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Critiques de Célestine Hitiura Vaite (72)
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

‘ia ora na ! Les vacances approchent à grand pas : mes lectures fleurent bon le monoï, vous sentez ?! L'arbre à pain est le premier tome des Chroniques de Tahiti qui, pour l'instant, en comptent trois. Ouvrir ce livre, c'est prendre un aller simple pour cette île avec la quasi-certitude de ne plus vouloir la quitter. Il nous offre un récit parlé, comme si Célestine Hitiura Vaite vous causait entre amies en pareu et vous racontait la vie quotidienne trépidante de Matarena, vahine (le premier qui dit c'est gonflé sort avec un coup de pied au fesses^^) qui va peut-être se marier avec son tane. Peut-être ? Comment ça, peut-être ? Vous le découvrirez en écoutant l'histoire de Matarena et, par la même occasion, celle de toute la famille et des habitants du coin car les liens sociaux y sont très forts. L'histoire principale se constitue des anecdotes qui arrivent à Matarena aujourd'hui et lui donne l'occasion de nous raconter aussi son passé, la vie de son entourage, la vie sur l'île.



Chaque personnage est attachiant et les récits qui les entourent sont truculents à souhait. Les us et coutumes ainsi que la musicalité de la langue y sont tellement savoureuses que nous ne pouvons faire autrement que d'être sur cette île avec ses personnages hauts en couleurs : L'auteure dissémine en effet dans son histoire le vocabulaire local mais aussi la façon de parler et les tournures de phrases typiques qui cliquettent doux à nos oreilles. Une lecture chaude, nonchalante, une petite douceur d'été à savourer dans son hamac, bercée entre deux pins épicés odorants et voilée d'un pareu, une fleur de tiare dans les cheveux, fiu d'avoir surfé toute la matinée et attendant que le mah'a soit servi. Il y a une dizaine d'années j'avais pas mal aimé les Chroniques de San Francisco, très citadines ; plus récemment j'avais adoré le court roman très poétique Moana blues, qui m'avait donné envie de lire de nouvelles histoires sur la Polynésie. C'est désormais chose faite, et si vous avez d'autres conseils de lecture sur le thème, je prends aussi ! En résumé : Casse pas la tête, lis ça pendant les vacances et tu oublieras de rentrer comme dans la pub Fram ;-) Et fais marcher radio-cocotier pour faire passer à ton voisin !
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Délicieux roman..



Premier tome d'une trilogie consacrée au quotidien d'une famille tahitienne, habitant un quartier populaire, portée par la voix de Materena, mère de trois enfants, trente ans environ, vivant en concubinage avec Pito. Et c'est qu'elle l'aime son Pito ! Il y a peu , il l'a demandée en mariage. Mais est-ce que ça compte, car il venait de regarder un match de foot à la télé, il était sérieusement imbibé d'Hinano ( la bière locale) et il ne s'en souvenait pas au réveil ... Mais Materena, elle elle y pense nuit et jour, ayant dans la foulée, pris un crédit pour son cadeau de mariage, avec de l'argent qu'elle n'a pas...



Résistant à le dire à ses proches (à cause de "radio cocotier") elle fulmine, elle cogite. C'est ce qui sert de colonne vertébrale au roman, cette demande en mariage, ce qu'elle se retient d'annoncer à chaque fois qu'elle sort de chez elle et qu'elle croise un cousin ou une tante. C'est que Materena connaît beaucoup de monde à Papeete ( prononcez: papé-été) . Chaque rencontre fournit à l'auteur, une anecdote triste ou gaie, toujours racontée sur le même ton. le vocabulaire est simple, les tournures de phrases, locales, mais quelle efficacité dans cette simplicité apparente ! Combien de sujets elle aborde avec humour et l'air de ne pas y toucher, de ne pas rentrer en profondeur ! Poignante cette histoire d'adoption à l'insu du plein gré ...Poignante, cette gamine, livrée à elle-même en plein Papeete, parce que sa mère est morte, ou cette fille enceinte , avec le futur père reparti en France sans rien savoir. D'ailleurs quand on lit ces petites tranches de vie, c'est fou le malheur apporté l'air de rien par les farani ( les français ...).



Et tout cet argent qui manque, car Materena est loin d être aisée, elle est ,comme elle aime à le souligner : femme de ménage " professionnelle" et son mari ouvrier. Mais pourtant, ils donnent. A Tahiti, on n'a pas le choix, ce qui est à toi, est à la famille, et ils peuvent venir se servir quand ils veulent...



