Céline Musmeaux

La simplicité est peut-être la solution ? Après tout, c’est d’une oreille attentive dont elle a besoin, d’un ami. C’est dans mes cordes. Et pour de si jolis sourires, je veux bien jouer le rôle de l’étudiant accessible et amical envers elle. Je rechargerai ses batteries de cette façon chaque fois qu’elle aura un coup de mou. Ce sera une première étape avant d’entamer un travail plus profond sur ses démons intérieurs. Deux mois à ce rythme me semblent une échéance abordable.

Il m’intrigue, lui, le « frérot » de mon aîné, celui qui n’arrête pas de m’envoyer à la figure que je l’emmerde. Il est plus âgé, plus mature, plus sûr de lui, plus canon que mes ex. Il représente une forme d’interdit, de danger pour moi. Pourtant, il rêve de ma chasser loin de lui comme si c’était moi le poison violent pour son existence. Où est la vérité ? Quel mal y a-t-il à vouloir reformer la famille que j’ai perdue ? Est-ce de la jalousie ou une manière de me maintenir à distance ? Quoi qu’il en soit, pour lui, je ne suis qu’une gamine…

"Je la respire. Je la désire. Elle me complète à la perfection. Le vide dans son coeur trouve de la compagnie en se heurtant à la solitude du mien."

Il vaut mieux se faire insulter de pétasse que d’en être une.

Les copines, c'est bien, mais avoir son bac, c'est mieux.

Mes yeux doivent lui parler mieux que tous les mots que je pourrais prononcer. Il s’écarte et descend l’escalier pour aller en cours. De mon côté, j’attends un peu en retrait pour m’assurer qu’elle va se lever et y aller également.

À quoi bon ? Collins a peut-être raison ? Il ne reviendra pas, même si je me mettais à genoux devant lui. J’ai tout perdu : amour, amitié, vie sociale ! Je ne suis plus rien. Et pour l’instant, je suis loin d’avoir la force de tout rebâtir…

Comment cesser de l’aimer ? Je m’étais construit une histoire, un rêve autour de lui. Je ne voyais que lui depuis un an. Je croyais qu’on était amoureux, que tout allait bien. Mais il me trompait. Depuis quand, d’ailleurs ? Je n’en sais rien. Il m’a quittée du jour au lendemain, sans explication autre que : « J’en ai marre de toi. »

Oui, je ne veux plus avoir d’amis et faire confiance comme je l’ai fait. J’ai été trahie par les deux personnes les plus proches de moi. Autant rester seule ! Oui, je vais juste attendre qu’ils se rendent compte de leur erreur. Et peut-être, je leur pardonnerais…
 

Et pourquoi je le ferais pour lui ? C’est un gros connard ! Il m’a trompée ! Il m’a trahie ! Et maintenant, il me traite comme une merde, comme si tout ça était de ma faute ! Je vais devenir tellement belle qu’il regrettera de m’avoir larguée !

Pourquoi avec Maddie ? Il aurait pu choisir n’importe qui ! Mais il a préféré me tromper avec ma meilleure amie, la seule en qui j’avais confiance. Celle à qui je confiais tout, même mes sentiments pour lui…

Cinq kilos, ce n’est pas rien quand même. J’ai passé l’été à me priver et à faire des exercices pour affiner mon corps. Je voulais perdre mes bourrelets et une bonne taille de vêtements. C’était difficile, mais ça n’a servi à rien. Rémy me trouve encore moche…

- La vérité n'est pas toujours jolie à entendre, princesse.

Je crois que tu avais besoin d'être aimée pour recommencer à t'aimer.

Ta différence semble déranger. mais moi, je la trouve attirante.

Tu viens de me retourner le coeur. Ouais, tu viens de me frapper en pleins dedans avec tes mots si mignons et tes sentiments si innocents.

Ouais, je ne suis pas un fils à papa. Mon fric, je le gagne comme je peux et je le dépense comme j'en ai besoin. Pour tous ces gens, je suis une racaille, un voleur prêt à leur sauter à la gorge .Cependant, je suis un être humain comme les autres. Je survis comme je peux.

Tu avais besoin de te construire un avenir à ton image. Ma rencontre a été un détonateur pour toi. Tu t’es épanouie en tant que mère. Et moi, avec un an de retard, j’ai compris qu’il y avait plus important dans la vie que de frimer et de me mettre en danger. En trouvant un but à mon existence, je me suis rangé pour être celui sur qui tu peux compter et aimer, pour toujours…

Je hais la conduite de nuit. Aussi, un soda me tiendra éveillée. Je décide donc de m’arrêter pour aller en acheter. Je fais un premier arrêt aux toilettes. Il fait super froid, mais je n’ai pas le choix, je dois vider ma vessie. J’essaie de trouver un endroit propre puis je me glisse à l’intérieur. Lorsque j’ai terminé, je me lave les mains avant de retourner à la voiture.

Il y a cinq ans, j’étais un voyou ou plutôt un délinquant multirécidiviste. J’avais tout du bad boy. J’aimais le fric, les femmes, l’adrénaline des courses et celle du vol. Mais une nuit, je me suis retrouvé dans la merde et tu étais là, sur mon chemin à me faire de l’œil. J’ai tout de suite flashé sur toi. Tu avais l’air docile, mais tu ne l’étais vraiment pas en fin de compte. Je crois que tu manquais simplement de confiance en toi et qu’à notre rencontre, ton caractère s’est révélé. Il faut dire que je t’ai bousculée. Oui, j’ai foutu le bordel dans ta vie. Déjà, en te brisant le cœur, mais également en te collant le gamin sur le siège auto dans le ventre avant de disparaître. Je n’avais pas prévu d’avoir une vie heureuse. Je ne pensais pas à l’avenir, je vivais au jour le jour. Je me débrouillais pour avoir de l’argent et je le dépensais aussitôt.