pour venir te faire chier dans notre beau quartier de la Belle de Mai. Ils nous envoient leurs rejetons de poubelles, après ils s’étonnent que le trois-mâts au maire, tu sais celui qu’il a amarré au Vieux-Port, devant chez lui, qui faisait restaurant pour les quiches de sa farce, on lui ait retiré le bouchon. (François Beaune)
Commenter  J’apprécie          20
Les claquements des pétards s’étaient arrêtés net, les cris de joie des enfants et le bruit des éclaboussures venant de la piscine aussi, une nappe de silence épaisse avait tout recouvert et il lui semblait que ce silence s’était mis à couler dans ses veines et l’engourdissait soudain. Un des pétards avait dû lui pénétrer dans l’oreille, remonter comme un ver ou comme un spermatozoïde en remuant la queue jusqu’à une de ces cavités qui se trouvent au-dessus de la tempe pour y exploser puis la rendre sourde. Elle ouvrit les yeux, elle vit du sable, des tonnes de sable sur des tonnes de kilomètres, elle distingua des corps inertes sur les fauteuils de plage et, autour, des gens qui couraient dans tous les sens, jamais dans la même direction. Comme s’ils cherchaient tous à échapper les uns aux autres, mais ça ne ressemblait pas à un de leurs jeux ; elle lisait l’affolement sur leurs visages. Elle vit José, qui était penché sur le corps de sa femme, Elsa, et il pleurait et il hurlait peut-être mais elle n’entendait pas le son. Elle avait pris un sacré coup de soleil, Elsa. Elle était contente de l’avoir rencontrée, le premier soir, elle était douce, et si pleine de joie et de bienveillance. Elles avaient bu des mojitos assises dans le sable toute la soirée, pendant que José était resté au comptoir du bar pour voir le match de foot avec des copains. Elles s’étaient fait draguer par le maître nageur, il était soûl, il voulait absolument leur apprendre à nager à 11 heures du soir. Elle savait déjà nager, de toute façon, mais rien qu’à l’idée de se baigner, la mer lui avait paru lourde, compacte, elle pouvait l’engloutir.
Commenter  J’apprécie          20
Les gens ordinaires, tous ce qu'ils peuvent comprendre c'est qu'on se fout d'eux, que forcément aprés l'âge de pierre, l'âge de fer, l'âge du bronze, l'âge du verre, l'âge du rotin, l'âge du plastique, l'âge du pneu, il y avait des chances qu'on arrive un jour à l'âge du casque intégral en revenant aux pierres et aux barres de fer.
Commenter  J’apprécie          30
Quand j’avais sept ou huit ans, un soir, je suis monté sur les genoux de ma mère et elle a commencé à me lire Le comte de Monte-Cristo. Pendant un an, tous les soirs, j’ai grimpé sur ses genoux et, jusqu’au bout, elle m’a lu l’histoire extraordinaire de cet homme enfermé pendant quatorze ans dans les entrailles d’une forteresse lugubre. Elle me racontait la souffrance puis l’évasion de cet homme, sa vengeance implacable jusqu’au dernier des traîtres qui l’avaient envoyé croupir sous le niveau de la mer.
Edmond Dantès était pour moi le plus beau des Marseillais, le plus grand. La justice, ce n’était pas les juges, les procureurs et les geôliers, c’était cet homme qui avait appris la philosophie dans un souterrain et qui défendait la vie. (René Frégni)
Commenter  J’apprécie          20
On devrait pouvoir définir une ville post-industrielle par la distance qui la sépare de son âge d’or, parce que c’est au cœur de cet espace-temps – quand une page d’histoire glorieuse se tourne – que se forgent les mythologies et les fantasmes, les amertumes et les nostalgies, qui contribuent à bousculer et refonder son identité. Car si les changements sont parfois aveuglants, les permanences, elles, deviennent presque tangibles. « Marseille, toujours en partance, écrivait Pierre Mac Orlan. Hélas, l’horizon semble – « momentanément », dira-t-on pour demeurer optimiste – inaccessible, et la ville se cherche toujours un avenir, selon la formule consacrée. (…) Marseille est une « ville-monde » – qui fait plus songer à Londres qu’à Paris, d’ailleurs, sur bien des aspects -, un carrefour des peuples d’Europe et de Méditerranée, une ville d’accueil pour tous les migrants et tous les exilés, on l’a tant dit… Mais, peu à l’aise dans ce rôle de « poste-frontière » de l’Europe dans lequel on voudrait parfois l’enfermer, où la Provence se dilue – se dissout ? – dans le tiers-monde, elle incarne surtout la part de fantasme canaille de la nation tout entière. On aime sa gouaille et son accent autant qu’on redoute son côté frondeur. De fait, son identité est souvent réduite à un slogan de stade, « Fiers d’être marseillais », qui trahit aussi un sentiment d’abandon et d’impuissance. Ici, l’échec social rassemble et unit parfois les gens tout autant que les victoires de l’Olympique de Marseille. Elle a tout d’une capitale de roman noir, que ses habitants aiment souvent autant qu’ils la détestent, éclairée – ou aveuglée – par cette lumière du Sud. « On ne comprend pas Marseille si l’on est indifférent à sa lumière. Elle oblige à baisser les yeux » : c’est ce que disait Jean-Claude Izzo, cet extraordinaire romancier qui, après des décennies sans littérature de fiction ou presque, redonnait enfin une voix aux Marseillais. (Préface de Cédric Fabre)
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Cédric Fabre (102)Voir plus

Quiz Voir plus

Pierre Corneille ou Jean Racine

L’Illusion comique ?

Pierre Corneille
Jean Racine

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..