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Critiques de Chad Harbach (48)
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L'art du jeu

Un naufrage…

Parler de subtilité à propos du livre m’évoque celle d’un paquebot de la compagnie Costa.

L’île du Giglio reste à aborder, on y produit un excellent vin blanc, peut-être une langouste…



Je n’ai vraiment pas envie, quoi.



John Irving ? Ne nous fâchons pas, s’il te plait. Le marronnier des comparaisons stupides a enseveli la presse et les quatrièmes de couverture depuis de nombreux automnes maintenant; de ses bogues ne ressortent que de rares fragments de sincérité non-tarifée.

Il n’y a aucune magie ni surprise dans ce long feuilleton télévisé.



On s’ennuie…. qu’on en ait ou pas quelque chose à faire du baseball, du sport en général.

Idéal pour la pratique sportive de la lecture en diagonal. Progrès visible dès la page 200.



Partez plutôt, à pied ou en transport, autre part.



Léger ? J’essaye de l’être, tant ce qu’il sous-entend « moralement » m’appuie sur les épaules, m’éloigne de mes semblables. Une déprime toute relativiste.



Et je repars avec un marron dans la gueule quand j’ose la comparaison des extrêmes avec « L’infinie comédie » de DFW, bien que le tennis me soit presqu’autant étranger.



Il a peut-être mis 10 ans car il ne savait pas bien quoi faire de ses caractères… l’attachement peut-être…



Ça y est, je transpire.
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L'art du jeu

C'est lors d'un match de la ligue amateur, au fin fond du Dakota du Sud, que Mike Schwartz, capitaine de l'équipe de base-ball de Westish, repère un gringalet qui manie la batte comme personne. Il sait immédiatement qu'il est en présence d'un joueur d'exception, un ''arrêt-court'' capable peut-être de sauver son équipe du désastre. C'est ainsi qu'Henry Skrimshander intègre Westish, une université modeste mais chic du Wisconsin et devient, à force d'entraînements intensifs sous la poigne de fer de Schwartzy, la star de l'équipe, le joueur invaincu au lancer, le seul susceptible de battre le record de matchs sans fautes du grand Aparicio Rodriguez, celui-là même qui a écrit ''L'art du jeu'', son livre de chevet. Remobilisés autour de leur champion, les joueurs de Westish se sentent pousser des ailes jusqu'au jour où Skrim rate un lancer...Sa balle dévie et vient percuter frontalement Owen Dunne, son compagnon de chambre. Et c'est le début pour tous d'une remise en question. Skrim perd confiance, Owen est hospitalisé. Guert Affenlight, le très respecté président de l'université, reste au chevet d'un Owen blessé mais toujours aussi attirant, se mettant même en retard pour accueillir sa fille Pella qui rentre au bercail après une escapade de quatre années avec un architecte plus âgé qu'elle. Owen se rétablit, Guert s'attache, Pella se cherche, Schwarty cache ses failles et Henry tombe au fond du trou de la dépression, des doutes, de la peur. Et pendant ce temps-là, le base-ball continue à cristalliser les projets, les rêves, les souffrances, les ambitions, la gloire et la défaite...



Un vrai, bon, grand, roman américain comme on les aime ! Dans la veine de John Irving mais avec sa personnalité propre. Un roman de campus où l'on suit une petite communauté réunie autour d'un sport, le base-ball, symbole de l'Amérique par excellence. Et si ce sport reste hermétique avec ses règles compliquées, il fait vibrer les foules de l'autre côté de l'Atlantique. Grâce à Chad Harbach, on ne comprendra pas mieux ce qu'est un home run, une balle roulante ou filante, un point concédé et autres subtilités, mais on pourra saisir les enjeux d'une équipe qui se soude autour d'un joueur, les espoirs que porte le leader, pour lui-même, pour l'équipe et pour l'université. La course vers la gloire, la ligue nationale, les gros contrats et les gros chèques qui vont avec est semée d'embûches. Harbach nous plonge au cœur des faiblesses humaines cachées derrière les muscles des athlètes. De la peur de gagner, la perte de confiance à l'impossibilité de jouer, des blessures physiques aux médicaments qui masquent les défaillances, le base-ball est un sport exigeant qui malmène ses joueurs. Mais au-delà du sport, c'est tout simplement la vie que décrit Harbach, l'amitié, la gratitude, mais aussi la fidélité et la trahison, la soif de réussir, l'ambition, et le naufrage si l'on défaille. Autour de Schwartz et Skrim, le meneur et son poulain, gravitent le charismatique Owen, ''homosexuel et mulâtre'', Pella qui essaie de trouver sa voie, loin d'un mari qui l'étouffait, près d'un père qui cherche désespérément à recréer un lien, tout en se rapprochant d'Owen, après une longue vie d'hétérosexuel séduisant et collectionneur de conquêtes féminines. Guert découvre l'amour dans les bras d'un étudiant, de quoi cogiter, de quoi commettre des erreurs...