Et quand on n'a pas d'argent, quoi de mieux , qu'un jardin, où cueillir le "uru", le fruit à pain, (base de l'alimentation , un peu comme la pomme de terre chez nous), d'où le titre " L'arbre à pain". D'ailleurs, à Tahiti, il est courant de tout avoir dans son jardin, avocatier, manguier, citronnier, bananier etc... Y'a qu'à tendre la main !



Haute en couleur, cette fresque n'a pas sa pareille pour décrire une vie locale, ultra dépaysante pour nous, français de la métropole. Usant de mots tahitiens pour mieux nous imprégner de sa culture ( un glossaire est à disposition à la fin du livre..), l'auteur nous immerge , et l'on comprend nos différences, et on comprend nos ressemblances . On se délecte de tous ces mots, tous ces "R" qu'il nous faut rouler dans notre bouche un peu comme des "L" .



On se délecte de l'humour, ah cette leçon sur l'indépendance donnée par la mère de Materena



Quand à moi, je vais petit à petit , en douceur me détacher de Materena, repartir en France, 22h me sépare encore de chez moi, 12 heures de décalage horaire, ça douille...



On s'attache à Materena, vous verrez ! Comment ça , elle n'existe pas ? J'aurai juré que ... Elle est si bien décrite, si réelle.



Cette nuit, j'ai rêvé que je retournais à Tahiti. Et en attendant, le tome 2 est sorti " Frangipanier" qu'il s'appelle... Rien qu'avec ce titre, je suis déjà ailleurs !;-)















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Chroniques de Tahiti, tome 3 : Tiare

Ainsi se clôt cette trilogie.

Après "L'arbre à pain", "Frangipanier", voici "Tiare" qui veut dire "fleur" en tahitien et se pronce Tiarré (on roule les R à Tahiti, presque comme des L).



On avait quitté Materena Tehana , femme de ménage (professionnelle, s'il vous plait !), qui s' émancipait de plus en plus, de son métier, de son mari un chouïa macho, la voilà devenue animatrice radio. Elle lance un débat et des auditrices appellent, pour raconter leurs histoires.

Leurs trois enfants sont partis de la maison, ils pourraient être tranquille, mais non ! On vient leur apporter carrément à domicile le fruit des amours d'une nuit de leur fils ainé, celui qui est en France. La mère ne veut pas s'en occuper, qu'importe, Materena, et Pito ont un coeur gros comme ça. Ce que Pito n'avait pas fait pour ses enfants, il le fera pour sa petite fille, Tiare.

C'est beau un homme qui pouponne, et Materena, qui en avait plus que marre de son "tane", va le redécouvrir.



Et le tout est délicieux...

C'est un roman qui grouille de vies, car un tahitien n'est jamais seul... Père, mère, grand-mères, tantes, cousines, amis , etc.. ils peuvent toujours compter les uns sur les autres , mais des fois l'enfer, c'est les autres !

Celestine Hitiura Vaite, brosse un portrait réjouissant de son île de naissance. Très couleur locale puisque elle n'hésite pas à émailler son texte de vocabulaire tahitien ( un glossaire est disponible à la fin). Cela donne un charme fou, en plus de donner de la véracité, de la couleur, de l'humour, et du soleil...

Tendre, chaleureux, malicieux et drôle, ce portrait d'une famille de Tahiti est tellement, tellement fidéle qu'on s'y croirait. Je suis triste de devoir dire adieu à ces personnages, mais j'emporte avec moi, dans l'avion du retour, un collier de coquillage... et du soleil, du soleil...

Beaucoup de mal à atterrir ce matin, 22h d'avion, ça calme...



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Chroniques de Tahiti, tome 2 : Frangipanier

Ce matin, mon ciel est blanc, l'air est humide, il ne pleut pas encore, mais ça pourrait arriver, mon érable perd ses feuilles. "Winter va bientôt cominguer"... , mais moi, je m'en fous, je suis partie ailleurs , en Polynésie, à Tahiti.



Deuxième tome d'une trilogie consacrée à Materena et sa famille, comment elle est née, comment elle perdure, comment elle se bat pour que tout roule...

Et si le début patine un peu en arrière de façon incompréhensible, quelques chapitres plus loin, on reprend là, où l'on s'était arrêtés à la fin de " L'arbre à pain".

Materena, "femme de ménage professionnelle" où, comment elle a eu sa place auprès d'une farani ( prononcez frani) , Madame Colette.

(La lettre de candidature à ce poste que Materena recommence sans cesse est tout un poème !).

