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Citations de Chantal Dupuy-Dunier (116)


Déchiffrer les langages
Comme la peau de l'autre
lue à travers ses lèvres.
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Quels mots pourraient exprimer ce qu’il ressent ? Ils doivent exister. Mais, dans ce cas précis, Sylvain a l’impression d’une pensée en dehors de tout support des mots. C’est comme si, devenue un oiseau, elle s’envolait dans toutes les directions. Sa pensée s’orne de plumes vert jaune et rit aux éclats. « Kiakiakiak ! » Elle met du temps avant de pouvoir se poser. Sylvain murmure « Pic vert, pic vert, pic vert ». Puis sa pensée se formule ainsi « Tout près, ri re et ai les, dé si rés ». Elle part de la paroi gauche de son crâne, galvanise ses circuits neuronaux, se fiche, triomphale, contre la paroi de droite. « Kiakiakiak ! » et le manège recommence.
Sylvain Breuil, issu d’une femme sans corps et d’un homme sans mémoire, éprouve des sensations qu’il n’a jamais ressenties jusqu’ici.
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12

Il pleut,
sur cette ville sans rivière
noire de l'absence apparente d'eau.
Mais, loin sous les égouts,
coulent les sources chaudes,
celles originelles,
où la création livre ses intestins ouverts,
celles intactes
d'une mémoire encore neuve.
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TRADUIRE LE DIT DES COULEURS…


Extrait 3

Cathédrale, pyramide surhumaine.
Strates et sédiments à l’image de l’écorce terrestre.
Des chambres secrètes se dissimulent
dans les replis de sa peau,
d’obscurs soubassements président à sa lumière.
On la dit vaisseau ;
elle se dresse, phare,
au-dessus de l’océan de la ville.
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Extrait
 
 
Il pleut.
Fraîchement remuée,
ta tombe.
Prêt à fondre,
le corps,
désormais étranger à toi
et à celui des autres.

Il pleut sans cesse depuis ta mort.
Trois jours...
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631
Me frayant un passage à travers l'ombre,
je vole,
livres déployés.
Projet ancestral,
atteindre cette terre utopique.
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548

La nuit,
tous les chats sont funambules ,
enfants de la balle et des cerceaux,
sorciers du lieu-dit Les sept marches.
Auréolés de lune rousse.

La nuit,
tous les chats sont celui que j'ai perdu
et que tu as perdu.
Ils marchent sur le fil de nos souvenirs,
tendu entre la toute-puissance et la première mort.

Sadako plie une grue dans une vibrisse blanche.
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Blanches, les grues ont quitté nos terres
pour celle du Levant.

Long périple horizontal.

Écho de leur voix
qui s'infléchit au-dessus des pruniers.

L'homme apprit à parler en les imitant.
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S’appeler Sylvain Breuil n’est pas sans risque. La double étymologie sylvestre - en vieux français breuil signifie bois - recèle bien des dangers. On passe facilement de forêt à foré.
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610
Grues,
qui peuplez la ville de vos bras levés,
manifestantes obstinées,
aiguilles de nos cadrans solaires urbains,
sources d'ombres ajourées et mouvantes,
vous tournez comme des phares
et vos lumières rouges indiquent à la nuit
où se trouve la nuit.

611
Grues,
pauvres filles penchées,
qui étiez comme moi des enfants,
procession obstinée
de vos talons aiguilles marquant les heures du trottoir
entre deux "hombres",
vous passez et repassez
sous les lanternes rouges
dans la nuit poisseuse.
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449
Première dissertation :
"Vivre c'est choisir,
choisir c'est renoncer,
renoncer c'est sacrifier."

Plus tard, j'ai compris le sujet.

617
Renoncer,
Ce verbe comporte en son ventre
l'aveu du non-sens
et un entrelacs d'épines.
A sa vue se cabrent les étalons
et les poèmes.
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419
...Comme un couloir creusé à l'intérieur de soi
dont on ignore les pièces qu'il dessert.
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Tu continues à écrire…



Tu continues à écrire sur mon visage.
ta rivière continue creuser son lit dans ma peau.
Réseau d’osiers,
tiges de plus en plus serrées,
et, sous mes yeux,
les pattes d’un héron.
Ta terre,
labourée de sillons.
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Une aube point,
que Cendrars aurait gardée pour lui seul,
étrange et violette
bourgeon du jour
entrouvert comme une femme en couche
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Écoute, toi deux fois sylvestre, écoute le geste initiatique de notre martèlement. Notre cerveau est invulnérable. Écoute et vois ce qu’aucun humain n’a jamais perçu. Écoute et vois ce qui a fait défaut à ta mère et à ton père. Eux sont du côté de l’arbre. Nous sommes du côté du bec.
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Extrait 2
 
 
Elle [la chose recouverte de poils] sautillait et répétait le même refrain entre ses drôles de lèvres pointues qui avaient l’air dures, alors que la chose semblait très douce.

C’était plutôt joli. La p’tite gosse n’avait pas peur car les choses jolies ne font pas peur.
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les dents d'une autre phrase
brillent dans la gueule de la nuit.
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599
La sentence est inscrite dessus mon pied gauche.
A la clinique, on a dit à ma mère
que c'était un vaccin.

Tatouée par une plume.
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361
La nuit est démente :
Nous avons encore soif.

Nous dénombrons
les dents des idoles noircies,
les dents qui sont les pierres des visages.
Et le bois de leur front
se fissure.
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306
Le troupeau des mots.
Ceux qui descendent au fond de la mine,
hennissent dans les ténèbres,
ceux qui participent au défrichage et au labour,
ceux qui ont de la glaise sous leurs sabots.
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