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Critiques de Cédric Morgan (30)
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Les sirènes du Pacifique

En ces années trente au Japon, la norme veut que les femmes se consacrent à leur foyer, et, lorsque, célibataires, elles exercent une activité, elles l’abandonnent sitôt mariées. Une profession leur est pourtant dévolue, depuis, dit-on, des millénaires. Difficile et dangereuse, elle leur assure respect, autonomie et aisance financière. Sur l’île Toshijima, non loin du milieu de la côte Est du Japon, la jeune Yumi l’apprend de sa mère, comme toutes les femmes de sa famille avant elle, ama de génération en génération, c’est-à-dire pêcheuses en apnée profonde - selon la saison, des très prisés ormeaux, d’huîtres et d’algues. Mais, devenue ama émérite, aimée de Ryo l’instituteur, Yumi doit composer avec le destin : mobilisé quand éclate la seconde guerre mondiale, Ryo ne revient pas, et la jeune femme doit se résoudre à un mariage arrangé.





Au-delà de la prenante histoire de quelques personnages imaginés qui confère au récit l’ancrage intime nécessaire à l’attachement du lecteur, c’est l’immersion dans un demi-siècle de transformation du Japon, en particulier au travers d’un métier désormais quasiment disparu, qui rend ce roman tout à fait passionnant. Quoi de plus fascinant que le ballet immémorial de ces endurantes naïades japonaises, qui, jusque dans les années soixante-dix, plongeaient en toute saison en simple pagne, certaines jusqu’à plus de quatre-vingts ans, se transmettant savoirs et expérience dans le sage respect de la conservation des ressources.





La pollution marine et la surpêche récente ont pourtant peu à peu eu raison des populations d’ormeaux, espèce aujourd’hui menacée. Ne subsistent de nos jours qu’une poignée d’ama âgées, certes équipées de combinaisons et de palmes, mais qui ne peuvent plus travailler que les quelques jours dans l’année où la pêche au fameux mollusque est autorisée. Auprès de Yumi et de ses semblables vieillissantes, l’on assiste au chant du cygne d’un savoir-faire ancestral et d’un mode de vie exigeant et risqué qui n’en comportait pas moins les plaisirs et les fiertés de femmes libres et estimées comme rarement au Japon.





Image d’un certain Japon traditionnel, la pittoresque profession d’ama n’est bien sûr qu’un exemple des profondes mutations survenues au pays du Soleil-Levant au cours du siècle dernier. En contrepoint de la vie des femmes à Toshijima, épargnée par les bombardements et dans une certaine mesure par la famine lors de la seconde guerre mondiale, se déroulent dans tout le pays des événements d’une puissance tellurique, dont l’écho pourtant assourdi frappe de sidération les habitants de l’île. C’est d’abord le départ des hommes à la guerre et l’interminable absence de nouvelles, les restrictions et l’enrôlement des femmes dans les usines, puis enfin, un tsunami dévastateur quand, après les opaques mensonges de la propagande, l’on découvre avec horreur la déroute - en même temps que les exactions - de l’invincible empire, les terrifiants appels au sacrifice ultime de la population entière, l’inimaginable cauchemar des bombes atomiques. Une nouvelle ère commence pour le Japon, ouverte sur les non-dits du traumatisme et de l’humiliation.





Emouvant portrait d’une femme forte et presque féministe dans une société particulièrement corsetée, chronique historique d’un Japon qui devra trouver son chemin par-delà les terribles meurtrissures de la guerre, mais aussi plongée riche de sensations dans les profondeurs de l’océan, ce roman qui m’a fait penser à La tombe des lucioles et aux Algues d’Amérique de Nosaka Akiyuki, ou encore au Poids des secrets de Shimazaki Aki est en tout point passionnant. Coup de coeur.


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Les sirènes du Pacifique

Un roman qui nous emmène au Japon, dans ses traditions et notamment chez mes amas, des femmes qui pêchent en apnée. On fait connaissance avec Yumi, enfant puis adulte. Au travers du déroulement de sa vie, on appréhende le changement de la société, son industrialisation et la perte de certaines repères.

On lit également les ravages de la seconde guerre. Les hommes qui partent et disparaissent, ceux qui reviennent avec tout ce qu'ils ne peuvent pas raconter.