Un roman dans lequel on se plonge dès les premières pages. On vit avec ces personnages chahutés par le sort, on rit, on pleure avec eux, on frémit au bord du terrain de base-ball, bref, on devient un étudiant de l'université de Westish, Wisconsin, Etats-Unis. Un régal !
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L'art du jeu

— John Irving ! Sors de ce corps !!



Oui, il y a du John Irving dans Ie premier roman de Chad Harbach, qui se déroule sur un modeste campus américain et fonde son intrique sur le sport universitaire. Ici le base-ball remplace la lutte, mais peu importe, car le sport, quel qu'il soit, sert de révélateur à la nature humaine.



Peu importe, aussi, de connaître les règles du base-ball pour ressentir la tension des matchs et se laisser captiver par le destin des personnages. Savoir qu'il faut être adroit avec une balle, une batte et un gant, et qu'il faut courir de temps en temps, m'a amplement suffi. Bref, ça valait le coup de faire confiance à la chronique d'Olivia de Lamberterie et au prix des lecteurs 2013 du Livre de Poche.



"L'Art du jeu" est le titre d'un ouvrage du joueur Aparicio Rodriguez sur le base-ball. C'est aussi la bible du jeune Henry Skrimshander, lanceur prodige repéré par Mike Schwartz, le capitaine de l'équipe de Westish College, dans le Wisconsin. Sous la houlette de Mike, Henry va réussir à entrer à Westish et à devenir une célébrité du base-ball, courtisée par les meilleurs clubs professionnels, avant qu'un mauvais lancer ne vienne enrayer la machine...



D'ailleurs, autour d'Henry, chacun se remet en question. Mike s'angoisse sur son avenir professionnel. Guert Affenlight, le président de l'université, est en pleine confusion des sentiments. De même que sa fille Pella, qui vient de quitter brusquement son mari pour rejoindre le toit paternel.

De tous les habitants du campus, c'est le brillant Owen Dunne, le « compagnon de chambre mulâtre et homo » d'Henry, qui est le plus épanoui. Tout simplement parce qu'il assume sa différence, la voyant comme une chance et non comme un obstacle. Or c'est aussi lui qui catalyse, sans le vouloir, les joies et les déboires de tout ce petit monde qui ne cherche finalement qu'une chose : trouver sa vraie place dans l'existence et lui donner du sens.



La métaphore sportive et le microcosme du campus fournissent ainsi à Chad Harbach un formidable terrain d'expérience pour étudier les aspirations et les sentiments de ses semblables. La narration est vivante, souvent drôle, et graveleuse quand il faut, comme dans un bon Irving. Et à part le personnage de Pella qui m'a agacée avec ses caprices de petite fille (oui, j'ai trouvé Pella tarte...), l'ensemble se laisse lire très agréablement et contient plus de profondeur qu'il n'y paraît.
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L'art du jeu

Encore un nouvel auteur américain à découvrir.

Personnellement, je n'y connaissais rien au base-ball et je dois bien avouer qu'après lecture, je ne comprends franchement pas plus les règles ! Malgré cette lacune, j'ai été tout bonnement passionnée par la tension ressentie pendant les matchs.

C'est par l'intermédiaire de ce sport omniprésent que l'on suit la destinée des 5 personnages principaux (dont un beau portrait de femme).