Et les enfants qui grandissent, la fille que Materena éduque pour qu'elle soit forte, intelligente, qu'elle réussisse à l'école, elle ... Il y a du féminisme dans ces pages et en même temps , c'est Materena qui fait tourner la baraque ...Pito (le conjoint et père) n'en fout pas une , un vrai macho, toujours scotché devant sa télé et sur agrippé à son canapé... Mais , c'est qu'elle l'aime son Pito...

Plus déchirant que " L'arbre à pain ", parce que c'est le tome des déchirements, celui des départs... Les enfants qui grandissent et qui quittent le nid, sauf que là-bas le nid, il est perdu dans l'océan pacifique , minuscule. Il a la taille d'un “caca-mouche” ( taches de rousseur)...

Et quand les enfants partent pour la métropole, c'est du lourd ! ils partent pour longtemps (le billet d'avion coûte cher), et ils seront presque injoignables ( le téléphone coûte cher et le décalage horaire de 12h fait qu'on ne cède pas à ses pulsions téléphoniques comme on peut le faire en France). Cette trilogie n'est pas datée, mais elle nous parle d'un temps que les moins de vingt-ans ne peuvent pas connaître, quand le portable et les ordis n' existaient pas...

Oui, on avait tout découvert dans le premier tome, toutes les particularités de l'île, les différences entre la France et Tahiti : les PK (points kilométriques ), les francs pacifique, la langue ... Et tout m'était revenu ! Tous mes souvenirs, et j'avais adoré.

Tout comme j'avais adoré Materena, ce petit bout de femme, " femme de ménage professionnelle" et ses tribulations, parce que le bons sens ne connaît pas de frontière, parce que le coeur ne connaît pas les PK, parce que les gens , ils sont tous pareils, finalement , qu'ils habitent en Polynésie ou dans un endroit où le "Winter va bientôt cominguer", qu'ils soient fiu ( fatigués) ou qu'ils aient froid : ils veulent le meilleur pour leur famille, ils luttent, ils aiment...



Vivement le tome 3 : Tiare...
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Savoureux.... Ah ! la magie des livres qui vous permet de vous installer un moment dans la banlieue (déshéritée certes) de Papeete ! Tahiti.... Vue de métropole, rien que le nom fait rêver.... Tahiti.......

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On suit l'héroïne, Materena, sa famille présente, chaleureuse peut-être envahissante. On découvre ses envies, ses projets, sa vie au quotidien. Une trame centrale autour d'elle et chaque chapitre qui s'intéresse à des pans de vie locaux.

Rien de trépident, juste la vie qui s'écoule avec ses petites joies, ses désappointements, ses soucis, ses bonheurs.... Et puis ce français de l'à-bas, ces mots, ces tournures de phrase, j'aime, j'aime beaucoup !

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En fait j'ai tellement aimé ce livre que je suis repassée par la librairie et j'ai acheté le tome 2, déçue d'apprendre qu'il me faudra patienter un peu pour le tome 3.

Un doux plaisir, un beau voyage !
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Chroniques de Tahiti, tome 3 : Tiare

Je me suis régalée avec "L'arbre à pain", j'ai enchaîné avec "Frangipanier" que j'ai adoré. Me restait l'ultime tome... "Tiaré".... J'avoue, en l'ouvrant, avoir eu une petite inquiétude : j'avais tellement aimé les 2 tomes précédents que j'ai craint le phénomène "tome de trop", ou "auteur qui tire sur la corde d'un succès".

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Rien de tout cela ici, ce tome est aussi plaisant que les deux précédents ! En effet l'auteure va changer de narrateur, et ça change tout et rien en fait ! Toujours ce quartier de Papeete, toujours notre héroïne si attachante, sa famille, son nouveau travail... et le temps qui passe, qui marque les corps... Ces pastilles de la vie tahitienne sont remarquables, charmantes, plaisantes.... Il faut que j'arrête le dictionnaire des synonymes !

Tout cela pour vous dire que ces "Chroniques de Tahiti" valent vraiment le voyage ! Cette série constitue l'un de mes coups de coeur 2021 sans hésiter.

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A noter que "tiaré" veut dire "fleur". Donc quand on dit "fleur de tiaré" ça n'a aucun sens....

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Quelqu'un pourrait envoyer une photo de la fleur en question à la maison d'édition car la couverture est ratée ?.... elle ne fait vraiment pas honneur à cette fleur magnifique !
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Chroniques de Tahiti, tome 2 : Frangipanier

Waouh ! Je me suis régalée ! J'ai beaucoup beaucoup aimé le tome 1 "l'arbre à pain" premier tome de la trilogie "Chroniques de Tahiti". J'ai encore préféré ce tome au premier ! Mince comment on fait pour mettre 6 étoiles ???