On plonge dans la mer mais c'est aussi un voyage sur terre avec sa dure réalité mais aussi ces petits bonheurs.

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Les sirènes du Pacifique

C’est un très beau récit que nous offre Cédric Morgan. Je le connaissais pour ses romans évoquant la Bretagne (Une Femme Simple, Oublier l'Orage et Le Goût du Vent sur les Lèvres) et dans Les Sirènes du Pacifique, il raconte le Japon avec la même élégance et la même justesse.



On se laisse porter par le texte plein de poésie pour découvrir une petite île du Japon où le quotidien, dans les années 1930, est rythmé par la mer, en particulier pour Yumi que nous rencontrons toute jeune fille et que nous suivons au fil des décennies, jusqu’à son dernier souffle. C’est à travers son regard et celui de ses proches que nous découvrons les "ama", ces femmes qui pêchent en mer en apnée et qui ont un statut un peu à part des autres femmes dans cette société attachée à ses coutumes. Le texte de Cédric Morgan, émaillé de termes japonais, restitue si justement cette existence paisible régie par les traditions que la Seconde Guerre Mondiale vient bouleverser.



L’auteur dépeint la guerre vécue par les femmes restées au village alors que tous les hommes partent au front : il y a l’inquiétude pour les hommes au loin, puis la menace des bombardements ennemis, les pénuries (à commencer par la nourriture), la propagande du gouvernement toujours plus extrême alors que la victoire devient plus improbable, etc.

Et puis Hiroshima.

D’abord ce bombardement qui mène à la fin des affrontements est perçu comme une attaque comme les autres, ou presque. Puis la vérité se fait jour, des témoins racontent, les victimes de l'irradiation sont toujours plus nombreuses des années et des années après...



Les Sirènes du Pacifique m’a rappelé Dans Un Recoin de ce Monde, un manga que j’ai lu il y a peu et qui évoque également le Japon traditionnel ébranlé par la Seconde Guerre Mondiale.



J’ai passé un moment très agréable avec ce beau roman et la plume très évocatrice de l’auteur.

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Les sirènes du Pacifique

Splendide et émouvant. Un très grand livre, magnifique par son style poétique et la profondeur des sentiments au cœur de l'Histoire du Japon. Après lecture on n'oublie plus Yumi, l'héroïne de ce roman, sa force et sa philosophie qui nous envoûtent et nous assagissent.
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Les sirènes du Pacifique

J’ai beaucoup aimé le dernier roman de Cédric Morgan. Les Sirènes du Pacifique. La présence au monde d’une femme simple, dont la joie parvient à vaincre les douleurs de l’existence, dans un monde bouleversé par la folie guerrière et les désordres engendrés par le progrès.

Un hymne magnifique à la vie, envers et contre tout, parce que, quoi qu’il advienne, rien ne peut affadir le parfum des fleurs ni le goût de la régence au monde.

La langue, poétique, est parfaite et la sagesse exprimée dans ce livre est porteuse d’espoir.
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Les sirènes du Pacifique

«Dans ce roman parsemé d’éclats poétiques, qui ondule entre l’intime et l’abîme du monde, Cédric Morgan fait le récit d’une vie. Le portrait d’une femme enracinée dans son île et tournée vers l’océan, vers ses sœurs d’apnée, libre de ses paroles, de ses pensées, de ses gestes. »

Dans « Libération » du 15/16 mai, sous la plume d’Arnaud Vaulerin.
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Le goût du vent sur les lèvres

Comme Une femme simple, Le goût du vent sur les lèvres m'a beaucoup plu malgré quelques longueurs, notamment dans les descriptions des paysages de Belle-Ile. Cependant la plume de Cédric Morgan est très agréable, à la fois toute en simplicité et très évocatrice. On se laisse porter par le texte plein de poésie au point que l'intrigue peut sembler presque secondaire, comme étant juste un prétexte pour nous entraîner à Belle-Ile et nous faire découvrir ses recoins sauvages, son histoire, ses légendes...