Mike, génie du gant, voit se dessiner un avenir doré jusqu'au jour où il blesse son meilleur ami... comment alors gérer la pression et retrouver cette sérénité qui faisait que l'on se sentait infaillible quand on prend brutalement conscience que l'on ne l'est pas...
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L'art du jeu

Quand Henry Skrimshander, jeune lycéen aux talents prometteurs pour le base-ball croise la route de Mike Swartz, étudiant au Westish College dans le Wisconsin, il est loin d’imaginer les années qu’il s’apprête à vivre. Résolu à rejoindre son père à l’usine faute de mieux, Mike lui ouvre une autre voie, celle du base-ball et d’une certaine forme de liberté. Sur ce campus américain, Mike, personnage ambivalent, joue les mentors et prend sous son aile le jeune homme. Henry découvre la vie universitaire et se nourrit de ses rencontres. Son colocataire, Owen Dunne, joueur de base-ball comme lui et intello extraverti lui servira de modèle. La ravissante Pella, la fille du directeur, en pleine crise existentielle de retour chez son père ainsi que Guert Affenlight, le directeur lui-même, charismatique sexagénaire dans l’impasse, lui ouvriront d’autres portes. Comme cinq personnages en quête d’eux-mêmes, ils partagent leurs doutes et leurs désirs au fil des ans .



Pas la peine de s'y connaître en baseball pour apprécier ce roman de facture très classique au premier abord mais dont on succombe vite au charme ! Chad Harbach sait raconter une histoire passionnante, croquer des personnages complexes et attachants, ménager son suspense et créer des situations inédites. On se surprend à encourager l’équipe de base-ball tout en lisant et à avoir envie de secouer ou d’épauler les personnages dans leurs moments de doute. Tour à tour, attendrissant, grave et cocasse, L’art du jeu est un roman d'apprentissage bien rythmé et très agréable à lire.

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L'art du jeu

Mike Schwartz est le capitaine de l’équipe de baseball de l’université de Westish. Lorsqu’il croise le chemin d’Henry Skrimshander au cours d’un match de seconde zone, il comprend que le gamin possède un potentiel exceptionnel. Devenu le mentor d’Henry, Schwartz va faire de son protégé une véritable star. Mais il suffira d’un mauvais lancer pour que les destins de plusieurs personnages basculent. Ceux d’Henry et de Mike, bien sûr, mais aussi celui d’Owen, le compagnon de chambre d’Henry, gracieux jeune homme vivant une histoire d’amour impossible avec Guert Affenlight, le président de l’université. Un président qui doit gérer, en plus de la découverte de son homosexualité, le retour de sa fille Pella dont il n’avait plus de nouvelles depuis des années…



Il aura fallu dix ans à Chad Harbach pour rédiger la version définitive de L’art du jeu. Ce premier roman à la narration incroyablement fluide imbrique avec maestria les existences des cinq personnages principaux. Chacun d’eux est parfaitement incarné et déclenche l’empathie du lecteur. Roman d’apprentissage empreint d’un grand classicisme formel, L’art du jeu met en scène des jeunes gens sur le point de basculer dans le monde des adultes. Basé en grande partie sur les relations que nouent les hommes entre eux (fidélité, amitié, jalousie, colère…), le texte joue sur la corde de l’héroïsme et de la virilité pour mieux affirmer l’impossibilité de parvenir à la perfection. Au final, il semble simplement que chacun aura grandi dans la beauté et la grandeur de l’échec, même si le capitaine Schwartz pense évidemment tout le contraire : « J’en ai marre de perdre. On est en Amérique. Les bons gagnent. Les nuls sortent. »



Encore un premier roman américain d’une exceptionnelle ampleur. Chad Harbach glisse avec aisance d’un personnage à l’autre. Sa prose est simple, précise, réaliste, et la construction du récit, de prime abord complexe, se révèle à la lecture simplement palpitante. Un vrai tour de force qui a dû demander une somme de travail considérable à l’auteur. Le résultat est tellement impressionnant que l’Art du jeu a été classé par le New York Times parmi les dix meilleurs livres de l’année 2011 et que la chaîne HBO en a acheté les droits afin d’en faire une série télévisée. Juste une précision néanmoins, même s’il n’est pas nécessaire de connaître toutes les subtilités du baseball pour apprécier ce texte, il faut bien avouer que certains passages décrivant les matchs risquent de paraître obscurs aux profanes.