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Petit rappel : nous nous intégrons dans une famille d'un quartier déshérité de Papeete à Tahiti. Par petites touches, chapitre après chapitre, nous découvrons la vie polynésienne. A nouveau j'ai adoré ! Mais là en plus j'ai partagé les sentiments de l'héroïne. En effet ce tome se concentre sur les relations entre mère et fille. Avec deux filles de 18 et 16 ans, je comprends ! Et je compatis car je partage les mêmes inquiétudes.

Et toujours ce Français de là-bas, ces traditions si dépaysantes !

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J'avais fini le tome 1 en août dernier et j'avais acheté ce tome 2 dans la foulée, me promettant de patienter, le tome 3 ne sortant qu'en novembre. Bon là je l'avoue ça va être dur de patienter !!! Je pense que dès qu'il sort, je l'achète !

Vous ai-je dit que j'avais adoré ce livre ???
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Il est bon de sortir de ses sentiers battus et d'aller respirer l'air du grand large. Et quoi de plus proche et d'en même temps plus dépaysant que la Polynésie Française !



Celestine Hitiura Vaite nous offre une totale immersion dans la vie quotidienne des Polynésiens. On se sent comme invité chez l'habitant, on nous offre un pe'ue pour dormir, un peu de ma'a pour nous restaurer et on nous raconte les histoires du coin.



Car ce livre est avant tout un recueil de petites histoires, celles de la cousine qui change de copain toutes les semaines, celle de ce cousin qui a rejoint la capitale Papeete en pensant faire fortune et retourner sur sa petite île avec l'argent pour acheter un bateau, celle de cette autre cousine (la famille ne semble pas avoir de limites) qui n'a pas pu vraiment choisir le prénom de son fils... Chaque chapitre est un nouveau conte, qui semble parfois invraisemblable mais nous révèle une nouvelle facette du patchwork global de ce territoire, comme un joli tifaifai à poser sur son lit.



On pourrait se lasser de cet enchaînement mais il y a quand même un fil conducteur, la petite famille de Materena. Elle est au centre de tout avec son mari Pito et ses trois enfants. Enfin, pas vraiment son mari et c'est là tout le souci, même s'il vient de lui demander de l'épouser quand il est rentré ivre hier. Cette préoccupation du mariage occupe tout le livre et reste en même temps en toile de fond. Materena n'est pas la plus expansive, ni la plus importante, ni la plus exceptionnelle des cousines... mais c'est chez elle que nous habitons... Alors on finit par mieux la connaître que les autres, par nous attacher à sa simplicité, à son honnêteté, à sa patience, à son courage. Les femmes n'ont pas la vie facile à Tahiti...et les hommes non plus. Beaucoup de chômage, des rêves modestes, un nouveau lit, une armoire, autre chose à manger que toujours les fruits de l'arbre à pain...



Le style de l'auteure est tout en langueur, dans le rythme de cette société qui n'a que le temps de prendre son temps, un de ses seuls luxes. On passe d'un chapitre à l'autre comme le long d'un long fil tendu, avec la fin de chaque chapitre qui influence le début de l'autre. Quasiment tous les sujets sont abordés et toujours avec plein d'humour, les relations familiales, la religion, le rapport à l'homme blanc colonisateur venu bouleverser la société en apportant des rêves qui n'avaient pas effleuré les locaux auparavant, ces hommes et ces femmes blanches qui sont aussi pour beaucoup l'objectif à séduire pour s'enfuir loin et revenir plein de fierté après avoir réussi, tout ça pour que les autres nous traitent de fa'a'oru. On parle aussi religion, traditions, éducation, politique mais sans jamais réellement se disputer trop longtemps, sauf peut-être quand le mouvement indépendantiste parvient à enflammer les esprits.



Bref, un très joli voyage où nous emmène ce livre, un voyage où on a envie de se laisser porter par la première, la deuxième, la troisième vague, à l'heure où ce mot si doux prend de nos jours des accents si terribles !



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Chroniques de Tahiti, tome 2 : Frangipanier

Célestine Hitiura Vaite, après avoir présenté Materena et sa famille dans l'Arbre à Pain, le premier tome des Chroniques de Tahiti, s'intéresse plus particulièrement dans le deuxième tome, Frangipanier, à la relation mère-fille de Materena et de Leilani.



L'arbre à pain, c'est l'arbre de Materena qui nourrit la famille. Materena, elle est la mère nourricière par excellence et c'est elle et personne d'autre qui donne toute sa saveur aux Chroniques de Tahiti ...