Une belle lecture.
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Le goût du vent sur les lèvres

Un livre magnifique. Une écriture limpide et superbe. Un sujet poignant où le lecteur passe des larmes de compassion aux larmes de bonheur devant l'évocation des sentiments et des sensations de cette jeune fille au coeur de la nature sauvage (ses communions avec les tempêtes et les falaises sont d'une force incroyable). A lire et relire pour des heures d'enchantement.
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Le goût du vent sur les lèvres

Un homme débarque sur le rivage de Belle-Île en quête d'on ne sait quoi et sa présence va réveiller une vieille histoire...

Ça ne vous rappelle rien ? Moi ça m'a étrangement fait penser à un roman de Claudie Gallay. En plus de la similitude de thématique, il m'a semblé que cette histoire met en scène à peu près les mêmes personnages que dans Les déferlantes. Dans Le goût du vent sur les lèvres, la différence réside dans l'utilisation d'un style à l'opposé de celui de Claudie Gallay. Autant celle-ci m'avait séduite grâce à la sobriété et la puissance de son écriture, autant Cédric Morgan m'a insupportée avec son style douteux. Un lyrisme pompeux et un vocabulaire qu'il veut choisi mais qui me parait ampoulé à la limite du ridicule côtoient étrangement des séquences très plates ayant l'air de sortir tout droit de Wikipedia.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout été conquise par cette escale belliloise qui ne m'a pas offert le plaisir escompté. Je ne me suis attachée ni aux personnages ni été touchée par l'intrigue qui manque franchement d'originalité.
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Oublier l'orage

Si j'ai bien tout compris, il s'agit de l' histoire ,relatée en 2025, d'une jeune fille assassinée(?) au cours de l'été 2012, sur l'île de Groix. Le style est soigné, voire "ampoulé". Le médecin qui parle est un des témoins directs de cette triste affaire. Il a aimé la jeune Arthure d'un amour d'adolescent...
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Oublier l'orage

Après avoir lu les critiques sur Babelio, je suis prévenue, je commence "Oublier l'orage" en connaissance de cause. Franchement, je l'ai dévoré. Cédric Morgan connait parfaitement l'ile de Groix et c'est très plaisant. Je connais l'ile et c'est pour cette raison que ce roman m'a attiré. j'ai apprécié le style assez poétique, recherché.

Jason, le narrateur , va vouloir en savoir plus sur Arthure, retrouvée morte près du lac, elle qui savait nager. Un électron libre, si délicieuse qui lui faisait battre le coeur. En 2012, lui et sa soeur fréquentaient Arthure durant les vacances d'été, que de souvenirs de leurs treize ans...Puis ce fut le drame. Des personnages périphériques bien campés, une milice présente sur l'ile sous les ordres des Obscurants au pouvoir. Jason reviendra sur l'ile en 2024 comme médecin et n'a pas oublié Arthure... Je ne m'attendais pas à une telle histoire en voyant la couverture, mais pourquoi pas... Il va me rester en tête un moment , je pense.
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Le goût du vent sur les lèvres

lire sur http://www.culture-chronique.com/chronique.htm…



"Après “Une femme simple” où Cedric Morgan rendait compte de la simplicité d'une vie qui s'accomplissait au rythme des jours et des marées ; on retrouve avec “Le goût du vent sur les lèvres” une écriture à la fois limpide et simple, pleine du souffle de l'océan et du tourment des âmes."

LE GOÛT DU VENT SUR LES LÈVRES de Cédric MORGAN


Lien : http://www.culture-chronique..
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Les sirènes du Pacifique

"Les sirènes du Pacifique est le portrait d’une femme attachante et émancipée qui va au bout de ses rêves ; c’est également le tableau d’un pays lointain aux traditions séculaires dont l’auteur parvient à rendre l’atmosphère et la singularité en s’appuyant sur ces pêcheuses hors norme."



Marco

http://culture-tout-azimut.over-blog.com/2021/05/les-sirenes-du-pacifique.html
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Oublier l'orage

la couverture était très belle et le roman de Cédric Morgan « une Femme Simple  » laissait présager une belle randonnée à l'île de Groix .

Alors pourquoi inventer une histoire de parti intégriste qui prend le pouvoir ? De brigades des mœurs ? Une histoire qui se déroule en 2012 et son dénouement en 2025 ?

Une semaine après je sens que la simplicité devrait guider les pas du romancier .