Personnellement j’adore ce sport donc cela ne m’a posé aucun problème et j’ai été tout simplement emballé par ce roman qui pousse ses protagonistes à s’interroger sur le désir, la quête de perfection ou encore le doute, autant de questionnements propres à l’âme humaine : « Une âme, on ne nait pas avec. C’est quelque chose qu’il nous faut construire, au fil de nos efforts et de nos erreurs, de nos études et de nos amours. »



Assurément un gros coup de cœur pour moi !




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'art du jeu

Trés beau livre sur le baseball, l'amitié, l'équilibre psychique et la confiance en soi dans le sport de compétition. Magnifiques personnages, aussi bien Henri, que Mike, que Buddha(Owen), Pella et Affenlight.
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L'art du jeu

Vous n'y connaissez rien au base-ball. Moi non plus. Mais ce n'est pas rédhibitoire si vous attaquez ce roman. Car ici ce sport tellement ancré dans la culture américaine a pour mission essentielle d'illustrer la vie avec ses moments de grâce, ses périodes d'euphorie et ses instants de déprime.

Harbach construit son histoire autour de cinq personnages que le lecteur ne tarde pas à connaître comme s'il s'agissait de proches tant l'écrivain met d'empathie et de compréhension dans les portraits qu'il nous en propose : Henry, le gamin surdoué et passionné par le baseball, soudain saisi par le doute, Schwarzy son mentor qui s'acharne à faire éclore ce diamant brut, Affenlight, le président de leur université, pris d'une passion soudaine et dévastatrice pour Owen, un de ses plus brillants étudiants, membre lui aussi de l'équipe et enfin Pella, la fille d'Affenlight partagée entre le pouvoir d'attraction ou de rejet du quatuor. Tout cela ne tient que par le trajet malicieux et cruel d'une petite balle qui détermine les destins croisés des protagonistes.

Et le roman va son chemin sinueux entre angoisses et affrontements, bonheurs et tiraillements. Du grand art, un livre qui séduit, intrigue, bouleverse...
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L'art du jeu

Bilan plutôt positif pour cette lecture! Si vous lisez la quatrième de couv', ne soyez surtout pas rebuté(e) par l'aspect "sportif" du roman. Je n'y connais rien en baseball et j'ai quand même apprécié et compris les passages qui en parlaient!

D'ailleurs, à mon sens, ce n'est pas l'enjeu principal du livre. C'est un prétexte pour faire se rencontrer les personnages et l'auteur s'attarde beaucoup plus sur l'évolution de leurs relations. D'ailleurs, on s'attache énormément à Mike, Henry, le doyen et les autres! Malgré quelques longueurs, j'ai suivi leurs "aventures" avec beaucoup d'intérêt.
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L'art du jeu

Déjà pour commencer je confirme qu'il ne faut pas bien connaître le base ball pour aimer et comprendre ce roman. Contrairement au livre de Joseph O'Neill, Netherland pour laquelle il fallait connaître très bien le cricket. Le gros du récit est centré sur Henry, jeune prodigue du base ball. Autour de son histoire se greffe celles de quatre autres protagonistes : le capitaine de l'équipe, un jeune homo membre de l'équipe, le président de l'université et sa fille. C'est principalement de l'intrigue autour Henry que naît  tout l'intérêt de ce livre. Les histoires autour restent anecdotiques. Loin d'être à placer au panthéon des classiques comme le suggère le New York Times, l'Art du jeu reste un très bon roman.   
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L'art du jeu

Ce livre commence assez bien, un peu à la John Irving : ambiance USA, des jeunes hommes que l'on sent dès le début fragiles, destins branlants, un peu de folie, bref, tout ceci avait un côté "Le monde selon Garp" tout à fait alléchant pour moi. Sans compter que j'aime beaucoup les romans (et les films) qui parlent de sport, de destins de sportifs, même si je ne connais rien au baseball, j'ai aimé dès le début les précisions sur les matches et surtout sur les entraînements, cette distorsion du corps pour en faire une machine à vaincre...

Mais à un certain moment, le livre s'enlise maladroitement dans quelque chose de nettement plus convenu, je dirais à partir de l'arrivée de la fille du directeur. L'histoire se teinte d'un air du bluette totalement déplacé, le texte en devient par moments niaiseux, l'histoire par trop prévisible, bref, on perd tout espoir de fantasmagorie no limit propre à un roman qui, j'en suis certaine, se réclame héritier du grand Irving.