Materena, dotée d'une oreille attentive, s'efface par moments, pour laisser de la place aux histoires des taties, cousines, aux histoires de ses enfants, aux histoires des autres. Que faire à partir du moment où sa propre fille refuse de lui raconter ce qui se passe dans sa vie ? Materena s'inquiète et Materena est curieuse alors elle mène sa petite enquête, pour dévoiler le jardin secret de Leilani, sa fille et la mère en découvre de belles car Materena est vraiment, vraiment, curieuse !



Leilani, son arbre, c'est le Frangipanier, qui symbolise à Hawaï tout ce qui est positif ...Leilani, son prénom lui vient d'une guérisseuse d'Hawaï ... Et le frangipanier est reconnu dans l'ancienne science indienne de la guérison, l'Ayurveda, pour ses pripriétés réconforantes, il est aussi reconnu pour ses propriétés de guérison au Vietnam alors on se demande bien ce que va devenir Leilani dans la vie ...



Il n'y a rien de plus à dire sur ce deuxième tome des Chroniques de Tahiti, sauf que c'est comme une pub pour Tahiti mais avec plus d'authenticité.

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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Un très joli roman que j'ai lu le sourire aux lèvres!

Faisons escale à Tahiti pour rencontrer Materena et sa famille : Pito son conjoint, qu'elle rêve de voir la demander en mariage, ses trois enfants, sa mère, sa belle-mère et ses nombreuses cousines.

De petits chapitres nous narrent différentes anecdotes de la vie quotidienne, entre rêve d'avenir, contes et légendes polynésiens, disputes conjugales ou détournement d'objet! avec un fil conducteur : la demande en mariage.

Un roman très frais, léger, plein de bonne humeur et des personnages auxquels on s'attache immanquablement.

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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Premier tome de cette chronique tahitienne qui en compte trois. Nous faisons la connaissance de la sympathique Materena, mère de trois enfants et femme de ménage " professionnelle " et de son

"tane" ( compagnon) Pito. J'ai moins accroché au personnage, il m'a souvent agacé par son comportement : macho, fainéant et souvent moqueur.



L'histoire n'est pas linéaire, chaque chapitre raconte une anecdote cocasse ou pas, avec en filigrane le mariage hypothétique de Materena.



J'ai fait un agréable voyage à Tahiti, apprecier les effluves du Monoi et profiter du soleil.



Mais, sous le vernis des paysages paradisiaques, en grattant un peu, on se rend compte que tout n'est pas si rose là bas ( le désœuvrement dû au chômage, les femmes se retrouvent souvent seules avec les enfants, l'alcoolisme, l'homosexualité mal accepté ...).



Une chouette lecture.
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Materena rêve, son Pito, l'homme de sa vie a parlé mariage. Il l' a dit comme ça en passant un soir ou encore une fois il était bien alcoolisé. Doit-elle y croire ou non c'est bien le dilemme de Matrerena. Si Pito a su lui faire trois enfants, si il sait s'appuyer sur elle, il a plus de mal à lui passer la bague au doigt. C'est en suivant les "presque" préparatifs de mariage de Materena que l'on découvre la vie ordinaire à Papeete.



On va y croiser du monde, beaucoup de monde, les tantes, les cousines, les frères et les soeurs des uns et des autres forment une toile d'araignée chaleureuse et étouffante, à mon goût. Ce que dit l'un, ce que fait l'autre, ce qui peut se dire, ce que l'on ne regarde pas, tout un ensemble de règles de savoir vivre qui anime chacun des courts chapitres qui se présentent comme...une chronique quotidienne.



Souriant et léger mais pas seulement, l'auteure évoque discrètement, sans en faire une thèse, la place des femmes, leurs rapports aux hommes et d'autres sujets.



C'est un livre au charme indéniable qui nous transporte à l'autre bout du monde et nous fait découvrir une vie tahitienne loin des images stéréotypées des vahinées lascives sur des plages blanches bordées de cocotiers.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Pour Noël, une amie chère m’a offert un paréo bariolé, de la chaleur, des cocotiers et de l’exotisme grâce aux savoureuses « chroniques de Tahiti tome 1 ». M’évader sous l’arbre à pain tandis que la nuit et le froid guettent derrière la fenêtre, c’est effectivement une excellente idée.