Ceci étant dit dépouillé du superflu ce roman offre une belle intrusion dans le monde de l'adolescence avec la découverte d'une île qui annonce la découverte progressive du monde des adultes avec ses secrets , ses non-dits , ses humeurs  et ses joies , comme il semble difficile de sortir parfois de l'enfance .

Une découverte aussi très juste et poétique de cette île aux cristaux plus méconnue que belle île , marquée par l'histoire de ses pêcheurs et par sa proximité avec Lorient .

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Le goût du vent sur les lèvres

La Bretagne, ses légendes, la nature sauvage couplée à celle des hommes tout aussi imprévisible, autant de thèmes qui donnent à ce roman un charme et une profondeur incroyables.

L’intrigue semble simple au début, avec l’arrivée de Guillaume et son comportement intrigant. Très vite, les questions de Louane soulèvent d’autres roches, qui cachent des secrets enfouis depuis des décennies. Les personnages s’interrogent sans cesse, et les réponses ne sont pas nécessairement un objectif. Le lecteur ne doit pas être surpris d’arriver à la fin et de ne pas avoir une intrigue terminée de façon catégorique. En effet, l’intérêt de ce roman est vraiment dans l’aspect descriptif et contemplatif. Louane passe des heures à regarder la mer, à se laisser transpercer par l’écume. À travers elle, on découvre la Bretagne sauvage, la mer dangereuse qui a emmené tant de marins et ne les a jamais rendus. L’écriture de Cédric Morgan embellit d’autant plus ces éléments, leur conférant force et faiblesse, grâce à l’utilisation de tous nos sens pour goûter à ces paysages.

L’identité est évidemment au cœur du récit. Louane ne sait rien de ses origines, et cela la perturbe de plus en plus. Guillaume est également en quête de vérité, à un autre niveau. Cela les rapproche définitivement. Louane est un personnage difficile à apprécier, d’abord parce qu’elle a une vie qu’on peut facilement lui envier : surdouée vivant sur une île à son rythme. Ensuite, bien qu’on suive l’histoire de son point de vue, elle garde toujours une forme de distance, comme si on ne pouvait pas avoir accès à elle. C’est probablement dû au fait qu’elle-même ne sait pas qui elle est. D’autres personnages gravitent autour, comme Marlène et Louise, la sœur de Louane. Il y a également Blanche, qui connait l’île comme sa poche et le vieux Me Gallais. C’est auprès d’eux que Louane mène son enquête, et qu’elle va finir par déterrer, presque littéralement, un lourd secret.

La fin est satisfaisante, mais semble un peu en décalage de tout le reste, à cause de son lieu d’action surtout. Elle reste cependant en adéquation pour ce qui est du style et du ton.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Une femme simple

Jeanne Le Mithouard a vécu en Bretagne au 19° siècle. D'une taille et d'une force hors du commun, elle transportait bêtes et gens dans son canot. Cédric Morgan imagine sa vie de travail et de menus plaisirs au fil des saisons.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui célèbre les plaisirs simples que l'on peut trouver à vivre au plus près de la nature. Jeanne est une âme simple et pragmatique; elle a quelque chose d'apaisant. Cette balade en bord de mer m'a fait du bien ! Très belle découverte.
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Une femme simple

A u rythme de la vie de tous les jours Jeanne choisit seule les chemins qu'elle doit prendre,sans arrière-pensées.

Femme courageuse,travailleuse,héroïque et simple

Un très joli portrait de femme.
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Une femme simple

Sa petite entreprise !

Auteur dont j'ai lu deux romans que j'avais bien aimé il y a quelques temps déjà.

L'ayant revu au salon du livre de Vannes, j'ai découvert à cette occasion son dernier roman.

J'aime l'idée de "prêter" une vie à un personnage ayant effectivement existé, mais dont on ne sait pratiquement rien.

Jeanne était ce que l'on peut appeler une belle plante, elle était aussi forte, courageuse et résistante que bien des hommes. Le travail aux champs ou autres tâches du monde campagnard ne la rebutait absolument pas. Le travail et la religion dans la Bretagne très catholique de l'époque était son univers. Un marin, nommé Louis, ne fut pas effrayé par les proportions plutôt généreuses de la jeune fille et demanda sa main ! Qu'il obtint et le mariage fut célébré rapidement. Louis s'avéra un bon mari, la vie suivait son cours lorsque Jeanne eut l'idée de créer un système d'acheminement maritime vers la ville de Vannes. L'état des routes (des chemins devrais-je dire) ne permettait pas, surtout pendant les mois d'hiver, un voyage sans embûches.

