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Citations de Charles-Ferdinand Ramuz (534)


Il faisait rose. Il faisait rose dans le ciel du côté du couchant. Quand on était au pied de l'église, on voyait que sa croix de fer était noire dans ce rose.

Chapitre IV
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(...), car personne n'y croit plus à ces histoires, sauf deux ou trois vieux.

Chapitre II
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Au-dessous d'eux et entre leurs pieds, se montrait une sorte de mare moussue produite par une source qui sortait du sol dans le bas de la falaise ; elle communiquait avec le lac par un espace marécageux planté de saules.

Chapitre XI
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Les choses terrestres, les belles choses de la terre, et elle est parmi et elles s'en vont; puis les voilà qui reviennent l'une après l'autre, et reprennent chacune sa place.

Chapitre XI
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C'est une petite eau pleine de gros sous d'or ou bien il semble qu'il y ait dans le fond des feuilles jaune clair comme celles des peupliers quand elles tombent à l'automne.

Chapitre XI
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Rien ne bouge plus : on a entendu venir le silence comme si c'était la fin du monde qui venait. La fin du mouvement a été comme si elle était la fin de la vie. Il n'y a plus rien eu, il y a eu un grand vide, on y tombé; on y tombe encore, on y tombe longtemps; puis il a fallu revenir à l'autre vie, à l'ancienne.

Chapitre X
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Il est mi-ombre, mi-lumière. Il est un peu de nuit dans la demi-nuit.

Chapitre X
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C'est la petite Émilie. Elle avait une jolie robe de toile à rayures, elle avait un chapeau de paille avec un ruban de soie, elle avait ses beaux cheveux blonds : oh ! qu'est-ce qu'on cherche dans la vie ? Elle demande aux arbres s'ils ne l'ont pas vu. Elle va sous des cerisiers dans un chemin herbeux, marqué seulement par deux ornières ; mon Dieu § comme on est solitaire ! Elle lève les yeux, elle voit qu'il n'y a rien, qu'il n'y a personne nulle part. Personne que sa petite ombre qui est un peu à gauche et un peu en avant d'elle dans l'herbe.

Chapitre X
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Elle s'était mise en chemin ; (...). Son ombre était en avant d'elle sur les galets, son ombre était en avant d'elle et plus longue qu'elle sur les pierres. Elle regardait ces pierres rondes et plates à cause de leurs jolies couleurs : des roses, des rouges, des chocolat ; (...); des bleues, de toutes blanches et brillantes et des transparentes : morceaux de verre, tessons d'assiettes, que le mouvement de l'eau a fini par user sur les bords.

Chapitre V
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Et un peu plus loin alors, du côté du levant, le terrain devient tout à fait inculte ; là, on se trouvait d'abord sur une plage de sable fin avec un bois de pins venant mourir tout contre l'eau ; à côté de l'eau brillante, il semblait un morceau de nuit par son feuillage. On longeait ce bois; le coucou chantait plus en amont dans le ravin. On voyait les troncs rouges porter à côté de vous dans le ciel une sorte de plafond noir ; c'était comme si, quand le jour venait sur l'eau brillante, la nuit fût demeurée dans l'épaisseur des branches. on la remisait là, à l'aube pour l'en faire sortir de nouveau vers le soir. Plus loin que le bois, le sable cessait de nouveau pour faire place à des galets, mais cette fois la rive s'élargissait rapidement, à cause d'une pointe qu'elle poussait vers le large.

Chapitre V
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" C'est comme les ailes des papillons : si tu les touches, elles deviennent grises...(...) Laisse-lui la liberté, disait-on dans la salle à boire."

Chapitre IV
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Si Ramuz s'interroge ici sur le rôle de la beauté dans le monde et sur la fonction du poète parmi les hommes, c'est incontestablement la supériorité de l'art dont il apporte la preuve par ce récit extrêmement moderne dans son énigmatique polyphonie et son lyrisme métaphysique.

Préface
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Mais pour les autres hommes, affolés par la beauté, c'est le drame du désir, toujours assassin. Car c'est tout autant la musique que le désir qui font naître et exaltent la beauté de Juliette, " petite chose grise " dont on ne voyait même pas le visage à son arrivée. Mais la contemplation de la beauté n'assouvit pas les hommes ; incapables de transcender l'objet du désir, il leur faut le posséder, et ils sont prêts à tout pour cela, même si la possession doit éteindre la beauté : "C'est comme les ailes des papillons : si tu les touches, elles deviennent grises."

Préface
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Tout se passe comme si la beauté, bénédiction qui réenchante le monde (chacune des apparitions de Juliette illumine la terre, l'air, l'eau), était aussi une malédiction pour les hommes qui la contemplent, et peut-être même, pour celle qui la porte involontairement et innocemment. En fin de compte et à cause des passions qu'elle déchaîne dans son village, " cette terrible beauté ", comme le romancier Richard Millet, grand lecteur de Ramuz, en a bien noté le paradoxe, " isole autant que la laideur et les autres disgrâces, et elle est, elle aussi, une sorte de disgrâce ".

Préface
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Au sein d'une petite communauté villageoise, et sur la toile de fond horizontale du lac -qui, bien loin d'être un simple décor, constitue toujours, avec son pendant vertical la montagne, l'un des éléments structurants de l'imaginaire et de la dynamique narrative chez Ramuz-, le romancier installe le scénario de l'irruption d'un étranger porteur d'une révélation, et de la crise qui s'ensuit. Cette révélation est celle de la poésie dans Passage du poète, celle du cinéma dans L'amour du monde, romans dont la genèse interfère intimement avec La beauté sur la terre, où il s'agit cette fois du surgissement de la beauté parmi les hommes et du scandale qu'elle cause.

Préface
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Les semaines passèrent encore. A présent, elles étaient vides et bien noires pour Aline, avec de temps en temps un jour comme une lumière dedans, et tout le reste du temps n'est plus rien. Et à son tour cette lumière pâlit. Cela se fit lentement. Elle pâlit et décrut par degrés, comme une lampe où l'huile manque. Il y avait quelque chose qui était changé, qui allait changeant toujours plus. Elle restait la même, mais Julien n'était plus le même. Il était pareil à un home qui s'est assis à une table servie et se lève quand il n'a plus faim. Il se lève et on voit qu'il va s'en aller et qu'on ne peut plus le retenir parce que l'amour qu'il avait était une faim qui passe comme la faim passe.
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C’est la jeunesse qui a pris le dessus ; et les idées de la jeunesse sont qu’elle est seule à y voir clair, parce qu’on a de l’instruction, tandis que les vieilles gens savent tout juste lire et écrire.
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Citations
 
 
Le langage contient des ressources émotives mêlées
à des propriétés pratiques et directement significa-
tives. La fonction du poète est de mettre en action
ces puissances de mouvement et d'enchantement. Le
poète se consume à définir et à construire un langage
dans un langage…
                                     Paul VALÉRY

p.62
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Citations
 
 
Tout notre embrassement n'est qu'une question.
                         Jean-Arthur RIMBAUD

p.62
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Citations
 
 
Les nations n'ont de grands hommes que malgré
elles.
                                BAUDELAIRE

p.61
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