Avide de péripéties, j’ai eu un peu de mal avec le début du livre. L’appareil romanesque est très ténu et il s’agit, de manière même pas dissimulée, d’enrober rapidement de savoureuses histoires locales d’une trame narrative autour du personnage haut en couleurs de Materena. Ainsi chacune de ses pérégrinations vaut un chapitre et se trouve être le prétexte à raconter telle ou telle anecdote. Le livre progresse donc assez lentement et de manière décousue. Toutefois, une fois que l’on a renoncé à de trépidantes aventures et qu’on se glisse tranquillement dans cette succession cocasse de micro événements, on savoure avec grand plaisir l’indolence des personnages, leur caractère bien trempé et tous les petits faits vrais qui donnent aux scènes évoquées une indéniable couleur locale.

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Chroniques de Tahiti, tome 3 : Tiare

‘Auē Materena, c'est fini ! ‘Auē !

Moi qui n'aime pas ça d'habitude les histoires d'amour et les histoires de famille, je dois bien dire que j'ai bien aimé cette saga familiale aux couleurs locales de Tahiti. C'est de la littérature feel-good comme j'aime pas d'habitude mais là j'aime ! Si ça se trouve, Materena, elle m'a fait changer d'avis sur le feel-good à force de me faire me sentir bien. C'est drôle comme on se sent comme à la maison en lisant son histoire alors que la maison, c'est à l'autre bout de Tahiti.



PS : à découvrir aussi le glossaire de la fin pour son florilège de mots tahitiens (désolée si je ne le retranscris pas ici, mais c'est que je suis fiu d'écrire !)
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Oui l'arbre à pain ça existe. Imaginez-vous un arbre. et dessinez-le. Avec un tronc, des branches, des feuilles. Avec des baguettes et des flûtes dedans, au bout des branches.

Okay, l'arbre à pain c'est pas ça. Mais Loana raconte à sa fille Materena et à Moana son petit-fils, l'histoire de la noix de coco. Alors laissez-moi vous raconter à ma façon l'histoire de l'arbre à pain.

L'arbre à pain, donc, de Lauriana, il est comme j'ai dit, avec des baguettes et des flûtes. Ce qui fait que Lauriana, elle n'a pas besoin de prendre le truck pour aller acheter son pain à la boulangerie. Elle n'a qu'à tendre la main dans son jardin. Et si elle veut, allez disons, un hot-dog, pas besoin d'aller au snack, il suffit de tendre la main vers l'arbre à saucisse, le saucissier, dit aussi : salcissianus canis. Et si elle veut une flûte pour souffler dedans, et des baguettes pour jouer de la batterie, elle peut aussi, grâce à l'arbre à pain.

Non vraiment, c'est très pratique quand on trouve ce qu'on aime dans son jardin, des hibiscus pour mettre dans les cheveux, des papillons aussi ( comestibles paraît-il). du manioc aussi beaucoup, des papayes vertes ...

Pardon, je m'égare là, je ne suis plus à Tahiti je crois bien ni même dans ma tête mais je suis en Nouvelle-Calédonie. Des fois, j'oublie où je suis puis je me rappelle. Mais c'est facile de se perdre et de se confondre car il y a beaucoup de polynésiens et de wallisiens en Nouvelle-Calédonie, alors on a l'impression de déjà les connaître un peu... Et puis, il faut dire que Lauriana, elle a déjà rencontré des femmes comme Loana et Materena même si elle n'est pas encore allée à Tahiti. En plus, en tribu, la vie quotidienne, c'est la même que dans ce livre en fait ... Tout pareil, les mamans sont femmes de ménage professionnelles, assez souvent, et les hommes sont souvent à la station-essence en train de boire de la bière, de la Hinano des fois, ou de la bière locale, la Manta. Ou ils travaillent dur, jusqu'à la paye et après ils retournent boire de la bière.

Et les femmes adorent les chansons d'amour, et les hommes adorent le reggae. Moi je suis une femme qui adore le reggaee, mais les clichés dans ce livre ne m'ont pas dérangée.

Et puis, je dois bien reconnaître même si je fais ma dure des fois, qu'il m'arrive d'écouter sur un malentendu des chansons d'amour ou de tomber par inadvertance pour la dixième fois sur des films d'amour, comme Dirty Dancing par exemple. Sans faire exprès, bien évidemment, même si c'est moi qui lance le film dans l'espoir qu'un jour, mon Pito à moi regarde le film avec moi. Mais il s'endort à chaque fois. GROUMPH ! Il croit que je mets le film pour moi mais c'est pour lui que je le mets en fait ... Mais beaucoup pour moi aussi. Okay. Par contre, il m'arrive jamais de lire de la chick-litt. Ce livre-là, je me disais que ça n'allait peut-être pas me plaire du coup mais je dois bien reconnaître qu'il n'est pas mal du tout, que ce n'est pas une romance à la sauce commerciale, qu'il est amusant, très dépaysant (même d'ici), très local, très sympa. le glossaire à la fin il est top d'ailleurs, ça permet d'avoir pas mal d'expressions typiquement tahitiennes, à ressortir à l'occaz' ! Même dans un dîner parisien, ça peut le faire ( sisi).