Quant à la fin, alors là ça vire au n'importe quoi, là ça devient quasiment du Marc Levy, j'en veux presque à l'auteur d'avoir gâché le potentiel de cette équipe de baseball pour en faire une vulgaire bande de potes !

Donc, au final, une relative déception par rapport à un début prometteur ; un roman américain peu convaincant, terne et clairement pas assez abouti pour atteindre la cour des grands narrateurs à la Harrison ou Auster. Trop de facilités et de maladresses dans le texte également pour que je pardonne ces 600 pages de quasi-ennui.
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L'art du jeu

Un roman intense, aux sujets forts tels que le contrôle de sa vie, l'homosexualité tardive, l'entrée dans le monde adulte... Ces différents thèmes s'organisent autour du baseball - dont la connaissance n'est pas un prérequis - pour mettre en place des personnages attachants et sensibles.

Un premier roman qui vaut la peine d'être découvert.
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L'art du jeu

Critique publiée sur Senscritique (2012)



Si on m'avait annoncé que j'irai acheter pour moi un bouquin sur le baseball, j'aurai probablement ri de la situation. Si en plus on m'avait dit que je serai addict à ce bouquin, que je dévorerai en quelques nuits, j'aurai peut-être même crié à la folie. Et pourtant, quelle lecture !



Le Westish College est une université américaine perdue au milieu de nulle part, au fin fond du Wisconsin, un état coincé entre l'Illinois et le lac Michigan. Son équipe de baseball, Les Harponneurs, ne connaît pas vraiment de succès. Pourtant tout va changer quand Mike Schwartz, le capitaine de l'équipe, réussira à recruter le jeune Henry Skrimshander en qui il voit un joueur des plus talentueux.



Quelques semaines plus tard, et enchaînant les matchs sans faute, Skrimshander devient la star montante du baseball universitaire et commence à intéresser de près les recruteurs des plus grandes équipes. Sous la houlette de Mike, le prenant en main comme un grand frère, Henry prendra les muscles manquant à sa carrure un peu frêle.



En parallèle, nous suivons également Owen, le roomate d'Henry, homo assumé et joueur de baseball, qui aura une relation surprenante et secrète avec Guert Affenlight, le président de l'université. Guert qui, tourmenté par son attirance par Owen, ne sait pas vraiment comment gérer le retour de sa fille Pella, après cinq années d'exil silencieux.



Dans le sillon de la carrière d'Henry, l'équipe de baseball, l'université, son président, tous verront leur destin se modifier, dévier, pour finalement se révéler dans des directions inattendues.



L'Art du Jeu est un excellent premier roman, abordant le baseball et ses considérations techniques sans jamais être ennuyeux, évoquant la littérature nord américaine sans jamais devenir intello, parlant d'homosexualité sans jamais verser dans le cliché. Une lecture des plus agréables, aidée par un style contemporain et fluide. Un plaisir que je vous conseille sans aucune retenue !
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L'art du jeu

Excellent récit de vie dans un College américain, sur fond de Baseball, d'affaires de mœurs et de carrières ratées.

J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, vraiment agréable à lire. Les descriptifs des matchs donnent presque l'impression d'y être ! Vraiment un bon bouquin !
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L'art du jeu

Quel livre , mais quel livre ! Sur une intrigue de base trés banale , l'auteur parvient a écrire le plus beau roman initiatique depuis trés longtemps. Cette histoire sur fond de base ball est d'une richesse incroyable , avec une profondeur psychologique pour chaque personnage , une étude pertinente des dégats causéspar le sport de haut niveau . Un ouvrage comme ça on le relis plusieurs fois pour vraiment saisir toute la puissance de ces pages qui nous embarquent pour un voyage incroyable de maitrise . Exceptionnel .
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L'art du jeu

J'ai beaucoup hésité à lire ce roman n'étant pas du tout intéressée par le base-ball. En revanche, je suis assez fan des romans se passant sur les campus universitaires. Celui-ci est très réussi, même si on ne connaît rien aux règles du jeu, on est pris par le suspense et on a envie de voir gagner l'équipe des Harponneurs. C'est très américain de montrer les valeurs véhiculées par les sports collectifs de haut niveau. Cependant l'intérêt principal du roman réside dans l'analyse psychologique très fine et subtile des personnages principaux qui sont au nombre de cinq.

