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Citations de Chantal Dupuy-Dunier (116)


127
La rampe,
caressée par sa main
et celle de l'enfant.
Sa main,
seule un jour à toucher le bois.

De plus en plus de taches brunes,
les veines comme les lignes d'un cahier fou.

Et tous ces matins où elle rêvait
de cinq murs par pièce.
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Déplacer sans cesse le lieu du poème,
bousculer le texte,
l'empêcher de se fixer,
le priver de toute sécurité sédentaire.
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Arles :
un laurier-rose sauve du déshonneur
les quais insignifiants.
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Au hasard du voyage,
je choisis des maisons pour toi et moi.
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Extrait 2
 
 
Notre vie...
La poésie...
Écrire, en toute lucidité,
pour le non sens
et la disparition.
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Le droit de franchir
N'est délivré qu'à celui qui attend.
- Dehors,
Ils regardent leurs horloges
brutaliser l'espace,
La poésie de se dépose
Que dans les paumes tournées vers le haut.
- Eux, serrent les poings
au fond de leurs poches.
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Dans la soute,

je choisis des mots.

Ils sont là, bagages anciens,

certains délaissés par ceux qui les ont remplis.

Un monticule dense et instable.

Je soulève, déplace, fouille,

ouvre celui qui fait signe davantage.

Pourquoi, à cet instant,

celui-ci plutôt qu’un autre ?
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234
Le signe le plus polysémique
du langage
est le point.
Simplement

Sa présence péremptoire de guillotine noire
en même temps que l'absence contenue dans son énoncé.

Parfois je mets trois points
afin que la phrase s'achèvent moins vite.

235
Quelque part,

dans un hôpital,

Louis saigne

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175
Une odeur de pain grillé
monte de l'escalier,
inscrit le mot "matin"
au plafond de mes rêves.
Elle rejoindra celle qui demeure du feu de bois
de nos hivers passés ici.
L'oreiller sur la tête,
j'anticipe les rigoles de beurre
à la surface de la mie durcie.
Je t'entends verser le jus de pamplemousse
où nagent les poissons roses de la pulpe.
Près du verre corail,
les yeux d'un kiwi coupé en deux,
attendent que j'ouvre les miens.
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173
Avec un fragment de soleil,
l'enfant aurait plié une grue
qui en aurait valu plus de cent.

Origami incandescent
de nature à s'opposer au rayonnement de la bombe ?

174
Terrifiés
par la connaissance donnée
à ceux qui meurent jeunes,
nous qui devons attendre
pour savoir.
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93
Et le poème aura la densité des pierres
dont il subsiste l'empreinte de la taille,
une marque,
discrète,
sur le pilier d'une abbatiale,
apposée au flanc de la bête langagière.
L'odeur primitive des mots incandescents,
(grésillement de la page).

En toile de fond,
l'incendie passé.
Le sol demeure noir
où est tombé l'adolescent.
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65
Ma mère est tombée.
Ne voient plus les marches,
les yeux de ma mère,
comme dépolis.
Ceux qui, si jeunes, m'ont vu naissant,
s'éloignent, brumes.

(Les mères ne doivent pas chuter.
Ce sont les enfants qui trébuchent
lorsqu'ils commencent à marcher
en leur tenant la main)

66
Et nous tellement pudiques
qu'elles glisseront sans que nous leur ayons dit
combien nous les aimons.
A l'heure où nos mères viendront à mourir,
aurons-nous compris
qu'elles tombaient sans vouloir nous déranger ?

Oh ! Ma mère, tes yeux et ta cheville...

Les corps n'ont pas le droit.
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Oui c’est pas juste,
mais c’est drôlement économique.
Avec de la poudre de rose,
des poils de minets et des os de papis,
ça fait des nouvelles plantes,
de nouveaux animaux
et de nouveaux hommes.
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La paume de tes pierres…



La paume de tes pierres,
ma joue contre …
Brûlante sensation de froid.

Souvent, la houle de mes rêves
ramène ton nom
sur la plage de mon front.

Mes squames et mes cheveux
garnissent les nids en haut des hêtres.
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L'immense phare couché, désossé,
émet toujours des signaux
que perçoivent les insomniaques,
entre murènes et astéries.
- Un autre nom donné aux poètes :
les insomniaques -
La vie nous est trop mesurée,
nous ne devons pas attarder nos doigts
aux remous des eaux.
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Au soir,
des pécheurs feront sécher leurs filets
aux montants des wagons, sur quelque voie de garage,
et leur nuit sera bleue de poissons endormis.
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Attention à l'écriture confortable.
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Simplement,
sur le parquet,
l’ombre d’un chrysanthème
calligraphie le soleil.

Cela suffit
à ouvrir l’espace du poème.
Soleil minuscule
dans l’exubérante floraison de l’univers.
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Les arbres hochent la tête
à mon approche.
De vieux sages,
leurs épaules voûtées ne tremblent pas.
Leurs écorces desquament
par longues plaques grises
‒ On devine le cœur sous leur peau ‒
Ils consentent,
laissent pendre leurs bras le long de leurs troncs
‒ On devine le cœur à un nodule ovale ‒
Ils acquiescent à leur métamorphose.
‒ On devine le cœur en cessation ‒
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Extrait 1
 
 
Les oiseaux,
le ciel,
ne sont que des éphémères
tournoyant autour d’un phare
destinés à devenir vestiges.
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