Bref, laissez-vous séduire par Materena, même si vous ne comptez pas vous marier avec elle ( moi je vais me marier avec elle je crois bien, en tout cas repartir sur un deuxième tome un de ces jours). Car Materena porte à merveille son prénom. Car elle est l'alma mater, la mère nourricière, qui saura vous sustenter de l''uru, le fruit de l'arbre à pain, dès que vous tendrez la main vers ce livre.
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

"Materena ! gueule Pito en vacillant sur le seuil. Ahhh, Materena, bafouille-t-il maintenant, les yeux rouges, les jambes molles. Épou-pouse-moi, Materena."

Ça, c'est stylé comme demande en mariage, vous avouerez.

Un peu de contexte : nous sommes dans la banlieue de Papeete, Pito rentre à la maison bourré (vous l'aviez deviné). Materena et lui vivent ensemble depuis 13 ans et ont trois enfants déjà grands.

Et pourtant, ça va la faire rêver, Materena : moitié pour la respectabilité (l'alliance, le "Madame Tehana"), moitié pour la preuve d'amour... C'est une grande sentimentale.

Le fil conducteur de ces chroniques polynésiennes, c'est donc la préparation du mariage par la seule Materena et dans le plus grand secret ; parce que sinon, "Radio-Cocotier"... tout le monde va en parler, alors que le futur époux, lui, a déjà oublié sa promesse d'ivrogne.

Dans chacun de ces courts chapitres on la voit donc rencontrer dans le quartier de nombreux membres de la famille élargie. Dans des conversations savoureuses, pleines d'humour et joliment ponctuées de mots polynésiens, elle tâte le terrain pour connaître le prix d'un lit king size, d'un gâteau de mariage, d'une DJ pour la soirée... et savoir qui pourrait l'aider à financer tout cela. Car la solidarité familiale, c'est la seule chose qui permet de tenir.

Et ce faisant, l'autrice nous dépeint un tableau, loin d'être idyllique, de la vie à Papeete : pauvreté, électricité coupée et courses minimum ; hommes oisifs buvant des bières toute la journée tandis que les femmes s'échinent à maintenir la maison propre, des repas sur la table, leur dignité.

J'ai été étonnée de lire que L'arbre à pain serait un "feel-good book". Certes, il est écrit avec drôlerie et légèreté, mais pour ma part, en tant que métropolitaine, il m'a plutôt fait sentir mal en décrivant l'injustice sociale et la déculturation qui règnent... grâce à la France.

Traduction réussie d'Henri Theureau.

Challenge Globe-Trotter (COM : Polynésie)
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain



A ma grande surprise, et avec une réelle déception, je ne vais pas suivre le courant des avis hyper positifs.



C'est pourtant vrai qu'on se sent réellement voyager à Tahiti à la lecture de ces chroniques mais ça ne m'a pas suffit. Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi; je compte d'ailleurs lire le deuxième tome, que j'ai déjà dans ma PAL, mais sans doute en été histoire de me rendre compte si le décalage des saisons a joué sur ma perception de l'ouvrage.



Au début, c'était assez sympa ces petites aventures de la vie quotidienne de Materena et ses innombrables cousines. Mais sur la longueur, je me suis lassée. Je ne suis pas parvenue à m'intéresser vraiment à tout ce petit monde et les personnages m'ont presque agacée.

Il est vrai que le style, très proche du langage parlé, ajoute à l'immersion culturelle parce qu'on pourrait presque imaginer que ces histoires nous sont racontées le soir au coin du feu. Malheureusement, ce même style donne à l'ensemble un aspect assez répétitif avec lequel j'ai fini par m'ennuyer.

Peut-être aurais-je du faire une pause dans ma lecture, ne lire qu'une chronique jour, pour coller à l'aspect conte? Procédé que je tenterai avec le deuxième tome si sa lecture linéaire ne me convainc pas plus rapidement.

Toujours est-il que je suis passée largement à côté de ce roman et que je ne suis pas parvenue à y détecter la pépite tant attendue.
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Lire sur les îles d'outre-mer a été une petite première pour moi, mais une bonne première. Non pas que je n'aime pas habituellement lire sur ces parties du monde mais je ne pense tout simplement pas à le faire. 