Il y a le lanceur de jeu Henry, un jeune prometteur mais qui suite à une mauvaise balle se remet totalement en cause, il y a aussi son coach et mentor Mike qui excelle à tirer les autres vers le haut mais n'arrive pas à se sortir lui-même de la pauvreté. Le personnage du directeur de l'Université est attachant également ; à 60 ans, il découvre la passion et l'amour pour un jeune étudiant membre de l'équipe de baseball également et sa fille, Pella qui accède petit à petit au bonheur grâce à sa rencontre avec l'équipe et Mike. Un roman passionnant, juste, un peu triste parfois mais touchant.
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L'art du jeu

Il sera dit que les auteurs américains ont besoin de 700 pages pour s'exprimer ! Tout est plus grand chez eux !



Les grands espaces, les campus universitaires! Leur passion pour le sport et le nombre de pages pour leurs romans...

J'avoue que 700 pages autour du base-ball , il a fallu tout le charme de la jeune libraire de Dinard pour que j'accepte de m'y mettre.

Divine surprise , c'est un bon roman , trop long, évidemment , mais comme je le disais en commençant, c'est visiblement une particularité culturelle .



Un jeune prodige du Base-ball Henry rate une roulante alors qu'il était sur l'arrêt-court ...Bon! Pas de panique!je vais vous éviter tous les termes de Base-ball qui me sont peu à peu devenus familiers!



Le vrai sujet , c'est sans doute: comment trouver sa voie .

Le jeune sportif est complètement sous la coupe de son coach et qui ne saura pas l'aider dans cette grande période de doutes qui va commencer par cette balle facile mais ratée et qui frappe violemment la tête d'un joueur qui est son ami et avec qui il partage sa chambre.



Alors commence une dérive pour lui, pour son coach qui est refusé dans les prestigieuses universités de droit qu'il pensait rejoindre, pour le directeur du collège de Westish dans le Wisconsin qui se perd dans une relation amoureuse avec Owen le joueur qui est blessé par la balle ratée d'Henri.







La seule qui sort de son malaise c'est Pella, la fille du directeur, amoureuse de Mike le mentor et capitaine des Harponneurs ( l'équipe de Base-ball).



Les relations sont très finement décrites et absolument pas caricaturales , je pense que les Américains ont dû adorer revivre de cette façon leurs premières années universitaires.



Et pour un lecteur français , c'est très dépaysant.



On le sait, être bon en sport suffit pour intégrer les meilleures universités et surtout recevoir beaucoup d'argent au lieu d'en verser tant et tant pour suivre des études.



Mais le prix à payer est redoutable , Mike me fait mal au cœur avec ses articulations complètement fichues à 24 ans. Sait-il que les cartilages ne repoussent jamais?

Les souffrances du jeune Henry et l’entraînement de dingue qu'il s'impose ne font pas envie.

Franchement curieux pays et étrange jeunesse.



Pour moi le personnage que je trouve le plus intéressant c'est Pella cette jeune femme qui retrouve la joie de vivre après s'être mariée trop jeune, seulement pour embêter son père (ah, la personnalité des adolescentes américaines!).



En plus les études ont l'air de l'intéresser c'est la seule (avec Owen , le personnage homosexuel qui séduira le président et père de Pella) pour qui l'université ne semble pas faite seulement pour courir après des balles plus ou mois grosses.



Un roman intéressant mais il gagnerait à avoir moitié moins de pages .




Lien : http://luocine.over-blog.com..
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L'art du jeu

Un bon gros roman américain comme on les aime ! Le jeu dont il est question ici est le baseball et tout simplement celui de la vie. Le héros est un jeune homme plutôt malingre mais incroyablement doué pour le baseball, Henry Skrimshander. Il est repéré par Mike Schwartz au cours d'un match; Mike est capitaine d'équipe à l'université "Westish collège" au bord du lac Michigan. Henry vient faire ses études à Westish et y devient une grande star du baseball; mais un jour il rate un lancer facile et sa vie part en vrille ... On suit aussi le parcours du président de l'université Guert Affenlight, homme sympathique et cultivé, qui va tomber amoureux de l'un de ses étudiants; celui de Mike, qui entraîne Henry et tombe amoureux de Pella, la fille de Guert, mal remise d'un mariage malheureux; et il y a les autres membres de l'équipe, toute une amitié sportive très bien décrite.

