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Citations de Chögyam Trungpa (81)


…on pourrait dire que, dans un certain sens, l’intelligence primordiale opère tout le temps, mais est mise au service des blocages dualistes, de l’ignorance. Dans les premiers stades du développement de l’ego, cette intelligence opère comme acuité intuitive de la sensation. Plus tard, sous la forme de l’intellect. En fait, il semble bien que la chose nommée ego ne corresponde à rien du tout ; « je suis » n’existe pas. C’est l’accumulation de toutes sortes de matériaux. C’est une « brillante œuvre d’art », un produit de l’intellect qui dit « donnons-lui un nom, appelons-le ‘je suis’ », ce qui est très intelligent. « Je » est le produit de l’intellect, la marque de fabrique qui réunit en un tout le développement désorganisé et dispersé de l’ego. (p. 127)
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Chögyam Trungpa
L’hypocrisie, fraude et distorsion fondamentale de l’ego a la peau extrêmement dure et épaisse. Nous avons tendance à porter une cuirasse faite de couches protectrices superposées. Cette hypocrisie est très dense, et elle a plusieurs niveaux : n’avons-nous pas plutôt retiré une épaisseur de notre cuirasse que nous en découvrons une autre par-dessous. Nous espérons toujours que nous n’aurons pas à nous déshabiller complètement.
CHÖGYAM TRUNGPA,
Pratique de la voie tibétaine
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Le sentier est une expérience personnelle, et l'on devrait se réjouir de ces petites choses qui prennent place dans nos vies, les obstacles, les séductions, les paranoïas, les dépressions et l'ouverture. Toutes sortes de choses se produisent, et c'est le contenu du voyage, qui est extrêmement puissant et important. Sans ces problèmes, nous ne pouvons avancer sur le chemin. Nous devrions nous sentir reconnaissants d'être dans le monde samsarique, de sorte que nous puissions fouler le sentier, que nous ne soyons pas stériles, complètement lessivés, que le monde n'est pas été conquis par un système informatisé. Il y a encore de l'espace pour la crudité et la rugosité dans toute la place. Bonne chance !
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Le repère de shamatha (tranquillité de l'esprit) est la respiration. La recommandation traditionnelle est basée sur l'idée de mélanger l'esprit et le souffle. Cela signifie que vous "êtes" le souffle. Votre souffle sort et vous sortez. Votre souffle se dissout dans l'atmosphère et vous vous dissolvez dans l'atmosphère. Puis vous lâchez prise complètement. Vous oubliez même la pratique de la méditation à ce stade.
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Il y a un point de vue intéressant que personne n'a expérimenté, c'est que nous pouvons nous asseoir sur un coussin sans aucun motif, absolument aucun. C'est extravagant. Personne ne ferait jamais cela. Nous ne pouvons même pas y penser. C'est impensable. C'est terrible – nous perdrions notre temps.