J'ai beaucoup apprécié le premier tome de cette fresque familiale polynésienne. Une très grande famille en vérité, avec tout les cousins, cousines et autres Taties. Les personnages principaux sont assez sympathiques : Materena, mère de famille et femme de ménage est la gentillesse et la candeur incarnées, souvent maladroite mais pleine de bonne volonté et d'instinct maternel... Et de patience envers son mari Pito. Un brin de fainéantise caractérise ce personnage, qui se laisse totalement vivre. Pas méchant en soi mais le cliché même du mari qui ne sait pas faire grand chose d'autre que rester vautré sur son canapé en buvant sa bière. Ah si, il travaille aussi, tout en profitant allègrement des arrêts maladies. Les trois enfants ont des caractères qui se profilent mais sont encore jeunes. Je ne demande qu'à voir leurs évolutions dans les deux prochains tomes. le scénario ? Les envies de mariage de Materena avec un Pito récalcitrant. Elle n'est pas sa femme, juste sa vahine. A part ça... Juste la vie quotidienne, ses aléas et les rêves modestes de chacun. La précarité économique est tangible et omniprésente mais tout ce petit monde va de l'avant. La part belle est également faite aux femmes.



La narration m'a surprise au début puis s'est ensuite révélée très naturelle. Elle n'est pas du tout "littéraire", plutôt orale avec son franc-parler local et bon nombre de mots polynésiens. Ce qui sonne bien avec le contexte populaire dans lequel le roman s'inscrit, les quartiers populaires de Tahiti. Les pointes d'humour (la roublardise de certains personnages); les anecdotes (un secret mal gardé atterrit visiblement sur Radio Cocotier); les situations cocasses (ma préférée "Une petite balade avec Mama Teta") et l'humanité qui se dégage de ces personnages donnent beaucoup de spontanéité au texte.



Ce livre m'a aussi donné un aperçu d'un quotidien ô différent du mien. C'est avec enthousiasme que je lirais la suite, pour pouvoir prolonger cette petite parenthèse de lumière et de chaleur humaine.
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

Quelle est délicieuse Materena !



Materena notre héroïne vit avec Pito avec qui elle a eu 3 enfants. Materena sous ses allures de femme indépendante est quand même un brin romantique. Elle ne rêve que d'une chose : que Pito la demande en mariage. Elle scrute le comportement de Pito et se demande s'il l'aime vraiment. Tant d'années ensemble, 3 enfants et toujours pas de mariage en vue. Ce n'est pas qu'elle tienne tant à accrocher le certificat de mariage dans son salon, mais quand même cela lui ferait tellement plaisir de pouvoir l'annoncer à sa mère, sa belle-mère, ses cousines...

La famille est très présente, voire quelque peu envahissante.



On suit donc Materena dans sa vie de tous les jours, son travail - elle est femme de ménage professionnelle ! - , les relations avec Pito qui ne fait pas beaucoup d'effort, ses questionnements à propos de l'amour de Pito.

Materena et Pito ont peu de moyens. Le système D est donc indispensable pour eux comme pour leur famille.

Mais voilà qu'un soir Pito passablement éméché lui propose de l'épouser.

Materena n'en croit pas ses oreilles. Elle se rend bien compte que Pito n'est pas sobre pourtant elle a tant envie d'y croire.



Clémentine Hitura Vaite nous livre une fresque familiale au coeur de la Polynésie. C'est drôle, pittoresque.

Les chapitres sont courts et chacun d'entre eux est l'occasion de raconter une anecdote de la vie quotidienne et les liens qui unissent les polynésiens, une tradition, une légende.



C'est léger et en même temps, les thèmes abordés par l'auteure sont universels et parfois graves. Avec humour, elle parle d'attachement, d'indépendance, de violence, de reconnaissance, de mensonge....



Un roman très agréable, frais écrit comme on parle avec beaucoup de simplicité !
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Chroniques de Tahiti, tome 1 : L'arbre à pain

La belle découverte de ce mois de juillet c'est le premier tome de cette saga familiale Célestine Hitiura Vaite. Une immersion dans le quotidien d'une famille polynésienne. Et c'est bien là, la force de ce récit. L'auteure prend soin de nous présenter des tranches de vies d'une famille à Tahiti pour un dépaysement total. Une galerie de personnages aux couleurs, aux à parfums, à l'image de cette île.



Le rythme est lent. On est bercé par le recueil des petites anecdotes de Materena et de sa famille. Un texte riche de culture et très drôle ! La langue tahitienne se mélange au texte ce qui rend le tout encore plus authentique.



Un roman truculent dont il me tarde de lire la suite de cette attachante famille.

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