Une belle histoire de dépassements de soi et de jeunes gens en devenir.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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L'art du jeu

L'art du jeu de Chad Harbach, traduction Dominique Defert, est un roman que j'ai terminé il y a quelques temps déjà, et pour vous donner un aperçu de mon ressenti quant à cette lecture, je vous dirais que j'ai poussé un ouf de soulagement en tournant la dernière page. Une grosse déception vraiment, comme je n'en avais pas eu depuis longtemps avec un roman.

🔸

Dans ce roman, nous suivons plusieurs personnages sur une année dans une petite université du Wisconsin, Westish : Henry est un prodige du baseball qui se trouve paralysé par la pression et les angoisses quant à son avenir dans le baseball universitaire et sa carrière, à tel point qu'il va tout lâcher. Mike, étudiant et joueur de baseball également, a recruté Henry et joue avec lui un rôle de mentor, de coach. Il se trouve à un tournant de son cursus universitaire, il souhaite poursuivre des études de droit dans une prestigieuse université mais quand il ne reçoit que des lettres de refus, Mike se trouve perdu. Owen, un étudiant brillant qui fait partie aussi de l'équipe de baseball et qui entretient une relation avec le directeur de l'université, Guert, un homme d'âge mûr, destabilisé par la découverte de son homosexualité. Et enfin, Pella, la fille de Guert, qui avait arrêté ses études pour se consacrer à son mariage, un mariage qui ne lui convient plus, dans lequel elle se sent prisonnière et qu'elle fuit en retournant auprès de son père à Westish.

Je me suis profondément ennuyée sur plus de 550 pages. Déjà, il faut savoir qu'il n'y a pas beaucoup d'action dans ce roman, le propos s'articule surtout autour des émotions des personnages, la façon dont ils affrontent leurs angoisses face à l'avenir, à l'existence. Ils sont tous complètement perdus, et on va les suivre dans ce marasme d'incertitudes, les voir s'y enfoncer, et puis voilà, j'ai envie de dire. J'ai trouvé que cela restait trop superficiel, que l'auteur avait arrêté de creuser trop vite, n'avait pas travaillé à fond la psychologie de ses personnages, j'ai vite eu l'impression que l'on ressassait la même rengaine en long et en large, sans que cela ne nous mène quelque part. Il y a énormément de longueurs et j'ai attendu tout au long de ma lecture que l'histoire décolle enfin. L'écriture n'est pas transcendante, ce qui n'aide pas à donner du souffle à cette histoire. Et que dire du final, très cliché et surtout "coucou les p'tits oiseaux", j'ai levé les yeux au ciel, vraiment.

Je me suis accrochée, j'ai voulu le terminer avec l'espoir fou que le meilleur était pour la fin, que l'auteur cachait bien son art du jeu et rien, platitude totale, déçue, tant pis, je n'ai pas aimé, ce sont des choses qui arrivent.
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L'art du jeu

Le jeu dont il est question ici est le Baseball, vu comme un combat homérique, une leçon de vie.



Henry Skrimshander, que ses talents au Baseball ont ouvert les portes de l'université de Westiish quitte ses parents pour le Wisconsin. Il est pris en main par Mike le capitaine de l'équipe, au dos et au genoux usés par le football et la fonte soulevée, accro aux analgésiques. L'établissement scolaire est dirigé par un ancien conférencier et critique, admirateur d'Herman Melville, l'auteur de Moby Dick, du Walt Whitman des Feuilles d'herbe, et d'Emerson et qui entretien une relation interdite avec un étudiant doué. Sa fille qui veut reprendre ses études le rejoint un peu plus tard, quittant son mari et une vie de femme entretenue pour un job de plongeuse au self du Wentish collège.



Les incidents de la vie de cette université, impliquant des personnages attachants forme la trame de la narration, dans un récit entraînant à la langue simple. Un excellent roman qui débute comme un clin d'oeil à John Irving d'Une prière pour Owen, ne payant pas de mine à prime abord mais dont la magie opère, captivant le lecteur, ce qui est en soit remarquable, le Baseball n'étant pas forcément un sport dont on est familier.
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