Le bouche à oreilles fonctionnant très bien, sa clientèle s’accrut rapidement, sa famille aussi, des enfants naquirent. Louis accepta un poste de marin "A l'Islande". La paye était meilleure, mais l'absence durait entre sept à neuf mois.

Elle transportait hommes, femmes, enfants, animaux et marchandises diverses. Une dame très élégante et de noble condition fut sa passagère, elles devaient se revoir plus tard.

Elle sauva plusieurs personnes de la noyade et devint grâce à cela une des figures des environs.

Tout le monde en tira fierté...sauf elle, bien entendu !

Une vie aussi ordinaire qu'exaltante pour une femme qui était devenue célèbre et a su, malgré tout, restée simple. Une grande leçon de modestie.

Jeanne Le Mithouard (1778/1842) fut une figure locale dans le port du Logeo dans le golfe du Morbihan. Un panneau lui rend hommage en ville. C'était une femme de robuste constitution mais pas une géante, comme le dit l'auteur qui, c'est un roman, a un peu travesti la vérité. En réalité on sait peu de choses sur la vie de cette femme, qui a obtenu en 1837 la médaille d'or des sauveteurs en mer.

Une femme très en avance sur son temps, féministe avant l'heure, pleine d'esprit d'entreprise.

D'une grande bonté aussi, elle accueillit chez elle la bonne d'un fermier engrossée et renvoyée par le maître de céans ! Et ce pendant plusieurs mois. Elle l’aidât aussi à refaire sa vie ailleurs.

Louis avait aussi sous ses airs frustes une certaine bonté d'âme.

Mais la vie passe et même pour des gens humbles et sans reproches, la mort vient à l'heure qu'elle décide.

Louis, comme tant et tant d'autres, périra en Islande et Jeanne quasiment sur ses lieux de

travail !

C'est très bien écrit comme la vie de Jeanne en toute simplicité, la vie de tous les jours avec le vocabulaire du quotidien.

Dans un post-scriptum l'auteur nous dit ce qui suit :

-Tout-ici est imaginaire : les comportements, les pensées, les actes attribués à Jeanne.

Seuls les lieux ont une réalité.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Oublier l'orage

Alors que j'avais beaucoup aimé Une femme simple, Oublier l'orage m'a paru interminable, pesant.En effet, pour raconter son histoire, Cédric Morgan use d'une langue poétique à l'excès, multipliant les comparaisons et autres formulations imagées au point que j'ai perdu le fil du récit plus d'une fois. L'auteur abuse également des retours en arrière qui, s'ils sont suffisamment explicites pour ne pas égarer le lecteur, ralentissent encore le rythme.Avec tout cela, j'ai parfois eu l'impression qu'avec la moitié moins de pages l'intrigue n'aurait été que plus efficace.Malgré le côté fastidieux de cette lecture, l'aura de mystère qui entoure la mort de la jeune Arthure était suffisamment dense pour que je poursuive, désireuse de comprendre ce qui s'était passé et pourquoi cet épisode avait été si marquant dans la vie du narrateur.J'ai aussi trouvé intéressant l'aspect "roman d'anticipation" d'Oublier l'orage qui pose l'hypothèse d'un retour vers un puritanisme prônant comme valeur absolue la décence (vestimentaire, morale, etc) telle qu'on se la représentait il y a quelques décennies et imposée par la législation et une milice veillant à son application.Mais au final, c'est quand même le style trop alambiqué du roman qui m'a le plus marquée : une petit déception qui me fera beaucoup hésiter avant de lire un autre roman de Cédric Morgan.
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Le goût du vent sur les lèvres

Je suis un peu déçue, car je n'ai pas terminé ce roman.

L'écriture est belle, recherchée, mais elle m'a lassée, se complaisant (trop, à mon sens), à des descriptions de paysages ou de sentiments redondantes.

On voit trop venir la fin aussi...

Peut-être tout simplement que cette histoire ne me correspondait pas. Elle pourra plaire à d'autres, j'espère.
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