Eh bien nous y voici – perdre notre temps. Elle est bien bonne, celle-là, perdre notre temps. Donnons du temps au temps. Qu'il soit perdu. Créons du temps vierge, du temps non contaminé, du temps inaltéré par l'agression, la passion et la vitesse. Créons du pur temps. Asseyons-nous et créons du pur temps.
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Chacun des actes de nos vies peut contenir simplicité et précision, et exprimer de la sorte une beauté et une dignité incommensurables.
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C'est cette expérience d'un cœur triste et tendre qui donne naissance au courage. Habituellement, être courageux veut dire ne pas avoir peur, ou alors retourner les coups que l'on reçoit.
Mais ici nous ne parlons pas du courage des bagarres de ruelle. Le véritable courage est le produit de la tendresse. Il survient lorsque nous laissons le monde effleurer notre cœur, notre cœur si beau et si nu.
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On ne médite pas, on est dans un état de méditation. Méditer ne fait pas partie du vocabulaire bouddhiste, méditation si. Selon le bouddhadharma, la méditation est un simple facteur. On ne médite pas, on est juste en méditation. Dhyana se réfère au fait d’être dans un état de dhyana plutôt que de « dhyana-iser ». La méditation dans ce cas n’a ni objet, ni but, ni repère. Il s’agit simplement d’individus qui veulent se discipliner, pas pour plaire à Dieu, à Bouddha, à leur professeur, ou à eux-mêmes. Plutôt, on s’assied simplement sans but, objet ni motif, sans rien du tout. Absolument sans rien. On s’assied seulement.
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Entretenir l’espoir, c’est entretenir la peur ! L’espoir est l’autre face de la peur, la peur que les choses ne se réalisent pas !
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Il y a donc deux aspects dans notre voyage, dans notre processus d’apprentissage : l’apprentissage par la méditation assise et l’apprentissage par les expériences de la vie. Et il n’y a aucune difficulté à unir les deux. C’est comme lorsqu’on a une paire d’yeux et qu’on met des lunettes. C’est la même chose.
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Voilà donc la première étape de l’apprentissage : on apprend comment apprendre. C’est le premier pas. On tranche d’abord la notion fondamentale de l’ego, de l’attachement à la névrose.
Au-delà se trouve ce qu’on appelle la pratique de vipashyana, ce qui signifie littéralement « intuition ». Ici l’intuition consiste à voir les choses comme elles sont – sans y ajouter passion ni agression. On commence maintenant à sortir du domaine propre de la méditation pour examiner notre manière d’être en relation avec notre monde.
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Cette pratique particulière de médiation s’appelle shamatha, ce qui signifie littéralement « demeurer en paix ». Le mot paix ne signifie pas ici un état euphorique ou extatique, mais simplement le résultat élémentaire et très terre-à-terre de l’action de couper court aux tracas et à l’agitation. On ne s’efforce pas d’atteindre un but quelconque ni aucun état particulier, que ce soit au sens religieux ou séculier.
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Ceci nous mène à la signification pratique du tantra. Voie de développement intérieur, le tantra nous fait voir davantage, et ainsi, nous devenons vraiment des personnes plutôt que de simples entités dans un contexte amorphe. Mais le tantra va plus loin encore. Il dépasse l’idée de croissance ou de progrès : cette tradition comprend ensuite d’autres stades et subdivisions, car même une fois apprise la juste relation avec nos problèmes, la vie continue. Le tantra transmet là l’idée que la pratique spirituelle est un mouvement continu.
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Le secret de l'art du guerrier – et le principe même de la vision Shambhala – est de ne pas avoir peur de qui l'on est. Voilà en dernière analyse la définition de la vaillance : ne pas avoir peur de soi. La vision Shambhala nous enseigne que devant les graves problèmes du monde nous pouvons être héroïques et bienveillants à la fois. Cette vision est le contraire de l'égoïsme. Quand nous avons peur de nous-mêmes et que le monde nous paraît menaçant, nous devenons extrêmement égoïstes. Nous tâchons alors de bâtir notre petit nid bien à nous, notre propre cocon, afin d'y vivre seul et en sécurité.
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Ainsi la manière fondamentale d’apprendre à se comporter comme un Bouddha est la pratique de l’assise
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Si nous voulons planter complètement la graine des enseignements bouddhistes dans le sol occidental, il nous faut d'abord comprendre les principes fondamentaux du bouddhisme, et en pratiquer les exercices élémentaires de méditation. Beaucoup de personne réagissent au bouddhisme comme à une nouvelle religion de salut, qui pourrait leur permettre de traiter le monde comme un cueille des fleurs dans un beau jardin. Mais si nous souhaitons cueillir des fleurs d'un arbre, nous devons préalablement en cultiver les racines et le tronc, ce qui signifie travailler avec nos peurs, frustrations, déceptions et irritations, les aspects les plus pénibles de la vie.
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C’est souvent le point où, découragé et furieux, l’élève fuit le maître. Le point aussi de se souvenir que » deux ans à côtoyer un mauvais maître peuvent nous apprendre davantage que vingt ans de marche solitaire » et que » Si l’élève peut quitter le maître ; le maître, lui, ne peut jamais rejeter définitivement l’élève.
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L’honnêteté ici sera cruciale. Contentez-vous de voir la vérité toute crue à votre sujet. Quand on est honnête avec soi-même, on acquiert instinctivement un degré de vérité authentique.
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Chögyam Trungpa
La spiritualité, d'un point de vue superficiel, consiste à rendre les choses harmonieuses. En réalité, il ne s'agit pas de rendre les choses moins actives, mais d'entrer en relation avec tout ce qui se passe, avec ces luttes et bouleversements reliés aux efforts pour survivre, pour gagner de l'argent, pour avoir plus à manger, un plus grand logement, plus d'espace, un toit sous lequel s'abriter et ainsi de suite.
(Être soi-même)
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— Nous passons notre temps à ressasser nos souvenirs et à rêver d'avenir. Si j'ai bien compris ce que vous avez dit, plus nous prenons conscience que nous sommes pris au piège de ce processus, plus nous éprouvons la douleur directement. Alors, au lieu de nous efforcer de l'éliminer, nous devons entrer dedans. Nous devons tout simplement voir, de plus en plus clairement, que c'est comme ça que nous sommes. C'est bien cela que vous voulez dire ?

— L'important, c'est de ne pas philosopher. […] La douleur nous pourfend. Et quand nous faisons réellement et sincèrement l'expérience de la douleur psychologique, telle quelle, nous n'avons plus de place pour élaborer des idées conceptuelles sur ceci et sur cela, tellement notre expérience de la douleur est pleine et vraie.
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